La Bretagne, une nation ?

Marxisme et mouvement ouvrier.

Message par Bertrand » 15 Déc 2004, 13:37

(Cyrano @ mercredi 15 décembre 2004 à 13:30 a écrit :Le temps me manque, Bertrand, pour débattre de notre désaccord sémantique – que tu qualifies de léger, alors qu'il est particulièrement grave, puisque il peut changer notre vison de la nation berrichonne. Nous en discuterons si on se rencontre lors d'une fête identitaire de la nation berrichonne, par exemple le concours de craché de pépins de melons à Saint-Denis-d'Palin, ou le jeu de la patate à Arçay;voire même lors de – j'allais dire notre fête nationale ! – donc, lors du rassemblement annuel du Pôle de l'âne, à Lignières. Et cette année, j'ai bien l'intention de militer avec ardeur pour que l'âne gris du Berry soit reconnu d'office comme étant membre honoraire de la nation bretonne. Au vu des arguments avancés par le patriote breton, ça ne devrait pas poser d'énormes problèmes.

:rofl: Eh oui ! j'son coum ça par cheu nous !
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Message par Lechatcompact » 15 Déc 2004, 17:47

(Nadia @ lundi 13 décembre 2004 à 15:24 a écrit :
(Lechatcompact @ lundi 13 décembre 2004 à 14:57 a écrit : Sauf que bien sur ces "pauvres gamins" maitrisent également mieux  le francais que les autres.  :-P :whistling_notes:
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Message par Lechatcompact » 15 Déc 2004, 17:54

(Barikad @ lundi 13 décembre 2004 à 15:26 a écrit :
("KadoBonux" a écrit :explique moi la différence avec le fait qu'on nous force a parler francais? après tout, les anglicisant de naissance ont un net avantage.........

Mais une fois pour toutes: Qui te force à parler Francais ????? Tu risque quoi à parler ton patois moyennageux, la pendaison? Le seul risque que tu courres, c'est d'etre incompris. Ceci etant, parler francais n'est pas une garantie d'etre compris non plus =D>


DONC comme je le disai, je soulignai juste qu'en france on nous oblige a parler francais alors qu'en toute logique on serait plus avantagé si on nous apprenait l'anglais. comment ? ca vous choque? bel exemple de cohérence ma foi....... :roll:
Lechatcompact
 
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Message par Lechatcompact » 15 Déc 2004, 18:16

(Cyrano @ mardi 14 décembre 2004 à 14:40 a écrit : Oh la la, oh la la !
a écrit :Lechatcompact lundi 13 décembre 2004 à 14:57
on nous force a parler francais

Le français tel qu'on ne le parlait pas !

Jean Racine, en voyage en France, écrit à un autre Jean, à La Fontaine, en 1661 : « J'avais commencé dès Lyon à ne plus guère entendre le langage du pays, et à n'être plus intelligible moi-même. » Et La Fontaine lui-même en voyage dans le Limousin a la mauvaise idée de s'égarer du coté de Bellac au milieu de « gens qui ne connaissent ni la langue, ni le pays. »
On a oublié (mais est ce que Lechatconpact l'a appris ?) une vérité toute bête : peu (très peu) de citoyens du royaume de France parlaient français.

Au moment de la Révolution française, l'abbé Grégoire fait une enquête sur l'usage de la langue française telle qu'on ne la parle pas : on en déduit que seulement un français sur huit parlait la langue française, et que trois sur quatre ne la comprenaient pas du tout ! L'abbé Grégoire constate, comme séquelle des provinces féodales, qu'il reste « trente patois qui font trente peuples au lieu d'un. »
Si trois français sur quatre ne comprenaient pas le français, imaginons comment ils pouvaient se comprendre entre eux…

Les révolutionnaires bourgeois français auront l'ambition (mais uniquement l'ambition, à l'époque) de créer une école "primaire" dans chaque commune pour que soit enseigné le français :
« Les écoles primaires vont mettre fin à cette étrange inégalité : la langue de la Constitution et des lois sera enseignée à tous et cette foule de dialectes corrompus, dernier reste de la féodalité, sera contrainte de disparaître : la force des choses le commande. » [Rapport de Tayllerand-Périgord, ancien évêque d'Autun, 10 sept. 1791].

