(El convidado de piedra @ mercredi 12 août 2009 à 22:15 a écrit : Vériéa écrit :Quant à ses livres, c'est évidemment une question de goût. Si l'on excepte le dernier et un ou deux autres où il exprime des idées douteuses, la plupart de ses romans étaient assez peu politiques. Jonquet se passionnait plutôt pour les faits divers sordides, c'est à dire ce que l'être humain et la société ont de plus noir.
Ceci explique cela.
Les idées déterminent le sujet et le public (à qui on s'adresse). Essayez de créer quoi que ce soit en s'affranchissant du sujet, des idées (d'une conception du monde conséquente) et du public...
Ce sont des éléments inséparables de toute création. Comment une vision aussi réactionnaire du monde (le "noir") peut il être séparé des idées politiques du même signe?
Si on pense que l'être social détermine la conscience, cela est un lieu commun de dire que les classe réactionnaires ont une vision pessimiste et une "vision" du coté le plus sordide de l'humanité et des classes laborieuses. Ils s'en prélassent, s'en vautrent et le justifient par tous leurs canaux idéologiques, roman policier inclus et de préférence.
Par contre la classe ouvrière qui a un avenir devant soi, cherche les éléments positifs et les meilleures qui se trouvent en l'humanité et dans la situation politique et naturellement les mets en avant. C'est le sens même de la création de toutes les classes révolutionnaires qui luttaient. Du vrai réalisme socialiste.
La satyre, le rire, l'ironie positive, mordante mais joyeuse, le contraste entre les différents types sociaux et l'exaltation de l'héros positif, des combats de leur classe, (La Mère, Spartakus, et tant, tant d'autres) la confiance en que la lutte des travailleurs va l'emporter à la courte ou à la longue font partie de notre littérature. La lumière est toujours plus grande que la noirceur.
Le "noir"... le désespoir, le manque des perspectives, le mépris de l'humanité toute entière pour se réfugier dans la contemplation de leur nombril tout en soupirant de la "noirceur" de la période ou de "la vie" ce n'est pas le propre des grands et/ou petit bourgeois et décadents?
M. Jonquet a du subir la reflux de la lute du prolétariat et peu (ou pas) conscient des forces sociales qui l'entrenaient est passé de l'autre coté. Qu'il repose en paix, vu qu'il n'a pas du la passer très bien tiraillé par des forces (de classe) si puissantes et si contraires.
Mais qu'on soit conscient aussi de la nature idéologique de son œuvre qui hélas est tout ce qui va rester de lui. Une œuvre réactionnaire et une fin de vie pareil.
Tout à fait d'accord . je pense à Zola . Dans la "Curée" il dresse un tableau assez véridique des trafics et des profiteurs auquel donna lieu la "rénovation de Paris par Haussmann .. par contre il n 'a qu'un mépris de petit bourgeois pour les ouvriers qu'il présente comme des brutes dégénérées , à l 'hérédité lourde , alcoolique " Germinal " , la " Bête humaine" ..
D'où sa vision noire des choses . Aucun espoir . Le pessimisme . la réalité sordide . Il semble s'y complaire.
Pourtant c'est tout de même un grand écrivain mais marqué par son milieu d 'origine .
Même si ses prises de position en faveur de Dreyfus l 'honorent .
Je n'ai pas lu Jonquet et avoue ne pas être attiré par sa littérature .
DE l,l'homme politique je retiens sur surtout ses interview à la radio : il n 'avait pas l 'air de se montrer trop solidaire vis -à--vis de l 'extrême gauche et à l'entendre il présentait cela plutôt comme des erreurs de jeunesse .