Les révolutions sont le moteur de l'Histoire
a écrit :Les révolutions sont le moteur de l’Histoire
Aujourd’hui, l’organisation de la société capitaliste n’apporte plus aucun progrès au monde, elle est même source de régression. Le capitalisme creuse les écarts entre riches et pauvres à l’intérieur de chaque pays, tout comme les écarts entre régions développées et sous-développées de la planète.
L’humanité ne peut sortir de cette situation que si les exploités parviennent à renverser le pouvoir de la bourgeoisie et mettent fin à la dictature des capitalistes sur l’économie et la société.
Au travers des siècles, c’est la lutte de classe des opprimés contre leurs oppresseurs pour changer leur sort qui a été le moteur de l’Histoire.
La lutte que la bourgeoisie a dû mener, à l’époque où elle était opprimée par la noblesse, a été un puissant facteur de transformation de la société. En Grande-Bretagne, la révolution industrielle a été précédée d’une révolution bourgeoise qui a conduit un roi à l’échafaud en 1649. La Révolution française a liquidé le pouvoir de la noblesse et de l’Église, et les rapports sociaux qui en découlaient. Plusieurs années de luttes acharnées entre classes sociales représentant le passé pour les unes, l’avenir pour les autres, ont été nécessaires pour bouleverser de fond en comble la société française et permettre le développement sans entraves du commerce et de l’industrie. Ces bouleversements n’ont été rendus possibles que par l’intervention de millions d’opprimés, paysans et sans-culottes, qui jouèrent un rôle primordial dans cette transformation.
Aujourd’hui, la bourgeoisie est une classe décadente, au même titre que la noblesse sous l’Ancien Régime. Et l’histoire nous enseigne qu’il n’est pas possible de passer d’une organisation sociale basée sur l’exploitation de la majorité par une minorité sans bouleversement social profond, c’est-à-dire sans révolution.
Seule la prise de contrôle des moyens de production par les travailleurs à l’échelle du monde pourra libérer l’économie de l’incohérence, des destructions et des gâchis engendrés par la domination des capitalistes. La productivité de la société humaine est, depuis plusieurs décennies, assez élevée pour assurer à chacun de ses membres une existence matérielle digne de ce siècle, l’accès de tous à l’éducation, à la culture. On pourrait résoudre en peu de temps les problèmes immédiats et élémentaires de l’humanité (accès au logement, aux soins, à la nourriture, à l’eau potable), y compris dans les régions les plus arriérées de la planète. Et s’orienter vers une économie d’abondance ouvrant des horizons plus vastes aux hommes.
L'impérialisme
a écrit :L’impérialisme
La seule façon conséquente d’être anti-impérialistes est de lutter pour le renversement du capitalisme, dont l’impérialisme est le « stade suprême », selon les termes de Lénine.
Dès la fin du dix-neuvième siècle, la concurrence a entraîné une concentration des entreprises industrielles et bancaires. De par leur taille, ces entreprises ont acquis une position de monopole, un pouvoir sur l’économie leur permettant de peser sur les prix, de contrôler le développement des techniques, d’empêcher le développement de la concurrence. Ces puissances financières ont été très rapidement à l’étroit dans les frontières de leurs États respectifs. Les États des premiers pays industrialisés, la Grande-Bretagne et la France ont répondu à la soif d’expansion de leur bourgeoisie par une politique de conquête et d’accaparement des territoires, avant de se voir disputer leur suprématie par l’Allemagne, le Japon et les États-Unis au travers de multiples conflits et deux guerres mondiales. La colonisation a mis à disposition de la grande bourgeoisie des sources de matières premières, une main-d’œuvre corvéable à merci et des territoires où investir leurs capitaux. Le pillage, la mainmise par les puissances impérialistes sur l’ensemble de la planète, ont laissé des marques indélébiles.
De 1945 à la fin des années 1960, la majorité des pays colonisés ont réussi à accéder à l’indépendance politique, le plus souvent à la suite d’une lutte contre le colonisateur. Mais leurs économies restent dominées par celles des pays riches, perpétuant la misère et le sous-développement, alors qu’au niveau politique les gouvernements de bien des pays pauvres restent sous le contrôle des pays impérialistes. La France et ses services secrets, les États-Unis, la CIA et leurs gigantesques forces militaires, ont bien des fois été impliqués dans la mise en place de dictatures ou de dirigeants à leur solde. Les rares pays qui, comme Cuba, ont résisté, payent cher leur relative indépendance.
