Zelda_Zbak a écrit :Donc si on a la fièvre, on se contente de Doliprane, qui n'est toxique (pour le foie) que sur la durée.
La recommandation est de privilégier en cas de fièvre le
paracétamol (Doliprane, Dafalgan, Efferalgan, Paracétamol machin...) aux anti-inflammatoires stéroïdiens (= dérivés de la cortisone) tels que la
prednisolone (Solupred, Prednisolone machin...) mais aussi aux anti-inflammatoires non stéroïdiens tels que
l'ibuprofène (Nurofen, Advil, Ibuprofène machin...) qui diminuent l'immunité et favorisent donc les infections. ("Machin" désigne ici un nom de laboratoire de génériques : Mylan, Teva, Biogaran, Arrow, Zentiva etc.)
Attention toutefois, la toxicité du
paracétamol pour le foie
n'est pas qu'à long terme, elle est aussi et surtout (danger immédiat) dans la dose. Pas plus de 3 g / jour pour un adulte dont le foie n'est pas malade, espacé en au moins 3 prises (matin, midi, soir). Au-delà, on commence à prendre des risques et on se rapproche d'une dose toxique (c'est souvent à partir de 6 g, mais des fois c'est moins ; la consommation d'alcool a tendance à abaisser le seuil et à faire une toxicité cumulée ; le risque est plus grand en cas de maladie du foie ou pour certains patients en mauvais état général).
La toxicité du paracétamol, c'est ce qui a tué la jeune femme qui avait en vain appelé à l'aide à Strasbourg : plus elle avait mal au ventre, plus elle prenait du paracétamol... Le tout s'ajoutant bien sûr à la non-intervention d'un médecin en temps et en heure.
Le paracétamol à dose normale est transformé par le foie (on dit "métabolisé") en d'autres composants qui ont l'effet anti-douleur et anti-fièvre ; c'est dans ce cas le plus sûr des médicaments anti-douleur (placebos exceptés). Mais la capacité de transformation du foie est limitée et, lorsqu'elle est dépassée parce que la dose est trop forte, le paracétamol en excès devient un toxique violent qui déclenche un processus de destruction du foie, organe vital. Si l'on intervient trop tard pour administrer un antidote, la dernière option est une greffe de foie en urgence, or les greffons ne courent pas les rues et d'autres malades en attendent déjà...
Le risque de surdosage en paracétamol est d'autant plus réel même pour les patients avisés, qu'il existe divers médicaments qui en contiennent, associé à une ou plusieurs autres substances et où la présence de paracétamol ne saute pas toujours aux yeux ; en particulier des médicaments contre le rhume (Fervex, Dolirhume, Humex rhume etc.)
L'ibuprofène et les
dérivés de la cortisone ont aussi leurs risques, dont une toxicité gastrique et un effet immunosuppresseur (plus fort pour la cortisone). L'ibuprofène, comme tous les anti-inflammatoires non stéroïdiens (= autres que la famille de la cortisone) et comme
l'aspirine, peut aussi déclencher des saignements digestifs. Les anti-inflammatoires par voie orale sont la cause d'hospitalisation la plus fréquente due à un médicament.
Ici, on parle de l'utilisation de médicaments contre la douleur et la fièvre, mais les anti-inflammatoires peuvent aussi être pris sur prescription dans le cadre de traitements au long cours (ex. : douleurs rhumatismales chez des patients âgés...) et l'apparition du Covid19 pose des questions aussi pour ces patients qui sont les plus sujettes aux formes graves de l'infection. Mais attention pour ceux qui prennent ce type de médicament du fait d'une maladie chronique ou de douleurs chroniques, c'est au médecin de décider ou pas l'arrêt d'un médicament... Pas de prise d'initiative si on souffre d'une sclérose en plaques, de polyarthrite rhumatoïde, de lupus etc. !