A quel âge pensez-vous arrêter de militer ?

Rien n'est hors-sujet ici, sauf si ça parle de politique

Message par mael.monnier » 30 Juil 2004, 08:54

C'est trop facile cela. Si tous ceux qui en ont marre arrêtent, se disent "cela ne sert à rien d'essayer de faire quoi que ce soit de toute façon", après forcément cette société de merde peut rester en place et tous ces pourris de politiciens bourgeois peuvent rester sur leurs trônes... :headonwall:
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Message par emma-louise » 30 Juil 2004, 09:31

T'es un peu culotté mael !!!
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Message par zarta » 30 Juil 2004, 09:41

mais tant qu'on peut se dire que ça ne sert à rien, mais plutôt qu'on n'a plus la force...
j'ai connu des militants qui sont partis en vrille à cause de ça. je ne sais pas si ça arrive souvent, donc si c'est un vrai problème politique ou pas; mais il ne faut pas faire comme si ça n'existait pas.
zarta
 
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Message par othar » 30 Juil 2004, 13:06

[quote=" (Daisy @ vendredi 30 juillet 2004 à 12:23"]
Je me rappelle un texte de Victor Serge où il explique que le suicide représente le pire ennemi des révolutionnaires. Le nombre de révolutionnaires, qui se suicident, étant tellement élevé, que même la police tsariste de l'époque n'arrive pas à mettre hors d'état de nuire autant de militant.

Personnellement, je comprend... le monde dans lequel nous vivons est tellement abject, que parfois il devient insupportable. Surtout, pour des militants, qui militent depuis longtemps, et qui ne voient rien venir... perso, je ne milite pas depuis des décennies et, parfois, je sombre déjà dans des phases "dépressives" où je ne supporte plus rien ni personne et où je n'ai plus gout à rien (y compris militer !). Et les rares fois où je me suis senti vraiment vivre sont les fois où j'ai lutté (grève, manifs...) et où la classe ouvrière commence à se faire entendre.

Ceux qui luttent sont ceux qui vivent !

Peut être un jour, le suicide mettra fin à mon militantisme...

le problème c'est plutôt que la démoralisation, pour des raisons de vie personnelle peut interférer avec les espoirs et les attentes que l'on a pour la Société surtout dans les périodes de reculs...


Sinon je connais pleins de gens qui ont arrêté de militer et qui sont comblés dans leur vie personnelle!
Certains ont arrété quand ils ont eu des coups durs.
Depuis ça va mieux mais ils ont pas repris :hinhin:

Finalement pour tenir, il faut connaître ses limites et cultiver un raisonnement sur la Société.
Personnellement je milite à l'échelle géologique... :hinhin:
othar
 
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Message par quijote » 30 Juil 2004, 14:42

je pense qu 'on peut toujours " faire " quelque chose . car il y a tous les degrés dans le militantisme .En ce qui me concerne , je ne pose pas la question : pour l 'instant je n 'ai pas envie d 'arrêter . c 'est tout . je suis incapable de dire comment je serai dans , mettons , dix ans .
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Message par titi » 30 Juil 2004, 16:15

tant qu'une "interface" me permettra de me connecter aux autres humains, je continuerai à militer
par exemple tétraplégique, si je peux piloter un ordinateur avec mes yeux pour faire un technique...


évidemment c'est facile à dire ici et maintenant quand je "pète la forme"
mais bon, c'est l'idée que je me fais
titi
 
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Message par zarta » 30 Juil 2004, 16:47

c'est pas seulement une question de santé personnelle : à la base ce serait plutôt le constat d'un échec permanent, faute de révolution permanente, qui ferait déprimer. Perso, j'évite de trop prendre de nouvelles des grêves en cours, parce que je sais que ça va mal tourné et que ça va me faire déprimer.
il faut prendre du recul pour ne pas déprimer, chacun comme on peut.

je suis toujours sciée quand je vois la vie d'un trotskiste : réunion politique , réunion syndicale :x , travail quand même à peu près 8 heures par jours, baise peut-être un coup par ci par là :huh: , parlent éventuellement avec ces gosses... :unsure:
bref la dernière fois, j'ai promis de venir à la prochaine réunion politique avec des tubes de vitamines C...
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Message par othar » 30 Juil 2004, 17:47

(zarta @ vendredi 30 juillet 2004 à 17:47 a écrit : c'est pas seulement une question de santé personnelle : à la base ce serait plutôt le constat d'un échec permanent, faute de révolution permanente, qui ferait déprimer. Perso, j'évite de trop prendre de nouvelles des grêves en cours, parce que je sais que ça va mal tourné et que ça va me faire déprimer.
il faut  prendre du recul pour ne pas déprimer, chacun comme on peut.

je suis toujours sciée quand je vois la vie d'un trotskiste : réunion politique , réunion syndicale :x , travail quand même à peu près 8 heures par jours, baise peut-être un coup par ci par là  :huh: , parlent éventuellement avec ces gosses...  :unsure:
bref la dernière fois, j'ai promis de venir à la prochaine réunion politique avec des tubes de vitamines C...

c'est sympa comme vie :w00t: , surtout les 2 derniers points (sauf le éventuellement et le peut-être)
othar
 
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Message par Thomas » 30 Juil 2004, 23:32

vous êtes pas un peu fada ???? se suicider parce que la société ne nous plait pas , ça va pas ??? :247: il faut sortir le dimanche et ne pas résumer sa vie au militantisme . il faut faire son boulot de militant , faire ce qu'on peut , se dire que c'est toujours utile et puis après on peut pas être responsable de millénaires d'exploitation. j'aime bien l'expression "militer à échelle géologique " , c'est vrai , est ce que les esclaves romains ou les serfs du moyen âge pouvait imaginer recevoir une somme comme le RMI pour les dédommager du fait que la société ne leur donne pas de travail , ou qu'un salaire minimal soit imposé et permette de vivre à peu près décemment, ou que des congés payés soient inspirés ? il nous reste du boulot à faire pour arriver à la dictature du prolétariat et j'ai presque envie de dire tant mieux ça nous donne des objectifs et nous donne l'impression de servir à qqch dans l'histoire de l'humanité.
Thomas
 
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