L’évolution du capitalisme a conduit à l’écrasement de la majorité des peuples de la planète par les bourgeoisies d’une poignée de pays riches, et nous sommes solidaires des combats menés par ces peuples contre cette oppression. Mais pour nous, ce combat ne trouvera son issue que par le renversement du capitalisme à l’échelle du monde et l’avènement d’une société communiste.
Pour que les peuples des pays pauvres se libèrent, il faudra briser la source de cette domination c’est-à-dire la propriété privée des moyens de production qui a conduit à la formation des grandes multinationales, et mettre ainsi fin à la mainmise de quelques États impérialistes sur la planète.
L'écologie
a écrit :L’écologie
Le bilan du capitalisme dans le domaine environnemental est désastreux. Dominé par la recherche du profit maximum et le plus immédiat possible, ce système économique entraîne de graves pollutions, le gaspillage généralisé des ressources énergétiques ou minières de toute la planète et des catastrophes industrielles majeures.
Mettre fin à ce système irresponsable vis-à-vis des ressources de la planète comme il l’est vis-à-vis de l’humanité tout entière est bien la seule manière conséquente de se battre pour une société respectueuse de son environnement. En ce sens, on ne peut être écologiste de façon conséquente sans être communiste.
Quant au courant politique qui se réclame de l’écologie, il regroupe toutes sortes de tendances, qui vont de l’extrême droite à l’extrême gauche. Nous pouvons être solidaires de certains des combats partiels menés dans le cadre de la société actuelle. Mais à la différence de nombreux militants écologistes, nous ne confondons pas la lutte contre les usages qui sont faits aujourd’hui de certaines techniques (énergie nucléaire ou organismes génétiquement modifiés dits OGM, par exemple) avec la lutte contre ces techniques elles-mêmes. Pour nous, c’est le fait que ces techniques soient entre les mains de la bourgeoisie et utilisées pour la recherche du profit maximum, sans aucun contrôle de la population, qui les rend dangereuses.
L'altermondialisme
a écrit :L’altermondialisme
Nous partageons nombre de dénonciations du courant altermondialiste contre les multiples dégâts du système économique actuel. Nous n’en tirons cependant pas les mêmes conclusions politiques. Le courant altermondialiste, qui regroupe des tendances très diverses et est notamment représenté en France par l’association ATTAC, dénonce, pêle-mêle, les délocalisations, la déréglementation des échanges internationaux, le poids écrasant de la dette des « pays du Sud », les méfaits de la spéculation financière, la domination de l’économie mondiale par quelques multinationales, etc. Pour ces militants, ces phénomènes marqueraient la victoire politique, au cours des années 1970, des « libéraux » partisans du « laisser-faire » de la dérégulation en économie, contre les « étatistes » artisans de l’intervention des États dans l’économie.
Libéralisme et protectionnisme, interventionnisme et « laissez-faire », ne sont que des politiques circonstancielles que les gouvernements des Etats impérialistes mettent en oeuvre selon les besoins de la bourgeoisie à tel ou tel moment. La crise actuelle en est une parfaite illustration : les plus libéraux des dirigeants de la planète, de Bush à Sarkozy, ont largement fait appel aux fonds de leurs Etats respectifs pour intervenir massivement au secours des banquiers et des actionnaires des grands groupes avec des plans de relance de l’économie.
Mais la mondialisation, c’est-à-dire l’émergence d’une économie mondiale et l’internationalisation de la production, est inséparable du développement capitaliste depuis deux siècles et plus. Croire que l’on peut revenir en arrière là-dessus est une utopie réactionnaire. Quant au poids de la finance et à la domination de l’économie par quelques grands groupes en situation de monopole, Lénine et d’autres les avaient déjà mis en évidence il y a un siècle. Ces tendances du capitalisme, que l’on résume sous le terme de mondialisation, mais qui relèvent depuis la fin du 19ème siècle de l’impérialisme, ne sont donc pas nouvelles, mais se sont encore renforcées ces dernières décennies.
