La charte d'Amiens

Marxisme et mouvement ouvrier.

Message par lohen » 18 Nov 2006, 14:19

La seule indépendance pour laquelle il convient de se battre dans les syndicats aujourd"hui est leur indépendance vis-à-vis de l'état et du patronat ce qui suppose virer les sociaux-democrates et les stals et eex-stals qui les dirigent.
lohen
 
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Message par com_71 » 18 Nov 2006, 14:21

(lohen @ samedi 18 novembre 2006 à 14:19 a écrit : virer les sociaux-democrates et les stals et ex-stals qui les dirigent.

Et aussi virer les syndiqués qui les tolèrent ? :altharion: :altharion:
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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com_71
 
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Message par lohen » 18 Nov 2006, 17:42

C'est le programme de Transition sur les syndicats
a écrit :
Les syndicats dans l'époque de transition

Dans la lutte pour les revendications partielles et transitoires, les ouvriers ont actuellement plus besoin que jamais d'organisations de masse, avant tout de syndicats. La puissante montée des syndicats en France et aux États-Unis est la meilleure réponse aux doctrinaires ultra-gauches de la passivité qui prêchaient que les syndicats "avaient fait leur temps".

Les bolcheviks-léninistes se trouvent aux premiers rangs de toutes les formes de lutte, même là où il s'agit seulement des intérêts matériels ou des droits démocratiques les plus modestes de la classe ouvrière. Ils prennent une part active à la vie des syndicats de masse, se préoccupent de les renforcer et d'accroître leur esprit de lutte. Ils luttent implacablement contre toutes les tentatives de soumettre les syndicats à l'État bourgeois et de lier le prolétariat par "l'arbitrage obligatoire" et toutes les autres formes d'intervention policière, non seulement fascistes, mais aussi "démocratiques". C'est seulement sur la base de ce travail, qu'il est possible de lutter avec succès à l'intérieur des syndicats contre la bureaucratie réformiste, et en particulier contre la bureaucratie stalinienne. Les tentatives sectaires d'édifier ou de maintenir des petits syndicats "révolutionnaires" comme une seconde édition du parti signifient, en fait, le renoncement à la lutte pour la direction de la classe ouvrière. Il faut poser ici comme un principe inébranlable : l'auto-isolement capitulard hors des syndicats de masses, équivalant à la trahison de la révolution, est incompatible, avec l'appartenance à la IV° Internationale.

En même temps, la IV° Internationale rejette et condamne résolument tout fétichisme syndical, également propre aux trade-unionistes et aux syndicalistes :

a) Les syndicats n'ont pas et, vu leurs tâches, leur composition et le caractère de leur recrutement, ne peuvent avoir de programme révolutionnaire achevé; c'est pourquoi ils ne peuvent remplacer le parti. L'édification de partis révolutionnaires nationaux, sections de la IV° Internationale, est la tâche centrale de l'époque de transition.

8) Les syndicats, même les plus puissants, n'embrassent pas plus de 20 à 25 % de la classe ouvrière et, d'ailleurs, ses couches les plus qualifiées et les mieux payées. La majorité la plus opprimée de la classe ouvrière n'est entraînée dans la lutte qu'épisodiquement, dans les périodes d'essor exceptionnel du mouvement ouvrier. A ces moments là, il est nécessaire de créer des organisations ad hoc, qui embrassent toute la masse en lutte : les COMITÉS DE GREVE, les COMITÉS D'USINES, et, enfin, les SOVIETS.

c) En tant qu'organisation des couches supérieures du prolétariat, les syndicats, comme en témoigne toute l'expérience historique, y compris l'expérience toute fraîche des syndicats anarcho-syndicalistes d'Espagne, développent de puissantes tendances à la conciliation avec le régime démocratique bourgeois. Dans les périodes de luttes de classes aiguës, les appareils dirigeants des syndicats s'efforcent de se rendre maîtres du mouvement des masses pour le neutraliser. Cela se produit déjà lors de simples grèves, surtout lors des grèves de masse avec occupation des usines, qui ébranlent les principes de la propriété bourgeoise. En temps de guerre ou de révolution, quand la situation de la bourgeoisie devient particulièrement difficile, les dirigeants syndicaux deviennent ordinairement des ministres bourgeois.

C'est pourquoi les sections de la IV° Internationale doivent constamment s'efforcer, non seulement de renouveler l'appareil des syndicats, en proposant hardiment et résolument dans les moments critiques de nouveaux leaders prêts à la lutte à la place des fonctionnaires routiniers et des carriéristes, mais encore de créer, dans tous les cas où c'est possible, des organisations de combat autonomes qui répondent mieux aux tâches de la lutte des masses contre la société bourgeoise, sans même s'arrêter, si c'est nécessaire, devant une rupture ouverte avec l'appareil conservateur des syndicats. S'il est criminel de tourner le dos aux organisations de masse pour se contenter de fictions sectaires, il n'est pas moins criminel de tolérer passivement la subordination du mouvement révolutionnaire des masses au contrôle de cliques bureaucratiques ouvertement réactionnaires ou conservatrices masquées ("progressistes"). Le syndicat n'est pas une fin en soi, mais seulement un des moyens dans la marche à la révolution prolétarienne.


