Sur la délinquance

[Louis]

moi je dirais que j'ai beaucoup appris a travailler dans ce genre de coin "pourri" D'abord parce que quand on remet un peu d'huile dans les rouages sociaux, on trouve des gens intéressants sympa, qu'on "aime aimer" MAis en tout cas, j'ai rencontré un probleme beaucoup plus diffus que ce que je coyait : je croyait qu'il y avait d'un coté des tetes brulées pretes a tout et d'autre part des gens paralysés par la peur Les choses sont plus complexes que ca, et ce coté de manque de fraternité (qu'on peut aussi traiter sous forme moins catho ici de "fraternité de classe")

[pelon]

LCR, je suis assez d'accord avec ce que tu écris. Je pense d'ailleurs que fondamentalement nous pensons à peu près tous la même chose.

Mais l'analyse de Faupatronim, j'insiste, est totalement irréelle et me fait penser à tous ces militants qui cherche avant tout "être dans la ligne". Ligne qu'ils se sont inventés de toute pièce.

Attitude stalinienne qui persiste chez beaucoup d'entre nous.
(Je dis nous pour ne pas paraître insultant mais je n'en pense pas un mot bien sûr.)

Je te trouves un peu insistant et provocateur par rapport à faupatronim.

[Louis]

sur la question du "stalinien", je pense que malheureusement il n'y a pas que les staliniens qui pensent des stupidité par rapport aux banlieues, dont je pense que ce qualificatif ne fait pas avancer le schmilblick !

[emman]

Hispa tu essaye de détruire l'argumentation de Faupatronim, mais au bout du compte on ne s'est pas ce que toi, tu penses, ou plutôt puisque tu expliques que l'on est tous d'accord mais que c'est l'analyse qui te poses problème, quel est ton analyse d'un problème réel des quartiers populaires. Et puisque tu demandes à Faupatronim la façon dont il milite, quelle est la tienne ?

Et puis si on peu éviter les jugements du style "ton raisonnement est stalinien" dont, je pense, on peut se passer, ça n'enlevera rien à la discussion. :hinhin:

[Louis]

terminons rapidement sur le

"Stupidités", ce n'est guère mieux que stalinien. Passons.

Ce n'est surtout pas la meme chose Stupidité est un jugement de valeur sur ce que tu dit Stalinien chez moi est un qualificatif assez précis sur des comportements tout aussi précis

Et la stupidité dans ce domaine n'est pas intrinqueque mais souvent la résultante d'une méconnaissance de ce qui se passe VRAIMENT dans les quartiers

Quand il parle de "délinquants", il ne met certainement pas dans le même panier les gosses de prolétaires qui, à un moment donné de leur vie, sont occasionnellement amenés à avoir des activités délinquantes, et les membres de réseaux de criminalité organisée. Ces derniers sont effectivement des ennemis des travailleurs, leur comportement est parfaitement antisocial et réactionnaire, et leur mépris est sans limites pour ceux qui ne vivent que du RMI ou de leur salaire. Je ne vois pas en quoi il est réac et stalinien d'imaginer que les travailleurs se défendent eux-mêmes contre ceux qui leur mènent la vie dure dans les banlieues, et qu'ils les mettent eux-mêmes hors d'état de nuire.

Ma pratique dans les quartiers, c'est que ce n'est JAMAIS les membres de réseaux organisés qui mènent la vie dure aux rares prolo qui restent mais bien ceux qui oscillent entre petits boulots et stages bidons etc etc ! De toute façon, a partir du momment ou on est capable de reconstruire un collectif (ne serais ce que de lutte) un bon nombre de problemes disparaissent !

[Louis]

Ce ne sont pas des petits-bourgeois, que sont au contraire, socialement comme intellectuellement les trafiquants professionnels en tout genre.

euhhh tu peut m'expliquer ? Tu veux dire comme un journaliste par exemple ? Mais un journaliste est il un petit bourgeois ou un prolo (apres tout il vend sa force de travail pour fabriquer une marchandise) ? Parce que la petite bourgeoisie intellectuelle est massivement salariée, non ?

pis quand tu aura répondu a ma question, tu pourrait aussi intervenir sur le sujet du thread...

[emman]

Ma pratique dans les quartiers, c'est que ce n'est JAMAIS les membres de réseaux organisés qui mènent la vie dure aux rares prolo qui restent mais bien ceux qui oscillent entre petits boulots et stages bidons etc etc ! De toute façon, a partir du momment ou on est capable de reconstruire un collectif (ne serais ce que de lutte) un bon nombre de problemes disparaissent !

Le JAMAIS est de trop si j'en crois la mienne d'experience, et dans l'ensemble ceux qui oscillent entre petits boulots et stages bidons mènent la vie dure aux rares prolo qui restent (je ne vois pas trop la raison du "qui restent", tu veux peut-être faire référence au chomage de masse?) en gravitant autour de ces réseaux organisés.