Le sionisme contre Israël, de Nathan Weinstock, un lien pour l'.epub :
https://transfert.free.fr/oD26k9v
"logan" 11 Oct 2023, 20:28 a écrit :Charlie Hebdo, légèrement à droite de Zemmour
LO, 18 Octobre 2023 a écrit :Désunion de la gauche : des massacres et une mascarade
Les partis de gauche qui s’étaient rassemblés pour les élections législatives de 2022, LFI, PS, PCF, EELV, sont en voie de se séparer à propos, disent-ils, de la crise du Moyen-Orient.
Les dirigeants de LFI en général et Jean-Luc Mélenchon en particulier refuseraient de caractériser le Hamas comme une organisation terroriste et deviendraient par là même des soutiens de ce mouvement islamiste et des centaines d’assassinats perpétrés contre des civils israéliens le 7 octobre. Depuis vingt ans, le chef de file américain de l’impérialisme mondial a caractérisé sa politique comme celle de la « lutte contre le terrorisme ». Il a même établi une liste des organisations terroristes que chacun est prié de considérer comme le catalogue officiel des ennemis du genre humain. Quiconque les combat, quels que soient les moyens, est du même coup considéré comme dans le camp des « démocraties ». L’UE et d’autres puissances ont elles aussi fait leur liste. Chacun est ainsi sommé de se ranger dans le camp impérialiste sous peine d’être rejeté dans celui du terrorisme.
Cet alignement obligatoire, naguère refusé par un PCF qui l’accepte aujourd’hui, est contesté par LFI. Mélenchon l’exprime en employant seulement les termes de « crimes de guerre » à propos de l’action du Hamas. Pour le reste, il reprend les mêmes positions que la gauche d’antan, voire celles de la diplomatie française lorsqu’elle se voulait indépendante des États-Unis : cessez-le-feu et appel à des négociations sous l’égide de l’ONU. Cela reste, soit dit en passant, une politique d’impuissance, qui laisse le pouvoir au plus fort, c’est-à-dire en l’occurrence à l’État d’Israël, bras armé de l’impérialisme au Moyen-Orient.
Les dirigeants du PS n’ont, eux, aucun scrupule à tresser des couronnes à l’impérialisme américain, suivant une habitude prise il y a plus d’un siècle. Les écologistes suivent les vents dominants et la direction du PCF ne semble plus capable de faire autre chose. Et, surtout, bien plus que du Moyen-Orient, tous ces gens se préoccupent surtout de la prochaine échéance électorale. Il s’agit des élections européennes de juin 2024, au scrutin proportionnel. Autant dire que chacun de ces partis a intérêt à se présenter seul et à tenter de récupérer les voix gagnées par LFI ces dernières années. D’où le ridicule procès en complicité de terrorisme intenté à Mélenchon.
Pourtant, passées les européennes, que vienne une élection à deux tours, nécessitant donc l’union de la gauche, et on les verra peut-être se réconcilier. Le sang sèche vite en entrant dans l’histoire, surtout lorsqu’elle est platement électorale.
Paul GALOIS
LO, 18 Octobre 2023 a écrit :“Terroriste” ou pas : guerre des mots et chantage politique
Sur tous les plateaux de télévision et de radio, une même question surgit : « Qualifiez-vous le Hamas d’organisation terroriste ? » Mais cette question ne vise pas, malgré les apparences, à déterminer le degré de solidarité des interviewés avec les victimes des assassinats commis par le Hamas.
Le gouvernement et les journalistes à son service ne sont pas préoccupés par ces victimes, mais elles leur servent pour imposer à tout le monde de choisir sans discuter le camp de l’impérialisme et d’Israël.
S’en prendre aveuglément à des civils pour les tuer, comme l’a fait le Hamas, est barbare et ne sert en rien la cause des Palestiniens. Au contraire même, cela a servi à transformer les deux millions de Gazaouis en otages et en victimes des bombardements israéliens. Et, loin de permettre d’avancer vers la reconnaissance des droits des Palestiniens, ces actes abominables ne peuvent que rejeter encore les autres peuples, en particulier les Israéliens, du côté de leurs dirigeants.
Mais, si le Hamas a voulu semer la mort parmi les Israéliens pour les terroriser, en montrant qu’il ne recule devant aucun moyen, il utilise en cela les mêmes armes que l’État d’Israël, qui le fait en beaucoup plus grand. Depuis des années celui-ci bombarde aveuglément Gaza. L’armée israélienne a tué des centaines d’enfants, de civils, a détruit des hôpitaux, des écoles, sous le regard des grandes puissances complices. Et pourtant l’armée israélienne n’est pas considérée par les institutions internationales comme une organisation terroriste. Car, pour ces institutions qui se donnent le droit de déterminer qui est terroriste et qui ne l’est pas, certains meurtres de civils sont acceptables et d’autres pas. Pour elles, tuer des civils par milliers avec les moyens d’un État soutenu par les grandes puissances n’est pas du terrorisme, le faire contre un tel État en est.
