fil "interventions de La Riposte"

Re: fil "interventions de La Riposte"

Message par Zorglub » 03 Juil 2024, 18:30

...le Nouveau Front Populaire n'aura sans doute pas à prouver qu'il peut appliquer son programme, il a peu de chance de gagner...

Ceci explique cela. Ils pourraient même dire «qu'il faut être en rupture avec le capitalisme»... Les mensonges restent des mensonges.
D'autres diraient : «ret'nez-moi où j'fais un malheur !»
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Re: fil "interventions de La Riposte"

Message par Gayraud de Mazars » 08 Juil 2024, 15:13

Salut camarades,

Premières leçons du second tour et la suite…
Le lundi 8 juillet 2024
Par La Riposte

https://www.lariposte.org/2024/07/pemie ... -la-suite/

Le résultat du second tour des législatives est un marqueur du renversement qui s’opère. L’arrivée en tête du Nouveau Front Populaire va soulever des espoirs parmi une large partie des travailleurs et de la jeunesse et notamment ceux qui subissent le plus durement les conséquences de la crise du capitalisme. Macron et son gouvernement, gestionnaire des intérêts de la classe capitaliste n’ont fait que mener une politique de casse sociale qui les ont menés à être de plus en plus discrédités. L’arrivée au pouvoir de Macron en 2017 sous des airs de renouveau politique bouleversant le clivage droite gauche n’a pas résisté à l’exercice. Il a mené une politique de droite classique et a usé de l’autorité pour étouffer toute contestation à coups de matraques et de 49.3. Si le Parti présidentiel allié à Horizon est en deuxième position, il le doit au désistement des candidats du NFP arrivés en troisième position au premier tour et éligible au deuxième tour. Quant au RN qui se croyait déjà à Matignon, il est vrai fortement aidé par Macron, s’est vu barrer la route notamment par la stratégie électorale, mais aussi par l’engouement qui grandi derrière le NFP.

Néanmoins il ne faut absolument pas oublier le danger de l’extrême droite car élection après élection le RN s’installe toujours plus durablement dans le paysage politique. Comme nous l’écrivions dans notre article sur les résultats du premier tour la montée constante de l’extrême droite et le dynamisme du NFP sont des symptômes à prendre très au sérieux qui constituent les prémisses d’une situation prérévolutionnaire, mais qui pourrait basculer du côté de la contre révolution . Cette situation résulte de l’impasse des gouvernements successifs, qui, soit mènent une politique de gestion du capitalisme sous les bons conseils du MEDEF, soit se refusent à lancer une véritable offensive contre celui-ci et ne proposent que de soulager les symptômes d’un système en crise. Au final, ils finissent simplement par appliquer une politique légèrement moins brutale que les premiers.

Cette élection n’a pu permettre de dégager une majorité absolue et il ne pouvait en être autrement compte tenue de ce qui est expliqué précédemment. Le système capitaliste est en crise et avec lui le parlementarisme. Les problèmes et les difficultés rencontrées par la population sont bien trop profonds pour être résolus par la voie parlementaire. A en croire les premières déclarations des dirigeants des principaux groupes composant le NFP, il n’est pas question pour le moment de former une coalition afin d’obtenir une majorité absolue. Si le NFP entre au gouvernement comme il le revendique, il rencontrera les mêmes difficultés que ses prédécesseurs. L’application du programme du NFP représenterait une avancée majeure pour les travailleurs et ce au détriment des capitalistes. En défenseur du capital, Renaissance, Horizon, LR et RN s’opposeront systématiquement à toutes les mesures qui, au passage dévoilera encore plus clairement le caractère antisociale et pro capitaliste de l’extrême droite aux yeux de ceux qui pensaient qu’elle était du côté des travailleurs.