Ce qui nous distingue principalement des altermondialistes, c’est qu’ils réclament une régulation de l’économie par les États bourgeois ou par des organismes internationaux comme l’OMC ou le FMI dont ils voudraient voir le rôle renforcé. Ils comptent sur la bonne volonté des gouvernements bourgeois pour combattre les méfaits d’une économie basée sur les profits de la bourgeoisie, ce qui est pour le moins contradictoire. Pour notre part, nous comptons sur la force sociale des travailleurs, non pas pour « réguler » le capitalisme, ni pour lui donner un visage humain – ce qui est utopique –, mais pour le détruire.
Violence et pacifisme
a écrit :Violence et pacifisme
La rivalité entre les grandes puissances pour les ressources et la domination des marchés provoque la misère d’immenses pans de la population mondiale, et nourrit chaque jour son lot de guerres, de tueries et d’exactions.
La lutte pour la survie dans ce monde capitaliste impose la violence dans les rapports sociaux. Cette violence, ce sont aussi des millions de salariés, de retraités, de chômeurs qui la subissent quotidiennement. Dans les entreprises c’est l’exploitation, le régime de caserne. Les licenciements, le chômage partiel, ont comme conséquence que des millions de familles à travers le monde se retrouvent privées du jour au lendemain de leur unique moyen de subsistance, leur salaire. Et les restrictions imposées par les gouvernements plongent encore un peu plus de travailleurs dans la misère. Même quand elles sont légales, ces violences n’en sont pas moins insupportables. Le capitalisme produit ainsi le mécontentement et la colère qui ne peuvent que conduire à des explosions.
L’expression de cette colère, lorsqu’elle émane de millions de travailleurs, de jeunes qui s’unissent, est une force collective capable de changer le monde, et même la seule possibilité de mettre fin à l’exploitation.
Les courants politiques qui prétendent lutter contre les classes dominantes en pratiquant des actes terroristes individuels, même quand ils sont menés au nom d’idéaux généreux, cherchent en fait à se substituer à l’action collective des exploités. Même s’ils parvenaient à l’emporter, ils ne pourraient créer qu’un régime, au mieux, coupé des classes exploitées, mais en réalité opprimant celles-ci.
Pour autant, Lutte Ouvrière se distingue des pacifistes, qui réprouvent tout recours à la violence : dans les faits, la classe possédante, minoritaire, n’a que faire du pacifisme. À chaque fois que sa domination est contestée par les exploités, la bourgeoisie fait appel aux moyens de coercition de l’État, à sa police, à son armée au nom du maintien de l’ordre, et n’a pas craint dans le passé d’user des moyens de répression les plus féroces.
Historiquement, la bourgeoisie a défendu ses privilèges et son pouvoir par la violence. C’est pourquoi Lutte Ouvrière entend préparer les travailleurs à s’organiser pour affronter la répression et ne pas en être les éternelles victimes ; mais aussi pour imposer, par la force s’il est besoin, la volonté de la majorité de la population à la minorité de possédants.
Les inégalités ont-elles toujours existé ? La nature humaine.
a écrit :Les inégalités ont-elles toujours existé ? La nature humaine.
Il est courant d’entendre qu’une société égalitaire serait impossible en raison de la « nature humaine », de l’égoïsme de l’homme, attaché à l’accumulation de richesses individuelles, et que les inégalités auraient toujours existé.
Il n’existe pas de « nature humaine » au sens de mode de pensée qui serait le même, figé, pour tous les humains. Pour changer les choses aujourd’hui, il faut comprendre que les comportements dominants ont connu beaucoup de changements.
Pendant 90 000 ans, nos ancêtres ont vécu de chasse, de pêche et de cueillette. L’entraide était une nécessité face à une nature hostile. Il ne pouvait pas se former de classe sociale exploiteuse, ni de propriété privée.
Il y a près de 10 000 ans, avec l’agriculture, les hommes ont réussi à accumuler des surplus. Il y a eu une différenciation des activités. Des classes sociales aux intérêts opposés sont apparues, ainsi que des Etats défendant les classes dominantes.
Et depuis, les sociétés inégalitaires se sont succédé, mais en étant très différentes les unes des autres, telle les sociétés esclavagistes pendant l’Antiquité ou les sociétés féodales avec le servage et la noblesse.
L’exploitation capitaliste, elle, obéit à d’autres règles, pas plus justes, mais très différentes. Elle a détruit les anciennes manières de vivre sur tous les continents, cassé les structures villageoises traditionnelles et même les liens familiaux… et développé la précarité, l’individualisme.
