Barta en 1938

Marxisme et mouvement ouvrier.

Message par com_71 » 17 Sep 2004, 00:05

Après sa séparation (1939) avec la majorité des trotskystes en France, Barta continue à militer.
En 1943 il revendiquera politiquement la rupture organisationnelle :

« Ainsi se justifie définitivement la rupture avec tous ces éléments, rupture que nous avons accomplie en octobre 1939 pour nous délimiter d'un milieu petit bourgeois, dont les pratiques organisationnelles étaient social-démocratiques et non communistes.»

« notre travail a été conçu comme un travail en direction d'un parti bolchevik. Pour cela notre indépendance nous était et nous est vitale. » (Rapport 43)

Mais pour qui sait lire ne serait-ce que les en-têtes des publications de l’UC pendant et après la guerre, il est clair que celle-ci n’a jamais cessé de se réclamer du programme de la IVème Internationale.

Et la « IVème Internationale » n’est pas pour Barta qu’une référence politique. Sur le plan organisationnel, le groupe, tout en ayant une activité et une politique indépendante, s’affirme solidaire de la IVème Internationale.

La presse et les activités du SWP sont souvent cités, idem pour la section belge.

Des cours de formation sont demandés à Pablo (témoignage de Pierre Bois). [édit du 30.10.2017 : Pablo a même été pour un temps membre du groupe (témoignage d'Irène)]

Dans « Lutte de Classes », le 1er décembre 1945 :
« Nous avons demandé depuis six mois une commission d'enquête ouvrière pour juger cette question [de la 4ème]. Si cette commission établissait que nous n'avons pas respecté les statuts qui règlent la discipline de la IVème Internationale, nous sommes prêts à renoncer à nous en réclamer. Pour nous la IVème Internationale n'est pas une étiquette pour faire passer "plus facilement" notre marchandise politique, mais une organisation internationale dont nous nous sentons solidaire en toutes circonstances...

En 1946 Barta demande l’arbitrage du secrétariat international de la IV entre le PCI et l’UC.
Le SI délègue Pierre Frank du PCI (témoignage de Hardy dans « La véritable histoire… )

Encore le 9.3.1947 lors d’une entrevue PCI-UC la question de la participation de celle-ci au congrès de la IVème Internationale est abordée.

La conclusion « en 1940 la IVème Internationale a fait faillite en tant que direction… » sera formulée plus tard.

Tout cela fait justice de la légende entretenue par divers tronçons de IVème Internationale selon laquelle « Barta rompt avec la IVème internationale en 1939 ».
J.J.Marie s’est fait récemment une spécialité de répéter cette contre-vérité mais il a eu bien des prédecesseurs.
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
Avatar de l’utilisateur
com_71
 
Message(s) : 6006
Inscription : 12 Oct 2002, 00:14

Message par alex » 17 Sep 2004, 13:17

(com71 @ a écrit : Tout cela fait justice de la légende entretenue par divers tronçons de IVème Internationale selon laquelle « Barta rompt avec la IVème internationale en 1939 ».


Je pense que le reproche n' ai pas d'avoir rompu avec les idées de la IV en octobre 1939 mais avec sa structure :
la branche du Secrétariat International en France .
alex
 
Message(s) : 0
Inscription : 18 Juil 2003, 18:44

Message par quijote » 17 Sep 2004, 13:40

Quelle structure , quelle autorité morale ? Barta voulait faire une démonstration sur la base du programme de transition que d 'autres méthodes étaient possibles , qu 'on pouvait s'implanter en milieu ouvrier , qu 'on pouvait rompre avec des pratiques petites bourgeoises que Trotski avait comdamné en son temps .( Voir "d 'une égratignure au danger de gangrène ") .
Il n ' y a jamais eu de rupture formelle entre l ' UC et la Quatrième Internationale .
quijote
 
Message(s) : 0
Inscription : 25 Mars 2003, 17:11

Message par alex » 17 Sep 2004, 15:12

La structure c'est le S.I. et l'autorité morale Trotsky, mort en août 1940, alors que Barta dit avoir défini son attitude en octobre 1939.
C'est comment une rupture formelle avec la IV quand on n'appartient pas à sa structure, avec sa branche nationale, que l'on vit sa vie de son côté ?
alex
 
Message(s) : 0
Inscription : 18 Juil 2003, 18:44

Message par pelon » 17 Sep 2004, 15:48

(alex @ vendredi 17 septembre 2004 à 16:12 a écrit : La structure c'est le S.I. et l'autorité morale Trotsky, mort en août 1940, alors que Barta dit avoir défini son attitude en octobre 1939.
C'est comment une rupture formelle avec la IV quand on n'appartient pas à sa structure, avec sa branche nationale, que l'on vit sa vie de son côté ?

