Non, non. Je ne sous-entendais rien. Vu la façon dont tu écrivais, je croyais que tu n'étais pas à la FSU. Mais c'est juste un malentendu.
Notamment je suis en total accord avec toi quand tu expliques que les grèves tournantes étaient le moyen de refuser l'appel à la Grève Générale.
Par contre sur le fait que la GG n'ait jamais existé, c'est incontestable. Mais la présence des 80 % d'enseignants dont tu parles lors de ces temps forts est bien l'indication que c'est ça qui était à l'ordre du jour et que c'est ce qu'ont trahi les directions syndicales - avant tout la FSU.
Et je note que tu constates toi-même que les tentatives de passer "à coté" des syndicats (les 20% dont tu parles) n'ont pu "passer". Au mieux, ça aboutissait à diviser les enseignants.
Bref, il n'existait aucune autre solution que d'intervenir pour submerger la direction de la FSU (avant tout elle vue sa place) et la faire appeler à la Grève Générale - en clair, intervenir sur la ligne du Front Unique Ouvrier.
Un exemple de ce que ce que nous aurions fait si nous en avions eu les moyens est donné par ce fragment relatant l'intervention de l'OCI dans la grève des instituteurs de 1980 :
a écrit :
Les instituteurs ont engagé la grève de leur classe, ce mouvement, ces aspirations, propre initiative, ils ont commencé à constituer des comités de grève, en même temps qu'ils exigeaient des dirigeants du SNI que le syndicat joue son rôle en appelant à. la grève. La direction de la section départementale de Paris a appelé à la grève limitée à deux jours, les lundi 10 et mardi 11 mars, et à une manifestation pour le mardi 11. Des milliers et des milliers d'instituteurs ont manifesté. Mais alors que la section parisienne du SNI voulait diriger la manifestation vers l'Hôtel‑de‑Ville, les instituteurs sont allés au ministère, chez Beullac. Ensuite, des centaines et des centaines d'instituteurs sont allés au siège du SNI, dire aux dirigeants :
« Assez de journées d'action ! Grève générale jusqu'à satisfaction ! Dirigeants, appelez ! »