fil "interventions de La Riposte"

Re: fil "interventions de La Riposte"

Message par Gayraud de Mazars » 16 Août 2022, 18:00

Salut camarades,

La Riposte sera bien présente avec son stand à la Fête de l'Humanité des 9, 10 et 11 septembre 2022, sur la Base 217 du Plessis-Pâté en Essonne !

Carte de la Fête de l'Humanité.jpg
Emplacement de La Riposte !
Carte de la Fête de l'Humanité.jpg (78.7 Kio) Consulté 7453 fois


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Re: fil "interventions de La Riposte"

Message par Gayraud de Mazars » 01 Sep 2022, 22:35

Salut camarades,

La Fête de l’Humanité va avoir 92 ans !
Le 1 septembre 2022, sur le site de La Riposte
Par Laurent Gutierrez, PCF 21/La Riposte en Côte d’Or

https://www.lariposte.org/2022/09/la-fe ... ir-92-ans/

Elle a bien changé dans sa forme, ses lieux, la Fête de l’Humanité, depuis sa création par le directeur de l’Humanité, Marcel Cachin, le 7 septembre 1930 ! Elle fut mise en place simultanément avec les comités de défense de l’Humanité, déjà pour faire vivre le journal. Les images du site ciné archives du PCF (http://www.cinearchives.org), sont précieuses, elles retracent par épisodes ses grands moments. C’est par ce prisme vivant que l’on peut appréhender aussi l’histoire de ce moment populaire politique et convivial qui rythme la vie du journal l’Humanité.

Le rassemblement populaire, syndical et politique, en banlieue parisienne, dans le parc de Garches, le 22 juillet 1928, est le premier dont il existe des images. Le compte-rendu en montre la simplicité de la solidarité prolétarienne. Cette fête champêtre, par ses stands et ses jeux, mêle différentes formes de sociabilités familiales et ouvrières : Jeux populaires (pêche, casse-pipe course en sacs), stands, danseuses algériennes exécutant la «nouba» ; la police à cheval surveille.

Face à l’interdiction du préfet de leur laisser l’usage des parcs domaniaux entre 1925 et 1932, le Pcf utilise l’union des syndicats ouvriers de la Seine comme prête-nom pour continuer de tenir les fêtes de l’Humanité, dont La Fête de Garches qui fut entièrement prise en charge par l’Union des Syndicats de la région parisienne (CGTU). L’Humanité y tient toutefois un stand. («La fête de l’Humanité» de D. Tartakowsky et N. Gérome éditions Messidor 1988). De 1921 à 1929, des fêtes champêtres sont organisées par L’Humanité à Garches, Meudon, Bezons. « Elles prolongent une tradition ouvrière et constituée dès le début du siècle et consistante à se retrouver en famille autour de la musique, du bal, des jeux, du déjeuner sur l’herbe »…

La première fête se tient le dimanche 7 septembre 1930 à Bezons – municipalité communiste depuis le Congrès de Tours, au parc Sacco-et-Vanzetti. Les 150 Comités de défense de l’Humanité créés sous l’impulsion de Marcel Cachin, directeur du journal, et qui ont souscrit des mois durant pour sauver le journal, se réunissent alors en congrès. Il s’agit de prolonger et d’organiser les actions de soutien à la publication de l’Humanité, mise en péril par l’offensive gouvernementale contre la Banque Ouvrière et Paysanne en 1929. Alors constitués, les Comités de Défense de l’Humanité (C.D.H.) se doivent désormais d’être durablement structurés. Leur réunion se constitue en congrès à la mairie de Bezons. L’entrée est à deux francs, mais seulement mille personnes viennent à la première fête, à laquelle n’est présent qu’un seul stand non parisien, celui de la ville d’Alès hors de l’Île-de-France.