Je crois que tu n'as pas compris la situation des trotskystes en France en 1939. Il n'y avait plus d'autorité trotskyste, aucune autorité à qui Trotsky puisse faire confiance.
pelon
 
Message(s) : 33
Inscription : 30 Août 2002, 10:35

Message par alex » 17 Sep 2004, 16:06

Que Trotsky ne soit pas satisfait de ses partisans en France c'est évident.
Cependant il cherche encore à les réunir ou du moins à créer un groupe officiel ayant une même discipline, les autres "seront abandonnés à leur sort, sans aucune aide de l'Internationale".
Qu'à fait ensuite Trotsky entre ses lettres d'avril 1939 vis à vis de l'urgence de la situation française et sa mort ?
A -t- il renié le POI ?
alex
 
Message(s) : 0
Inscription : 18 Juil 2003, 18:44

Message par pelon » 17 Sep 2004, 16:55

(alex @ vendredi 17 septembre 2004 à 17:06 a écrit :Que Trotsky ne soit pas satisfait de ses partisans en France c'est évident.
Cependant il cherche encore à les réunir ou du moins à créer un groupe officiel ayant une même discipline, les autres "seront abandonnés à leur sort, sans aucune aide de l'Internationale".
Qu'à fait ensuite Trotsky entre ses lettres d'avril 1939 vis à vis de l'urgence de la situation française et sa mort ?
A -t- il renié le POI ?

Trotsky ne reniait personne car il espérait toujours reconstruire. Il faut lire ce qu'il écrit en 1939 pour comprendre ses relations avec les trotskystes français. Si tu as les oeuvres qu'avaient publié l'ILT, dans le volume 21, page 162, se trouve une lettre au POI datée du 9 mai 1939. (Mon scanner est en panne et je n'ai pas trouvé la lettre dans les archives des marxistes.)
Disons que le POI "n'en fait qu'à sa tête" et Trotsky se montre très sévère. Le conflit et la scission de la section française a eu pour origine l'entrée de avec la minorité dirigée par Rous dans le PSOP, finalement soutenue par Trotsky. En mai 1939 ce qui reste du POI dit vouloir maintenant y entrer mais maintenir la division à l'intérieur du PSOP mais aussi à l'extérieur. De plus, ils comptent sur les camarades américains pour les subventionner, ce à quoi Trotsky répond:
a écrit : Les camarades américains ont voulu et veulent vous aider à sortir de la stagnation. Ils ont fait à cet effet un effort exceptionnel. Mais je doute qu'ils soient prêts à subventionner l'existence d'un noyau problématique qui n'aurait d'autre sens que de maintenir la firme.

Dans une autre lettre, le 19 juillet 1939, ne réussissant pas à obtenir qu'ils forment une fraction commune à l'intérieur du PSOP (
a écrit :La création de votre propre fraction à l'intériur du PSOP serait, à mon point de vue, un acte sans principe et criminel.
) il ldemande au POI de rester hors du PSOP. Voilà, à l'aube de la guerre ce qu'était le POI en France. Mais il y aurait bien d'autres choses dire et j'y reviendrai plus tard.
pelon
 
Message(s) : 33
Inscription : 30 Août 2002, 10:35

Message par artza » 17 Sep 2004, 17:01

Une petite minorité du POI a rejoint le PSOP en 38 sur les conseils de Trotsky ils publièrent quelques numéros de "la Voie de Lénine". Barta faisait parti de ce groupe mené par Rous.
Puis la majorité du POI adhéra au PSOP à son tour.
Une petite minorité maintint le POI.
Au début de la guerre plusieurs dirigeants du POI cessèrent de militer (Naville, Rosenthal, Bardin). Zeller avait été exclu. Rous s'éloigna du trotskysme et tenta un éphémère regroupement "national-révolutionnaire".
Quand Barta "rompit" personne n'avait de liaisons politiques avec Trotsky qui ne dut rien connaitre de cette histoire.
Maintenant qui eut une position juste en 40 sur la guerre, Barta qui reprit la position classique de l'internationalisme et du défaitisme révolutionnaire ou les autres qui préconisait l'alliance ouvriers- "bourgeois pensant français"?

