com_71 a écrit :lutte ouvrière a écrit :l’accord dit de proximité qui permet d’écrire « les hommes et les femmes sont belles » plutôt que « les hommes et les femmes sont beaux ».
Mais "mon frère et ma soeur sont belles" serait déjà plus difficile à faire accepter par l'usage. Même si "mon frère et ma soeur sont beaux" est critiquable, ça passe mieux. L'argument "le masculin a acquis un statut de neutre" a une certaine consistance linguistique.
Seuls des changements sociaux bien plus profonds que des petites incursions de la petite bourgeoisie journalistique ou enseignante dans le domaine de la langue pourront quelque chose dans ce domaine.
cali a écrit :la force politique du prolétariat consiste à incarner par ses perspectives les aspirations de tous les milieux opprimés, et construire cette force là ne peut se faire à coup de jugements lapidaires sur les combats menés par d’autres courants, y compris bourgeois et petit-bourgeois.
Cela nécessite que cette perspective soit défendue et incarnée dans un parti qui reste à construire. Sa construction n'a effectivement que faire de jugements lapidaires. Par contre elle nécessite une confrontation au moins politique, mais sans doute pas seulement, avec bien des courants qui veulent bien mener des combats estimables mais refusent obstinément l'objectif de la prise de pouvoir par la classe ouvrière.
Jean-Michel Blanquer interdit officiellement l’écriture inclusive à l’école
Par ClaireConruyt • Publié le 06/05/2021 Le Figaro
«Dans le cadre de l’enseignement, la conformité aux règles grammaticales et syntaxiques est de rigueur».
Dans une circulaire publiée au Bulletin officiel, Jean-Michel Blanquer soutient que cette graphie «constitue un obstacle à la lecture et à la compréhension de l’écrit».
«La langue française «ne doit pas être triturée ou abîmée», affirmait Jean-Michel Blanquer au JDD dimanche 2 mai. Il en a profité pour rappeler la circulaire d’Edouard Philippe qui, en 2017, interdisait l’usage administratif de l’écriture inclusive. Avant d’ajouter: «Nous allons clarifier le fait que c’est vrai aussi dans nos usages pédagogiques.»
C’est désormais chose faite. «Dans le cadre de l’enseignement, la conformité aux règles grammaticales et syntaxiques est de rigueur», peut-on lire dans une circulaire publiée ce jour au Bulletin officiel, signée par Jean-Michel Blanquer et adressée aux recteurs d’académie, aux directeurs de l’administration centrale et aux personnels du ministère de l’Education nationale. «Il convient de proscrire le recours à l’écriture dite ‘‘inclusive’’, qui utilise notamment le point médian pour faire apparaître simultanément les formes féminines et masculines d’un mot employé au masculin lorsque celui-ci est utilisé dans un sens générique.»
La féminisation des métiers encouragée
Cette écriture, avance-t-il, «constitue un obstacle à la lecture et à la compréhension de l’écrit».«L’impossibilité de transcrire à l’oral les textes recourant à ce type de graphie gêne la lecture à voix haute comme la prononciation, et par conséquent les apprentissages, notamment des plus jeunes.» Enfin, lit-on, cette graphie peut empêcher les enfants souffrant de certains «handicaps ou troubles des apprentissages» d’accéder au français.
La circulaire encourage néanmoins la féminisation des métiers et des fonctions. «Le choix des exemples ou des énoncés en situation d’enseignement doit respecter l’égalité entre les filles et les garçons, tant par la féminisation des termes que par la lutte contre les représentations stéréotypées.» Jean-Michel Blanquer conclut ainsi: «Je vous remercie de veiller au respect de ces règles communes, qui participent de la promotion et de la garantie de l’égalité entre les filles et les garçons (...) mais aussi des enjeux fondamentaux de transmission de notre langue.»
Gayraud de Mazars le 30 Oct 2020 a écrit :En 2017, le linguiste Alain REY évoquait la question de l'écriture dite "inclusive"... dans un article du Figaro !
"L'écriture inclusive" va-t-elle mourir d'elle-même ?Elle est une surréaction, certes compréhensive idéologiquement et moralement, mais à côté de la plaque. Elle est inutile, ne serait-ce que parce qu'elle ne peut pas se représenter à l'oral. Un texte en écriture inclusive ne peut pas se parler. C'est donc une complication ridicule et inutile sur un système qui est déjà, pour des raisons historiques, terriblement compliqué. Cette écriture méconnaît la réalité des choses.
On ne va pas aller saccager 1000 ans d'histoire au nom de quelques années de réflexion idéologique par un usage imposé par une toute petite minorité! Ça ne marchera pas. Mais je ne dis pas que je suis contre.
cali a écrit :com_71 a écrit :lutte ouvrière a écrit :l’accord dit de proximité qui permet d’écrire « les hommes et les femmes sont belles » plutôt que « les hommes et les femmes sont beaux ».
Mais "mon frère et ma soeur sont belles" serait déjà plus difficile à faire accepter par l'usage. Même si "mon frère et ma soeur sont beaux" est critiquable, ça passe mieux. L'argument "le masculin a acquis un statut de neutre" a une certaine consistance linguistique.
Seuls des changements sociaux bien plus profonds que des petites incursions de la petite bourgeoisie journalistique ou enseignante dans le domaine de la langue pourront quelque chose dans ce domaine.
... je ne crois pas une seconde à cette histoire "du masculin qui aurait acquis le statut de neutre linguistique"...
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