L'éphéméride du jour reprend (d'un dictionnaire ? de Wikipédia ?) une présentation peu critique et plutôt euphémisée de Lamartine. Son disours sur le drapeau tricolore opposé au drapeau rouge n'est précédé que de cette sobre phrase "En février 1848, Lamartine fait l'apologie du drapeau de la bourgeoisie" et reproduit son pathos lamentable.
Le lecteur est assez grand pour rectifier de lui-même certes, et l'Ottokar ferait mieux de proposer des éphémérides et de chercher quelques textes au lieu de critiquailler ceux qui se font suer à en faire... mais quelques fortes paroles de Blanqui, quelques pages des Luttes de Classe en France de Marx ou chroniques de son journal la Nouvelle Gazette Rhénane si on en avait sous la main, auraient été les bienvenues. Ne serait-ce que pour rappeler ce que fut réellement le rôle de ce pantin, ce phraseur ridicule, ce poseur snob qui se croyait l'incarnation de la révolution de février et de la République à lui tout seul, et a fini lamentablement avec un score ridiucle aux élections présidentielles qui ont vu la victoire de Napoléon le Petit, le futur Napoléon III, après avoir couvert tous les reculs de la République, jusqu'aux massacres de juin.
Même en tant que poête, il est difficilement supportable. Quelques beaux vers (Le lac ou Pensées des morts), mais beaucoup de pathos quasi illisible aujourd'hui.