Lors de la Fête se produisent des artistes amis. Des jeux de massacre revendicatifs sont proposés par les associations et les unions syndicales et où – la pluie s’étant mise à tomber après que Maurice Thorez ait chanté debout sur une table le P’tit Quinquin, une quête de 21 000 francs fut versée aux mineurs du Nord alors en grève. Il y a eu des Fêtes bien significatives de différentes périodes qui ont animé la vie de l’Humanité et du PCF. Le 30 août 1936, la fête du parti communiste et de son journal, l’Humanité, se situe en banlieue parisienne, dans le parc de Garches. Les premiers grands concerts ont lieu en 1936 lors du Front populaire, qui voit la fête pour la première fois dépasser le seuil de 300.000 participants.

Le contenu politique de cette fête mêle antifascisme, internationalisme, et dénonciation virulente, par Maurice Thorez, des « Zinoviévistes » et des « Trotskistes», en obéissance à la ligne stalinienne de l’époque. Parmi les stands, on relève ceux de Regards, des Cahiers du Bolchevisme, des Maisons de la Culture, de l’ARAC et de Fraternité (association franco-immigrée). On entend le son du biniou et l’hymne de Riego. Des Bretons en costume dansent devant Marcel Cachin.

Ce très vaste rassemblement populaire, mariant internationalisme et patriotisme, tradition et modernité (un avion et une montgolfière survolent la fête) témoigne de la capacité nouvelle du parti communiste à s’adresser à de larges secteurs de la société française. La « charge » de Maurice Thorez contre les trotskistes renvoie principalement au contexte international, avec l’organisation des procès de Moscou, l’incarcération et l’assassinat des opposants du régime de Staline.

En 1937, la fête accueille ses premiers stands d’autres pays : Suisse, Belgique, Angleterre, Union soviétique. Interrompue pendant les années d’Occupation, la tradition de la fête de l’Huma reprend à la Libération et réunit un million de personnes en 1945, au bois de Vincennes. Il y a différents stands (U.F.F, A.R.A.C., U.J.F.F., Ménagerie antifasciste, C.D.H, La Famille Nouvelle…), les activités sportives, les loisirs et les spectacles de la scène centrale (danses et ballets, son et lumière sur l’Occupation et la Résistance reproduisant entre autres le déraillement d’un train). La foule est estimée à un million de personnes. Marcel Cachin évoque « les cinq années d’interdiction de L’Humanité, et Maurice Thorez remet la carte du « millionième adhérent » « au camarade Pruvost », mineur de Bruay-en-Artois. Dans son allocution, le secrétaire général du Parti Communiste regrette que le Parti socialiste ait refusé « l’unité organique, l’unité d’action, s’oppose au référendum et au mode de scrutin inspiré par les trusts, refuse les projets de « démocratie autoritaire » et, enfin, soutient la C.G.T.

Un immense drapeau tricolore est planté au milieu de la Fête, quelques airs de La Marseillaise, interprétés par l’Harmonie d’Hénin-Liétard, accompagnent la première apparition de Maurice Thorez dans la foule. Sur la scène centrale, parmi les autres drapeaux des puissances alliées, présence d’un drapeau américain. Première Fête de l’Humanité après la Libération, ce très vaste rassemblement témoigne de la popularité et de la puissance du P.C.F. après la guerre, qui s’inscrit dans la Bataille de la production.

Lors de la fête en 1952 des portraits d’Henri Martin, un stand (“Libérez Henri Martin”) et la présence de son père sur le stand, appellent à la mobilisation en faveur du marin emprisonné pour avoir diffusé des tracts contre la guerre française en Indochine. De l’activité anti-impérialiste du PCF. Des portraits de Maurice Thorez et des écriteaux (“Bientôt Maurice sera là”, “Bonne santé, Maurice”) assurent la présence au sein de la fête du secrétaire général du PCF qui réside alors en URSS pour se faire soigner à la suite de son attaque d’hémiplégie survenue le 10 octobre 1950 ; Thorez ne rentrera en France que le 10 avril 1953, après la mort de Staline.

Entre autres aperçus : un portrait de Staline, le stand d’Ivry, celui de l’Union des jeunes filles de France (UJRF), de l’Union des femmes françaises (UFF), Pif en peluche, vendu sur un stand, le stand du journal Ce Soir (“Le seul journal du soir qui ne fait pas “chut”), le panneau de rue dédié à Ambroise Croizat (décédé le 11 février 1951)… En 1954, trente départements sont représentés.

