Après les sentences contre la presse algérienne

Message par Valiere » 31 Jan 2005, 08:33

a écrit :Après les sentences contre la presse algérienne
Les journalistes arabes condamnent

Par : Kamel.B – El Khabar 27.1.05
L'Organisation Arabe pour la liberté de la Presse (APFW) a condamné hier les harcèlements que les journalistes algériens subissent à travers  des poursuites judiciaire et des sentences strictes prononcées contre eux, ce qui reflète une tendance à la restriction de la liberté d'expression  et d'opinion.
Par un communiqué de presse duquel EL Khabar a obtenu une copie, L'APFW a appelé les autorités algériennes  et particulièrement le président Abdelaziz Bouteflika à ouvreur à arrêter de telles campagnes, et mettre un terme à l' harcèlement et aux poursuites judiciaires qui réduisent les acquis  que la presse algérienne avait réalisés dans  les moments les plus difficiles.
Dans ce contexte, l'Organisation arabe pour la liberté de la presse a dénoncé la campagne à laquelle la presse indépendante algérienne fait face  L'APFW affirme sa solidarité avec les journalistes algériens qui essayent de consacrer la liberté, la multiplicité et la démocratie.
En tant que précédent que l'organisation d'Ibrahim Nawar considère comme "grave", le procureur général a requis la suspension de six mois du quotidien de la langue française LE SOIR D'ALGERIE.
D'autre part, le secrétariat général de l'union arabe de journalistes a condamné les sentences strictes contre un certain nombre de journalistes algériens, considérant ces verdicts comme "un nouvel obstacle dans une série de  restrictions desquelles souffrent les journalistes algériens". Le communiqué de presse de l'union arabe de journalistes dont  EL Khabar a obtenu une copie a insisté que "la condamnation à la prison et les amendes lourdes contre un certain nombre de grands journalistes algériens comme Ali Djerri, directeur de publication de EL Khabar et Omar Belhouchet directeur de publication de EL Watan et d'autres, vient  dans le contexte des mesures dures prises contre la presse et les journalistes algériens qui ont atteint leur maximum récemment avec une douzaine de procès qui sont contraires au climat de la réconciliation et à l'ouverture démocratique auxquels appelle le Président Bouteflika"..
L'union a appelé le Président Bouteflika à employer ses prérogatives constitutionnelles pour mettre fin aux poursuites et au harcèlement qui nuisent au climat de liberté et empêchent la presse algérienne de jouer son rôle national et l'emprisonnent des journalistes pour leurs avis.
Rappelons que la cour de Sidi Mhamed à Alger a prononcé mardi une peine des six mois de prison avec sursis contre les éditeurs de deux journaux indépendants, respectivement Ali Djerri directeur de publication  de EL Khabar  et de vice-président de l'Organisation arabe pour la liberté de la presse et le directeur de EL Watan Omar Belhouchet.
Une journaliste de EL Watan a été également condamnée après le ministère de l'intérieur et le DGSN l'ont poursuivie pour diffamation. Dans la même affaire, la cour a condamné les deux journaux  à une amende de 50.000 DA et 3 millions de dinar comme réparation au défendeur.
La même cour a condamné également l'ancien rédacteur de Liberté aussi bien qu'un ancien journaliste à six mois de prison avec sursis. La cour a ajouté à la sentence une amende de 250.000 dinars chacun.

                        Communiqué:

L'organisation arabe pour la liberté de la presse condamne le harcèlement
judiciaire subi par la presse et les journalistes Algériens

L'organisation arabe pour  la liberté de la presse après avoir noté la multiplication de condamnations de journalistes Algériens pour délit de presse exprime sa très grande inquiétude et sa désapprobation et condamne fermement les récentes décisions de justice contre les directeurs de publication des quotidiens ELWATAN  et El Khabar.
Le tribunal d'Alger a condamné les directeurs de publication  des quotidiens "El Khabar", M. Ali Djerri , "El Watan", Omar Belhouchet et la journaliste Salima Tlemceni, travaillant pour cette dernière publication, à six mois de prison avec sursis, assortie d'une amende estimée à 30 millions de Dinars" l'équivalent de 30000 Euros".Le procès en question concerne la plainte judiciaire déposée, par  le ministre de l'intérieur, Noureddine Yazid Zerhouni, Dans le même contexte Le même tribunal a également prononcé un autre verdict concernant une affaire opposant "El Khabar" à l'ex-secrétaire général du ministère de l'agriculture, actuel ministre du développement rural, Rachid Benaïssa. Aussi, le tribunal de première instance à condamné le directeur d' "El Khabar" à deux mois de prison ferme et 50 mille dinars d'amende, ainsi qu'un dinar symbolique comme dommages-intérêts, au profit de la partie civile. En outre , le quotidien "Liberté", dont l'ex-directeur, Farid Alilat, et un ancien journaliste, Réda Belhadjoudja, ont été condamnés, par le tribunal de Sidi M'hamed, à 250 million de centimes" l'équivalent de 25000 Euros", chacun, et à six mois de prison avec sursis.
Par ailleurs, l'organisation exprime son inquiétude vis-à-vis ce qu'elle considère comme un antécédent grave, en l'occurrence la requête émanant du représentant du ministère publique de suspendre le journal Le Soir d'Algérie pour une période de six mois.
Ces affaires judiciaires qui s'ajoutent à d'autres nous amènent à dénoncer le harcèlement judiciaire subi par les journalistes algériens et la presse indépendante et appeler les autorités algériennes et à leur tête le président de la république Abdelaziz Bouteflika à agir pour mettre un terme aux  mesures répressives à l'encontre des quotidiens indépendants et de la presse indépendante qui oeuvre à la concrétiser les idéaux de la liberté de l'expression et de la démocratie.