Les capitalistes ne resteront pas les bras croisés à regarder une politique qui minera leurs profits. Dans l’hypothèse d’un gouvernement NFP, ils exerceront des pressions sur le gouvernement, mèneront une politique de sabotage économique et pointeront le nouveau gouvernement comme responsable de l’accélération de la crise économique. Soyons sûr qu’ils le feront, l’histoire l’a démontré à maintes reprises. Lors d’un débat télévisé pour la campagne de la présidentielle de 2022 Geoffroy Roux de Bézieux président du MEDEF à cette époque avait clairement menacé Mélenchon qu’il n’y aurait aucune coopération de la part des « entrepreneurs » dans le cas d’une politique qui viserait à augmenter les taxes sur le capital et les profits. Il faut y entendre des manœuvres de déstabilisation économique. Le gouvernement du NFP devra faire face à ce type de pression et ses ennemis tenteront de semer la discorde par le biais des éléments les plus droitiers du NFP notamment l’aile droite du PS, EELV ou Place publique de Raphaël Glucksmann. Ce dernier déjà, lance des appels à l’aide sur sa droite, effrayé par les résultats électoraux. Il y a aussi d’autres éléments isolés tel Sébastien Jumel du PCF qui dans l’entre-deux tours a appelé à un gouvernement d’union nationale embrassant la « droite gaulliste » pour tenter de récupérer des voix afin d’assurer son élection face au candidat RN mais qui se solde par un échec. Une telle union n’aurait fait que poursuivre la politique de destruction sociale. Ceux-là n’ont plus leur place ni dans le NFP ni dans leurs formations politiques.

Il n’y aura pas d’autre choix que de passer de la lutte parlementaire à la lutte extra parlementaire pour sortir de l’impasse de l’Assemblée nationale et briser la résistance des capitalistes. D’autre part, il faudra se débarrasser des éléments droitiers du NFP qui sont pour ainsi dire acquis au capital, renforcer le programme avec des expropriations des grands propriétaires capitalistes et lancer des mobilisations en contre-offensive des attaques des capitalistes en réponse à ce programme révolutionnaire. Si le NFP n’emprunte pas cette voie et capitule face aux pressions du MEDEF, de la droite et aux premières mesures de rétorsion de la part des capitalistes, la déception que cette situation suscitera ouvrira les portes du pouvoir au RN et la gauche sera discréditée pour de longues années à l’image de Syriza en Grèce. Une fenêtre s’ouvre, il faut saisir l’opportunité par une attitude hardie.


Fraternellement,
GdM
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Message par com_71 » 08 Juil 2024, 16:14

Gayraud de Mazars a écrit :...Une fenêtre s’ouvre, il faut saisir l’opportunité par une attitude hardie.
Une fenêtre, juste derrière les barreaux de la prison.
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Message par Gayraud de Mazars » 10 Sep 2024, 17:01

Salut camarades,

Venez rencontrer La Riposte à son stand à la Fête de l'Humanité des 13, 14, 15 septembre 2024, Avenue Rosa Luxembourg, entre le stand d'ATTAC et celui des 120 ans de l'Humanité...

La Riposte 2024.png
Plan des stands Fête de l'Humanité 2024
La Riposte 2024.png (316.28 Kio) Consulté 1780 fois


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Re: fil "interventions de La Riposte"

Message par Gayraud de Mazars » 12 Sep 2024, 17:42

Salut camarades,

La Fête de l’Humanité se tiendra le 13, 14 et 15 septembre 2024. Les camarades de La Riposte seront présents, très heureux de participer à ce grand rendez-vous militant et festif.

Le stand de l’association se trouve Avenue Rosa Luxemburg. Parmi les publications de La Riposte sont disponibles, il y a Révolution et contre-révolution au Portugal (marquant le 50e anniversaire de ces grands événements), Grève générale et Front Populaire, 1934 – 1936, notre texte Quel projet de société ?, une brochure sur l’activité et les idées politiques du révolutionnaire irlandais James Connolly, fusillé après l’échec du soulèvement de 1916, une critique marxiste des politiques économiques keynésiennes, rédigée par Gauthier Hordel (PCF, CGT Seine-Maritime) et intitulée Dette publique, taux de profit et les fausses recettes keynésiennes, ainsi qu’une analyse des causes du réchauffement climatique et des solutions possibles, également de Gauthier Hordel.

En plus d’une sélection de t-shirts (dans toutes les tailles) et de badges, le stand de La Riposte vendra l’excellente bière artisanale L’Euralienne, fabriquée dans une microbrasserie non loin de Chartres et qui a connu tant de succès chez nous depuis quelques années déjà. Il y aura également à manger ! Venez nombreux ! Pour tout contact : info@lariposte.org ou 06 50 84 67 66.

https://www.lariposte.org/2024/09/fete- ... a-riposte/

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Re: fil "interventions de La Riposte"

Message par Gayraud de Mazars » 14 Sep 2024, 05:00

Salut camarades,

Le stand de La Riposte dans la nuit tombante, le vendredi 13 septembre 2024, au soir d'une belle journée de la Fête de l'Humanité.