Un film sur Ciné archive montre la fête de l’Humanité de 1965, et sa préparation, moment crucial, du point de vue d’un militant de la section communiste du 19e arrondissement de Paris. Toute une première partie est consacrée à la préparation de la fête. Dans les locaux du comité d’Arrondissement du 19e, les militants s’affairent pour construire les éléments composant le stand du 19e arrondissement : en plein air, on découpe, on peint, on cloue, rien n’a changé depuis des monteurs bénévoles et militants de la Fête. Certains stands sont visibles comme celui de la fédération Saône-et-Loire qui arbore une banderole : « Aimer et faire lire l’Humanité comme les Bourguignons aiment et savent faire déguster leurs bons vins ». Sur la grande scène, on aperçoit des groupes de musique, de majorettes ou des discours. Le film s’achève sur des images du feu d’artifice de la Fête de l’Humanité.

En septembre 1965, la fête de l’Humanité a lieu à la veille de l’élection présidentielle, prévue fin novembre début/décembre. Le PCF, sous l’égide de son nouveau secrétaire général, Waldeck-Rocher, a adopté une stratégie d’union avec les autres partis de gauche, en particulier avec le parti socialiste : un seul candidat, François Mitterrand, affronte le général de Gaulle. Depuis la première à Bezons en 1930, presque tous les principes qui animeront la Fête de l’Humanité pendant 85 ans sont alors réunis : de la réunion familiale à la fraternité militante, mise en fête de l’action politique, rencontre directe des cadres et des figures du Pcf, et démonstration de la vitalité, de l’unité du groupe, de sa capacité à inventer et à réaliser d’autres façons de vivre en société.

Le lieu et l’ampleur de la fête changeront au cours du temps. Après Bezons et le Parc d’Avincourt à Athis-Mons – pendant sept ans, avant-guerre – la tradition de la Fête de l’Huma commence à s’installer à Garches, dans la clairière des Quatre Cèdres puis dans celle des Trente Marronniers. Après-guerre, pendant plus de dix ans, la Fête s’installera sur la pelouse de Reuilly à Vincennes ; une période qui sera suivie de dix ans d’errance, de Montreuil à La Courneuve en passant par Meudon, en retournant à Vincennes, un prélude à trente ans d’installation au Parc de La Courneuve.

Quelle que soit la participation, les ressorts fondamentaux resteront inchangés : l’allongement de la durée de la fête, la complexité et la qualité des programmes affichés. La Fête illustre les combats des communistes, l’actualité et la situation politique du monde : les jeux de massacre vilipendent les capitalistes, Laval, ou les généraux de la guerre d’Algérie. À partir des années 50 s’imposera le partage sans limites de la nourriture, les banquets de la Fête. Après 1977, les cultures régionales s’exprimeront sans réserve. L’inauguration des stands par la promenade en procession du Comité assure une fonction de transition entre les rituels populaires et l’organisation volontariste de la Fête. Depuis, c’est partout – dans les stands des Fédérations, des entreprises, des organes de la presse communiste, au Village du Livre – que sera faite la démonstration de la capacité du Parti à diffuser, pour le plus grand monde, des activités culturelles où la culture scientifique tient toute sa place. En 1954, avec la création de la Cité Internationale, la Fête s’ouvre à l’ensemble du territoire national. Au cours des décennies, quelle que soit la fortune du projet communiste dans l’histoire, son image ne se départira jamais des valeurs de la fête populaire.

Pour conclure, on pourrait dire que l’édition 2019 de la Fête de l’Humanité, avait attiré plus de 450 000 visiteurs sur trois jours à La Courneuve. En 2021, malgré la crise sanitaire qui perdurait, la 86e édition de la Fête attirait tout de même 110 000 personnes et se place donc comme le seul événement dans le pays, ayant pu atteindre plus de 100 000 participants cette année-là ! En 2022, pour sa 87e édition aura lieu les 9, 10 et 11 septembre, c’est un nouveau pari sur la Base 217 du Plessis Pâté en Essonne (91) après des décennies passées à La Courneuve au Parc Georges- Valbon ! Espérons que cela sera le gage de nouveaux succès !

