les socialistes du non

Message par pelon » 31 Jan 2005, 21:52

a écrit :
La campagne du "non" de la gauche attire des socialistes qui bravent l'interdit de leur parti
LE MONDE | 31.01.05 | 17h00

La campagne du "non" à la Constitution européenne, à gauche, bat son plein et réconcilie désormais sur une même estrade des militants de différentes formations, souvent rivales. Depuis le début de l'année, les réunions où se mêlent le PCF, la LCR, des Verts, des altermondialistes, des syndicalistes, et parfois même des socialistes, se multiplient, au point d'inquiéter les partisans du "oui" au PS. "Ça attire du monde", s'alarmait récemment dans les couloirs de l'Assemblée nationale l'ancienne ministre Marylise Lebranchu, députée (PS) du Finistère. "Eh oui, nous invitons le peuple de gauche à refuser ce costume taillé sur mesure pour le libéralisme", se réjouissait, à quelques mètres d'elle, Alain Bocquet, député (PCF) du Nord et président du groupe communiste à l'Assemblée.

Un peu partout, des "collectifs unitaires" sont nés en réponse à "l'appel des 200", signé le 19 octobre 2004 par des personnalités de gauche opposées à la Constitution européenne (Le Monde du 21 octobre), dont Marc Dolez, qui dirige la fédération PS du Nord. Depuis, d'autres socialistes, pourtant mis en minorité lors du référendum organisé dans leur propre parti, le 1er décembre 2004, se sont ralliés à cette initiative lancée par la Fondation Copernic - cercle de réflexion antilibéral.

Le sénateur de l'Essonne Jean-Luc Mélenchon, cofondateur du Nouveau Monde, n'est pas le seul à faire de la résistance. En témoigne la réunion de son courant qui a eu lieu dimanche 30 janvier. Plusieurs participants arboraient ostensiblement son badge rouge et blanc "Pour moi, c'est non".

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Depuis peu, Gérard Filoche, inspecteur du travail, partisan du courant Nouveau Parti socialiste (NPS) et membre du bureau national du PS, est lui aussi sous surveillance. Le 7 février, il est cité comme intervenant "socialiste"à la réunion publique organisée par "l'appel des 200" à Fontenay-sous-Bois, dans le Val-de-Marne, aux côtés d'Yves Salesse (Fondation Copernic), d'Alain Krivine (LCR), de Francis Wurtz (PCF), de Francine Bavay (Verts), de Jacques Nikonoff (Attac), de Claire Villiers (Alternative citoyenne) et de Michel Angot (FSU). La route de M. Filoche ne s'arrête pas là, comme l'indique son agenda. ""Je m'exprime sur le droit du travail en danger en France et en Europe et en conclusion, je dis que si on veut prôner un smic dans toute l'Europe, on ne vote pas un texte qui exclut l'harmonisation sociale et fiscale", justifie-t-il.

Malgré les mises en garde répétées de François Hollande et la gamme de rétorsions détaillée par le numéro trois du PS, François Rebsamen - "l'avertissement, l'interdiction de s'exprimer au nom du parti, la suspension, l'exclusion" -, sur le terrain, les incidents se multiplient. Des socialistes, évoquant leur adhésion à une association (Attac, le plus souvent) ou à un syndicat (la CGT ou la FSU), ont décidé de passer outre et de s'engager dans la campagne. Le 14 janvier, Robert Navarro, premier secrétaire de la fédération de l'Hérault, a envoyé une lettre recommandée à quatorze socialistes les informant que leur dossier serait présenté devant la commission des conflits.

Comme l'universitaire Paul Alliès, partisan de NPS, René Revol, conseiller municipal de Grabels, près de Montpellier, membre du conseil national du PS et militant de Nouveau Monde, en fait partie. "Lorsque je m'exprime, je le fais à titre personnel, je n'engage pas le PS, mais je n'ai pas l'intention de mettre ma robe de bure", dit-il. Enseignant en sciences économiques et sociales en khâgne, il a animé une réunion de professeurs pour défendre le "non".

Ailleurs, dans les fédérations du PS où le "non" l'a largement emporté - à plus de 80 % dans les Landes ou la Somme, par exemple -, les comités du "oui" prônés par la direction risquent de ne jamais voir le jour. Lundi 31 janvier, une circulaire devait être envoyée à tous les responsables locaux pour fixer les règles de la campagne.

Isabelle Mandraud
• ARTICLE PARU DANS L'EDITION DU 01.02.05
pelon
 
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Message par Valiere » 01 Fév 2005, 13:03

Si nous sommes offensifs, il est possible qu'il y ait un grand clash dans le PS avec une crise sans précédent, ce qui peut permettre d'avancer vers une clarification.
Valiere
 
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Message par logan » 01 Fév 2005, 18:09

(Valiere @ mardi 1 février 2005 à 13:03 a écrit : Si nous sommes offensifs, il est possible qu'il y ait un grand clash dans le PS avec une crise sans précédent, ce qui peut permettre d'avancer vers une clarification.

Un peu comme la scission de Chevènement le communiste-révolutionnaire ? :hinhin:
logan
 
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Message par Crockette » 01 Fév 2005, 19:14

De toute façon on peut pas nier qu'au Ps il y a ptêtre une crise qui se prépare : certains comme Hollande, Royal, StaussKahn, Lang, Kouchner veulent tirer le Ps vers une sociale-démocratie, donc un recentrage du socialisme français.

D'autres restent fidèles aux valeurs du PS tel que Mélanchon, Montebourg, Emmanuelli, ils représentent 40% des militants du PS, et je crois qu'on doit pas les mettre ds le même sac que les bourgeois centristes, ça veut pas dire que LO doit être copains avec eux mais...s'opposer à l'Europe libérale c'est pas mal qd même !

Pour prouver encore une fois la vacuité idéologique du PS en ce moment : ils proposent des contrats d'adhérents (10 euros par mois) à des gens qui ne veulent pas distribuer des tracts, assister aux réunions etc.Bref ce sont des rond de cuir qui ne militent pas mais qui ne daignent pas faire des propositions de projet pour le PS (?!). On croit rêver...
Crockette
 

Message par lenzo » 01 Fév 2005, 22:23

:ohmy: Enorme crise en préparation au PS.

Rappelons nous sur un autre référendum sur l’Europe : Philippe Séguin et Charles Pasqua ont rallié par une campagne pour le non au traité de Maastricht la moitié des gens du RPR, l’UMP de l’époque. Le RPR était le parti d’opposition tout comme l’est le PS aujourd’hui.

C’était en 1992. Aujourd’hui rien n’a changé. Une lutte de titans pour le oui ou pour le non est engagée à l’intérieur du principal parti d’opposition. La face du pays pourrait en être changée……………………………… les mots manquent pour décrire l’indescriptible à venir.

Qui va l’emporter ? Mélenchon jusqu’à présent un poids coq dans le PS affirme son droit d’affronter les supers lourds, les éléphants eux-mêmes ! :dead: Une lutte qui va tenir en haleine le monde républicain et au-delà !

Séguin avait conquis le perchoir de l’Assemblée Nationale quelques mois après avoir perdu de peu une majorité de non à Maastricht.

Mélenchon peut il mieux faire ? Il a la pugnacité :boxing: que Séguin n’avait pas mais a-t-il l’endurance ? Les pieds nickelés Filoche, Ribouldingue et Croquignol peuvent ils faire mieux que le trio infernal de l'époque Séguin – Pasqua - De Villiers ? :33:
lenzo
 
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Message par Barikad » 01 Fév 2005, 22:32

:hinhin:
Barikad
 
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