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Message Publié : 17 Mars 2005, 15:13
par shadoko
Je ne connaissais pas cet épisode. C'est très connu?

La dernière phrase de l'article est particulièrement savoureuse.

Message Publié : 17 Mars 2005, 15:50
par titi
je ne connaissais pas non plus
en tous cas, c'est édifiant : à lire !

Message Publié : 17 Mars 2005, 16:15
par artza
Rappelons également que le ministre de l'Intérieur (premier flic de France) était le socialiste Marx Dormoy.
Il fut prénommé Marx par son père un fidèle militant guesdiste.
Marx (le mal prénommé) Dormoy fut le ministre de l'Intérieur qui ouvrit des camps dans le Midi pour y concentrer sous la garde brutale des gendarmes les réfugiés espagnols qui fuyaient Franco.
Marx Dormoy fut assassiné par des tueurs de la milice de Darnand. A ce titre son nom fut donné à une station du métro de Paris.
Dans cette station la stèle à sa mémoire se garde bien de rappeler la fusillade de Clichy et l'ouverture de camps pour les "républicains" espagnols.

Message Publié : 17 Mars 2005, 16:39
par Valiere
a écrit :Dans cette station la stèle à sa mémoire se garde bien de rappeler la fusillade de Clichy et l'ouverture de camps pour les "républicains" espagnols.

:yes:

Re: 17 mars 37

Message Publié : 11 Jan 2022, 23:09
par Byrrh
Exhumation de vieux fil...

Je viens de voir en librairie l'ouvrage suivant : Le massacre de Clichy. Violences politiques et policières au temps du Front populaire, par Chris Millington (Éditions Critiques, septembre 2021, 228 pages, 18 euros).

4ème de couverture :

Le soir du 16 mars 1937, Clichy fut le théâtre d’une manifestation de masse organisée par le Front populaire local contre un rassemblement du Parti social français (ex Croix-de-Feu), le parti fasciste dirigé par le lieutenant-colonel de La Rocque. Face aux provocations de l’extrême droite et à une gestion policière calamiteuse, la manifestation dégénéra en émeute. Six militants antifascistes et un gendarme trouvèrent la mort au cours des événements ou des suites de leurs blessures. Le lendemain, la “Red Riot” fit la une du New York Times et du Washington Post.

Tout en retraçant avec précision et de façon vivante cet événement majeur de l’entre-deux-guerres, l’auteur nous plonge dans ce contexte historique particulier où la rue était un lieu primordial de l’affrontement politique. Les stratégies des partis de masse, l’organisation et la doctrine de la police, ainsi que le rôle et le niveau de violence dans la vie politique sont autant de thèmes abordés qui nous restituent la culture politique et militante d’une époque aux tensions idéologiques extrêmes.

Tout lecteur qui se questionne sur la place de la violence en politique aujourd’hui et sur l’emploi de la police face aux mobilisations sociales et politiques, trouvera dans ce livre un précieux outil de réflexion.


Chris Millington, professeur à l’Université de Manchester, est spécialiste des mouvements d’anciens combattants en France après la Première Guerre mondiale et de l’histoire de l’extrême droite en France au XXe siècle.

Traduit de l’anglais (Royaume-Uni) par VIvien Guarino et Fabien Trémeau.
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Re: 17 mars 37

Message Publié : 11 Jan 2022, 23:12
par Byrrh
Un article de Lutte de classe en mars 1962 : https://mensuel.lutte-ouvriere.org/docu ... -de-clichy

Re: 17 mars 37

Message Publié : 12 Jan 2022, 02:29
par com_71
Cf. aussi le dossier dans le numéro 67 des CMO.
https://www.marxists.org/francais/cmo/n67/cmo_067.pdf

Re: 17 mars 37

Message Publié : 12 Jan 2022, 08:20
par artza
L'article de LdC de mars 62 est tout à fait à conseiller et d'abord à tous les lecteurs éventuels de cet ennuyeux bouquin.

Le moins que l'on puisse dire c'est que l'auteur un honorable universitaire est complètement étranger aux intérêts de la classe ouvrière.

En fin de compte, aucun facteur unique n'était à l'origine de la violence meurtrière qui eut lieu à Clichy le 16 mars 1937. Aucune partie ne doit porter seule la responsabilité de l'émeute


Plus loin:
La culture de la confrontation en France dans les années 1930 faisait que si, toutes les parties avaient pris des mesures pour éviter le conflit..., toutes les parties étaient prêtes à se battre si nécessaire


L'auteur abandonne la conclusion à un certain Bonnevay alors député, réputé "spécialiste des questions d'ordre public".
...on se trouve en présence d'une foule surexcitée, que sa densité même exalte et qui, par contagion ou par suggestion, en arrive à vouloir atteindre ceux contre lesquels on l'a appelée à manifester. La force publique s'interpose...(et) se trouvent en état de légitime défense,...perdent leur sang-froid, c'est la catastrophe.