par vertderouge » 13 Juin 2003, 15:27
>Ca fait deux discussions différentes.
Pour moi elles ne font qu'une
>Cette généralisation est à peu près aussi intéressante que d'affirmer que les écologistes sont des réactionnaires passéistes prônant le retour à la bougie et le respect inconditionnel de Mère Nature.
>Mais ils existent...
Quelle généralisation ? Je ne parle pas du communisme, mais du "communisme" de l'est.
Qui peut nier que le "communisme" de l'Est s'est construit sur les mêmes présupposés économiques que le capitalisme : industrialisation, fordisme/taylorisme/spécialisation des tâches, objectivation de la nature ET des hommes.
Quand Marx critique l'aliénation du travailleur, il critique sa dépossession, sa non maîtrise du sens de son travail, sa soumission à la machine et aux rendements.
Une fois l'économie socialisée, surtout s'il y a planification autoritaire, ces maux demeurent.
Il ne suffit pas de changer de propriétaire ou d'abolir le propriétaire, encore faut-il chercher des façons de produire qui rendent à l'homme sa créativité, sa liberté.
Si aujourd'hui on critique le fait que les agriculteurs ne sont plus que les exécutants des trusts agro-alimentaires, qu'ils sont de fait, prolétarisés, on doit aussitôt ajouter que le progrès sera bien mince pour eux, si après la révolution ils deviennent simplements les éxécutants d'une planification centralisée (kolkhosez, sovkhoses). En admettant même, que cette organisation soit plus rationnelle, et qu'elle profite à tous.
Le but du communisme c'est de libérer pleinement les capacités de l'homme pas simplement de lui donner un travail et de quoi se nourrir et s'abriter.
Sinon un capitalisme d'etat autoritaire devrait suffire.
Soit on pense que ces questions se résoudront d'elles-mêmes APRES la révolution, soit on commence à y réfléchir maintenant, mais aussi et surtout à lutter tout de suite contre les nuisances induites par le capitalisme.
Attaquer le capitalisme par le biais de la qualité de vie (le droit à ne pas être empoisonner, a vivre dans des conditions agréables... n'est pas moins important que de l'attaquer par celui des conditions de travail ou les salaires, qui de toutes façons sont liées.
Par contre il ne faut évidemment pas limiter la critique du capitalisme à ces seuls aspects, mais bien projeter un horizon radicalement différent.