http://www.convergencesrevolutionnaires ... rticle3069La montée de son expression électorale, certes. Mais les voies de fait racistes sont-elles plus nombreuses ? Il y a des dizaines d'années, par exemple, il y avait déjà, en série, des incendies d'hôtels de travailleurs africains.
Et avant, Mohammed Merah et l'hyper de la pte de Vincennes, il y avait eu la rue Copernic, la rue des Rosiers... Et le jeune algérien jeté à la Seine au Pont St Michel par le SO du Fn, ça ne date pas d'hier...
il [l'antisémitisme] resta florissant au sein de la petite bourgeoisie qui fournit l’essentiel de ses troupes à Hitler en Allemagne, avant de servir d’armature au régime de Vichy en France. Cet antisémitisme, essentiellement racial, avait pris sans trop de peine la suite de l’antijudaïsme religieux mis en avant pendant des siècles par l’Église catholique et certaines Églises protestantes.
Deux questions :
- L'"armature du régime" ? Comme pour les autres régimes, c'était plutôt les corps de répression (police et gendarmerie). Certes gangrénées par l'antisémitisme, mais surtout obéissantes à l'occupant.
- Antisémitisme racial ? Cette distinction n'éclaircit pas grand chose. L'antijudaïsme "religieux" était (et est) bien vivant dans l'extrême-droite religieuse. Pas racial ? Il ne faudrait pas alors le considérer comme du racisme ? Etant entendu que ce mot, consacré par l'usage, restera malheureusement longtemps d'actualité bien que le concept de "race" ait été vidé de toute valeur scientifique.
C’était l’époque où la population juive de France – qui comptait alors entre 200 000 et 250 000 personnes – était plutôt laïque, libérale ou de gauche. Elle ne revendiquait aucune visibilité spécifique dans l’espace public et ses enfants fréquentaient, dans leur immense majorité, les écoles publiques
- C'est quoi cette statistique ? Sur des critères religieux ? "Raciaux" comme dit plus haut ? Alors que tout recensement est impossible car illégal.
- Maintenant une "visibilité spécifique" est revendiquée ? Laissons à part les hassidiques qui sont effectivement, revendication ou pas, très "visibles". Mais le port de la kippa, plus répandu aujourd'hui, a-t-il vraiment un caractère de revendication ?
Les nouveaux arrivants [juifs d'Afrique du Nord] apportaient avec eux un affichage public de leurs croyances religieuses mais aussi un communautarisme très marqué. De plus, le ressentiment et le racisme d’une bonne partie d’entre eux à l’égard des populations musulmanes du Maghreb – rendues collectivement responsables de leur exil – les conduisirent à une identification de plus en plus poussée avec l’État d’Israël, considéré comme étant lui aussi la cible et la victime de ses voisins arabes. Identification facilitée par le fait que pratiquement toutes les familles juives avaient (et ont encore) des enfants, des parents ou des amis proches établis en Israël.
Tout ça est très discutable. Les parents ou amis proches en Israël, ça reste à quantifier, et ça n'entraîne pas automatiquement la sympathie avec Israël. D'ailleurs la sympathie avec Israël - pas unanime -, héritage du massacre par le régime hitlérien, était préexistante à l'exil des juifs d'Afrique du Nord.
Signalons aussi l'usage du mot "communautarisme" qui n'est pas défini, et qui peut donc recouvrir un peu tout et n'importe quoi.
Et la mention du "deux poids, deux mesures" exige au moins, aujourd'hui, la dénonciation des démagogues qui en font un fond de commerce.
J'arrête là mais on pourrait continuer. Disons qu'écrit avec moins de prétentions "scientifiques", cet article aurait moins critiquable.