Fidelite egalité paternité.

Marxisme et mouvement ouvrier.

Message par zeanticpe » 08 Nov 2006, 21:40

bon, je lance le fil, parce que je me pose des quuestions mais je suis mal à l'aise sur le sujet.
voilà pour moi, la fidélité, sexuelle, est une question qui est très liée à notre forme de société.
Donc si quelqu'un d'nfidèle est immorale, c'est parce que grosso modo, on ne sait plus trop comment distribuer son héritage, ses biens. alors qu'en restant fidèle tout est simple. Pour un homme comme pour une femme.
Mon point de vueplus personnel. Je pense que on ne devrait pas être avec une seule personne toute sa vie, car on peut rencontrer plein de gens intéressants.
Mais dans notre société ca pèse très lourd ce genre de "liberté", et cela amène beaucoup de souffrances.
Donc a priori, je ne vois pas trop comment échapper à cete règle qui fera que l'évasion vers une aventure fera toujours souffrir son partenaire.
bon, j'espère qu'on pourra parler courtoisement, d'un sujet sur lequel je n'ai pas d'avis et encore moins de compréhension.
zeanticpe
 
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Message par Ottokar » 08 Nov 2006, 22:52

à part te dire qu'en tant que communistes, on devrait mépriser l'héritage, qu'entre adultes consentants, toute relation est possible, et que quand on aime les gens, en général, on ne cherche pas spécialement à les faire souffrir, que peut-on se dire ? après ces grandes généralités, chacun fait comme il veut et comme il peut !
Ottokar
 
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Message par Roxane » 09 Nov 2006, 00:06

Zelda pourrait peut-être nous faire un sondage :-P , que j'ai répondu à tous d'ailleurs :hypocrite:
a écrit :Mais dans notre société ca pèse très lourd ce genre de "liberté", et cela amène beaucoup de souffrances.

a écrit :Donc a priori, je ne vois pas trop comment échapper à cete règle qui fera que l'évasion vers une aventure fera toujours souffrir son partenaire.

Et dans Notre Société à nous, partager son temps entre 2(ou +) personnes sans faire souffrir ? Perso ça me ferait pas du bien. Cela doit dépendre du degré d' :love:
Roxane
 
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Message par Inna » 09 Nov 2006, 00:09

a écrit :Les conditions d'existence de la vieille société sont déjà détruites dans les conditions d'existence du prolétariat. Le prolétaire est sans propriété; ses relations avec sa femme et ses enfants n'ont plus rien de commun avec celles de la famille bourgeoise; le travail industriel moderne, l'asservissement de l'ouvrier au capital, aussi bien en Angleterre qu'en France, en Amérique qu'en Allemagne, dépouillent le prolétaire de tout caractère national. Les lois, la morale, la religion sont à ses yeux autant de préjugés bourgeois derrière lesquels se cachent autant d'intérêts bourgeois.

Toutes les classes qui, dans le passé, se sont emparées du pouvoir essayaient de consolider leur situation acquise en soumettant la société aux conditions qui leur assuraient leurs revenus propres. Les prolétaires ne peuvent se rendre maîtres des forces productives sociales qu'en abolissant leur propre mode d'appropriation d'aujourd'hui et, par suite, tout le mode d'appropriation en vigueur jusqu'à nos jours. Les prolétaires n'ont rien à sauvegarder qui leur appartienne, ils ont à détruire toute garantie privée, toute sécurité privée antérieure.


a écrit :

L'abolition de la famille ! Même les plus radicaux s'indignent de cet infâme dessein des communistes.

Sur quelle base repose la famille bourgeoise d'à présent ? Sur le capital, le profit individuel. La famille, dans sa plénitude, n'existe que pour la bourgeoisie; mais elle a pour corollaire la suppression forcée de toute famille pour le prolétaire et la prostitution publique.

La famille bourgeoise s'évanouit naturellement avec l'évanouissement de son corollaire, et l'une et l'autre disparaissent avec la disparition du capital.

Nous reprochez-vous de vouloir abolir l'exploitation des enfants par leurs parents ? Ce crime-là, nous l'avouons.

Mais nous brisons, dites-vous, les liens les plus intimes, en substituant à l'éducation par la famille l'éducation par la société.

Et votre éducation à vous, n'est-elle pas, elle aussi, déterminée par la société ? Déterminée par les conditions sociales dans lesquelles vous élevez vos enfants, par l'immixtion directe ou non de la société, par l'école, etc. ? Les communistes n'inventent pas l'action de la société sur l'éducation; ils en changent seulement le caractère et arrachent l'éducation à l'influence de la classe dominante.

Les déclamations bourgeoises sur la famille et l'éducation, sur les doux liens qui unissent l'enfant à ses parents deviennent de plus en plus écoeurantes, à mesure que la grande industrie détruit tout lien de famille pour le prolétaire et transforme les enfants en simples articles de commerce, en simples instruments de travail.