Au sein de la société capitaliste où l’égoïsme et la soif de l’argent dominent, les modes de pensée sont toutefois marqués par les relations entre les classes sociales. Les idées des travailleurs changent du tout au tout suivant qu’ils se résignent à leur exploitation ou bien qu’ils luttent contre.
Notre but est de changer la société. La société communiste, ce sera l’abolition de toute exploitation. Elle développera des comportements collectifs et solidaires. Nul instinct ne s’y oppose. Mais cela suppose une économie socialisée, produisant tous les biens nécessaires de façon abondante, de façon à ce que chacun puisse subvenir à ses besoins sans écraser qui que ce soit.
LO et les combats féministes
a écrit :LO et les combats féministes
La lutte contre l’oppression des femmes fait partie de notre combat de militants communistes révolutionnaires. Elle est liée à notre combat contre l’exploitation capitaliste, car le patronat s’appuie sur toutes les inégalités, et en particulier celle entre hommes et femmes, pour tirer les salaires et les conditions de travail vers le bas et diviser le monde du travail.
Nous avons été et sommes toujours partie prenante des divers combats féministes : nous avons participé au Mouvement pour la liberté de l’avortement et de la contraception (MLAC), dans les années 1970 ; nous nous opposons aujourd’hui à ceux qui remettent en cause le droit à l’interruption volontaire de grossesse (IVG) ; nous nous opposons aussi aux pressions pour le port du voile et aidons dans la mesure de nos moyens les femmes qui veulent rejeter ce symbole de soumission.
Dans notre organisation, nous faisons une place pleine et entière aux femmes, y compris à sa direction. En 1974, nous avons choisi de présenter une femme à l’élection présidentielle. Arlette Laguiller se faisait d’abord la porte-parole des travailleurs, mais elle a aussi dénoncé l’absence des femmes à des postes de responsabilité dans la vie sociale et politique, l’inégalité des salaires, l’interdiction de l’avortement. Pour les élections européennes de 2009, nous avons choisi de nouveau une femme, Nathalie Arthaud, pour être notre porte-parole nationale.
Nous sommes convaincus que l’inégalité sociale entre hommes et femmes n’est pas naturelle ou pas innée, mais qu’elle est le produit de l’histoire des sociétés humaines, et est liée en particulier à l’apparition de la propriété privée. Par conséquent l’oppression de la femme prendra fin un jour, mais elle ne pourra être totale qu’avec la disparition de l’exploitation capitaliste, c’est-à-dire l’avènement du socialisme. Et réciproquement, la révolution et le passage au socialisme ne seront pas possibles sans la participation des femmes des classes populaires. Le combat pour le socialisme et la lutte contre l’oppression de la femme sont ainsi étroitement liés.
Après la révolution, quel État ?
a écrit :Après la révolution, quel État ?
Il n’est pas possible de transformer la société sans briser l’appareil d’État de la bourgeoisie, c’est-à-dire sa police, son armée, sa justice. Karl Marx, après la Commune de Paris de 1871, comprit que le prolétariat ne pouvait utiliser l’appareil d’État existant car il était au service de la bourgeoisie, mais devait le détruire et le remplacer par le sien propre. Constatant que tous les États bourgeois, même les plus démocratiques défendaient la dictature économique et sociale de la bourgeoisie, Marx donna à l’État fondé par la révolution prolétarienne le nom de « dictature du prolétariat ».
L’État actuel est surtout un appareil au service des possédants pour maintenir par la violence leur domination sur la masse des exploités. Même là où existent le parlementarisme et les libertés démocratiques, les piliers de l’État bourgeois sont l’armée et la police, qui interviennent quand les intérêts des possédants sont menacés.
Même si la majorité de la population décidait par un vote d’exproprier et de prendre sous son contrôle les groupes industriels et financiers, qui peut imaginer que ceux-ci l’accepteraient de bonne grâce ? Il sera donc nécessaire de créer un État ouvrier pour réprimer la contre-révolution.
Cette dictature du prolétariat – dictature contre les anciennes classes possédantes – sera par nature un État au service des classes exploitées dont le fonctionnement sera le fait du plus grand nombre. Il sera donc radicalement différent et infiniment plus démocratique que tous ceux des anciennes classes exploiteuses. Avec le développement d’une économie planifiée à l’échelle mondiale visant avant tout à satisfaire les besoins des hommes et des femmes, les différences de classes disparaîtront, et avec elles, les antagonismes de classes et la nécessité de tout appareil d’État. L’État ouvrier disparaîtra en s’éteignant progressivement.