De plus comme depuis quelques années c’est toute la “gauche” qui est invitée à l’initiative du journal qui se fait fédérateur, et en 2022 elle sera présente, le PCF bien sûr et ses Fédérations, des stands de Lutte Ouvrière, du NPA, d’Ensemble !, et pour la Nupes : Génération.s, La France Insoumise, le PS, EELV et j’en passe, jusqu’à La Riposte, bien sûr !

La vieille dame est encore debout, la Fête de l’Humanité va avoir 92 ans, pour sa 87e édition, elle est encore bien vivante et souhaitons à notre Fête bien des combats et une belle fraternité !


Fraternellement,
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Re: fil "interventions de La Riposte"

Message par com_71 » 02 Sep 2022, 06:35

Cet article est révoltant, ou désolant, selon que l'on considère que le rédacteur se réclame du trotskysme ou est un militant du PCF parmi des milliers d'autres. La rédaction de cet article, d'un tel, finalement, apolitisme, a du infliger à l'auteur bien des efforts, tout à fait vains du point de vue de la défense des idées révolutionnaires. On peut espérer, sans trop y croire, que c'est par inadvertance que "La Riposte" l'a publié.
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Re: fil "interventions de La Riposte"

Message par Byrrh » 02 Sep 2022, 08:39

Cet article fait l'éloge d'un aspect souriant et folklorique du stalinisme et du réformisme à la française, tout en prenant des précautions verbales pour que cela ne passe pas tout à fait pour une apologie béate et mièvre. Pari raté !
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Re: fil "interventions de La Riposte"

Message par Ottokar » 02 Sep 2022, 12:24

Ce qui choque ce n'est pas que l'article soit niais, mensonger et faux, en un mot digne des conneries habituelles de l'Huma, c'est qu'il soit publié dans un journal qui se réclame de notre tradition et reproduit ici sans aucune distance ni critique .
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Re: fil "interventions de La Riposte"

Message par Gayraud de Mazars » 05 Sep 2022, 08:35

Salut camarades,

Nous ferons signer la pétition sur notre stand bien sûr...

Solidarité avec les camarades exclus de la CGT Métallurgie ! Signez la pétition !
Le lundi 4 septembre 2022
Article de La Riposte

https://www.lariposte.org/2022/09/solid ... -petition/

Image

La Riposte apporte son soutien aux camarades exclus de la CGT par la direction de la Fédération CGT de la Métallurgie au mois de janvier dernier. Jean-Pierre Mercier et les autres militants exclus ont été en première ligne des luttes contre le patronat de Stellantis (PSA, Fiat-Chrysler), responsable de plusieurs milliers de suppressions d’emploi dans le secteur automobile. Au mois de février, Stellantis a annoncé encore 2600 suppressions d’emplois sur deux ans, malgré des bénéfices records. Au cours des nombreuses luttes engagées pour défendre les intérêts des travailleurs contre ce patronat rapace et implacable, les camarades arbitrairement exclus de la CGT ont fait preuve d’un dévouement et d’une combativité exemplaire. Ils méritent le soutien massif des adhérents de la CGT et de tous les travailleurs. Jean-Pierre Mercier, qui dirigeait la CGT pour une quinzaine de sites de PSA en France, était notamment au cœur la grève de 2013 dans l’usine d’Aulnay-sous-Bois, fermée en 2014.

La direction fédérale de la CGT Métallurgie a désaffilié le syndicat PCA-Poissy, le remplaçant par CGT-Stellantis. Au fond, cette opération bureaucratique, dirigée contre des militants syndicaux de grande valeur, exprime une divergence d’orientation syndicale. À la différence des camarades autour Jean-Pierre Mercier, la direction fédérale de la CGT Métallurgie s’est trop souvent montrée indulgente, pour ne pas dire complice, dans ses rapports avec le patronat du secteur automobile. De telles divergences doivent faire l’objet de discussions démocratiques, s’appuyant sur l’expérience concrète des luttes. Il est inacceptable de les régler par des exclusions et des manœuvres d’appareil.


