Vidéo. Municipales à La Rochelle : Lutte Ouvrière entre en campagnePublié le 15/02/2020 à 12h01. Mis à jour à 12h08 par Frédéric Zabalza.
Antoine Colin présente sa liste qui entend « servir de point d’appui au combat des travailleurs »
« La liste a été déposée en préfecture lundi dernier. » C’est officiel, Lutte ouvrière présente à son tour une liste aux municipales à La Rochelle. Elle sera conduite par Antoine Colin, 48 ans, enseignant chercheur en mathématiques et en histoire de l’astronomie à l’université, qui participe pour la troisième fois au scrutin local. Autour de lui, « des ouvriers, conducteurs de bus, maçons, étudiants salariés, marins pêcheurs, auxiliaires de vie, techniciens, aides soignantes, employées de ménage » qui entendent défendre « le camp des travailleurs », dans le sillage du mouvement de grève des cheminots, qui génère « beaucoup de sympathie dans le monde du travail ». « C’est l’occasion de prolonger le combat et de donner des perspectives. »
Antoine Colin ne cache pas qu’il ne mènera pas campagne sur des thèmes locaux, et « certainement pas en faisant des promesses locales ». « Ce n’est pas possible à l’échelle d’une seule commune de changer la vie des travailleurs. » Surtout quand « l’économie capitaliste vit une crise de longue durée », que « les classes populaires sont appauvries » au point que « le patronat compte sur l’État pour distribuer des aides », aux dépens des services publics.
Pour lui, les « 82 millions d’euros pour financer le projet de territoire zéro carbone sont autant de subventions pour le patronat local ».
« Étendre la grève »Lutte ouvrière attaque autant « le maire capitaliste et ses sbires Falorni et Soubeste » que l’extrême droite et le Rassemblement national, « un parti anti-ouvrier tout autant que celui de Macron » qui, « dans les quelques communes qu’il dirige depuis 2014, a pris des arrêtés anti-mendicité, supprimé les cantines gratuites pour les enfants des familles les plus pauvres, expulsé une association d’entraide telle que le Secours populaire et continue de diviser les travailleurs ».
Le parti espère faire son entrée au sein de la municipalité pour servir de « point d’appui au combat des travailleurs contre les licenciements, les expulsions locatives, contre les logements vides ». « Une municipalité ouvrière chercherait par tous les moyens à étendre la grève et à instaurer une démocratie ouvrière, en associant à ses décisions les travailleurs et la population. Même en minorité dans un conseil municipal, les élus de Lutte ouvrière pourraient être les yeux et les oreilles des classes populaires, les porte-paroles de leurs intérêts contre ceux des riches, les promoteurs et les capitalistes qui vivent aux crochets de notre société, et les notables qui les arrosent. »
Pour Antoine Colin, même s’il y a eu des discussions avec les militants d’autres listes de gauche, celle qu’il conduit est « la seule qui dit que la classe ouvrière est la solution à l’ensemble des problèmes de la population ». Du reste, « l’étiquette ne garantit pas quoi que ce soit ». « Jean-François Fountaine est soutenu par le Parti socialiste, on pourrait dire que La Rochelle est classée à gauche, comme à l’époque de Michel Crépeau, qui a pris les premiers arrêtés anti-mendicité. »
Antoine Colin, 48 ans, enseignant chercheur ; Virginie Steiner, informaticienne ; Yann Dufourd, serveur-barman ; Maria Sabat, ouvrière de l’électronique retraitée ; Silvano Argentiéri, soudeur ; Laura Spieser, accompagnante de personnes âgées dépendantes ; David Phélippeau, employé de plateforme téléphonique ; Marie-Reine Nadeau, maraîchère ; Jérémie Laborde, ouvrier de construction navale ; Marina Rouberty, ouvrière de l’agroalimentaire ; Cédric Dinand, agent de service hospitalier ; Alice Foltran, étudiante salariée ; Jean-François Pouvreau, chauffeur de bus ; Elsa Caudron, paysagiste ; Gérald Brugère, ouvrier métallurgiste ; Sylvie Monchaussé, agent de maîtrise des services de l’emploi ; Guy Delile, ouvrier menuisier ; Cassandre Coco, câbleuse en électricité ; Aurélien Guillemin, étudiant ; Fadila Kouidri-Kouchih, aide à domicile ; Frédéric Lagache, employé dans l’hôtellerie ; Annick Mercier, agent d’entretien retraitée ; Michel Spieser, marin pêcheur ; Carine Mirault, aide-soignante ; Murat Kilic, maçon ; Martine Nicolas, ouvrière d’usine de menuiserie retraitée ; Mehdi Messabihi, étudiant ; Jaël Jager, assistante de vie ; Tony de Baudry d’Asson, ouvrier de construction navale ; Annette Léger, commerçante retraitée ; David Merendeira, agent d’entretien ; Katia Veron, conductrice de car en formation ; Jérémy Stankowitch, électricien ; Patricia Lubrano, maçonne ; François Compagnon, étudiant salarié ; Martine Joussemet, aide-ménagère ; Michel Nicolas, employé de cimetière retraité ; Chrystelle Spieser, agent d’entretien ; Jean-Claude Patrier, plâtrier retraité ; Nathalie Cailleau, agent d’entretien ; Patrick Chanvallon, ouvrier ; Annick Chaïb, aide-soignante ; Alain Joussemet, employé du ménage ; Kelly Riou, travailleuse sans emploi ; Daniel Chagneau, électricien ; Jacqueline Raud, femme de chambre retraitée ; Jean-Pierre Schaub, cuisinier au chômage ; Marie-Claude Triconal, employée de la grande distribution retraitée ; René Willaert, employé des télécommunications retraité.
L’âge et le quartier de résidence des colistiers n’ont pas été communiqué.