Il faut être aveuglé par un nationalisme bretonnant réactionnaire pour ne pas voir que le français fut imposé à 75% de la population de la République française, et que les bretons ne font aucunement exception !
Lechatconpact nous raconte là encore des balivernes. Un nationaliste ment toujours à un moment ou un autre – et cette attitude me répugne.

La lutte contre les dialectes et les patois fut menée avec une certaine vigueur, et parfois même avec un zèle douteux. L'école primaire joua un rôle majeur mais il ne faut pas oublier aussi le rôle joué par le service militaire obligatoire. Dans la France rurale le patois perdurait encore dans les régiments de la première Guerre Mondiale, et encore même dans les années 1950.

Pendant qu'on y est, une nation berrichonne (?!?!!!)

Dans ma province, j'suis du Berry, mon gas, on n'a pas eu ces problèmes, puisque nous parlions le français de Rabelais, mais la lutte contre le patois fut aussi vigoureuse qu'ailleurs. Les berrichons seraient donc les descendants de la "nation" des Bituriges (le peuple Roi-du-Monde) qui avait comme capitale Avarich, la plus belle ville des Gaules (les combats contre les armées romaines, en 52 av JC, se sont passées à 500 mètres à vol d'oiseau de mon ordinateur). Tite-Live cite d'ailleurs la devise des Bituriges : "La suprême puissance appartient aux Bituriges".
Si on avait un berlot genre Lechatconpact dans le coin, ils nous concocterait une nation berrichonne ?… Pitoyable.

Et il militerait pour qu'on recause berrichon ?
« T'entends bin ! T'tâcheras d'pas t'dépatter les dents anc' ton coutiau quand j's'rons à la fête de la Lutte Ouvrière ! »
Drole. je regrette de ne pas avoir plus de temps pour répondre. donc en 2 mots.



pour la partie sur La Fontaine. Jamais dit le contraire. la différence? il s'agissait de patois dérivés du francais ou ayant évolué d'une facon différente a partir du vieux francais. A lors que la langue bretonne est elle..... une langue, justement (et plus vieille que le francais, d'ailleurs, 1er document en francais: traité de Verdun, en breton ils sont plus vieux)



en bref il faut etre aveuglé par un jacobinisme réactionaire pour sortir ce genre d'aneries. le francais est la langue du progrès, tout le reste n'est que patois. on enseignait ca aussi dans les colonies. :roll:
a l'heure de l'europe, beaucoup réfléchissent encore selon les meilleurs préceptes bourgeois de la troisième république. et ils se prétendent "progressistes". :roll:
la LCR, elle, peut se dire pour le progrès. D'après ce que je peut en voir ici, LO ou du moins pas mal de ses sympathisants ont encore les schémas de pensée du XIX (et pas le meilleur). mais a part ca c'est moi qui suis réactionnaire..... :roll:
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Message par justedepassage » 15 Déc 2004, 18:46

Le document suivant apporte des éclairage intéressants sur la culture, les facteurs culturels, sociaux et politiques d'intégration liés à la langue au travers d'une réflexion collective menée par une équipe pluridisciplinaire portant sur l'immigration : "IMMIGRATION ET IDENTITE".
justedepassage
 
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Message par Lechatcompact » 15 Déc 2004, 18:48

(rojo @ mercredi 15 décembre 2004 à 18:32 a écrit :
(Lechatcompact @ mercredi 15 décembre 2004 à 18:16 a écrit : pour la partie sur La Fontaine. Jamais dit le contraire. la différence? il s'agissait de patois dérivés du francais ou ayant évolué d'une facon différente a partir du vieux francais. A lors que la langue bretonne est elle..... une langue, justement (et plus vieille que le francais, d'ailleurs, 1er document en francais: traité de Verdun, en breton ils sont plus vieux)

Non, ce ne sont pas des langues dérivées du français, mais des langues d'Oc ou d'Oïl. Le Picard est une langue d'oïl comme le patois ld'Île de France qui deviendra le français mais ne dérive pas du français. D'ailleurs si on va par là le breton "dérive" du celte qui "dérive" de l'"indo européen" comme les langue d'Oïl "dérivent" du latin et du germain des francs saliens qui "dérive" aussi de l'"indo européen". Si on suit ton raisonement la seule langue c'est le sanskrit, les autre ne sont que des patois.