Stand La Riposte 2024.jpg
La Riposte Fête de l'Humanité 2024
Stand La Riposte 2024.jpg (145.33 Kio) Consulté 1546 fois


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Re: fil "interventions de La Riposte"

Message par Gayraud de Mazars » 27 Sep 2024, 17:19

Salut camarades,

Anne Genetet, l’inconnue qui gagne à être connue
27 septembre 2024
Article sur le site de La Riposte
Par Eric JOUEN

https://www.lariposte.org/2024/09/anne- ... re-connue/

Anne Genetet est une surprise comme nouvelle ministre de l’Education nationale. On est en droit de s’attendre, pour une fonction aussi importante, à des compétences ou à une expérience, à des publications dans le domaine ou à un point de vue longuement réfléchi sur le sujet. D’autant plus après Oudéa-Castera et sa méconnaissance profonde de l’éducation.

Anne Genetet est médecin, pédiatre plus exactement, avant de devenir assez rapidement consultante en santé puisqu’elle quitte l’exercice de la médecine en 2006. Le plus drôle c’est que depuis 2005, elle vit à Singapour, un des meilleurs paradis fiscaux sur notre planète quand vous êtes capitalistes et que vous voulez bénéficier de lois qui vous permettent de réduire au maximum vos impôts, laissant aux Etats, pour combler ce manque à gagner, les seules solutions : soit de réduire les dépenses publiques en matière de santé, de logement, et d’éducation ou soit d’augmenter les impôts, tels que la TVA, l’un des impôts les plus injustes puisque très lourdement payé par les ménages les plus pauvres.

En 2022, Anne Genetet, alors députée macroniste, a déclaré : « j’ai fondé ma société à l’étranger, donc je n’ai pas cotisé pour ma retraite. C’est un dossier que je veux porter parce que c’est dramatique tous ces jeunes qui partent s’installer à l’étranger et qui vont se retrouver sans rien quand ils reviendront. »

Anne Genetet nous annonce donc que son combat en tant que députée, c’est de trouver une solution pour que les français comme elle, qui se sont expatriés, après une éducation payée par l’Etat de la maternelle à la sortie de l’Université, dans un pays qui n’a pas d’accord avec la France pour les cotisations, dans un pays où on ne paye pas d’impôt, aient le droit à une retraite en rentrant en France.
On doute fort qu’Anne Genetet ait fait le choix de vivre à Singapour pour une attirance particulière pour la culture singapourienne, ou pour défendre des droits dans un pays autoritaire, dirigé par des patrons ou des hauts fonctionnaires, ou pour avoir une vie commune avec un habitant de Singapour…et effectivement ce n’est pas le cas.

Anne Genetet n’a pas contribué à faire vivre les services publics en France et n’a pas cotisé pour la retraite mais veut y avoir droit, et dans le même temps son camp a fait en sorte que notre classe sociale travaille deux années de plus, en passant de 62 à 64 ans, pour avoir droit à la retraite en ayant travaillé dur et cotisé toute la vie !

On ne peut pas passer sous silence ce qu’organisait Anne Genetet à Singapour : des cours de cuisine pour employées de maison (des expatriés) : terrines d’été, pains pour le petit-déjeuner etc….À force de chercher, on a trouvé sa compétence pour l’éducation : la bonne éducation des domestiques ! Fort enthousiaste elle s’exprimait ainsi sur le forum des français de Singapour : « Le cours de cuisine de ce matin : des chefs en devenir ! Quel bonheur de les voir fières de leur travail (à juste titre !). Un peu de confiance en elles, ça ne fait pas de mal! »

Avec son expertise dans la bonne formation des domestiques pour que les expatriés à Singapour aient leurs bons petits plats loin de la France, nous voilà rassurés pour la fonction de ministre de l’Education Nationale !


Qui est Anne Genetet, nouvelle ministre de l'EN ?
Qual es e que pensa Anne Genetet ?
Brève de P. B
[extraits]

"Anne Genetet, nouvelle ministre inattendue de l'éducation, [...] est vraisemblablement appelée à appliquer des orientations définies en dehors d'elle, par une équipe autour de Gabriel Attal.

Rappelons qu'elle est députée "macroniste" des "français de l'étranger" depuis 2017.

