par yannalan » 04 Oct 2007, 12:19
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CORRESPONDANCE
Après la publication, dans le Monde du 24 octobre [1980], d'une correspondance de M. Robert D., interné à Châteaubriant (Loire-Atlantique) du mois d'août 1941 au mois de mai 1942 et qui affirmait que plusieurs des vingt-sept personnes fusillées par les troupes allemandes n'étaient pas communistes - notamment Claude Lalet - M. André R. nous affirme que c'est bien "en tant que résistant communiste, en tant que membre de l'Union des étudiants et lycéens communistes de France, que Claude Lalet est tombé sous les balles nazies".
De leur côté, MM. Jean Maitron, Claude Pennetier, auteurs de dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français et R. Prager, signataire des notices consacrées à Marc Bourhis et Pierre Guéguin, "tiennent à apporter un démenti à certaines affirmations de M. D.". Ils ajoutent : "Marc Bourhis (et non Michel), après avoir milité dans une cellule communiste de Concarneau de 1930 à 1933, fut dans le Finistère l'animateur de la tendance syndicaliste révolutionnaire de l'enseignement : l'École émancipée. En relation avec les organisations trotskystes depuis 1935, il organisa et présida un meeting local du parti ouvrier internationaliste le 29 décembre 1937, puis entra avec des militants trotskystes au parti socialiste ouvrier Paysan.
Pierre Guéguin (et non Guéguen) , maire communiste de Concarneau, condamna le pacte germano-soviétique en août 1939 et rompit avec le parti communiste. Il déclara. : "Si le parti communiste, sur l'ordre de Staline, a brusquement renié ses principes, je leur suis demeuré fidèlement attaché" (11 mars 1940) et rappela que s'il " était antistalinien, il restait communiste "(9 mai 1940).
De son côté, M. Alain Krivine nous a adressé la photocopie d'une lettre qu'il a envoyée à M. Fernard Grenier, Président de l'Amicale de Chateaubriant-Voves, et dans laquelle, il lui demande de "reconnaître ce qui est, à savoir que, parmi les vingt-sept fusillés, se trouvaient un trotskiste, Marc Bourhis, et un opposant au stalinisme, l'ancien maire de Concarneau, Pierre Guéguin".
Enfin, un ingénieur, M. M. V., ancien déporté-résistant, nous indique qu'un autre "non-communiste" figurait parmi les vingt-sept fusillés de Châteaubriant. Il s'agit de Victor Renelle. Celui-ci, selon M. V., était "ingénieur chimiste, non seulement dirigeant du syndicat C.G.T. des produits chimiques, mais également franc-maçon, puisqu'il appartenait à la loge Jean-Jaurès, n° 469 de la Grande Loge de France" [Le Monde, 24 janvier 1981]