Mais la bourgeoisie tout entière de s'écrier en choeur : Vous autres, communistes, vous voulez introduire la communauté des femmes !

Pour le bourgeois, sa femme n'est autre chose qu'un instrument de production. Il entend dire que les instruments de production doivent être exploités en commun et il conclut naturellement que les femmes elles-mêmes partageront le sort commun de la socialisation.

Il ne soupçonne pas qu'il s'agit précisément d'arracher la femme à son rôle actuel de simple instrument de production.

Rien de plus grotesque, d'ailleurs, que l'horreur ultra-morale qu'inspire à nos bourgeois la prétendue communauté officielle des femmes que professeraient les communistes. Les communistes n'ont pas besoin d'introduire la communauté des femmes; elle a presque toujours existé.

Nos bourgeois, non contents d'avoir à leur disposition les femmes et les filles des prolétaires, sans parler de la prostitution officielle, trouvent un plaisir singulier à se cocufier mutuellement.

Le mariage bourgeois est, en réalité, la communauté des femmes mariées. Tout au plus pourrait-on accuser les communistes de vouloir mettre à la place d'une communauté des femmes hypocritement dissimulée une communauté franche et officielle. Il est évident, du reste, qu'avec l'abolition du régime de production actuel, disparaîtra la communauté des femmes qui en découle, c'est-à-dire la prostitution officielle et non officielle.





Vive la communauté des hommes et des femmes !
Inna
 
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Message par Puig Antich » 09 Nov 2006, 10:40

Je pense que ce qu'on appelle amour libre vaut le coup d'être tenté et adopté comme philosophie, mais en gardant à l'esprit que ce n'est pas facile pour tout le monde, et surtout que sous le prétexte de la liberté, ce peut être une façon de reproduire et d'élargir de différente manière les tares du "couple bourgeois" ; et particulièrement la domination de l'homme sur la femme.

a écrit :Donc a priori, je ne vois pas trop comment échapper à cete règle qui fera que l'évasion vers une aventure fera toujours souffrir son partenaire.


Ce n'est pas systématique, mais il est douteux que sans passer par une phase de souffrance de telles pratiques soient acceptées de part et d'autre - sauf par des individus qui y ont beaucoup réfléchi a priori. Et du coup, c'est encore en couple que ça peut se construire, il me semble. Ou sinon, c'est du libertinage, mais alors il faut être célibataire. Ou alors, il faut construire des communautés, ce qui serait le mieux, mais bon, on retombe dans le socialisme utopique.

Le tout est de tendre la communauté des hommes et des femmes comme dit Inna, mais c'est effectivement pas facile de l'instaurer en matière sexuelle au milieu du monde capitaliste.
Puig Antich
 
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Message par Puig Antich » 09 Nov 2006, 10:43

Quant à la paternité-maternité, c'est idem, mais il faut introduire la notion de responsabilité, et particulièrement celle de (des) hommes et des femmes qui ne portent pas l'enfant. Mais l'idée d'élever un enfant de manière communautaire, même ici et maintenant, en plus de sa socialisation, si c'est fait par des gens qui ont la tête sur les épaules, pourquoi pas ?...
Puig Antich
 
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Message par zejarda » 09 Nov 2006, 15:08

(Zelda @ jeudi 9 novembre 2006 à 14:25 a écrit : Communisme ou pas... les rapports humains resteront toujours compliqués.

Pourquoi voudriez-vous que le communisme soit la réponse à tous les problèmes ?

C'est simplement la réponse aux problèmes "d'intendance" de la société, et c'est déjà énorme.
bien des problèmes actuelles sont liés à des problèmes d'intendance, mais pas au niveau de la société, au niveau de la cellule familliale.

J'espère que le communisme permettra d'éviter que les problèmes d'intendance rencontré par une grande partie de la population pourrisse la vie de famille entière.
zejarda
 
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Message par Puig Antich » 09 Nov 2006, 20:00

Aprés ça dépend sur quels textes on se base, mais la base du marxisme c'est que la totalité des rapports sociaux sont conditionnés par des "problèmes d'intendance". Ensuite, il serait messianique de penser que le communisme peut être réalisé une bonne fois pour toute d'une part, et que en soi, même réalisé, l'histoire des rapports sociaux est terminée (elle entre plutôt dans sa phase consciente). Mais il me semble tout de même que, au moins à cet égard, avec la disparition progressive du patriarcat, de la famille restreinte, les problèmes affectifs se poseront d'une manière toute différente, libérés d'un poids énorme.
Puig Antich
 
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Message par zeanticpe » 09 Nov 2006, 20:12

juste sur un point à propos des enfants.
je pense qu'il est difficile de nier qu'il est tout à fait possible d'élever collectivement les enfants et de les chérir tous pas seulement ceux qui ont les mêmes gènes que nous.
zeanticpe
 
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