En 2021, lors du débat sur la loi Molac, qui visiblement ne l'intéressait pas, elle a été appelée en renfort par le ministre JM Blanquer pour apporter son vote "contre" lors du scrutin public, et a signé avec une soixantaine d'autres députés "macronistes" le recours au Conseil Constitutionnel téléguidé par le ministre ... prouvant ainsi sa docilité, dont elle reçoit aujourd'hui sa récompense.

L'exécutif jacobin doit pouvoir compter sur elle pour s'opposer, au nom de l'Éducation, aux revendications culturelles et linguistiques qui seront avancées par les divers autonomistes voire indépendantistes, avec les pires arguments suprématistes - en dehors de la francophonie exclusive, point de salut.

Comme lors du recours de parlementaires contre la loi Molac en 2021, qui était motivé principalement par leur prétendu souci pour les malheureuses petites communes qui risquaient de devoir financer un enseignement bilingue qu'elles n'auraient pas approuvé, on peut remarquer que cette question ne pouvait pas se poser sur le territoire de la circonscription (des français de l'étranger) sur laquelle Anne Genetet était élue ...

Attendons de voir comment le gouvernement Barnier fera face aux revendications que les Corses, les Bretons, les Alsaciens, [les Occitans] ... attendent, depuis des mois, d'avoir un interlocuteur pour les rappeler ... Sans oublier les outre-mer qui ont tout à craindre d'une volonté de "normalisation" qui pourrait renouer avec les pires traditions coloniales.


Fraternellement,
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Re: fil "interventions de La Riposte"

Message par Gayraud de Mazars » 28 Sep 2024, 18:54

Salut camarades,

Nouveau Front Populaire : que fait la CGT ?
Vidéo par La Riposte
Avec Fabien et Sébastien

Dans cette vidéo, deux militants CGT discutent de la stratégie de la CGT durant la période des élections législatives, de la montée du nationalisme et de la lutte contre l'extrême droite...

https://www.youtube.com/watch?v=ZdOt5fOfF5s

Fraternellement,
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Re: fil "interventions de La Riposte"

Message par Gayraud de Mazars » 04 Oct 2024, 12:27

Salut camarades,

L’Exploiteur du mois : France Télévisions, l’art du licenciement maquillé
Article publié sur le site de La Riposte
Par Fabien Lecomte

https://www.lariposte.org/2024/10/lexpl ... -maquille/

Ce mois-ci, nous avons l’honneur de vous présenter France Télévisions, championne du licenciement abusif déguisé en « réorganisation ». Derrière ce masque se cache un exemple magistral de ce que peut donner un management brutal, à l’encontre d’une journaliste chevronnée de France 3 Bourgogne Franche-Comté. Oui, vous avez bien lu : une entreprise de service public, financée par nos impôts, a trouvé le moyen d’éliminer une salariée avec 30 ans d’ancienneté, tout cela sous prétexte d’un “manque de compétences” inventé de toutes pièces.

La journaliste en question, « chef info web » pendant une dizaine d’années, a contribué à faire du site internet de France 3 Bourgogne un des plus suivis du réseau régional. On pourrait croire qu’une telle contribution vaudrait des remerciements et une promotion ? Pas chez France Télévisions. Non, au lieu de cela, la direction a jugé bon de lui imposer un avenant humiliant à son contrat, la rétrogradant sans explication valable. Et pourquoi ? Parce qu’elle n’était plus suffisamment compétente, paraît-il, pour diriger la rédaction ! Ironique, n’est-ce pas, quand on sait que ses collègues l’ont toujours soutenue.

Et ce n’est pas tout ! À force de pressions et d’injonctions, la direction finit par passer à l’offensive ultime : un licenciement sous prétexte de “restructuration”, tout en répandant la rumeur que cela correspondait à une “demande” de la salariée pour partir à la retraite. Classique.

Heureusement pour la salariée, le Conseil des Prud’hommes n’a pas gobé cette version tordue. La justice a tranché : ce licenciement est abusif. Non seulement l’entreprise publique a été condamnée à verser des indemnités majorées à la journaliste, mais elle a également dû rembourser Pôle Emploi pour l’avoir fait payer à tort des indemnités chômage. Belle gestion des deniers publics, n’est-ce pas ?