                              Le président Ibrahim Nawar
Valiere
 
Message(s) : 0
Inscription : 07 Mars 2004, 22:35

Message par Valiere » 31 Jan 2005, 08:35

a écrit :Aprés la demande du parquet d’alger de suspendre le soir (...)
Menace sur la presse

Le premier responsable du Soir d’Algérie, Fouad Boughanem, a qualifié la demande du procureur près le tribunal d’Alger de suspendre le journal pour six mois de précédent grave et inquiétant.
Il est persuadé que cette mesure ne concerne pas uniquement sa publication, mais c’est une sorte d’avertissement à la presse dans son ensemble, qu’elle soit privée ou publique. Il s’agit d’un second cas dans l’histoire de la presse algérienne où le parquet, dans une affaire courante, requiert une telle peine pour une publication. La première du genre a concerné en 1996 le quotidien La Tribune, qui a été suspendu, pour des motifs similaires, durant six mois. M. Boughanem estime qu’il existe une disproportion et s’interroge sur ce réquisitoire qui n’a aucune base légale. « Le recours à cette mesure portant fermeture d’un journal ne peut avoir lieu que lorsqu’il y a violation des dispositions du code de l’information telles qu’elles sont prévues par l’article 99 », a souligné M. Boughanem, qui explique : « Je suppose que les pouvoirs publics ont voulu à travers cet acte faire passer un message à la corporation de journalistes. Le message est que cette arme peut être utilisée contre les journaux dans le cas où... » L’article jugé diffamatoire remonte à 2001 lorsque deux cadres exerçant à la Banque de développement local (BDL) avaient déposé plainte contre Le Soir d’Algérie. La banque a utilisé son droit de réponse en adressant une mise au point au journal le 27 février de la même année, une semaine après la publication de l’article en question. Non satisfaits, les deux cadres ont décidé de déposer plainte avec constitution de partie civile. L’affaire instruite par la 8e chambre a été renvoyée devant le tribunal. Mardi 25 janvier 2005, la même instance a jugé l’affaire en l’absence du directeur du quotidien et en présence d’un seul cadre de la BDL. Me Bourayou, avocat de la défense, a relevé que la décision du parquet est extrêmement grave et porte atteinte à l’existence même de la presse écrite et aussi à la liberté d’expression. « La décision de suspension est très grave. Cela veut tout simplement dire qu’aujourd’hui aucun journal n’est à l’abri. Je ne conteste pas que l’exercice de la profession doit se faire dans le respect des lois, mais il est inquiétant de constater que pour une simple affaire de diffamation le parquet requiert la suspension d’un journal », a affirmé Me Bourayou. Par ailleurs, l’Union des journalistes arabes a dénoncé les décisions de justice prises à l’égard des journaux et des journalistes. « La condamnation de Ali Djerri et Omar Belhouchet, respectivement directeurs de publication des quotidiens El Khabar et El Watan, ainsi que d’autres journalistes à six mois de prison avec sursis et de lourdes amendes est un fait grave. Cette démarche est à contresens des nouvelles dispositions prises par le président de la République, notamment la réconciliation nationale et son appel à l’ouverture démocratique », a déclaré le responsable de cette organisation appelant le président de la République à user de son pouvoir constitutionnel afin de stopper le feuilleton des jugements et de « la répression qui ne fait que ternir le climat de la presse en Algérie ». Pour sa part, l’Organisation arabe pour la liberté de la presse a dénoncé les pressions que subissent actuellement les journalistes algériens. « Les décisions lourdes prises par la justice à l’encontre des journalistes algériens visent à notre sens la restriction de la liberté de la presse. Nous dénonçons ces pratiques et nous soutenons la presse algérienne dans son combat quotidien », a déclaré le président de cette organisation.

Nabila Amir - El Watan – 27.1.05
Valiere
 
Message(s) : 0
Inscription : 07 Mars 2004, 22:35


Retour vers Presse et communiqués

Qui est en ligne ?

Utilisateur(s) parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 1 invité