Signez la pétition ! https://www.change.org/p/contre-l-exclu ... re-mercier

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Re: fil "interventions de La Riposte"

Message par Gayraud de Mazars » 06 Sep 2022, 17:53

Salut camarades,

L’énergie au cœur de la guerre
Le mardi 6 septembre 2022
Par Gauthier Hordel
Article édité sur le site de La Riposte

https://www.lariposte.org/2022/09/lener ... la-guerre/

La guerre en Ukraine n’est pas la cause de l’inflation du prix de l’énergie, elle ne fait qu’exacerber ce phénomène. Les magnats du secteur de l’énergie, en tant que capitalistes, sont des opportunistes en recherche de profits maximum. Pour les capitalistes, le conflit en Ukraine est l’occasion de spéculer sur les prix, de s’enrichir davantage. Leur rapacité alimente la spirale inflationniste, dégrade les conditions de vie pour une large partie de la population et d’autres sont plongées dans la barbarie de la guerre [...]


Fraternellement,
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Re: fil "interventions de La Riposte"

Message par Gayraud de Mazars » 08 Sep 2022, 17:02

Salut camarades,

Je serai sur le stand de La Riposte la journée du samedi 10 septembre 2022 si des copains ou copines veulent passer !

La Riposte à la Fête de l’Humanité (9,10, 11 septembre).

https://www.lariposte.org/2022/09/la-ri ... septembre/

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Re: fil "interventions de La Riposte"

Message par Gayraud de Mazars » 04 Oct 2022, 08:19

Salut camarades,

Au pouvoir en Italie, l’extrême-droite ne résoudra pas la crise sociale et économique.
Le lundi 3 octobre 2022
Article publié sur le site de La Riposte

https://www.lariposte.org/2022/10/au-po ... conomique/

La victoire électorale de la coalition du « centre-droit » marque un nouveau pas dans l’ascension des tendances nationalistes, autoritaires et fascisantes en Europe. La composante principale de la coalition est Fratelli d’Italia dont la dirigeante, Giorgia Meloni, est une admiratrice de Benito Mussolini. Les deux autres partis de la coalition sont Forza Italia (Berlusconi) et La Liga (Salvini). La progression en nombre de voix pour les partis de ce bloc est relativement modeste. Le changement réside plutôt dans la distribution des voix entre eux. Alors que Forza Italia et La Liga ont perdu plus de la moitié de leurs électeurs respectifs depuis 2018, ceux de Fratelli d’Italia sont cinq fois plus nombreux. Ce transfert des voix au sein de la droite s’explique essentiellement par l’opposition radicale de Fratelli d’Italia à ce que l’on appelle « l’agenda Draghi », une liste de 63 réformes rétrogrades qui conditionnent l’aide financière européenne dans le cadre du « plan national de redressement », qui ne va pas sans rappeler la politique d’austérité imposée à la Grèce.

Le Mouvement des Cinq Étoiles a soutenu l’agenda Draghi, qui est rejeté par la vaste majorité de la population. Il en va de même pour le Parti Démocrate, prétendument « de gauche », mais dont la politique n’est qu’une version italienne du « macronisme ». Globalement, le taux de participation était de seulement 64%. Dans les régions du sud, les taux de participation étaient inférieurs à 60%. Le Mouvement des Cinq Étoiles, sous la direction de l’ancien président du Conseil Giuseppe Conte, n’a obtenu que 4 333 748 voix, contre 10 732 066 voix en 2018, soit une perte de six millions d’électeurs. Les élections en Italie se sont déroulées dans une ambiance d’indifférence fataliste. L’abstention massive a profité à la coalition dite de « centre-droit », et surtout à Fratelli d’Italia, qui s’est présenté sous les couleurs d’un parti « anti-establishment ».

