Page 3 sur 18

Message Publié : 20 Fév 2008, 20:32
par artza
(com_71 @ mercredi 20 février 2008 à 17:52 a écrit :
(quijote @ samedi 16 février 2008 à 04:28 a écrit : Dès vendredi le 2  ou 4 mai les manifs prennent de l 'ampleur ..

Y'a des mémoires qui flanchent un peu. Les premières bagarres eurent lieu le vendredi 3 mai. Cf. la chronique d'André Calvès, qui fût un peu plus tard publiée dans Lutte Ouvrière.

J'ai plus ou moins loupé ce jour là, étant arrivé sur le bd Saint-Michel alors que l'odeur des lacrymogènes commençait à se dissiper. (to be continued)

La bagarre le 3 mai a commencé dans l'après-midi je crois.

La police avait bloqué à peu près deux cents étudiants dans la cour de la Sorbonne qui protestaient contre je ne sais quelle répression suite à la folle nuit du 22 mars ou alors une "agression fasciste".

Ils ont tous été embarqués en panier à salade.

Il y avait tous les leaders dont quelques uns sont entrés dans l'histoire.

C'est des étudiants et des lycéens qui n'avaient pas pu entrer dans la Sorbonne encerclée par les flics pour rejoindre leurs copains qui ont commencé à gueuler.

Quans ils ont vu depuis le Boul'mich' ou la rue des Ecoles que les cars embarquaient tout le monde vers la Préfecture de police par la rue St-Jacques ça a commencé à chauffer.

C'était des petits groupes très mobiles parfois seulement trois , quatre potes qui conspuaient les flics, bloquaient la circulation, puis se débinaient à la vue des képis.

Ils se sont enhardis et ont balancés quelques chaises et tables des terrasses de bistrots, mais pas trop, et puis ont voulut occuper le carrefour St-Germain-St-Michel, c'est là que les flics ont balancés quelques lacrymos, matraqués quelques uns et embarqués, là des passants ont gueulé etc...

C'est alors que Com est sans doute arrivé à la bourre comme d'hab. ;) .

Je n'étais pas là, je raconte ce qu'on m'a raconté.

Message Publié : 20 Fév 2008, 22:11
par com_71
Le lendemain déjà l'évolution de la situation était perceptible. Dans l'après-midi les flics patrouillaient dans le quartier par petits groupes... et des lazzis leur parvenaient des queues de cinémas. C'était loin d'être habituel.
(to be continued)

Message Publié : 21 Fév 2008, 08:30
par Valiere
Dès le lundi suivant nous sommes partis en mouvement dans les établissements du second degré en Ile de France, les oreilles rivées à nos postes de radio

Message Publié : 21 Fév 2008, 10:51
par com_71
(artza @ mercredi 20 février 2008 à 20:32 a écrit : la folle nuit du 22 mars

"folle", c'est la version de Robert Merle, dans un bouquin mensonger dont j'ai oublié le titre, plus inspiré par un certain Joseph que par la réalité. L'occupation de la fac de Nanterre s'est terminée par des discussions à peine animées sur une moquette épaisse. Quelques bouteilles avaient été vidées mais c'était quand-même pas un entrepôt d'alcool. Cohn-Bendit n'était pas resté très longtemps. Duteuil, par contre, n'était pas pressé d'aller se coucher. Son témoignage sur l'extrême-gauche de Nanterre est fidèle, je crois, mais ne parle pas de la nuit du 22 mars. (to be continued)

Message Publié : 21 Fév 2008, 11:07
par artza
(com_71 @ jeudi 21 février 2008 à 10:51 a écrit :
(artza @ mercredi 20 février 2008 à 20:32 a écrit : la folle nuit du 22 mars

"folle", c'est la version de Robert Merle, dans un bouquin mensonger dont j'ai oublié le titre, plus inspiré par un certain Joseph que par la réalité. L'occupation de la fac de Nanterre s'est terminée par des discussions à peine animées sur une moquette épaisse. Quelques bouteilles avaient été vidées mais c'était quand-même pas un entrepôt d'alcool. Cohn-Bendit n'était pas resté très longtemps. Duteuil, par contre, n'était pas pressé d'aller se coucher. Son témoignage sur l'extrême-gauche de Nanterre est fidèle, je crois, mais ne parle pas de la nuit du 22 mars. (to be continued)

Il parait même qu'il y eut une discussuion pour savoir si on pouvait piquer des confiseries dans un pareil distributeur.

La jeunesse des facs de cette époque est bien différente de celle d'aujourd'hui :D

Message Publié : 21 Fév 2008, 11:24
par com_71
(Zelda @ jeudi 21 février 2008 à 11:19 a écrit : :smile:

T'avais quel âge Com ?
Ton lycée se réunissait en AG ou bien ta fac ?

T'as pas tout suivi.

(Artza a écrit :C'est alors que Com est sans doute arrivé à la bourre comme d'hab.

Le pauvre, jeune travailleur son chef l'aurait pas laisser partir, même pas délégué il pouvait pas poser des heures pour aller défendre les travailleurs ailleurs.


On lui a raconté paraît-il. Ca devait être par quelqu'un bien au courant.
Quel âge ? 21.

(to be continued)

Message Publié : 21 Fév 2008, 11:39
par artza
Com travaillait déjà :-P

Pour moi je travaillais dans un truc d'Air France, qui préparait les repas et faisait la vaisselle des avions.

La grève est parti le lundi qui suivit le mardi 13 mai.

A l'appel de la CGT, le seul syndicat présent mais relativement peu influent, dans le personnel, 300 personnes 3/4 de femmes en trois équipes, il y avait des minorités potugaises, yougoslaves et Pied-noires pas spécialement CGT :hinhin:

Je peux dire qu'une grosse moitié du personnel a subi la grêve et était bien contente quand le boulot a repris.

Pour les autres, le Comité d'occupation, la CGT avec une portugaise de la CFDT qui régulièrement allait s'éxcuser auprès de son chef, nous invitait à venir seulement à nos heures de service et d'occuper strictement notre poste de travail, de veiller à son intégrité et à son entretien.

C'était vraiment chiant, rapidement plus "personne de normal" ne restait, on passait dire bonjour.
Bien sur entre eux, les syndicalistes se lamentaient sur les travailleurs inconscients qui refusent de se faire chier 8 heures tout seul à faire couler de l'eau chaude dans un lave-vaisselle qui tourne à vide.
Bref, c'était plus chiant que le boulot.

Désolé de donner un son de cloche qui cadre mal avec mai 68 répétition générale de la révolution.

Dans nombre de boîtes ce fut ainsi.