Pour Thomas qui persiste à ne pas voir que le PCF est un parti réformiste de conciliation entre les classes, donc petit-bourgeois, le dernier exemple en date est la réponse politique donnée au projet de loi de mobilisation pour l'emploi (ou plutôt de destruction de l'emploi) impulsée par Jacques Chirac.
Voici ce qui est écrit dans la lettre des partis de gôche caviar et assimilés :
(Source : http://www.pcf.fr/w2/actu.php?id_actu=23 )("Déclaration commune du MRC @ du PCF, du PRG, du PS et des Verts", 27 janvier 2004 a écrit :Face a une telle offensive, sans équivalent, a laquelle s’ajoutera demain la réforme annoncée par ordonnance de la Sécurité sociale, le Mouvement républicain et citoyen, le Parti communiste, le Parti radical de gauche, le Parti socialiste et les Verts condamnent vivement ce projet, réaffirment leur attachement au contrat à durée indéterminée comme fondement du contrat de travail.
En conséquence, le Mouvement républicain et citoyen, le Parti communiste, le Parti radical de gauche, le Parti socialiste et les Verts demandent dans un appel commun au gouvernement de rejeter les préconisations du rapport Virville et d’organiser un débat a l’Assemblée nationale sur la question de l’emploi avant les échéances électorales de mars prochain.
Voici ce qu'avait écrit Olivier Besancenot avant dans sa lettre aux forces associatives, syndicales et politiques de gauche (sic) datant du 20 janvier :
(Source : http://www.lcr-rouge.org/communiq/commu441.html )a écrit :
Face à l'urgence de la situation, nous pensons que l'unité d'action de toutes les forces du mouvement syndical, associatif, des partis de gauche est un des moyens indispensables pour préparer une mobilisation de grande ampleur contre la politique du gouvernement.
Comment donc le PCF pourrait-il être révolutionnaire (malgré ce qui est écrit pour décorer dans la résolution du 32e Congrès où il est indiqué que le PCF est pour l'autogestion, l'appropriation sociale des moyens de production, d'échange et de financement, etc.) sachant qu'il s'attache au salariat avec le CDI et que la seule réponse donnée face aux attaques du gouvernement CRS est le rejet (encore heureux) des "préconisations" de destruction sociale de Virville et un malheureux débat dans l'institution bourgeoise qu'est l'Assemblée Nationale ? La cerise sur le gâteau étant que le PCF oppose une fin de non-recevoir à la lettre de la Ligue... tout comme le PS, les Verts & Cie comme l'indique Rouge du 29 janvier :
(Source : http://www.lcr-rouge.org/aujour.html )a écrit :
PS, PCF, Verts contre l'unité d'action
Dès l'annonce du rapport Virville et des nouveaux projets gouvernementaux en matière de CDD de cinq ans, la LCR envoyait une lettre à l'ensemble des associations, syndicats et partis pour "discuter des possibilités d'action et de mobilisation unitaires contre les projets du gouvernement et du Medef". De son côté, le PS conviait le PCF et les Verts à une réunion pour mettre au point une déclaration commune, mais refusait toute action avec la LCR. Le PS déclarait qu'"il [était] paradoxal de demander une unité d'action et de faire qu'elle ne se retrouve pas sur le plan électoral en termes de désistement au deuxième tour".
Ce rejet de la LCR a provoqué une série de réactions chez les militants de ces partis, en particulier une lettre d'un député PCF, André Gerin, qui regrette l'exclusive contre la Ligue. Le PS, suivi en cela par le PCF et les Verts, subordonne l'unité d'action à des accords électoraux. Une seule chose les intéresse : les voix de l'extrême gauche pour le deuxième tour des élections. D'ailleurs, les exclusives contre la LCR comme le contenu de la déclaration commune des partis de l'ex-gauche plurielle - qui n'aborde aucune proposition d'action - confirment le refus de ces partis de l'unité d'action. Les directions de ces partis sont plus préoccupées par des opérations politiciennes que par la nécessité d'une mobilisation.
La LCR, continuera, elle, à poursuivre ses démarches unitaires.
Un autre exemple qui illustre le caractère petit-bourgeois du PCF est sa conduite pendant le mouvement étudiant de l'automne dernier (voir sur ce fil de discussion : http://forumlo.cjb.net/index.php?showtopic...=20&#entry36930 ).
Sinon, oui, je confirme ce que disait Thomas au sujet des grèves du printemps dernier : les militant-e-s PCF étaient présent-e-s en masse dans les manifs et dans l'Aube où j'étais de nombreux militant-e-s sont monté-e-s à Paris lors de la journée d'unité nationale. Quant aux membres du PS : j'en ai vu un seul... (sans tracts ni badge). Comme le dit Daisy, il "existe encore des militants PC sincères et dévoués à la classe ouvrière" mais je me demande ce qu'elles et ils font encore au PCF. Cela fait des lustres que le PCF mène cette politique petite-bourgeoise quand ce n'est pas contre-révolutionnaire tout de même. Parmi tou-te-s les militant-e-s PCF que j'ai connu à Troyes, seuls deux avaient des connaissances théoriques et historiques (et encore des connaissances de type kautskystes, c'est-à-dire avec des fondements réformistes), et j'en ai pas entendu un seul parler de révolution. Quant au secrétaire fédéral de l'Aube, qui est un ancien ouvrier tout de même, il m'a carrément écrit qu'il faisait une croix sur la Révolution Sociale (en réponse à une lettre où je faisais part de ma rupture avec le PCF en lui expliquant toutes les raisons qui ont fait que...).
Tout un travail de propagande est donc nécessaire pour expliquer pourquoi toute tentative réformiste ne peut aboutir dans un contexte où l'Humanité est divisée en de multiples pays qui se font une concurrence fiscale et sociale entre eux, pour expliquer pourquoi elles et ils seraient contraint-e-s de renoncer à leurs grandes réformes sous la pression du Capital. Et il faut donc cesser, comme le font certain-e-s que je ne nommerais pas par gentillesse et qui se disent "à gauche de la gauche", de donner l'illusion au prolétariat qu'il est possible d'obtenir de grandes réformes sous le système capitaliste et d'amorcer ainsi son émancipation vis-à-vis de la bourgeoisie et cesser de parler des élections sans même parler de Révolution ou de grève générale pour renverser ou faire reculer l'Etat.
Fraternellement,
Maël Monnier (ex-membre du PCF, section de Troyes)