Alors, pour reprendre l’expression d’Engels, « l’État aura désormais sa place au musée des antiquités, à côté du rouet et de la hache de bronze ».
La classe ouvrière existe-t-elle encore ?
a écrit :La classe ouvrière existe-t-elle encore ?
Ces dernières années, le discours dominant, celui des médias et de nombreux intellectuels, tend à faire croire que la classe ouvrière n’existerait plus, que l’opposition entre le prolétariat et la bourgeoisie n’aurait plus de sens.
Dans un pays comme la France, la classe ouvrière est formée de plusieurs dizaines de millions de travailleurs et aujourd’hui, elle est même plus importante qu’au 19ème siècle. Il y a toujours des ouvriers dans l’industrie, dans le bâtiment, dans l’entretien, la restauration… tous exploités par de petits patrons ou bien plus souvent maintenant par la grande bourgeoisie, celle-là même qui ne met jamais un pied dans les ateliers ni sur les chantiers.
La classe ouvrière s’est beaucoup diversifiée depuis l’époque de Marx. De nouvelles activités sont apparues, nécessitant des cohortes d’employés, de vendeurs, de comptables, de techniciens, d’ingénieurs, de soignants, etc.
Même si les uns sont mieux payés que les autres, si certains doivent effectuer des tâches ne présentant pas de difficulté physique particulière contrairement à d’autres, et même s’ils n’ont pas toujours conscience de leur appartenance à cette classe d’exploités, tous sont des salariés indispensables au bon fonctionnement de la société, des prolétaires n’ayant que leur salaire pour vivre.
Le monde ouvrier n’a pas le même visage d’un secteur d’activité à l’autre, ni d’un pays à un autre. De plus en plus variée, la classe ouvrière est aussi de plus en plus importante numériquement.
Elle s’est développée partout, sur toute la planète ; les seuls ouvriers d’usine représentent aujourd’hui, selon le Bureau international du travail, une force de quelque 800 millions de travailleurs !
L’expansion du capitalisme à l’échelle mondiale a balayé presque toutes les formes économiques préexistantes et a universellement développé le salariat. Durant le siècle écoulé, des centaines de millions de paysans pauvres ruinés ont été ainsi transformés en prolétaires, contraints de partir gagner leur vie en ville en allant y vendre leur force de travail. Cela s’est traduit par la formation d’énormes mégapoles où vivent des millions de travailleurs, du journalier qui décharge les camions jusqu’à l’employé de banque.
Ces milliards de travailleurs, par delà leur diversité, forment une seule classe ouvrière car ils sont unis par leurs intérêts communs fondamentalement opposés à la bourgeoisie.
Les religions
a écrit :Les religions
Lutte ouvrière est une organisation communiste qui se réclame des idées marxistes, c’est-à-dire de conceptions matérialistes et scientifiques. Nous faisons nôtre l’expression de Marx : « La religion est l’opium du peuple ». Partisans de la liberté de pensée, nous ne sommes pas pour l’interdiction des religions, mais nous militons contre leur influence.
L’influence des religions est le résultat de l’arriération de notre société. Combien d’hommes et de femmes vivent dans des conditions misérables ? Les crises ou les guerres bouleversent aujourd’hui leur existence encore plus sûrement qu’autrefois les intempéries ou les épidémies. La religion rassure en proposant des explications simplistes et, en général, une vie après la mort.
Les religions qui dominent aujourd’hui défendent les classes possédantes en prêchant la soumission, en justifiant les hiérarchies sociales. Même l’islam, qui passe aux yeux de certains comme la religion des pays pauvres dominés par l’impérialisme, prône, comme le christianisme ou le judaïsme, le respect des inégalités entre riches et pauvres.
Enfin, toutes les religions, quand elles sont en position de force, tentent de s’imposer à tous dans la vie quotidienne. Elles pèsent dans un sens réactionnaire, particulièrement contre les libertés des femmes et le droit à la contraception et à l’avortement. Un complète séparation des Églises et de l’État est un préalable aux libertés élémentaires, notamment des femmes.
Les exploités s’égarent en croyant dans des miracles, dans une force supérieure au-dessus des hommes ; au contraire ils ont besoin d’une conscience claire de leurs intérêts et de la force qu’ils représentent, pour transformer le monde réel.