De même, ces institutions internationales ne considèrent pas qu’avoir largué deux bombes atomiques sur des villes japonaises en 1945, fait des centaines de milliers de morts sur le coup et autant dans les années suivantes avec les répercussions de la radioactivité, a représenté un acte de barbarie et de terrorisme. Parce que, sinon, il faudrait admettre que la plus grande organisation terroriste du monde se nomme les États-Unis.
Pendant la guerre d’Algérie, le gouvernement français imposait de qualifier le FLN de terroriste ; pendant ce temps son armée torturait des civils, bombardait des villages et déportait des Algériens. Mais il avait le cynisme de qualifier cela du mot bien plus doux de « pacification » !
Alors, ce qui est en jeu derrière cette guerre des mots n’a rien à voir ni avec la solidarité avec les victimes civiles, quelles qu’elles soient, ni avec le rejet de la barbarie. Il s’agit d’imposer la position gouvernementale et l’idée que les grandes puissances, dont la France, soutiennent Israël pour la bonne cause, pour la défense de la veuve et de l’orphelin.
Il n’y a aucune raison de céder à ce chantage politique. Le Hamas est une organisation islamiste dont la politique contribue à approfondir le fossé de sang entre les peuples et aussi à entretenir sa dictature sur les Palestiniens de Gaza. Il n’y a aucune raison de se sentir solidaire de cette organisation, mais toutes les raisons de se sentir solidaire du peuple palestinien contre l’État d’Israël et contre le Hamas lui-même. Israël mène une guerre d’oppression et de colonisation depuis plus de 70 ans, avec des moyens abjects, en se mettant au service du maintien de la domination des grandes puissances dans tout le Moyen-Orient. Cette guerre est abominable. Les Palestiniens ont tout autant que les Israéliens droit à leur existence nationale. Ce sont bien eux les premières victimes des guerres et de l’oppression entretenues par l’État d’Israël et les grandes puissances au Moyen Orient.
En fait, il y a bien deux camps dans cette guerre, mais pas ceux qu’on nous présente. D’un côté, il y a les dirigeants d’Israël et des grandes puissances, mais aussi ceux des États arabes, du Hamas et même de l’Autorité palestinienne, qui veulent avant tout le pouvoir et contribuent chacun à leur façon au maintien de l’oppression des peuples. En face, les opprimés arabes, palestiniens et israéliens n’ont aucun intérêt à cette guerre. Mais ils ne pourront y mettre fin qu’en s’unissant sur la base de leurs intérêts de classe contre tous leurs oppresseurs.
Marion AJAR
La CGT dénonce l’arrestation de ses militant•es dans le Nord Le secrétaire général de l’union départementale CGT du Nord a été interpellé ce matin à 6h à son domicile et placé en garde à vue. La secrétaire administrative de l’union départementale a également été interpellée. Elle n’a pourtant aucune responsabilité politique.
Ces interpellations sont probablement liées au conflit israélo-palestinien même si à ce stade, nous ne savons pas précisément ce qui leur est reproché. L’Union départementale CGT 59 a dénoncé et condamné les crimes commis contre toutes les victimes civiles, et affirmé son pacifisme.
La CGT dénonce fermement cette arrestation et l’emploi de moyens totalement disproportionnés - une dizaine d'agents, pour certains cagoulés - puisque les militant•es concerné•es ne représentent aucune menace.
Soutenir pacifiquement le droit des palestiniens ne peut pas être aussi grossièrement caricaturé et criminalisé. Ce n'est pas en criminalisant l'expression des voix discordantes de la vision gouvernementale que l'on fera baisser la tension. Aujourd’hui, c’est le gouvernement qui met de l'huile sur le feu en interdisant les manifestations pour la paix et en cherchant à empêcher toute expression de soutien au peuple palestinien.
La CGT, dès le dimanche 8 octobre, a fermement condamné l’attaque du Hamas, a appelé à un cessezle-feu immédiat et à la reprise d’un processus de paix basé sur le respect des résolutions de l’ONU. La CGT se mobilise pour la libération immédiate de ses militant•es et apporte toute sa solidarité à la CGT du Nord.
Montreuil, le 20 octobre 2023
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