Sinon, le premier texte en français c'est pas le traité de Verdun ( =D>

ou plus exactement une énième ressucée des théories du XIX. :secret:
Lechatcompact
 
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Message par Lechatcompact » 15 Déc 2004, 19:43

(Cyrano @ dimanche 12 décembre 2004 à 14:28 a écrit :
Ça se corse dès le début…
a écrit :Ecrit par: Lechatcompact samedi 27 novembre 2004 à 21:35
les nations bretonnes et basques (pour la corse je n'en sait rien) sont reconnues par l'ONU, et n'importe qui dans l'UE qui connait un minmum le sujet le reconnaitra.

Déjà, il semble que le chatconpact n'est pas dans ceux qui « connaissent un minimum le sujet » !

Durant les années 1970-80, je suis allé trois en Corse et deux fois en Bretagne (dont une fois en 4L 6 volts – c'est hors-sujet).
Du nord au sud de l'île, d'est en ouest, partout, je dis bien: partout, on entendait parler la langue corse, et pas que par les viellardissimes survivant fièrement dans leur village; même dans les bars de Calvi, dans les rues d'Ajaccio, à fortiori à Corte ou dans les villages de montagne, tout corse connaissait parfaitement sa langue et s'y exprimait spontanément, naturellement.
Eh bien, est ce le bruit de moteur de notre 4L ? en Bretagne, je n'ai jamais entendu parler breton !… Pas entendu une seule phrase de cette langue morte. Même dans un village, on pouvait entrer dans un bar-épicerie, on n'entendait pas les autochtones s'exprimer dans cette langue, alors qu'en corse, c'est ce qu'on entendait illico.

Faut dire que la Corse est rattaché à la France depuis 1768, et que ça fait un demi-millénaire que la Bretagne fait partie du royaume de France. Faut dire que le rattachement de la Corse à la France entraîna une lutte d'indépendance héroïque, alors que le rattachement de la Bretagne au royaume ne semble pas avoir provoqué d'émotions chez les bretons.
Dans les années 1970-80, en Corse, on ne trouvait que les routes longeant la mer, côte Ouest et Est, qui étaient des routes comme on en trouvait sur le continent (ne parlons pas du Cap Corse !). Le reste, on y bousillait ses pneus, ses jantes. Je me souviens d'un panneau : "Danger ! route dégradée" – une petite main avait ajouté: "depuis 15 ans !". Je n'ai pas retrouvé ces routes pourraves dans la Bretagne opprimée.
Je me souviens, vers les gorges de la Spelunca, d'un grand panneau : "Corses ! ce site est votre richesse !" – y'avait un ajout manuscrit : "et sa seule richesse". Ou encore, sur les murs de Bastia : "Non à l'exil PTT". Mais à coté de ça, la Bretagne, c'était le Ruhr !… Et on ne risquait pas l'accident ferroviaire dans l'île : il y avait pas une ligne, non, mais une voie : la même Micheline poussive faisait un aller retour sur quelques dizaines de kms, avec des passages à niveaux matérialisés par des ficelles tendues (ceci étant dit, je n'écris pas ça pour justifier les nationalistes corses).

Chatconpack, t'as pas de livres chez toi ?
Dis, entre nous, dis à moi, dis : t'as que des livres d'histoire en bretons ? Et ça te cause pas des conditions du rattachement de la Bretagne au royaume de France ? Et quand y'avait Charlemagne, ta "nation" (y'a pas à dire, on s'marre !), donc, ta "nation" n'était pas incluse dans l'Empire du grand Charles ? Et dis, quand les gaulois se sont affrontés aux armées romaines de Jules, la Bretagne, elle était-y dans la "nation" gauloise ou faisait-elle débandade à part ? et les gaulois de Bretagne, dans leurs cahutes design bouses de vaches, ne jalousaient pas la "nation" Biturige (on y arrive, aux berrichons…) ?