D'autre part le diagnostic de B. sur les causes sociales et organisationnelles de la crise des trotskystes était-il faux? Il reprenait maintes critiques de Trotsky.

Je rappelle que ni Frank ni Lambert n'étaient liés à Trotsky de 36 à 40 car appartenant à un groupe dissident (Molinier). Représentent-ils plus pour cela je ne sais quelle continuité organisationnelle ?
artza
 
Message(s) : 2407
Inscription : 22 Sep 2003, 08:22

Barta exclu de la IV ?

Message par com_71 » 10 Août 2020, 08:07

Il est des racontars mal-intentionnés qui ont la vie dure. Ici on reprend une compil. autour du sujet sur le forum :
artza a écrit :
(gerard_wegan @ mercredi 12 juillet 2006 à 15:49 a écrit :
... sauf qu'ils ne "balançaient" pas "un truc c'est tout" ! Certains faisaient explicitement référence à ce que j'ai cité. Peut-être l'ignores tu, mais je ne me sens obligé pour autant ni de l'ignorer moi-même ni de le taire !


Bien sur que si.

Ils affirmaient que le courant de Barta n'avait jamais appartenu à la IV ce qui est pour le moins tordu et mahonnête de poser le problème ainsi.
Le CCI était-il de la IV? et le Comité français POUR la IV en était-il? et le groupe Octobre?
Ils ajoutaient que Barta avait été hostile à la proclamation de la IV ce qui est rigolot de la part de gens "fondés" par Molinier et Frank et Lambert et Healy qui eux furent en leur temps hostiles à cette proclamation et n'en étaient pas membres à cette époque

Ils ne discutaient pas du refus de Barta de rejoindre le PCI en 44 ce qui les aurait obligé à parler de politique ce qu'ils ne voulaient pas.

eruditrots a écrit :je suis en gros d'accord avec Artza, mais enfin le problème de la IV à la fin de la guerre c'est que la génération Barta - je pense aux militants les moins stupides du mouvement trotskyste - ont abandonné la lutte à partir de 1948-1950 quand ils ont fini par réaliser qu'il n'y aurait pas de révolution, ce qui a été une perte de matière grise (j'y vais à la louche !) pour ceux qui restaient.

Mais quand même pour l'histoire de la continuité, même si ce n'est pas un argument dont on fait un grand usage, car il faut bien voir qu'avec le temps, même si Frank était politiquement un opportuniste, il a aussi gardé son cap - si on peut dire - toute sa vie.

N'empêche donc, c'est quand même risible de reprocher à Barta de n'avoir jamais été dans la Quatrième, et même comme c'est régulièrement redit dans le Monde depuis des dizaines d'années qu'il était contre la proclamation de la 4 en 1938, alors que c'est tout le contraire.

1. Barta était dans le POI.
2. Frank, Lambert étaient dans le PCI devenu pendant la guerre le CCI.

Or le POI était la section francaise invitée à la conférence de 1938. Et Frank-Molinier n'y étaient pas (Molinier avait été exclu pour ses méthodes d'aventurier dans le mouvement). D'ailleurs, le PCI était contre la proclamation.

Ensuite, dans le courant de la fin de l'année 1938, début 1939, le POI s'est scindé en deux courants. La majorité (140 militants) étaient contre l'entrée dans le PSOP conseillée alors par TRotsky. Une minorité (120) était pour suivre c conseil, ce qu'ils ont fait. Dans le premier groupe, Naville. Dans la minorité très relative : Rous, Craipeau (par ailleurs capitaliste d'Etat) et Barta... Quand les uns sont rentrée dans le PSOP et les autres pas, Trotsky a écrit qu'il ne reconnaissait plus le POI-Naville comme section.

Puis au début de la guerre Barta choisit de se séparer de Rous-Craipeau, en estimant qu'il ne pourrait pas construire le groupe qu'il avait en tête en restant avec les autres.

Mais dans une large mesure, ce qu'il envisageait était également ce que la conférence de 1938 avait imaginé dans sa résolution sur la section française pour essayer de tourner le centre de gravité de la section vers les usines.