Les statistiques électorales suffisent à démentir le « raz-de-marée » électoral de l’extrême droite. Cependant, les caractéristiques de cette élection n’en sont pas moins alarmantes. Dans un pays qui a vécu pendant plus de 20 ans sous la férule du fascisme mussolinien, l’absence de mobilisation – non pas seulement dans les urnes, mais surtout dans la rue – pour contrer la perspective d’une cheffe d’État « mussolinienne » — en dit long sur l’humeur des masses. Les dirigeants du Parti Démocrate, en coalition avec le Mouvement des Cinq Étoiles, ont appliqué une politique de régression sociale et de répression des migrants. Dans la pratique, rien ne le distinguait de la droite, à l’instar du Parti Socialiste en France. La situation politique en Europe est différente selon les pays, mais s’il faut identifier une caractéristique qui existe dans pratiquement tous les pays du continent, ce serait une résurgence des tendances nationalistes et xénophobes. Les réflexes « identitaires » sous-tendant l’ascension politique de Giorgia Meloni n’ont rien d’exclusivement italiens. Partout, la faillite de la gauche « modérée » a favorisé la montée de l’extrême droite. Ce qui s’est passé en Italie s’est déjà produit dans d’autres pays européens et peut également se produire en France.

Les ressorts historiques du nationalisme en Europe remontent loin dans l’histoire. C’est un danger qu’on aurait tort de sous-estimer. Depuis 2014, La Riposte a publié plusieurs textes sur ce thème. En 2016, nous écrivions : « De tous les continents du monde, aucun n’est plus fragmenté que l’Europe. Si nous y incluons l’Ukraine, la Turquie et les pays du Caucase, il contient non moins d’une cinquantaine d’États nationaux. Souvent, à l’intérieur de ces États, plusieurs langues et cultures coexistent. Le coût humain des guerres entre les États européens au XXe siècle dépasse l’imagination. Au cours des 31 ans qui séparent le début de la Première Guerre Mondiale de la fin de la Seconde, près de 100 millions d’Européens ont péri dans la folie destructrice, les famines et le déplacement forcé des populations par lesquels le capitalisme a tenté de « résoudre » à sa manière la question nationale. Mais la mort n’est pas le seul héritage de ce passé sanglant. Il a laissé aux peuples de terribles souvenirs. Avec le temps, les souffrances du passé se sont atténuées dans la conscience collective. Depuis 70 ans, le cœur de l’Europe a connu la paix. Et pourtant, plusieurs guerres ont éclaté dans ses régions périphériques, comme en Géorgie, dans les Balkans et en Ukraine. Ces guerres indiquent que, dans des conditions de crise économique et sociale, les vieilles rivalités et haines nationales peuvent resurgir avec violence. » [La crise de l’Union Européenne et le danger nationaliste, août 2016][i]

Aujourd’hui, ce danger est bien plus palpable qu’en 2016. À terme, il pourrait devenir une menace extrêmement grave – pour ne pas dire mortelle – pour les organisations des travailleurs, pour la démocratie et pour la lutte contre le capitalisme. L’histoire sanglante du continent nous rappelle que le rejet des « élites » ne prend pas nécessairement une forme « anti-capitaliste » et progressiste. Les forces réactionnaires peuvent en tirer profit. Si le mouvement ouvrier ne présente pas une alternative au capitalisme, le besoin de changement peut couler dans les canaux du nationalisme et même du fascisme.

