par Barnabé » 29 Sep 2003, 22:15
CITATION (lcr @ ) sinon, que peut tu me dire toi de vos tentatives de rapprochements, et comment elles se sont finies... [/quote]
Je n'ai plus tout en tête, mais quelques exemples:
-entre 45 et 47, il y a plusieurs réunions UC-PCI, mais les discussions n'aboutissent à rien, en gros l'axe du PCI était: rentrez au PCI et on discutera.
-en 66 VO participe à une conférence internationale appelée par le CI (PCI (lambertiste) et la SLL, constitué suite à la scission de 52-53), sur le thème "reconstruire la 4ème internationale". ALors que le texte préparatoire prenait acte de ce que la 4 n'existait plus, tout en tirant un bilan politique (quoique partiel et faisant incomber toute la responsabilité de la faillite de la 4 à :pablo: ), le texte présenté à cette conférence faisait du CI la continuation politique et organisationnelle de la 4 et refusait obstinément de discuter de leur propre politique. VO a donc quitté la conférence.
-en 71 se met en place un protocole d'accord LO-Ligue communiste, qui prévoit après fusion des hebdomadaires, un processus devant aboutir à la fusion. La ligue refusera finallement l'hebdo commun et l'affaire en restera là.
-dans les années 70 (à partir de 73 je crois), LO organise régulièrement des conférences internationale destinée à faire émerger un cadre formel permettant la confrontation des expériences, des désaccords, et la possibilité de tirer des bilans en commun
-au début des années 80, nouvelles discussions avec la ligue. Il y aura même des cellules commune, mais rapidement l'affaire elle aussi capote.
-un peu après, discussion avec le courant moréniste. Il y aura des échanges de militants. Mais finallement Moreno rompt devant le refus de LO de purement et simplement intégrer la LIT.
De plus, VO-LO dans toute cette période a tenté d'avoir des liens avec les autres tendances du mouvement trotskyste (par exemple il y a eu des échange de militants dans les années 60 avec la spartacist league aux états-uni (et oui, les ancêtres de la LTF), c'est d'ailleurs de cette expérience que sont issu les camarades de Spark.
Alors bien sûr le bilan est quasi nul. De fait l'optique de VO-LO dans toutes ces experiences était la nécessité de la confrontation entre les différentes tendances. Tout cela est résumé dans de nombreux textes, par exemple:
CITATION (reconstruire la quatrième internationale @ LDC novembre 75)
Pour notre part, nous considérons que les divergences entre les différents composants du courant trotskyste ne sont pas graves au point qu'il leur soit impossible de coopérer dans un cadre international. Ce cadre devrait leur permettre de confronter loyalement leur point de vue sur toutes les questions importantes qui divisent le mouvement trotskyste, comme par exemple l'appréciation des mouvements d'émancipation nationale dans les pays sous-développés, l'analyse de la nature de classe des Démocraties Populaires, de Cuba, de la Chine, comme l'analyse des causes de l'échec de la IVème Internationale après la mort de Trotsky, etc... sans parler évidemment des événements politiques en cours.
Il ne s'agit pas de chercher à donner une vague caution internationale au point de vue d'un groupe, ni de parvenir à des textes de compromis cachant, en général bien mal, des points de vue divergents. Dégager un point de vue commun, et, surtout un programme politique pour la lutte révolutionnaire mondiale à notre époque, ne peut être que le résultat d'une confrontation loyale des différents points de vue, mais aussi de la vérification, à l'épreuve des luttes politiques, des différents programmes. Bien plus, l'existence d'un programme adopté par l'ensemble du mouvement est liée à celle d'une direction internationale reconnue par ce mouvement.
Mais ce qui peut être engagé dès maintenant, c'est cette confrontation afin de parvenir à dégager les points d'accord et de désaccord. Il faut que la plus grande clarté soit faite sur ces derniers. Mais nous ne pensons pas que ces désaccords constituent un obstacle à un travail en commun, et encore moins qu'il faille les cacher pour entreprendre ce travail.
Pour qu'un tel cadre international soit un pas vers la création d'une organisation internationale centralisée, il ne faut pas qu'il reste un simple lieu de confrontation. Il faudrait qu'il soit en même temps un lieu où puisse s'examiner l'aide aussi bien politique qu'organisationnelle que les différents groupes peuvent s'apporter mutuellement. Cela suppose une structure organique internationale. Mais elle doit être fonction des besoins et des capacités politiques et organisationnelles des groupes qui la composent. Les droits et les devoirs des uns et des autres doivent être définis d'un commun accord, sans aucun ostracisme. Ces droits et ces devoirs mutuels sur lesquels les différents groupes s'engagent s'accroîtraient, et avec eux, émergerait une discipline commune, au fur et à mesure que progresserait la confiance politique de chacun des groupes en les autres.
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Et malheureusement, cette perspective n'était la pluspart du temps pas ou peu partagée par nos "partenaires". Mais cela à mon sens n'enlève rien à la justesse de la politique et de la perspective de LO alors (et d'ailleurs je pense que cette perspective reste juste encore aujourd'hui).
PS pour les modos, cette réponse est sans doute hors fil, mais je réponds à LCR dans ce fil. Si vous voulez transférer cette discussion ailleurs...