Pour ce qui me concerne le dernier paragraphe me va bien.
1) s'efforcer de renouveller non seulement l'appareil des syndicats.
2) et créer partout où s'est possible et quand s'est possible des structures autonomes.

Pour ce qui est des réactions cde l'appareil quand tu commences à remplacer les plus "vieux", routiniers etc par des jeunes ils comprennent assez vite ce que tu fais. alors pas de P38 mais renouveller les bureaux, les conseils syndicaux....
lohen
 
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Message par Billie » 19 Nov 2006, 00:00

Y'a un article qui ne pourrait tomber mieux...ça se trouve dans la toute dernière LDC :D
Une âme charitable pour mettre le lien vers ce texte?? (moi j'l'aurais bien fait mais j'sais pas faire :tomato: )
Billie
 
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Message par Billie » 19 Nov 2006, 21:27

(lucien @ dimanche 19 novembre 2006 à 08:55 a écrit : Les articles du n°100 ne sont pas encore en ligne
Ceci explique cela :emb:
Billie
 
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Message par piter » 21 Nov 2006, 13:23

a écrit :Je reproche à cette vision du syndicat de faire de ce-dernier une nouvelle forme d'avant-garde. Concept que je rejette (je lui préfère l'idée de "minrotié agissante" comme disent les anars) ,parce que "la conscience n'est pas éxogène à la classe" et parce qu'il substitue aux interets de la classe les interets de l'organisation d'avant-garde.

toujours la meme confusion!
dans la conception marxiste ce qui définit l'avant-garde c'est sa conscience plus élevé des interets de sa classe (dont elle est non pas séparé mais l'avant-garde ce qui implique par définition qu'elle en fasse partie comme sonélément le plus avancé) et sa capacité à entrainer l'ensemble de la classe dans la lutte.
parler de substitution c'est justement substituer la conception anarchiste (l'avant-garde comme ce qui se substitue à la classe) à la conception marxiste de l'avant-garde (l'élément le plus avancé de la classe qui justement par sa capacité à entrainer l'ensemble de celle-ci lui permet d'intervenir en tant que classe, l'action de l'avant-garde est une condition à l'activité de la classe comme telle et non pas sa substitution). préter aux marxiste une conception de l'avant-garde qui n'est pas la leur c'est soit une confusion, un contresens, une ignorance du sens spécifique de l'avant-garde dans le marxisme révolutionnaire, soit opérer une "substitution" malhonnéte du point de vue intellectuel (pour Redspirit je penche plutot pour la confusion ou l'ignorance...mais celle-ci on le sait n'est pas un argument...).

c'est encore pire lorsque contre cette idée de l'avant-garde qui se substitue à la classe, on lui oppose l'idée de "minorité agissante", alors que justement contrairement à l'avant-garde cette idée de minorité agissante n'implique pas nécesairement l'idée de lien avec la classe!
cette idée de minorité agissante est en fait nettement plus compatible avec le substitutisme que l'idée d'avant-garde.

pour ce qui est de la conscience "éxogéne à la classe" j'imagine que c'est une allusion à Que faire? et à la reprise par Lénine (seulement dans ce texte d'ailleurs...) de l'idée de Kautsky de la conscience politique "apportée de l'extérieure".
mais là encore il y a confusion.
il faut remettre le texte dans son contexte, or Lénine polémique justement contre le "trade-unionisme"(sous sa forme "économiste de l'époque en Russie) reprochant aux "économistes" de relayer l'idéologie bourgeoise au sein du mouvement ouvrier, de substituer justement la lutte purement économique à la lutte de classe révolutionnaire, de substituer l'idéologie bourgeoise à la conscience de classe prolétarienne. tout Que faire? est un plaidoyer pour l'indépendance politique de la classe ouvrière. là encore le substitutisme n'est pas ou l'on croit généralement...
piter
 
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Message par interluttant » 18 Déc 2006, 00:24

je viens de lire le très bon article de Lutte de classe N°100 et il y à là, page 18, une photo que j'aimerai réutiliser.
Mais je n'ai pas de scanner, quelqu'un pourrait-il la scanner pour moi et la mettre en ligne ici ? Ou bien y a-t-il un site où je puisse la télécharger ?
Il s'agit d'une photo intitulée "Confédératioon générale du travail : réduisons les heures de travail".
Merci à vous !
interluttant
 
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