Cependant, pour l’heure en Italie et malgré le caractère alarmant des résultats électoraux, nous n’en sommes pas encore là. La formation d’un gouvernement dirigé par Giorgia Meloni ne signifie pas l’avènement d’un régime fasciste. En toute probabilité, la politique du prochain gouvernement italien ressemblera à ceux qui l’ont précédé. Son arrivée au pouvoir ne changera pas les contours de la crise du capitalisme italien. La crise énergétique, les répercussions de la guerre en Ukraine, l’inflation, la hausse des taux d’intérêt, la dette publique (156% du PIB), l’extrême faiblesse des investissements productifs sont des problèmes que le programme de Giorgia Meloni ne résoudra pas. Pour la jeunesse italienne, les perspectives sont particulièrement sombres. Non moins de 2,1 millions de jeunes entre 15 et 29 ans (23%) ne sont ni dans le système éducatif, ni en formation professionnelle, ni en activité. Que propose la coalition majoritaire pour la jeunesse ? Rien. Meloni a beau mener campagne contre l’agenda Draghi, elle sera tout de même contrainte d’accepter certaines réalités. Sans le soutien financier de l’Union Européenne, l’État italien ferait faillite. Si elle dénonce l’accord, il y aura une aggravation considérable de l’endettement public. Or, pendant sa campagne, elle a promis de réduire les impôts. Fratelli d’Italia est pris au piège de sa propre démagogie. En toute probabilité, le nouveau gouvernement finira par accepter l’essentiel de l’agenda Draghi.

Quoiqu’il en soit, la progression des forces réactionnaires en Italie a été grandement facilitée par la faillite de la gauche « modérée », qui n’envisage aucune alternative au capitalisme. La coalition dirigée par Giorgia Meloni n’apportera aucune solution aux problèmes des bas salaires et de la précarité de l’emploi. L’inflation continuera de ronger le niveau de vie de la population. La production stagnera. Le nouveau gouvernement tentera de détourner la colère populaire contre les migrants, mais cela ne résoudra pas la crise. Les travailleurs italiens sont politiquement désarmés, mais la solution doit venir d’eux. La persistance de la crise les poussera à la révolte contre l’austérité, contre toutes les injustices du système. Leur but ultime doit être la prise du pouvoir des travailleurs et l’abolition de la domination capitaliste. Car si aucune perspective d’en sortir ne s’ouvre, le peuple va devoir « faire avec » le capitalisme et chercher une issue sur la base de la concurrence, non seulement entre les capitalistes, mais aussi entre les travailleurs. Voilà ce qui donne traction à la revendication de la « priorité nationale » et à la xénophobie, en Italie, en France, et partout en Europe.

[i] https://www.lariposte.org/2016/08/crise ... ionaliste/


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Re: fil "interventions de La Riposte"

Message par Gayraud de Mazars » 17 Oct 2022, 10:27

Salut camarades,

Tous ensemble dans le combat le mardi 18 octobre 2022 - Convergences des luttes !

La lutte des raffineurs ouvre la voie
Le lundi 17 octobre 2022
Par Gauthier Hordel
Article publié sur le site de La Riposte

https://www.lariposte.org/2022/10/la-lu ... e-la-voie/

Depuis trois semaines, les travailleurs des principales raffineries françaises ont donné le ton. Les grèves montrent ce que peut être la puissance d’une action syndicale bien menée. Voilà des mois que l’inflation est galopante et à plus de 5,3 % en octobre. L’INSEE prévoit une inflation à peu près similaire pour 2023. L’augmentation des prix mine les conditions de vie de la population. La guerre en Ukraine a été l’occasion pour les barons de l’énergie de spéculer sur les prix, d’amasser d’énormes profits et d’alimenter l’inflation au passage. Au premier semestre 2022, les bénéfices de TotalEnergies ont atteint 10 milliards d’euros. Le salaire de son PDG, Patrick Pouyanné a augmenté de 52 % en 2021, le faisant passer de 3,9 millions d’euros à 5,9 millions d’euros par an. Ce sont les raisons qui ont poussé les travailleurs et leurs syndicats à revendiquer une augmentation de 10 % des salaires pour compenser la diminution de leur niveau de vie. Dans la situation économique actuelle, cette revendication est absolument légitime et raisonnable.

Bien que tout soit mis en œuvre pour calomnier les grévistes et monter une part de la population contre eux, sous prétexte qu’ils exerceraient un pouvoir de nuisance uniquement pour leurs « avantages personnels », ce mouvement bénéficie d’un large soutien populaire non négligeable. L’inflation ne touche pas uniquement les travailleurs de la pétrochimie. Il s’agit d’un problème général qui touche aussi bien les étudiants, les travailleurs et les retraités. Depuis le début, la fédération CGT de la chimie (FNIC CGT) appelle à l’élargissement du mouvement à d’autres secteurs. L’impact d’une grève dans les raffineries est plus élevé et plus visible dans d’autres secteurs, mais les raffineurs sont en train de tracer le sillage dans lequel l’ensemble des salariés des autres secteurs devraient s’insérer pour élargir et renforcer la lutte.