Ce qui est particulièrement piquant dans cette affaire, c’est que la direction de France Télévisions, toujours prompte à proclamer son exemplarité, semble avoir oublié les bases du respect des travailleurs. Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, aime à répéter que son groupe est en pleine modernisation et diversification. Mais si cela signifie licencier des seniors compétents pour économiser quelques sous, peut-être que cette modernisation mérite d’être repensée. D’autant que, selon nos sources, ce n’est pas la première fois que la direction est épinglée pour son management toxique. Un chef d’orchestre qui peine à garder la symphonie en harmonie, peut-on dire.

Cette affaire n’est pas qu’une simple erreur de parcours pour France Télévisions, c’est un symptôme d’un système pourri où même les entreprises publiques traitent leurs salariés comme des pièces jetables. Ne devrions-nous pas envisager une expropriation des entreprises publiques qui abusent de leur pouvoir et de l’argent public ? Une gestion réellement démocratique et autogérée par les travailleurs serait bien plus efficace. Après tout, ce sont eux qui construisent les succès, pas ceux qui siègent dans les tours d’ivoire et décident, d’un revers de la main, du sort des autres.

Rappelons que la lutte continue et que ce n’est qu’en prenant le contrôle de nos lieux de travail que nous mettrons fin à ces pratiques indignes, qu’elles viennent du privé ou du public. Quant à France Télévisions, peut-être serait-il temps qu’elle se penche sur sa copie en matière de respect des salariés avant de se vanter de son “exemplarité”.

Source:
https://snj-francetv.fr/conseil-des-pru ... -bourgogne


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Re: fil "interventions de La Riposte"

Message par Gayraud de Mazars » 07 Oct 2024, 16:47

Salut camarades,

Pourquoi l’extrême-droite gagne du terrain en Europe ?
7 octobre 2024
Article publié par La Riposte
Par Greg Oxley

https://www.lariposte.org/2024/10/pourq ... en-europe/

L’article suivant est la version française d’un texte initialement publié sur le site de nos camarades de Left Horizons au Royaume-Uni, au sujet de la montée du nationalisme.

Pourquoi l’extrême droite gagne du terrain en Europe ?

Aux dernières élections régionales en Allemagne, l’AfD, parti nationaliste d’extrême droite, a fait une percée significative en Thuringe et dans le Brandebourg. En Thuringe, l’AfD a remporté l’élection ; une première victoire pour une organisation politique ouvertement raciste depuis la chute du IIIe Reich. Sa défense de la « germanité » et son hostilité virulente envers ceux qu’elle considère comme ne faisant pas partie des Allemands « purs » font écho à l’ancienne propagande des nazis. Par ailleurs, l’un des thèmes mis en avant par l’AfD a été la nécessité de réviser l’interprétation historique du nazisme et de reconnaître ses aspects prétendument positifs. Dans le Brandebourg, le résultat de l’AfD n’a pas suffi à lui assurer la victoire. Il semblerait qu’une partie de l’électorat, alarmée par ce qui s’est passé en Thuringe, se soit ralliée au Parti Social-Démocrate, quoique largement discrédité, pour empêcher l’AfD de l’emporter. Néanmoins, là aussi, il est clair que l’AfD est en pleine ascension.

L’AfD est une menace directe et évidente pour les personnes qu’elle considère comme une contamination étrangère de la race allemande, mais elle est aussi un grave danger pour l’ensemble du mouvement ouvrier et même pour tous les travailleurs, y compris ceux qui ont voté pour elle. Se voyant comme un parti capable de prendre le pouvoir au niveau national, l’AfD, tout en prétendant défendre le « peuple » contre les « élites », s’efforcera désormais de gagner le soutien des grandes corporations industrielles et bancaires qui dominent l’économie allemande. Pour le moment, les grandes entreprises sont généralement méfiantes à l’égard de l’AfD et du risque d’instabilité sociale inhérente à sa progression. Il faudra donc les convaincre que si l’, une fois au pouvoir, appliquerait une politique dans leurs intérêts, facilitée par la stratégie du « diviser pour régner », en présentant l’échec du capitalisme comme l’échec de la « société multiculturelle ». En France, de plus en plus de grands patrons sont ouverts à l’idée d’un gouvernement du Rassemblement National. Plus les minorités ethniques et religieuses seront présentées comme boucs émissaires des problèmes sociaux et économiques, moins les gens verront que la véritable cause des inégalités sociales et de la baisse du niveau de vie est le système capitaliste.