Ignorantia non est argumentum
Il faut être ignorant, menteur intéressé, et démagogue comme n'importe quel sale petit nationaliste pour écrire les bêtises que tu as écrites sur l'oppression imaginaire de la Bretagne par un Etat français.
Le sujet, tu ne le connais pas, même pas « un minimum ».
Pour ce qui est des mouvements nationalistes, on a autrement entendu parler de la Corse que de la Bretagne (et pour cause !). Mois, toi, chatconpact, tu écris : « pour la corse je n'en sait rien ». Ta curiosité s'arrête aux frontières de ta province.
Et encore… heureusement que tu te prétends "internationaliste" – comme quoi, on peut employer les mots d'une langue sans y comprendre goutte.
Alors ca c'est très fort! une parti interressante mélangée a un bon gros délire avec les insultes sur la fin.......



a écrit :
a écrit :Ecrit par: Lechatcompact samedi 27 novembre 2004 à 21:35
les nations bretonnes et basques (pour la corse je n'en sait rien) sont reconnues par l'ONU, et n'importe qui dans l'UE qui connait un minmum le sujet le reconnaitra.

Déjà, il semble que le chatconpact n'est pas dans ceux qui « connaissent un minimum le sujet » !



??? moi pas comprendre??? si tu parle de la corse, excuse moi mais l'histoire de la Corse ne fait pas partie de mes nombreux centres d'interet historique. enfin bref, avec une réplique d'une intelligence pareille, on ne peut que s'attendre au pire. et effectivement....


a écrit :Eh bien, est ce le bruit de moteur de notre 4L ? en Bretagne, je n'ai jamais entendu parler breton !… Pas entendu une seule phrase de cette langue morte. Même dans un village, on pouvait entrer dans un bar-épicerie, on n'entendait pas les autochtones s'exprimer dans cette langue, alors qu'en corse, c'est ce qu'on entendait illico.



Si tu avait posté au début de ce thread, je ne t'aurait pas demandé si tu est resté en haute bretagne. maintenant je préfère prendre mes précautions.
donc effectivement le breton n'a jamais beaucoup été parlé a brest (du a l'histoire de la ville, crée de rien au XVII et très longtemps port de guerre ou on trouve énormément de francais d'autres régions, déconnecté des environs.). plus globalement, le breton n'est plus parlé (en majorité) dans les villes depuis un certain temps. Mais aujourd'hui, j'entend encore des gens parler breton (assez rarement, c'est vrai, mais régulièrement). Alors il y a 20 ans.... bref je ne voit qu'une solution: le bruit de ta voiture. :D
la ou tu met le doigt sur une réalité, c'est que la génration du baby boom est la première a etre massivement débretonnifiée, et cela pour de nombreuses raisons, que je ne vai pas dévellopper maintenant, sinon j'en aie pour la nuit... :roll:



a écrit :Chatconpack, t'as pas de livres chez toi ?
Dis, entre nous, dis à moi, dis : t'as que des livres d'histoire en bretons ? Et ça te cause pas des conditions du rattachement de la Bretagne au royaume de France ? Et quand y'avait Charlemagne, ta "nation" (y'a pas à dire, on s'marre !), donc, ta "nation" n'était pas incluse dans l'Empire du grand Charles ? Et dis, quand les gaulois se sont affrontés aux armées romaines de Jules, la Bretagne, elle était-y dans la "nation" gauloise ou faisait-elle débandade à part ? et les gaulois de Bretagne, dans leurs cahutes design bouses de vaches, ne jalousaient pas la "nation" Biturige (on y arrive, aux berrichons…) ?