Que les grèves provoquent des ruptures d’approvisionnement en carburant et déstabilisent le fonctionnement de la société démontre que sans le consentement des travailleurs, rien ne peut fonctionner. Par contre, si le PDG et les spéculateurs capitalistes disparaissaient demain, nous n’en sentirions pas le moindre effet.

Les salariés grévistes sont réquisitionnés par le gouvernement pour relancer les approvisionnements en carburants. Parfois, les forces de l’ordre sont venues les cueillir directement à domicile. Le refus d’obtempérer est passible de 6 mois de prison et 10 000 euros d’amende. Le gouvernement espère ainsi intimider les grévistes et les dissuader de poursuivre. Mais en agissant ainsi, il provoque des réactions de colère de certains travailleurs. Les avocats des syndicats CGT en grève dénoncent les réquisitions, qui bafouent le droit de grève inscrit dans la constitution. Pour les capitalistes, aucun droit démocratique ne doit menacer leurs intérêts. L’ensemble des institutions de la république capitaliste sont là pour protéger les intérêts capitalistes. Les forces de l’ordre le rappelleront à quiconque agite la constitution pour remettre en cause les décisions « vitales » du gouvernement.

La principale crainte du gouvernement est l’extension de la lutte. Comme les directions des groupes pétroliers, il peut compter sur des alliés de choix pour tenter d’isoler la CGT. Aussi bien chez Esso-ExxonMobil que chez TotalEnergie, les directions ont ouvert des négociations et conclu des accords bien en dessous des revendications des salariés avec la bénédiction de la CFDT et la CFE-CGC, qui ont signé des deux mains. Il s’agit ni plus ni moins que de la collaboration de classe. Ces deux organisations n’ont ni appelé ni participé à la grève. Les déclarations de Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, sont éloquentes : « Quand une négociation se conclut par un accord favorable à l’ensemble des salariés, et notamment à ceux du bas de la grille, un syndicaliste peut être fier de son boulot ».

En ce qui concerne la CGT, sa direction confédérale appelle à une mobilisation interprofessionnelle le 18 octobre, rejointe par FO, Solidaires et FSU. Il est évident que l’extension de la lutte est absolument nécessaire, mais il faut souligner qu’une simple journée de mobilisation ne permettra pas d’obtenir des avancées pour l’ensemble des salariés. Il faut aller plus loin. Le blocage de l’économie par l’extension et la reconduction des grèves à une échelle massive mettrait une énorme pression sur les capitalistes et le gouvernement. Les raffineurs ne peuvent supporter à eux seuls cette responsabilité. Ils doivent être rejoints massivement dans la lutte. La CGT doit tracer une perspective de lutte générale pour l’indexation des salaires sur le taux d’inflation, ce qui ouvrirait la voie à d’autres conquêtes sociales. La nationalisation de TotalEnergie ainsi que l’ensemble du secteur de l’énergie sous le contrôle démocratique des travailleurs serait un grand pas en avant. Ce serait également le meilleur moyen de planifier et d’opérer une décarbonation de l’économie, en retirant ce secteur des griffes des profiteurs capitalistes. Certes, la volonté des travailleurs à en découdre avec un système qui les opprime ne se commande pas sur mesure, mais tracer la perspective d’une nouvelle organisation sociale en brisant la mainmise des capitalistes sur l’économie est aujourd’hui plus indispensable que jamais.


Fraternellement,
GdM
"Un seul véritable révolutionnaire dans une usine, une mine, un syndicat, un régiment, un bateau de guerre, vaut infiniment mieux que des centaines de petits-bourgeois pseudo-révolutionnaires cuisant dans leur propre jus."
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Gayraud de Mazars
 
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