Tous les pays d’Europe, quelles que soient les particularités de leur contexte social, économique et politique, ont vu un élargissement de la base sociale des organisations nationalistes. Lors des élections européennes de cette année, l’extrême droite a obtenu plus de 20 % des voix dans huit pays. Depuis les élections régionales en Allemagne, l’extrême droite a remporté la victoire en Autriche. Lors des récentes élections législatives en France, provoquée par la dissolution du Parlement par Macron, plus de 10 millions de personnes ont voté pour le Rassemblement National, dirigé par Marine Le Pen et Jordan Bardella. En Italie, l’extrême droite a remporté les élections législatives de 2022, portant Giorgia Meloni au pouvoir. En Grande-Bretagne également, le vote en faveur du Brexit en 2016 a été largement alimenté par l’hostilité d’une partie de l’électorat envers les « étrangers », et le Parti Conservateur a adopté une politique raciste de plus en plus flagrante et oppressive. Enfin, les émeutes qui ont eu lieu dans tout le pays il y a quelques semaines ont montré la puissance grandissante des organisations nationalistes et racistes.

La réaction nationaliste a pour toile de fond la stagnation de l’économie européenne et le déclin général du niveau de vie. L’inflation a entraîné une baisse du pouvoir d’achat. Tout devient plus cher. L’Union européenne promettait croissance économique, taux d’emploi plus élevés, amélioration du niveau de vie, paix et sécurité. Elle a au contraire conduit à un déclin dramatique des services publics, une crise des systèmes de santé, une généralisation des emplois précaires et l’érosion des droits des travailleurs. La concurrence acharnée du « libre-échange » et la spéculation financière détruisent les industries et les métiers traditionnels. tout en augmentant massivement la richesse, le pouvoir et l’arrogance des capitalistes. Des dizaines de millions de citoyens européens se sentent menacés, vulnérables. Ils craignent pour leur avenir et celui de leurs enfants.

Il n’est donc pas surprenant qu’une réaction se soit produite contre la « mondialisation » prônée par les politiciens, les bureaucrates et les capitalistes, donnant une impulsion à l’idée de ramener les choses sous le contrôle des « nations », de fermer les frontières, de réduire l’immigration et expulser les « étrangers ». Là où il y a pénurie de ressources, de logements abordables, de bonne santé et d’éducation, d’emplois décents, inévitablement, la question se pose de qui doit être prioritaire. La concurrence accrue entre les travailleurs est l’un des principaux moteurs de la diffusion des idées nationalistes et de l’attrait de la « priorité nationale ». Les craintes suscitées par le flux des migrants vers Europe ne concernent pas seulement les questions économiques. Pour certains, leur culture « nationale » – langue, coutumes, croyances traditionnelles, codes sociaux – est menacée par la présence d’« étrangers ». Des partis comme l’AfD en Allemagne, le RN en France ou Reform UK en Grande-Bretagne exploitent et alimentent ces peurs. Cependant, le nationalisme est une impasse pour les travailleurs, tout comme les partis qui l’encouragent et l’exacerbent.

En France, le Rassemblement national, les dirigeants du Rassemblement National estiment désormais, et non sans raison, qu’ils ont une chance d’arriver au pouvoir après les prochaines élections présidentielles. C’est pourquoi ils cherchent à obtenir ​​le soutien du grand patronat et adaptent sa politique pour la mettre en conformité avec ses internats. Ceci explique son basculement soudain en faveur de l’Union Européenne.

Empoisonner les esprits des travailleurs, les monter les uns contre les autres selon leur appartenance ethnique, leur religion ou leurs pratiques culturelles. Se servir des « étrangers » pour en faire les boucs émissaires des conséquences sociales et économiques du capitalisme, c’est une stratégie pour affaiblir et briser la résistance à la régression sociale. Le populisme, qui flatte « le peuple » et exploite le ressentiment envers les « élites » vaguement définies, sert à masquer la responsabilité des capitalistes. Le capitalisme de notre époque ne peut exister qu’aux dépens de la masse de la population. Cela signifie une austérité permanente pour la plupart des travailleurs, ce qui comporte un risque d’instabilité sociale et de luttes massives contre le capitalisme. C’est pourquoi le grand patronat est de plus en plus ouvert à l’idée d’un gouvernement autoritaire et raciste.

