a écrit :Après les sentences contre la presse algérienne
Les journalistes arabes condamnent
Par : Kamel.B – El Khabar 27.1.05
L'Organisation Arabe pour la liberté de la Presse (APFW) a condamné hier les harcèlements que les journalistes algériens subissent à travers des poursuites judiciaire et des sentences strictes prononcées contre eux, ce qui reflète une tendance à la restriction de la liberté d'expression et d'opinion.
Par un communiqué de presse duquel EL Khabar a obtenu une copie, L'APFW a appelé les autorités algériennes et particulièrement le président Abdelaziz Bouteflika à ouvreur à arrêter de telles campagnes, et mettre un terme à l' harcèlement et aux poursuites judiciaires qui réduisent les acquis que la presse algérienne avait réalisés dans les moments les plus difficiles.
Dans ce contexte, l'Organisation arabe pour la liberté de la presse a dénoncé la campagne à laquelle la presse indépendante algérienne fait face L'APFW affirme sa solidarité avec les journalistes algériens qui essayent de consacrer la liberté, la multiplicité et la démocratie.
En tant que précédent que l'organisation d'Ibrahim Nawar considère comme "grave", le procureur général a requis la suspension de six mois du quotidien de la langue française LE SOIR D'ALGERIE.
D'autre part, le secrétariat général de l'union arabe de journalistes a condamné les sentences strictes contre un certain nombre de journalistes algériens, considérant ces verdicts comme "un nouvel obstacle dans une série de restrictions desquelles souffrent les journalistes algériens". Le communiqué de presse de l'union arabe de journalistes dont EL Khabar a obtenu une copie a insisté que "la condamnation à la prison et les amendes lourdes contre un certain nombre de grands journalistes algériens comme Ali Djerri, directeur de publication de EL Khabar et Omar Belhouchet directeur de publication de EL Watan et d'autres, vient dans le contexte des mesures dures prises contre la presse et les journalistes algériens qui ont atteint leur maximum récemment avec une douzaine de procès qui sont contraires au climat de la réconciliation et à l'ouverture démocratique auxquels appelle le Président Bouteflika"..
L'union a appelé le Président Bouteflika à employer ses prérogatives constitutionnelles pour mettre fin aux poursuites et au harcèlement qui nuisent au climat de liberté et empêchent la presse algérienne de jouer son rôle national et l'emprisonnent des journalistes pour leurs avis.
Rappelons que la cour de Sidi Mhamed à Alger a prononcé mardi une peine des six mois de prison avec sursis contre les éditeurs de deux journaux indépendants, respectivement Ali Djerri directeur de publication de EL Khabar et de vice-président de l'Organisation arabe pour la liberté de la presse et le directeur de EL Watan Omar Belhouchet.
Une journaliste de EL Watan a été également condamnée après le ministère de l'intérieur et le DGSN l'ont poursuivie pour diffamation. Dans la même affaire, la cour a condamné les deux journaux à une amende de 50.000 DA et 3 millions de dinar comme réparation au défendeur.
La même cour a condamné également l'ancien rédacteur de Liberté aussi bien qu'un ancien journaliste à six mois de prison avec sursis. La cour a ajouté à la sentence une amende de 250.000 dinars chacun.
Communiqué:
L'organisation arabe pour la liberté de la presse condamne le harcèlement
judiciaire subi par la presse et les journalistes Algériens
L'organisation arabe pour la liberté de la presse après avoir noté la multiplication de condamnations de journalistes Algériens pour délit de presse exprime sa très grande inquiétude et sa désapprobation et condamne fermement les récentes décisions de justice contre les directeurs de publication des quotidiens ELWATAN et El Khabar.
Le tribunal d'Alger a condamné les directeurs de publication des quotidiens "El Khabar", M. Ali Djerri , "El Watan", Omar Belhouchet et la journaliste Salima Tlemceni, travaillant pour cette dernière publication, à six mois de prison avec sursis, assortie d'une amende estimée à 30 millions de Dinars" l'équivalent de 30000 Euros".Le procès en question concerne la plainte judiciaire déposée, par le ministre de l'intérieur, Noureddine Yazid Zerhouni, Dans le même contexte Le même tribunal a également prononcé un autre verdict concernant une affaire opposant "El Khabar" à l'ex-secrétaire général du ministère de l'agriculture, actuel ministre du développement rural, Rachid Benaïssa. Aussi, le tribunal de première instance à condamné le directeur d' "El Khabar" à deux mois de prison ferme et 50 mille dinars d'amende, ainsi qu'un dinar symbolique comme dommages-intérêts, au profit de la partie civile. En outre , le quotidien "Liberté", dont l'ex-directeur, Farid Alilat, et un ancien journaliste, Réda Belhadjoudja, ont été condamnés, par le tribunal de Sidi M'hamed, à 250 million de centimes" l'équivalent de 25000 Euros", chacun, et à six mois de prison avec sursis.
Par ailleurs, l'organisation exprime son inquiétude vis-à-vis ce qu'elle considère comme un antécédent grave, en l'occurrence la requête émanant du représentant du ministère publique de suspendre le journal Le Soir d'Algérie pour une période de six mois.
Ces affaires judiciaires qui s'ajoutent à d'autres nous amènent à dénoncer le harcèlement judiciaire subi par les journalistes algériens et la presse indépendante et appeler les autorités algériennes et à leur tête le président de la république Abdelaziz Bouteflika à agir pour mettre un terme aux mesures répressives à l'encontre des quotidiens indépendants et de la presse indépendante qui oeuvre à la concrétiser les idéaux de la liberté de l'expression et de la démocratie.
Le président Ibrahim Nawar