A propos de la productivité, un petit problème: 5 travailleurs et un robot pas encore au point . La production totale est de 100, soit une productivité du travail de 20 pour un temps de travail donné; puis le robot marche et à lui seul, ( plus le travailleur qui le contrôle)pendant le même temps de travail, il produit 200, soit à 2 ( un homme+une machine) une productivité de 100.
La productivité quintuple, il y a 4 chômeurs et une production impossible à consommer par manque de pouvoir d'achat.
Pour CERTAINS il y a croissance des forces productives, donc le capitalisme a encore de beaux jours devant lui
En ce moment de crise économique aigüe, la productivité explose. comment ? par le chômage massif : on produisait 100 à 10, on produit 90 (récession actuelle) à 6. D'où l'urgence de la socialisation de l'économie et dans cette voie l'urgence de l'unité pour l'interdiction des licenciements.
Rappelons que pour Marx, Trotsky, la principale force productive c'est l'homme au travail
Par forces productives, au sens de Marx, il faut entendre la capacité d'enrichissement social, le développement de la civilisation humaine permis par l'ensemble des éléments qui concourent à un moment donné à déterminer la productivité du travail social, c'est-à-dire les ressources naturelles, les instruments de production au sens large (« travail mort » lui aussi résultant du « travail vivant »), la connaissance scientifique, le niveau technologique, culturel… De tous les instruments de production, "le plus grand pouvoir productif c'est la classe révolutionnaire elle-même" explique Marx dans "Misère de la philosophie".
'C'est le travail de l'homme qui donne aux ressources naturelles, aux instruments de production leur caractère de forces productives de l'humanité
il est vrai que de plus en plus de forces productives se transforment en forces destructives (non créatrices de valeurs d’usage aptes à satisfaire des besoins humains, individuels et collectifs), et que de plus en plus de forces productives sont purement et simplement détruites ; Marx utilise les termes de "forces destructrices" dans "l'idéologie allemande".
S'il est incontestable qu' en 1945 un marché mondial, une division internationale du travail se sont reconstruits, qu'un accroissement très important des moyens de production, de la production elle-même, qu'une accumulation importante du capital ont eu lieu,"Comment peut-on faire le bilan des 50 dernières années en oubliant les 50 millions de morts qu'a coûtés la 2ème guerre mondiale, en oubliant Auschwitz, Hiroshima, les millions de morts des guerres coloniales depuis 1945, l'hécatombe des seuls enfants morts de faim et de maladies facilement guérissables ? Et plus loin… "les 50 millions de chômeurs dans les pays capitalistes développés, ainsi que les millions de « nouveaux pauvres », les centaines de millions de chômeurs dans le tiers monde, une chute des revenus réels d'au moins 10 %, du prolétariat occidental…".
On pourrait ajouter les millions d'emplois précaires, la remise en cause des avantages sociaux, l'énorme endettement des pays du "tiers monde", la destruction de l'agriculture alors que des centaines de millions souffrent de faim, les guerres "locales", la destruction de la nature par les pollutions de toutes sortes, le parasitisme financier… la liste est loin d'être close ! La civilisation humaine, globalement progresse-t-elle ? Peut-on la confondre avec l'invention de l'ordinateur et du portable ?
Quand Trotsky écrivait "les forces productives ont cessé de croître", il le faisait pour toute une période historique commençant en gros avec la guerre 1914/18, et non pas de façon conjoncturelle. Dans les années 20-30, Trotsky constate la transformation du capital de système réactionnaire relatif en système réactionnaire absolu.