le génocide arménien

Marxisme et mouvement ouvrier.

Message par yannalan » 25 Avr 2011, 09:27

Moi, je ne mélange rien. Je sais que Dink était arménien, c'est pas moi qui dit qu'il était turc.
Oui, des arméniens il y en a en Turquie, des grecs aussi, à Istanbul, parce que la zone a été exclue des plans du génocide et des échanges de population d'après guerre de 14.
Par rapport à avant 14, tu as peut-être remarqué une certaine diminution ?
yannalan
 
Message(s) : 303
Inscription : 15 Déc 2005, 17:37

Message par artza » 25 Avr 2011, 18:18

(Proculte @ dimanche 24 avril 2011 à 22:38 a écrit : il faut pas oublié que les Arméniens  il vive encore chez nous

C'était peut-être aussi un peu chez eux?

Peut-être étaient-ils là même avant les turcs? ;)
artza
 
Message(s) : 2552
Inscription : 22 Sep 2003, 08:22

Message par Proculte » 25 Avr 2011, 20:38

:wub: oui ta raison ,je suis d"origine Kurde mais je voudré regardé neutre la question Armenien.
Proculte
 
Message(s) : 50
Inscription : 25 Jan 2007, 23:14

Message par Crockette » 27 Avr 2011, 17:39

pour le journaliste c'est moi qui ait fait la boulette...

pour l'histoire...les grecs avaient colonisé les bords d ela turquie avant les turques... :-P

d'ailleurs avant les "bons" français bien gaulois (je précise avant de me faire taxer de pro-fn que c'est une blague) à marseille c'était aussi les grecs qui se sont installés...et plus exactement les phocéens...cité d'ailleurs où je pense qu'il ya un bon nombre de descendants des "exilés" arméniens


et proculte quand tu dis que ce génocide c'est ni racial ni religieux c'est quoi alors le motif ?? :33:

mon sentiment personnel c'est que sous le régne des sultants les turques étaient bcp plus tolérants que sous le régime des nationalistes...si tu regardes l'ancienne yougoslavie...avant de basculer ds l'emprire austro-hongrois, les communautés vivaient sous une certaine tolérance...dans l'empire ottoman.
Crockette
 

Message par yannalan » 27 Avr 2011, 20:19

Oui, mais c'était aussi l'époque où les nationalités se révoltaient et voulaient quitter l'empire. Les nationalistes turcs ont donc voulu se faire un territoire homogène aussi
yannalan
 
Message(s) : 303
Inscription : 15 Déc 2005, 17:37

Message par Proculte » 28 Avr 2011, 17:47

Entre 1878 et 1918, les dirigeants turcs ottomans ont perdu 85 % des terres et 75 % de la population de l’empire. Les cent dernières années de celui-ci peuvent se résumer en une désagrégation continue : une suite de lourdes défaites militaires, entrecoupée de quelques rares victoires aboutissant, sous la pression des grandes puissances, à des armistices défavorables. Cette période de guerres ininterrompues, qui a coûté la vie de dizaines de milliers d’hommes, a été vécue comme l’époque du déshonneur et de toutes sortes d’humiliations.

Ecrasée sous le poids d’un passé glorieux et souffrant d’une perte d’estime d’elle-même, l’élite turque ottomane a vu dans la première guerre mondiale une chance historique pour rétablir la grandeur d’autrefois et guérir l’orgueil national blessé. L’illusion s’est vite écroulée. Dans ce contexte de ressentiment et d’aveuglement, la décision du génocide semble avoir été un acte de vengeance dirigé contre ceux que l’on considérait responsables de cette situation : les Arméniens. On en a fait des ennemis de substitution, remplaçant les grandes puissances et l’ensemble des peuples chrétiens de l’empire.

Les dirigeants ottomans ont, en fait, liquidé sur le dos des Arméniens des comptes qu’ils ne pouvaient régler ailleurs. Cela explique l’insistance avec laquelle on veut présenter la République comme une renaissance, ou encore comme un absolu commencement. Les cadres dirigeants ne se sont pas contentés d’évacuer énergiquement cette période de traumatisme, en réécrivant une histoire conforme, en remodelant une nouvelle identité nationale. Ils se sont aussi dotés d’une armure censée occulter la mémoire et ne supportant aucune initiative pouvant égratigner cette amnésie organisée. Ainsi s’explique la susceptibilité manifestée face à tout ce qui touche, de près ou de loin, à la question arménienne.

Le pays se croit ainsi guéri et pourvu d’une personnalité entièrement renouvelée. Mais si la guérison est complète, pourquoi ne peut-on en parler librement ? En fait, la société n’a encore pas pu construire une identité purifiée du traumatisme ancien. Et tant qu’elle refusera de parler du génocide arménien, elle n’aura que peu de chance de créer cet « autre soi-même ». Seulement, l’Etat veut garder intacte l’image mythique que la société a d’elle-même et entretenir le désir qu’elle a de vivre dans un monde fantasmagorique.

La relation entre la fondation de la République et les massacres a contribué à transformer le génocide arménien en tabou. Des cadres dirigeants de la République n’ont pas hésité à formuler publiquement des précisions à ce sujet. Un des chefs connus du parti Ittihad ve Terakki, M. Halil Mentese a déclaré : « Si nous n’avions pas nettoyé l’est de l’Anatolie des miliciens arméniens qui ont collaboré avec les Russes, la formation de notre république nationale n’aurait pas été possible (4). » De même, lors de la première Assemblée nationale de la République, on enregistre des discours sur le thème : « Pour sauver la patrie, nous avons pris le risque d’être considérés comme des assassins. » On a aussi entendu : « Comme vous le savez, la question de la déportation a été un événement qui a provoqué la réaction du monde entier et qui nous a tous fait apparaître comme des assassins. Nous savions, avant d’engager cette action, que la colère et la haine du monde chrétien allaient se déverser sur nous. Pourquoi avons-nous alors mêlé à notre nom l’opprobre d’une réputation de meurtriers ? Pourquoi avons-nous entrepris une tâche aussi importante que difficile ? Seulement parce qu’il fallait faire le nécessaire pour préserver le trône et l’avenir de notre patrie, qui à nos yeux sont plus précieux et sacrés que nos propres vies. »
Proculte
 
Message(s) : 50
Inscription : 25 Jan 2007, 23:14

Message par Matrok » 28 Avr 2011, 17:52

NB : le dernier message de Proculte est un copié-collé d'un article du Monde Diplomatique de juillet 2001, signé Taner Akcam, et intitulé "Genèse d’une histoire officielle - Le tabou du génocide arménien hante la société turque".
:wavey:
Matrok
 
Message(s) : 177
Inscription : 12 Mars 2003, 21:43

Précédent

Retour vers Histoire et théorie

Qui est en ligne ?

Utilisateur(s) parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 36 invité(s)