Alors la tu dit une énorme connerie.... :-P eh bien non justement la bretagne n'était pas inclue dans l'empire de Charlemagne. Non que cela aie la moindre conséquence sur les revendications bretonnes actuelles d'ailleurs (maiçntenant je préfère préciser. :roll: )
et concernant, l'histoire de bretagne, tu fait un peu pitié, non par ton ignorance dans l'absolu mais par ton ton de je sais tout alors que justement tu ne sais rien. :roll:
donc démontons le gros délire sur les gaulois. pour toi les francais actuels descendent des gaulois?? que ce soit par le "sang" (mais la ca se passe de commentaire) ou la culture au sens large, j'ai bien peur que tu ne te trompe..... l'empire romain et les germains, ca ne te dit rien??

et concernant l'histoire de bretagne: pour ton information, aux IV a VII siècles, une bretagne armoricaine dont la population avait été largement amoindrie par les troubles divers a été "recolonisée" par les bretons venus... de bretagne, plus précisément du pays de galles, et ce, en large partie avec l'accord des romains. il y a eu pour autant que l'on sache métissage des cultures breton- gaulois (au sens continental)-latin avec bien sur une influence prépondérante des bretons.


Concernant les conditions du rattachement de la bretagne, vu que tu ne fait qu'affirmer ton mépris contre on ne sait quoi sans faire l'ébauche d'une argumentation, tout de suite c'est plus dur de répondre. et ca ne donne pas trop envie non plus. :wacko:
donc je t'en prie dévelloppe, tente de proposer les bases d'une discussion.


la partie la plus interressante:

a écrit :Faut dire que la Corse est rattaché à la France depuis 1768, et que ça fait un demi-millénaire que la Bretagne fait partie du royaume de France. Faut dire que le rattachement de la Corse à la France entraîna une lutte d'indépendance héroïque, alors que le rattachement de la Bretagne au royaume ne semble pas avoir provoqué d'émotions chez les bretons.
Dans les années 1970-80, en Corse, on ne trouvait que les routes longeant la mer, côte Ouest et Est, qui étaient des routes comme on en trouvait sur le continent (ne parlons pas du Cap Corse !). Le reste, on y bousillait ses pneus, ses jantes. Je me souviens d'un panneau : "Danger ! route dégradée" – une petite main avait ajouté: "depuis 15 ans !". Je n'ai pas retrouvé ces routes pourraves dans la Bretagne opprimée.
Je me souviens, vers les gorges de la Spelunca, d'un grand panneau : "Corses ! ce site est votre richesse !" – y'avait un ajout manuscrit : "et sa seule richesse".  Ou encore, sur les murs de Bastia : "Non à l'exil PTT". Mais à coté de ça, la Bretagne, c'était le Ruhr !… Et on ne risquait pas l'accident ferroviaire dans l'île : il y avait pas une ligne, non, mais une voie : la même Micheline poussive faisait un aller retour sur quelques dizaines de kms, avec des passages à niveaux matérialisés par des ficelles tendues (ceci étant dit, je n'écris pas ça pour justifier les nationalistes corses).


Donc, vu les termes que tu emploie, si je comprend bien, tu reconnai l'existence d'une oppression des corses et l'existence d'une nation corse, donc selon le droit des peuples a disposer d'eux mèmes, la légitimité d'une indépendance théorique ou au moins la reconnaissance d'une autonomie??
Bien, nous progressons. =D>
ah, non je lit la dernière phrase. donc il faut comprendre que tout cela était parfaitement normal??
faut etre un peu cohérent quand mème........ :whistling_notes:

et concernant la comparaison avec la bretagne, tous les livres lus (et écrit, je vous rassure, dans la langue de molière par de bons francais), les cours donnés par des gens que l'on ne peut guère soupconner de parti pris dans le sens "breton", et témoignages familiaux (au sens large), encore une fois donnés par des gens pas spécialement autonomistes, le moins qu'on puisse dire étant que ce na faisait guère recette dans les années 50, disent la mème chose: la bretagne a été sous dévelloppée jusqu'a la fin des années 60. ensuite ca s'est amélioré, en partie grace aux bretons eux mèmes.
mais bon, vu ta tirade haineuse de la fin, te l'avouerai je? j'ai quelques doutes concerant l'impartialité de ton petot discours de comparaison entre bretagne et corse.


