Après sa séparation (1939) avec la majorité des trotskystes en France, Barta continue à militer.
En 1943 il revendiquera politiquement la rupture organisationnelle :
« Ainsi se justifie définitivement la rupture avec tous ces éléments, rupture que nous avons accomplie en octobre 1939 pour nous délimiter d'un milieu petit bourgeois, dont les pratiques organisationnelles étaient social-démocratiques et non communistes.»
« notre travail a été conçu comme un travail en direction d'un parti bolchevik. Pour cela notre indépendance nous était et nous est vitale. » (Rapport 43)
Mais pour qui sait lire ne serait-ce que les en-têtes des publications de l’UC pendant et après la guerre, il est clair que celle-ci n’a jamais cessé de se réclamer du programme de la IVème Internationale.
Et la « IVème Internationale » n’est pas pour Barta qu’une référence politique. Sur le plan organisationnel, le groupe, tout en ayant une activité et une politique indépendante, s’affirme solidaire de la IVème Internationale.
La presse et les activités du SWP sont souvent cités, idem pour la section belge.
Des cours de formation sont demandés à Pablo (témoignage de Pierre Bois). [édit du 30.10.2017 : Pablo a même été pour un temps membre du groupe (témoignage d'Irène)]
Dans « Lutte de Classes », le 1er décembre 1945 :
« Nous avons demandé depuis six mois une commission d'enquête ouvrière pour juger cette question [de la 4ème]. Si cette commission établissait que nous n'avons pas respecté les statuts qui règlent la discipline de la IVème Internationale, nous sommes prêts à renoncer à nous en réclamer. Pour nous la IVème Internationale n'est pas une étiquette pour faire passer "plus facilement" notre marchandise politique, mais une organisation internationale dont nous nous sentons solidaire en toutes circonstances...
En 1946 Barta demande l’arbitrage du secrétariat international de la IV entre le PCI et l’UC.
Le SI délègue Pierre Frank du PCI (témoignage de Hardy dans « La véritable histoire… )
Encore le 9.3.1947 lors d’une entrevue PCI-UC la question de la participation de celle-ci au congrès de la IVème Internationale est abordée.
La conclusion « en 1940 la IVème Internationale a fait faillite en tant que direction… » sera formulée plus tard.
Tout cela fait justice de la légende entretenue par divers tronçons de IVème Internationale selon laquelle « Barta rompt avec la IVème internationale en 1939 ».
J.J.Marie s’est fait récemment une spécialité de répéter cette contre-vérité mais il a eu bien des prédecesseurs.