Filoche et la "Constitution"

[Enjolras]

: le « non » peut et doit gagner !
le « non » est très probablement, arithmétiquement, majoritaire, à la base du parti socialiste. L’addition des forces représentées par Nps, Nm et Fm, plus celle des camarades comme Manuel Valls, Paul Quilés, Marie Noëlle Lienemann, André Percheron, Serge Janquin, et aussi dix présidents de conseil régionaux, comme Pierre Joël Bonté, Martin Malvy, ou Jean-Paul Bachy, et arrivés, en plus, aussi Laurent Fabius et ses proches, tout cela fait entre 55 et 60 % des voix. Toutes les voix comptent, toutes les voix sont bonnes.

C’est pourquoi les partisans du « oui » qui se sentent minoritaires, sont si déterminés, et qu’ils utilisent tous les arguments du « chaos », de la dramatisation, de l’identité, pour que tous les réflexes de crainte et de légitimité puissent jouer contre la lecture, la réflexion, la raison. Ils vont mener bataille jusqu’à la dernière carte dans la plus petite section. Contrôlons partout ce qui se passe, ce qui se dit, disputons chaque voix, imposons loyauté et raison jusqu’au 1er décembre.
Nous devons rester entièrement sur le terrain de la raison, ne pas céder aux tensions ou aux dérapages, car ils obscurciraient l’évidence, celle qui fait que nos arguments sont plus forts, et que si on veut une gauche authentique, forte, qui tourne la page du 21 avril, c’est vraiment l’occasion, l’heure du choix politique.
Il n’est qu’à voir la bagarre médiatique qui dramatise les effets du débat : les médias sont à 90 % pour le « oui », ils font barrage, sont injurieux, manipulateurs, acharnés. C’est un signe de l’enjeu. L’ennemi véritable, puissant, actuel dans ce pays, c’est Chirac, Raffarin, Sarkozy, ce sont eux qui gouvernent, eux qui nous attaquent chaque jour, eux qui font la sale politique : il faudra les battre lors du référendum en 2005 ! Le « non » sera double : contre Chirac et contre la constitution Giscard, contre le libéralisme en France et contre le libéralisme en Europe. C’est une seule et même politique que nous combattons.
Nous, partisans de non, devons combattre avec ardeur de toutes nos forces pour ne pas nous faire voler par des manœuvres d’appareil, par des arguties de seconde zone, notre victoire aujourd’hui possible !
Nous sommes en osmose avec la majorité du peuple français qui votera « non »,
Nous sommes avec le Pas de Calais, mais pas avec le 16° arrondissement, avec le Nord, pas avec les sièges de TF1, avec les salariés, pas avec les banquiers.
Entre le non et le oui, celui qui l’emportera sera le plus déterminé, soyons donc tous ensemble déterminés, acharnés, et nous allons, nous pouvons conduire une belle bataille vers une belle victoire ! Pour cela, il faut aussi bien tenir des rassemblements régionaux, locaux que nationaux, tout en allant dans chaque section, e parlant avec chaque camarade individuellement. Un rassemblement national Nps, Nm, Fm accroîtrait la dynamique, sans s’opposer, au contraire, aux taches de conviction locales, partout sur le territoire. Gérard Filoche

What d'you think about ?

[Valiere]

Je trouve que tu es un peu sévère avec Filoche qui ne se contente pas de ce type de textes et qui très souvent au niveau social et politique a des analyses assez pertinentes.

[manu31]

Qui est ce Filoche tout d'abord? C'est une espèce de Courcuff?
Filoche est un ancien dirigeant de la LCR aujourd'hui à la gauche du PS. Il est également inspecteur du travail sur Paris, et parfois invité à ce titre dans les médias (dernièrement dans "Arrêt sur images" suite à l'assassinat de 2 inspecteurs par un agriculteur).

Sur ce plan, il est assez sympa. Sur le reste...

[Valiere]

Nous sommes dans une nouvelle période et aujourd'hu notre ennemi c'est le gouvernemant CHIRAC et non le PS!

[Alceste]

L'ennemi, c'est l'union européenne et tous ceux qui en sont les relais en france, le ps comme l'ump.
Pour filoche : c'est un idéologue à deux balles qui continuent de régler ses comptes avec la lcr, il est totalement sans importance malgré ses gesticulations infantiles dans le ps.
Son dernier texte pour le non commence ainsi : "les partisants du oui exagère les risques pour l'unité du ps et pour l'europe en cas d'une victoire du nom."
Donc il annonce déjà qu'en cas de victoire du nom, il faudra se raccrocher d'une manière ou d'une autre à l'union européenne, et bien sur à sa petite niche, le PS.

[emman]

L'ennemi, c'est l'union européenne et tous ceux qui en sont les relais en france, le ps comme l'ump.
Pour filoche : c'est un idéologue à deux balles qui continuent de régler ses comptes avec la lcr, il est totalement sans importance malgré ses gesticulations infantiles dans le ps.
Son dernier texte pour le non commence ainsi : "les partisants du oui exagère les risques pour l'unité du ps et pour l'europe en cas d'une victoire du nom."
Donc il annonce déjà qu'en cas de victoire du nom, il faudra se raccrocher d'une manière ou d'une autre à l'union européenne, et bien sur à sa petite niche, le PS.
Mais àlors, l'ennemi c'est l'union europeenne ou comme le dit Lambert dans ses "notes sur la situation politique", le patronat et le gouvernement français à son service ?

[ventura]

Si le projet de constitution européenne passe, demain, plus aucune réformette, plus aucune tentative de défense des intérêts des plus démunis ne sera possible, et la contrerévolution ultralibérale ne sera pas seulement continuée mais institutionnalisée, avec, contre chaque mouvement local de lutte, le poids de 25 pays pour le faire échouer et l'arsenal jurique de l'ensemble de l'Europe.

Se désintéresser de cette question c'est vraiment ne rien dire sur la politique actuelle.

Filoche fait ce qu'il peut, à son niveau, et c'est déjà pas mal. Mieux que rien.

Renvoyer tout le monde dos à dos, comme Alceste, est contreproductif quand une bataille doit être menée et qu'il n'y a que deux options possibles : oui ou non à cette constitution.

[Jacquemart]

Si le projet de constitution européenne passe, demain, plus aucune réformette, plus aucune tentative de défense des intérêts des plus démunis ne sera possible, et la contrerévolution ultralibérale ne sera pas seulement continuée mais institutionnalisée, avec, contre chaque mouvement local de lutte, le poids de 25 pays pour le faire échouer et l'arsenal jurique de l'ensemble de l'Europe.

Tout est faux là-dedans, les mots comme les raisonnements.
Contrerévolution ? Diantre, j'ai raté la révolution.
Ultralibérale ? Défendrons-nous donc le libéralisme, rempart contre l'ultralibéralisme ?
Quant à croire que ce sont les lois qui peuvent empêcher les travailleurs de se défendre... Heureusement que les syndicalistes du XIXe siècle, qui militaient dans l'illégalité, ne raisonnaient pas ainsi.
Et ne parlons pas des révolutions, qui respectent rarement le dispositif juridique existant.