a écrit :Ignorantia non est argumentum
Il faut être ignorant, menteur intéressé, et démagogue comme n'importe quel sale petit nationaliste pour écrire les bêtises que tu as écrites sur l'oppression imaginaire de la Bretagne par un Etat français.
Le sujet, tu ne le connais pas, même pas « un minimum ».
Pour ce qui est des mouvements nationalistes, on a autrement entendu parler de la Corse que de la Bretagne (et pour cause !). Mois, toi, chatconpact, tu écris : « pour la corse je n'en sait rien ». Ta curiosité s'arrête aux frontières de ta province.
Et encore… heureusement que tu te prétends "internationaliste" – comme quoi, on peut employer les mots d'une langue sans y comprendre goutte.



je suppose que les lecteurs a peu près honnètes avec eux mèmes auront saisi ou se trouvent le mensonge et l'interet. :(
Pour la corse, pour "je n'en sais rien", ca signifie que je n'en sais guère plus que le type qui écoute france info le matin et lit le journal régulièrement. ca ne me parait pas suffisant pour sortir un avis justifié sur la question. mais evidemment comme tu est super intelligent , tu a tout compris dès le début.....
a titre d'information, puisque tu tiens a le savoir, voici mes principaux sujets d'interet en matière historique:
--l'histoire de la bretagne, quand mème... :roll:
--la construction des états modernes (église y compris)
--l'histoire de la Hanse et des cités italiennes au moyen age tardif et a l'apoque moderne. en particulier venise.
-- je me suis découvert recemment un grand interet pour l'histoire de l'afrique noir depuis les indépendances, suite a un cour excellentce ne sont que des exemples mais assez représentatifs je pense.

j'adore ta dernière phrase pour me "casser". ca fait un peu pitié quand on voit le reste du message. Tous sont de vrais francais purs, qu'ils le veuillent ou non..... ca fait très ouvert, si, si................ et très démocratique aussi.
c'est d'autant plus pitoyable que tu sort les pires conneries avec un aplomb assez incroyable.
Lechatcompact
 
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Message par shadoko » 15 Déc 2004, 22:05

Bon, je tente d'être bref, mais je crois que j'aurais du mal.

Monsieur LeChatCompact, il me semble que ton discours est plein de contradictions, à tel point que j'ai du mal à comprendre ce que tu mets derrière les mots que tu emploies (nation, autonomie, etc...).

Je voudrais juste t'expliquer deux ou trois trucs sur nos positions, au-delà des piques des uns et des autres dans cette discussion:

Nous, on se dit marxistes. Ça veut dire qu'on aborde les situations historiques et politiques avec une méthode bien précise (dite Marxiste ;-)). Entre autres, quand on tombe sur des grands mots comme "Nation", on essaie de savoir ce qu'il faut mettre derrière. Soit c'est un concept inventé au service d'une idéologie quelconque, soit ça correspond à une réalité historique, économique ou politique. En l'occurrence, le mot "économique" est pour nous le plus important, et on cherche toujours à savoir quels rapports économiques se cachent derrière la politique. Pour l'idée de nation, ce qu'on peut regarder, par exemple, c'est la constitution politique (unification) des grandes nations européennes autours du 19ème siècle, qui "cachent" derrière tout un phrasé sur la culture, les origines communes, etc... la nécessité qu'avait la bourgeoisie de l'époque de constituer des entités politiques de cette taille pour développer son activité économique à une échelle viable, et pour se donner les moyens nécessaires pour exploiter le reste de la planète. Aujourd'hui, tu peux assister aux tiraillements d'une unification européenne pour le même type de raisons.

En ce sens, tes définitions autours de la langue et d'une origine commune sont un peu loin de nos préoccupations. L'origine commune, on s'en tape. Je me sens autant d'origine commune avec un gorille qu'avec mon cousin, le tout étant de remonter assez loin (et mon cousin n'est pas un gorille), ou pour parler plus clairement, je suis aussi intéressé par la culture de mon voisin immigré que par celle de ma grand-mère, même si l'accès à l'une est plus facile qu'à l'autre, ou encore, le polonais qui a bossé dans la mine en France à côté de l'italien se sent beaucoup plus mineur que polonais. Quant au "sentiment national", justement, on est contre, tout simplement, et on pense que c'est principalement utilisé et attisé par la bourgeoisie pour embrigader les gens dans des grosses conneries.

