Gayraud de Mazars a écrit :Salut camarades,
A la Fête de l'Humanité la Chine est toujours présente, j'irai voir en septembre à son immense stand, si on trouve des éléments de réflexions.
Fraternellement,
GdM
C’est quelque chose d’assez drôle à analyser par soi même mais quand vous parlez à des gens du PCC, ils sont incapables de donner une posture internationaliste à leur idéologie, ils balancent pleins de charabia incompréhensible en espérant que vous voyez confus et croyez que c’est du marxisme. Le PCC a, contrairement aux autres partis bureaucratiques, complètement abandonné tout faux-semblant d’internationalisme, et ne veut pas universaliser sa position.
Mon exemple préféré de cette situation est le
Réseau de Solidarité de la Rencontre internationale des partis communistes et ouvriers , essentiellement un rassemblement de tous les partis bureaucratiques déchus à travers le monde, qui inclut le PCF, le PCC, etc. Mais, alors que l’on pourrait s’attendre à un PCC profitant de son "succès économique" pour imposer sa théorie au sein de ce mouvement international, en réalité, il ne produit que des articles médiocres, l’organisation du réseau de solidarité étant dans les faits contrôlée par le KKE.
Par conséquent, on arrive dans des situations très drôles où un parti stalinien médiocre faisant 10% aux élections invite les partis chinois, vietnamiens, laotiens à Cuba juste pour les insulter et les traiter de sociaux-impérialistes, et ces partis doivent écouter en se taisant :
Le socialisme a été renversé « de l’intérieur et d’en haut », dans le contexte de l’érosion opportuniste du PCUS, dans un processus de tentative de résoudre les problèmes de la construction socialiste, en utilisant des outils capitalistes, des éléments du « marché », en modifiant, en sapant les principes de la construction socialiste, la propriété sociale des moyens de production et la planification centrale.
Dans ce contexte, une couche sociale s’est créée et s’est développée, dont les intérêts ne correspondaient pas au socialisme et cela s’est exprimé au niveau politique du parti et de l’État. La perestroïka fut le dernier acte de ce drame.
Il est donc nécessaire de discuter de ces questions, de les aborder sérieusement, de les examiner. D’autant plus qu’aujourd’hui se développe une attaque organisée contre les principes de la révolution et de la construction socialistes.
Les positions qui glorifient le soi-disant socialisme de marché se multiplient ; le « socialisme de marché » conduit à la négation des principes de socialisation des moyens de production et de planification scientifique centralisée ; elle favorise l’activité économique des entreprises capitalistes ; elle adopte le critère du profit et légitime l’exploitation de la classe ouvrière par le capital.
Mais il s’agit de capitalisme, pas de socialisme, et il est urgent de soulever cette question ouvertement, afin que chaque partie assume sa responsabilité avant qu’il ne soit trop tard.
Le KKE a présenté sa position sur la Chine et son cours capitaliste, il a documenté la position selon laquelle les relations de production capitalistes prévalent en Chine depuis de nombreuses années, que les monopoles dominent et se renforcent dans tous les secteurs et que la main-d'œuvre est une marchandise avec un degré élevé d'exploitation.
Les monopoles basés en Chine, avec le soutien de l’État, s’étendent dans le monde entier, des milliards de dollars sont exportés, la « nouvelle route de la soie » est utilisée pour la pénétration des monopoles en Asie, en Afrique, en Europe, en Amérique latine, et les profits capitalistes se multiplient. C’est dans ce processus que sont apparus en Chine plus de 1 000 milliardaires qui se trouvent aux premiers rangs de la ploutocratie mondiale.
Les communistes ont livré des batailles épiques sous leur propre bannière, qui est la lutte pour le socialisme-communisme. Cela leur a donné de la force et sur ce chemin, sur le chemin de la Révolution socialiste d’Octobre, le mouvement communiste peut surmonter la crise idéologique, politique et organisationnelle à laquelle il est confronté, en se basant sur le marxisme-léninisme, sur l’internationalisme prolétarien, sur la défense des principes de la révolution et de la construction socialistes, et procéder à l’harmonisation de sa stratégie avec les besoins de la lutte des classes, avec le regroupement révolutionnaire.
Sur cette base, les PC peuvent se renforcer, construire de nouvelles organisations dans les usines, dans les secteurs et les entreprises stratégiques, renforcer leurs liens avec la classe ouvrière, les couches populaires, la jeunesse et les femmes d’origine populaire.
Sur cette base, la lutte peut être renforcée dans le contexte des guerres impérialistes et de la nouvelle crise capitaliste généralisée qui se profile à l’horizon, dans les développements complexes qui nous attendent.
Aujourd’hui, 100 ans après la fondation de l’Union soviétique, nous n’avons malheureusement pas à nos côtés une puissance de soutien à la paix et aux peuples comme l’URSS, mais nous sommes convaincus que le socialisme est l’avenir, la seule issue alternative pro-populaire et que les peuples sont la seule superpuissance qui peut y parvenir.
Je ne vous cite pas ça par plaisir ou parce que je suis d’accord avec cette position (je l’ai expliqué maintes et maintes fois, la Chine n’est pas impérialiste et il y a des restes de socialisme) mais pour deux raisons : (1) j’essaie d’étudier (j’ai passé tout un hivers à étudier la révolution avortée grecque et les années de la dictature) pourquoi le KKE est le seul parti stalinien à être dans la même trajectoire stalinienne alors que tous les autres sont soit devenus des appendices de la social démocratie (PCEUA, PCF), inexistants ( PC Péruvien), où sont sont restés dans l’Eurocommunisme (PC Indien). Le KKE est basiquement resté le PCF des années 30, et il faut comprendre ce phénomène (de ce que j’ai vu, certains trotskistes et maoïstes grecs ont soit fait une alliance de facto avec le KKE et ses syndicats, soit avec SYRIZA, ce qui est lié à cette incompréhension du cas Grec impossible à ranger dans une case, car au final, derrière la pseudo orthodoxie du KKE, vous avez le même opportunisme que le parti stalinien moyen ) (2) il faut comprendre pourquoi la Chine est incapable de créer un mouvement universel cohérent autour de sa doctrine marxiste.
Je n’ai pas de réponse au premier pourquoi mais ma réponse au deuxième pourquoi est simple : la Chine n’en a pas, de doctrine.
Un Mao mangeur de frites d’accord avec LO 9/10. Étudiez, étudiez, étudiez !