par hispa » 07 Mars 2003, 22:21
Autant je suis fermement convaincu que le meilleur moyen de faire reculer la délinquance serait d'en finir avec le chômage de masse et la précarité, autant je ne vois pas pourquoi il faudrait prendre des gants avec ceux qui vivent du vol des bagnoles des prolos ou du rackett de leurs enfants au collège.
Jen'ai pas dit le contraire.
Sauf à penser que la lutte de classe est un dogme, je ne le crois pas. Donc pourrais-tu t'expliquer et pas seulement lancer des anathèmes un peu bébêtes ?
Le dogmatisme est dans ton analyse mécaniste. Les délinquants sont les ennemis des travailleurs. Un point c'est tout. Que vient faire la "lutte de classe" dans ton analyse sur le lumpen prolétariat et la rupture avec le milieu d'origine et ses solidarités ??? Tu réponds n'importe quoi.
Ils ont été à un moment délinquants, donc ils n'étaient plus à ce moment là des travailleurs. Tu parles peut-être de gens qui ont une activité délictueuse en même temps qu'un travail ou qu'une recherche de travail, c'est autre chose, de la débrouille et cela n'a pas grand chose à voir.
"Travailleurs" correspond vraiment à un définition très précise chez toi. Je pensais qu'on l'utilisait aussi comme caractérisation politique. On est travailleur donc quand on travaille mais pas quand on vole et un peu quand même quand on se débrouille ?
Tu parles donc d'une véritable activité criminelle ? Il fallait le dire et ce n'est pas le sens de tes messages précédents où tu ne précisais rien et englobait tout le monde (les délinquants)dans ton raisonnement.
Je pense que tu ne sais pas ce qu'est le stalinisme et que tu devrais être plus mesuré dans ton utilisation de l'insulte.
Je pense savoir aussi bien que toi ce qu'est le stalinisme (reste à dire si tu as en une connaissance plus "intime" que moi) et il ne s'agit pas d'une insulte mais de la caractérisation de ta façon de t'exprimer. Maintenant si tu le ressens comme une insulte, je le regrette mais je n'enlève rien. Il peut y avoir des modes de raisonnement ou des expressions que l'on utilise et qui malgré nous témoigne d'une vision du monde que l'on a intégré malgré nous. Sur ce point c'est ton cas à mon avis.
Pour te répondre, je ne part pas du principe que ce sont des ennemis.
Ah bon ? J'aurais pourtant juré le contraire ? Ne te fous pas trop de moi quand même. j'ai réagi sur ton message qui disait bien "les délinquant sont les ennemis" et ça ressemble foutrement à une position de principe.
Cela veut dire que si tu cherche à apporter des solutions générales pour la société, il faut trouver ce qui détermine la mise en branle collective d'un groupe humain. Donc le dénominateur commun si tu préfère. Donc je ne parle pas à "une masse indifférenciée" : je cherche à m'adresser à la classe ouvrière.
Ah tu t'adresses à la classe ouvrière en disant ; "les délinquants sont les ennemis des travailleurs ? Aujourd'hui ?
Je serai curieux de voir ça en pratique
Et bien pour moi la classe ouvrière existe, même si elle n'intervient pas assez pour defendre ses intérets. Encore un trait stalinien me diras-tu... Cela est une autre discussion, mais je comprends mieux que nous soyons en désaccord.
Ne jouons pas sur les mots. J'aurais dû écrire existe "politiquement" et intervienne poltiquement pour être plus précis.
Le fait qu'elle n'intervienne pas politiquement n'est pas anodin. Et donc il n'y a pas de rupture sinon avec un mode de vie qu'ils rejettent. Pas avec une classe qui "n'existe "pas sauf pour les militants et ceux qui possédent cette conscience de classe.
Le trait stalinien, je le vois dans ta remarque sur "pour moi la classe ouvrière existe" C'est assez malhonnète.
On peut changer de classe sociale ! Un tourneur qui devient prof de LEP n'est plus un prolétaire à proprement parler. Là aussi nous sommes en désaccord sur ce qu'est la lutte de classe.
Je ne comprends pas ce que tu veux dire... ???? Et où est le rapport ? On peut aussi changer de "choix moral".
Je pense effectivement que seul le mouvement ouvrier organisé, que la classe ouvrière elle-même pourront lutter efficacement contre la délinquance. Et pas en dehors des réalités sociales, mais en transformant les réalités sociales.
Oui d'accord mais actuellement tu le vois où ce mouvement ouvrier ? Il faut le reconstruire ? Très bien. Mais on ne discute pas de ça. En l'absence de ce mouvement ouvrier, tu ne fais rien contre la délinquance, pas plus que moi. Et caractériser les délinquants comme des ennemis des travailleurs ne mène à rien.
Tes méthodes de discussion (insulte, ironie, négation de la lutte de classe,...) sont bien plus proches du stalinisme que mes idées.
De quelle façon ? Répéter "la lutte de classe" à tout bout de champ ressemble plus à une tentative d'auto-conviction permanente et rend très dogmatique tout ce que tu dis. La lutte de classe quand la classe concernée ne la mène pas n'est rien qu'un voeu pieux. La bourgeoisie, la mène, elle,
Ta façon de militer parmi les jeunes des cités, les intérimaires, les glandeurs de tout poil ou de façon plus générale parmi les travailleurs m'intéresse vivement et j'aimerai bien savoir en plus.