Enfin, pour ce qui est de la langue, qui est en fait, il me semble, le principal argument que tu utilises pour tenter de circonscrire ce que tu appelles la "nation" bretonne, tes propos sont assez confus, je trouve:

a écrit :
en france, on engage des fonctionnaires parlant correctement le francais. ca me parait assez logique. sachant qu'en basse bretagne, une partie significative de la population parle breton et peut souhaiter utiliser cette langue pour un usage officiel, il me parait logique d'engager en priorité des fonctionnaires susceptibles de répondre a cette demande. après tout, ce sont aussi ces gens qui les payent, les fonctionnaires. alors explique moi ou tu voit un problème?


Tu noteras que si tout le monde parle le français en bretagne, tout le monde ne parle pas le breton. Alors pour les fonctionnaires, leur but n'étant pas de faire de la poésie dans la langue de leurs éventuels ancêtres, je pense qu'on se tape complètement qu'ils parlent le breton ou pas. Ce serait probablement plus important qu'ils parlent l'anglais, pour le touriste de passage ou pour l'immigré qui ne parle pas encore le français, par exemple.

et un peu plus loin:

a écrit :
Mais aujourd'hui, j'entend encore des gens parler breton (assez rarement, c'est vrai, mais régulièrement).


Oui, c'est sûrement vrai. D'ailleurs on peut dire la même chose dans l'Aveyron, mais le nationalisme de l'Aveyron n'est pas très à la mode, en ce moment. On y casse bien un MacDonald de temps en temps...

Mais, vas-tu nous dire, comme tu as répondu à Cyrano qui brodait sur ce sujet:
a écrit :
la différence? il s'agissait de patois dérivés du francais ou ayant évolué d'une facon différente a partir du vieux francais. A lors que la langue bretonne est elle..... une langue, justement


Donc, si je comprends bien, la bretagne a droit au titre de "nation" parce que la manière qu'a moins de 10% de sa population de s'exprimer ne trouve pas ses racines linguistiques dans le latin... Aïe, les nationalistes corses vont t'en vouloir. Mais tu auras peut-être les basques pour toi, par contre. Non, soyons sérieux. Qu'il y ait des différences dans la généalogie linguistique de tout ce petit monde, tant mieux, moi, j'aime bien l'apprentissage des langues. Mais faudra revenir pour nous faire avaler que c'est pour ça que la Bretagne est plus opprimée que le Berry. Et le créole, t'y as pensé, au créole? Si c'est pas un dérivé du français, ça... Et c'est autrement plus parlé que le breton, quel que soit celui que tu choisis, en nombre absolu et en proportion de la population (réunionnais ou antillais).

Et ne viens pas me dire que tu as montré tout un tas de critères économiques qui montre l'oppression de Paris sur la Bretagne (et par la même que c'est une nation?), parce que comme tu l'as toi-même reconnu, ces critères s'appliqueraient dans ce cas à tout le reste de la France.

Encore une remarque: la langue maternelle d'une personne, c'est celle que lui apprends sa mère (ou son environnement proche, par extension), c'est la première qu'il parle. Le breton n'est pas prêt de redevenir la langue maternelle de grand-monde, c'est pas de mettre ses gamins à l'école Diwan qui va y changer grand-chose si on ne la leur a pas parlé sois même depuis tout petit. Pour eux, ce sera comme une langue étrangère. Si tu voulais obtenir ce résultat, il faudrait pour le coup "forcer" beaucoup d'habitants de la Bretagne à parler le Breton principalement. Et pour le coup, je crois que tu serais vite tout seul...

Juste un dernier truc: épargne nous les références au "Droit international" et à l'ONU, parce tu ne vas pas nous convaincre beaucoup... l'ONU, pour nous, c'est une officine des grandes puissances qui leur sert à discuter entre elles, pour pouvoir imposer leurs choix au reste de l'humanité en minimisant leurs désaccords, si possible, et le droit interantional, il est fait pour et par ces mêmes protagonistes (qui s'assoient d'ailleurs dessus quand ça les arrange).

Bon, ben j'ai pas réussi à être bref.
shadoko
 
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