Choses vues ou entendues

[artza]

Au petit matin encore sombre sur un coin des boulevards des maréchaux à Paris devant le portail d'un centre de distri postal quelques individus étrangers alertés par des papillons, les djeunes disent "flyers" sont venus loin des bureaux où à l'habitude ils se concertent avec quelques cadres dans notre dos sur notre avenir.

Vous voyez de qui de quoi je veux parler les "bureaucrates" ceux-là sont des petits, des obscurs de la fonction. Pas moins nuisibles pour autant. Comment lanterner, embrouiller quelques dizaines de collègues qui entendaient consacrer quelques minutes avant le chagrin à leur avenir.
Simplement en tenant le crachoir...il faudra apprendre les camarades à couper la chique en attendant autre chose à ce genre de diversionneurs.

[Zorglub]

Les exemples sont assez rares pour être signalés.
En 2004, en Picardie, usine D'Aucy, le seul délégué syndical de la boîte (CFDT) signera un accord inique :

Les travailleurs de l’Entretien allaient être l’aile marchante du mouvement, entraînant avec eux les ouvrières des ateliers. Si je donnais quelques conseils, l’initiative venait entièrement d’eux et des ouvrières. La grève fut décrétée pour que l’accord signé par le délégué syndical soit déclaré caduc. Elle était unanime, avec des travailleurs en colère et remontés contre ce délégué qui avait essayé de les vendre. La direction tenta de le protéger dans ses bureaux. Mais les ouvrières et les ouvriers ne se laissèrent pas impressionner. Ils interceptèrent le délégué syndical, et lui parlèrent à deux doigts des moustaches : « Maintenant, tu fous le camp de l’usine, et on ne veut plus jamais t’y revoir, sinon gare à ta peau. » Il a compris qu’il ne s’agissait pas d’une plaisanterie, et il disparut pour toujours. La direction accepta son congé de longue durée.

extrait de Passage de témoin, Roland Szpirko

Dans la même région, lors du conflit Continental, un délégué se prit des œufs sur la tronche parce qu'il avait pas bien senti le vent tourner. Il avait plus l'habitude de baisser la tête face à son patron.