Ensuite, ce sont les molinieristes qui, avec le départ de Craipeau du mouvement officiel, se sont emparés de la direction du PCI d'après guerre (addition des restes du POI et du CCI).

Enfin, pour montrer que la vie n'est pas facile. Il y avait donc deux fractions dans le mouvement entre 1930 et 1939, qui se sont cristallisé mais ont aussi parfois cohabité. Mais dans la période de l'entrisme dans la SFIO, les uns et les autres faisaient des erreurs parfois jumelles, par ignorance et incompétence

Debord a écrit :
(eruditrotsk @ mercredi 19 juillet 2006 à 14:53 a écrit : Ensuite, dans le courant de la fin de l'année 1938, début 1939, le POI s'est scindé en deux courants. La majorité (140 militants) étaient contre l'entrée dans le PSOP conseillée alors par TRotsky. Une minorité (120) était pour suivre c conseil, ce qu'ils ont fait. Dans le premier groupe, Naville. Dans la minorité très relative : Rous, Craipeau (par ailleurs capitaliste d'Etat) et Barta... Quand les uns sont rentrée dans le PSP et les autres pas, Trotsky a écrit qu'il ne reconnaissait plus le POI-Naville comme section.

:( Il y a un gros malaise avec l'attitude de Trotsky vis à vis des gens qui ne partageaient pas son avis et ne suivaient pas ses "conseils"... En tout état de cause, le "centralisme démocratique" de la Ive ne s'appliquait visiblement pas d'une manière équivalente pour tout le monde... Cette faiblesse n'a t-elle pas favorisé ultérieurement le fait que chaque tendance se construise autour d'une personne et soit en difficulté après son éventuelle disparition ?

eruditrotsk a écrit :Il y a un gros malaise effectivement dans la petite-bourgeoisie dite intellectuelle qui a toujours eu du mal à comprendre la politique prolétarienne révolutionnaire, c'est-à-dire le marxisme. C'est le fond derrière les bafouillages sur le "centralisme démocratique" ou le "caractère" (réel ou imaginé) de Trotsky. Accessoirement, la majorité des militants qui rejoignaient Trotsky étaient des "nains" en politique révolutionnaire, qui avaient bien du mal à comprendre une bonne part de ce qu'il leur enseignait, et qui bien sûr étaient soumis aux diverses pressions politiques des autres courants (qui eux étaient encore plus indigents).

C'est quelque chose qu'on voit bien encore aujourd'hui.

Car que dire des "socialistes" "modernes" contemporains qui :
1. Ont hissé sur leur pavois un politicien venu des milieux pétainiste et colonialiste en le vendant à l'opinion sous le sobriquet affectueux de "tonton" et "dieu" et qui a mené la politique pro-capitaliste et anti-ouvrière qui était la sienne sous la IVe République, en nous mettant dans les pattes, en prime, un courant d'extrême droite. Une politique qu'on paye encore aujourd'hui.

2. Ont appelé à voter pour Chirac, qu'il dénonçait hier encore comme étant un "super-menteur" ou un "super-escroc", sous prétexte d'empêcher l'arrivée d'un fascisme imaginaire au pouvoir (car les voix de droite auraient largement suffi à empêcher Le Pen de passer), permettant ainsi de plébisciter Chirac qui ensuite a mis Sarkozy qui emprunte une partie de son programme à... Le Pen.
Vraiment de fins stratèges ! Et ça aussi on risque de le payer encore un moment.

artza a écrit :Quelle est la question?

Barta a-t-il été exclu des Comités pour... ?

En tout cas ils ne se sont plus jamais remis ensemble.
Apparemment ils en furent tous satisfaits.

Barta n'était en rien "dirigeant" dans le POI.

Quelques articles dans la Voie de L.. Une interv. lors d'un congrès.
Pour les tâches pratiques, la livraison à dos d'homme (et de femme) des ballots de la LO dans les gares parisiennes et la recherche en bibliothèque de références sur la rév. française utiles à Trotsky sous la direction de Denise Naville qui fut félicité par LT pour ce bon travail.

Une chose, B. marque très tôt un intérêt pour le sérieux organisationnel, le dévouement, la qualification professionnelle des miltants (lettres à Trotsky sur le groupe roumain. J'ignore si LT répondit à ces lettres et quoi?), la liaison avec les masses ouvrières pas seulement les "avant-gardes".

