Je ne connaissais pas cet épisode. C'est très connu?
La dernière phrase de l'article est particulièrement savoureuse.
.Le soir du 16 mars 1937, Clichy fut le théâtre d’une manifestation de masse organisée par le Front populaire local contre un rassemblement du Parti social français (ex Croix-de-Feu), le parti fasciste dirigé par le lieutenant-colonel de La Rocque. Face aux provocations de l’extrême droite et à une gestion policière calamiteuse, la manifestation dégénéra en émeute. Six militants antifascistes et un gendarme trouvèrent la mort au cours des événements ou des suites de leurs blessures. Le lendemain, la “Red Riot” fit la une du New York Times et du Washington Post.
Tout en retraçant avec précision et de façon vivante cet événement majeur de l’entre-deux-guerres, l’auteur nous plonge dans ce contexte historique particulier où la rue était un lieu primordial de l’affrontement politique. Les stratégies des partis de masse, l’organisation et la doctrine de la police, ainsi que le rôle et le niveau de violence dans la vie politique sont autant de thèmes abordés qui nous restituent la culture politique et militante d’une époque aux tensions idéologiques extrêmes.
Tout lecteur qui se questionne sur la place de la violence en politique aujourd’hui et sur l’emploi de la police face aux mobilisations sociales et politiques, trouvera dans ce livre un précieux outil de réflexion.
Chris Millington, professeur à l’Université de Manchester, est spécialiste des mouvements d’anciens combattants en France après la Première Guerre mondiale et de l’histoire de l’extrême droite en France au XXe siècle.
Traduit de l’anglais (Royaume-Uni) par VIvien Guarino et Fabien Trémeau.
En fin de compte, aucun facteur unique n'était à l'origine de la violence meurtrière qui eut lieu à Clichy le 16 mars 1937. Aucune partie ne doit porter seule la responsabilité de l'émeute
La culture de la confrontation en France dans les années 1930 faisait que si, toutes les parties avaient pris des mesures pour éviter le conflit..., toutes les parties étaient prêtes à se battre si nécessaire
...on se trouve en présence d'une foule surexcitée, que sa densité même exalte et qui, par contagion ou par suggestion, en arrive à vouloir atteindre ceux contre lesquels on l'a appelée à manifester. La force publique s'interpose...(et) se trouvent en état de légitime défense,...perdent leur sang-froid, c'est la catastrophe.
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