Bonjour,
Effectivement Patrick, concernant la construction, Vinci, numéro un mondial de la construction a un bénéfice en hausse constante (
http://fr.biz.yahoo.com/p/s/sgef.pa.html) depuis 1998, Bouygues, spécialisé dans le BTP, a un bénéfice par action de 1, 94 € en 2002 contre 0, 31€ en 1998 (
http://fr.biz.yahoo.com/p/b/bouy.pa.html), Eiffage a vu son bénéfice par action grimper de 3, 28 € en 1998 à 8, 70 € en 2002. Maisons France Confort, le deuxième constructeur français de maison individuelle, a eu en 2002 "un chiffre d'affaires de 189,4 millions d'euros (+14%) et un résultat net après amortissement des survaleurs de 5,4 millions d'euros" (+31%) (
http://www.batiactu.com/data/17012003/17012003-144801.html). AST Promotion, une société de 70 employés, a connu "une hausse de 8% de son chiffre d'affaires 2002/2003, qui s'établit à 20,42 millions d’euros" et le"résultat net de l'entreprise s'établit sur la même période à 1,48 millions d’euros en stabilité par rapport à l'exercice 2001/2002". Je pense que les 70 employés auraient apprécié qu'on leur accorde un million du résultat de l'entreprise (1190 €/mois quand même !).
Mais à côté d'entreprises étant bien implantées sur le marché, on trouve par exemple le groupe de BTP Desquenne et Giral, qui a vu ses résultats se dégrader sérieusement en 2002 : "Le chiffre d'affaires est en recul de 32,4%, à 31,57 millions d'euros, la perte d'exploitation est passée de 1,03 millions d'euros à 5,44 millions d'euros et la perte nette s'élève à 4 millions d'euros, soit deux fois plus que celle enregistrée en 2001." (
http://www.batiactu.com/data/26062003/26062003-163448.html).
Et dans la restauration, ce sont les gros qui font plein de bénefs (McDo par exemple), pas les autres. Je le sais pour avoir travaillé une semaine en plonge : le propriétaire et sa femme travaillaient plus que moi (j'avais du faire dans les 40 heures je pense, je ne me souviens plus) et n'avaient pas l'air de vivre très bien.
Mais quand le MEDEF nous dit, "le coût par emploi créé est totalement déraisonnable. Pour les finances publiques, le coût annuel des 35 heures est évalué à plus de 15 milliards d’euros. Plus de 35 000 euros par an et par emploi créé… Ce coût nécessite un financement qui relève de l'irrationnel. Cela conduit l'Etat, au mépris du paritarisme, à vouloir prélever des fonds dans les caisses de la Sécurité sociale." Donc 35 000 € par an et par emploi iraient dans la poche du barron Seillière & Cie alors qu'un SMIC, c'était entre le 1er juillet 2000 et le 1er juillet 2001... 12 589,20 € par an et que la rémunération moyenne d'un salarié en 2000 était de 20 235 € et de 40 470 € pour un dirigeant salarié ! Cela veut dire que "la France d'en-haut" (les patrons et leurs cadres proches) ont empoché une partie des mannes de l'Etat.
(Quartz @ lundi 15 décembre 2003 à 21:19 a écrit :
Je ne suis pas d' accord avec ton raisonnement. Ce n' est pas le manque de formation continue, du manque d' attractivité des postes à basse qualification .... qui poussent les "entrepreneurs" "à pousser à bout leur employé-e-s et de flexibilisr le temps de travail"... Non ce qui guide tout patron c' est le profit. C' est pour faire encore plus de fric que les "les entrepreneurs ont été obligé de pousser à bout leurs employé-e-s et de flexibiliser le temps de travail".
Disons qu'ils l'ont fait pour continuer à faire un maximum de bénef et pour ne pas perdre de parts de marché par une baisse de leur compétitivité. Ils n'allaient évidemment pas réduire leurs marges d'exploitation (le terme est d'eux, pas de moi) afin de former des gens, bien les rémunérer et leur offrir de bonnes conditions de travail, mis à part de rares patrons ayant un caractère altruiste et humain et non pas guidé par la loi du marché.
(Quartz @ lundi 15 décembre 2003 à 21:19 a écrit :
Les patrons n' ont jamais voulu des 35 heures, et les 35 heures hebdomadaire, ça existe dans très peu d' endroits. Mais, ils voulaient casser l' horaire hebdomadaire de travail , imposer la flexibilité et annualiser le temps de travail. Et ils ont obtenu ce qu' ils voulaient grâce à Aubry.
Et au lieu de permettre au patronat de flexibiliser et d'annualiser pour compenser le surcoût lié aux 35 heures, ils auraient pu (le PS et leurs camarades) employer la baisse d'impôts sur les stock-options et la baisse d'impôts sur le revenu et la fameuse prime pour l'emploi pour le compenser, autrement dit mettre les plus riches à contribution, et contrôler l'emploi des fonds publics pour empêcher le patronat de profiter de l'effet d'aubaine des 35 heures. Mais bon, le PS préfère maintenant critiquer les baisses d'impôts à Chirac, qui étaient aussi au programme de Jospin (moins élevées certes), critiquer les privatisations alors qu'ils continuent de le faire (les maires de Paris et de Lyon par exemple, avec les barrages du Rhône), etc.
Fraternellement,
Maël Monnier