Oui, quoi, bon, j'arrive, mais moi aussi des fois je milite et des fois je bosse (mais plus rarement)... Toujours est-il que donc c'est reparti.
a écrit :Donc, ça produit, ça produit, ça produit de la plus-value.
Mais toutes les plus-value ont-elles le même sens ? Peut-on additionner l'ensemble des plus-value extirpées par les possesseurs d'un capital quelconque pour avoir la valeur globale de la plus-value produite par un pays, par exemple ? J'ai l'impression que non ? D'ailleurs, vous parlez de transfert de plus-value.
Je ne comprends pas bien la question... Toutes les plus-values ont elles
le même sens ? Je ne sais pas. Mais elles ont toutes
un sens commun, et c'est leur sens
essentiel : la plus-value, c'est de l'argent. Que le surtravail soit extirpé à un mineur, à un ajusteur, à une danseuse ou à qui l'on veut, ce surtravail, dès lors qu'il est transformé en argent par la vente de la marchandise qui le contient, perd toute caractéristique spécifique et vient ajouter sa petite pierre au grand tas d'or des capitalistes.
C'est cette forme argent qui unifie tous les surtravaux, d'où qu'ils viennent, qui permet d'ailleurs les transferts de valeurs d'une branche de la production à l'autre. Car la forme argent permet à un banquier de capter sans aucun souci la plus-value produite par des usines de chausures.
Alors, à l'échelle d'un pays, on peut essayer d'estimer en gros la plus-value, à défaut de pouvoir l'estimer de manière précise (les statistiques de la bourgeoisie ne sont pas faites pour cela et ne le permettent pas).
La manière la plus simple, et la plus pratiquée, est la suivante.
On prend la valeur en euros de la production d'une année. C'est le "
produit brut", le C + v + pl de Marx.
De là, on retranche ce qui est amortissement des machines, consommation de matières premières, bref, tout ce qui, rentrant dans la production, n'a pas à être recompté à la sortie. On obtient la "
valeur ajoutée", ou "
produit net", le v + pl de Marx.
Là dessus, on peut mettre d'un côté tout ce qui a été payé comme salaires (y compris les cotisations), de l'autre... le reste. A ma gauche, les salaires, à ma droite, le grand gâteau de la plus-value.
Cette méthode sous-estime la plus-value au sens de Marx, car les salaires de tous les travailleurs improductifs, justement, ou ceux des hauts cadres ou PDG, sont comptés comme salaires et non comme plus-value, ce qu'ils devraient être). Mais bon.
En gros, conclusion, un gros tiers de la richesse produite chaque année par le travail de toute la société produit des revenus pour des parasites, sous forme de profits, de loyers, de rentes, etc. Et encore une fois, c'est une estimation a minima.
Cela répond-il à ta question ?
Pour le clown, sisisi, il produit de la plus-value, voir les messages du début de ce fil.
Et encore désolé pour le retard, mais bon voilà, il y a des fois ousque le temps fait défaut.