Bref, B a eut des enfants , peu importe qu'il les ait renié la réussite (toute relative) venue. Ils avaient capté l'héritage.

Quelques uns s'acharnent encore à nié l'appartenance de B. à la IVème contre toute vérité.
Cet acharnement n'est pas que ridicule, il montre la difficulté à assurer une continuité.
Que des historiens de profession (adoubés par l'université bourgeoise) aient des méthodes historiques de clercs de notaire est bien triste. Heureusement ils ont quelques autres mérites.

com_71 a écrit :
Plestin a écrit :Il s'agit d'une exclusion de quoi ? du PSOP ? et est-ce la réalité ?


Le texte de Wiki suggère une exclusion de Barta, du (ou un des groupes ?) groupe trotskyste dans le PSOP. Parce que, pourquoi aurait-il été, seul, exclu du PSOP ?
De cette exclusion, de mémoire, il n'est question dans aucun texte dont j'ai eu connaissance. Une invention des rédacteurs de Wiki ?

Concernant la citation issue du site http://unioncommuniste.free.fr/ :
La dispersion générale du mouvement trotskyste fait que la question de recontacter tel ou tel débris de l'organisation ne se pose même pas.

Outre l'usage du mot "débris", l'affirmation générale est douteuse. Barta et son groupe a eu des rapports avec d'autres militants trotskystes pendant la guerre...

com_71 a écrit :
Plestin a écrit :Il s'agit d'une exclusion de quoi ? du PSOP ? et est-ce la réalité ?


Le texte de Wiki suggère une exclusion de Barta, du (ou un des groupes ?) groupe trotskyste dans le PSOP. Parce que, pourquoi aurait-il été, seul, exclu du PSOP ?
De cette exclusion, de mémoire, il n'est question dans aucun texte dont j'ai eu connaissance. Une invention des rédacteurs de Wiki ?

Concernant la citation issue du site http://unioncommuniste.free.fr/ :
La dispersion générale du mouvement trotskyste fait que la question de recontacter tel ou tel débris de l'organisation ne se pose même pas.

Outre l'usage du mot "débris", l'affirmation générale est douteuse. Barta et son groupe a eu des rapports avec d'autres militants trotskystes pendant la guerre...

com_71 a écrit :Apparemment cette histoire d'exclusion vient de Christophe Nick, "révélée" entre des secrets d'alcôve...
https://fr.wikipedia.org/wiki/David_Korner

Une bio très résumée, semblant fiable, de Barta : https://www.marxists.org/francais/4int/bios/barta.htm

Lien vers le numéro Barta des Cahiers Léon Trotsky, avec en introduction, une chronologie plus étendue mais sujette à caution dans l'interprétation de certains détails : https://www.marxists.org/francais/clt/1 ... n-1993.pdf

artza a écrit :"L'ouvrier communiste qui se nourrit de racontars, n'étudie pas les documents, il ne vaut pas grand chose." (Trotsky, de mémoire).

GQ. sur ce passé des trotskystes en France égrène des racontars. OK c'est réducteur. ;)

Com relève l'exclusion de Barta de la IVe évoquée en passant par GQ. qui nous sert un racontar lambertiste sans citer sa source. :lol:

Sur les "trotskystes" en France en mai 1940 on peut citer une lettre de Trotsky à Van Heijenoort traduite de l'anglais (oeuvres tome 23, p.302).

J'ai reçu tous les documents de Gilbert et suis tout à fait d'accord avec vous sur le grand danger que représente sa terrible confusion théorique et politique. Il ne s'agit plus désormais du caractère social de l'Etat soviétique -son vieux dada- mais d'une renonciation complète à tous les principes de notre mouvement. Il suffit de dire qu'il se déclare tout à fait solidaire de la lettre ouverte de Shachtman !


Que Barta qui de toutes façons voulait rompre fut exclu par Craipeau en septembre 1940 ne peut incliner à affirmer que Barta fut exclu de la IVe !...
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
Avatar de l’utilisateur
com_71
 
Message(s) : 6006
Inscription : 12 Oct 2002, 00:14

Précédent

Retour vers Histoire et théorie

Qui est en ligne ?

Utilisateur(s) parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 14 invité(s)