Pour de nombreux militants de gauche, la montée du nationalisme en Europe peut être ressentie comme quelque chose de plutôt déprimant. Mais, elle a malgré tout un aspect positif, en ce qu’elle a alarmé bon nombre de travailleurs et de jeunes et donné une impulsion à la lutte contre l’extrême droite et le racisme. Nous en avons vu un exemple en France, où les partis de gauche – la France insoumise, le Parti communiste et le Parti socialiste – après avoir passé des années à s’invectiver inutilement, ont été obligés, littéralement du jour au lendemain, de former une alliance, le Nouveau Front populaire, afin d’organiser une lutte unie contre le Rassemblement National. Ce changement radical a été imposé aux dirigeants par la pression des rangs de ces partis et celle de l’électorat de gauche, dans la foulée de la dissolution de l’Assemblée Nationale par Macron, qui n’a obtenu que 14% des suffrages exprimés aux élections européennes. Malgré un délai très court – les élections législatives ont eu lieu dans le même mois – le Nouveau Front populaire a remporté le plus grand nombre de sièges à l’Assemblée nationale et a empêché, de ce fait, une victoire du Rassemblement National. Ce succès a galvanisé l’ensemble des partis de gauche et donné un nouvel élan au militantisme contre le racisme et l’extrême droite. L’unification de la gauche française et les résultats encourageants du Nouveau Front populaire ne signifient pas pour autant que la bataille est terminée. La politique du Nouveau Front populaire présente de graves failles, qui ne peuvent que profiter, à terme, à l’extrême droite. Le Rassemblement national a encore de bonnes chances d’arriver au pouvoir lors de la prochaine élection présidentielle.

Même si la gauche remporte l’élection et forme le prochain gouvernement, il se pourrait que cela ne fasse que renforcer le camp nationaliste et remettre à plus tard une victoire du Rassemblement National. Certes, le programme de la gauche contient de nombreuses mesures pour améliorer les conditions de vie des travailleurs, comme l’augmentation des salaires, le gel des prix et des loyers et l’amélioration des retraites. Mais il ne prévoit rien pour surmonter la résistance et le sabotage de la classe capitaliste. Tous les gouvernements de gauche qui ont tenté d’appliquer une politique de réforme sociale ont été déraillés par le sabotage capitaliste. L’exemple le plus frappant en est le gouvernement Mitterrand de 1981-1986. Mitterrand a mis en œuvre une politique de réformes sociales et de nationalisations, ce qui, inévitablement, portait un sérieux coup aux profits des capitalistes. En réponse, la classe capitaliste a organisé des licenciements massifs, des fermetures d’usines et une fuite massive des capitaux. En moins d’un an, le gouvernement socialiste-communiste a donc abandonné son programme de réformes et adapté sa politique aux besoins des capitalistes. Aujourd’hui, comme à l’époque, la seule façon d’éviter une telle capitulation serait de s’attaquer directement au pouvoir économique de la classe capitaliste, en procédant à l’appropriation publique de toute l’industrie, des banques et des institutions financières, du commerce et de tous les leviers essentiels de l’économie, pour ouvrir la voie à une planification économique démocratique dans l’intérêt de la masse de la population. Malheureusement, les dirigeants socialistes et communistes excluaient cette démarche révolutionnaire. La démoralisation des travailleurs a été l’une des principales raisons de l’émergence de l’extrême droite pendant les années 1980 et 1990.

En Allemagne, où les sociaux-démocrates ont été en coalition avec les partis de droite, n’offrant rien d’autre que l’austérité aux travailleurs allemands. Ceci ne peut que favoriser l’extrême-droite. De la même façon, en Grande-Bretagne, où un gouvernement travailliste vient d’être élu, la politique droitière de Starmer ne manquera pas de renforcer la position de ‘Reform UK’. Ainsi, un aspect important – et, à long terme, décisif – de la lutte contre le racisme et l’extrême droite est la nécessité de doter la gauche d’un programme authentiquement socialiste pour briser le pouvoir économique de la classe capitaliste.

La politique de la gauche européenne est limitée à des réformes sociales dans le cadre du capitalisme (quand elle ne mène pas ouvertement une politique de droite) dans le domaine social et économique. Et sa politique en ce qui concerne l’État et la soi-disant démocratie est tout aussi limitée et incapable de combattre la propagande autoritaire et nationaliste.

De nos jours, il est de plus en plus difficile de trouver un travailleur qui ne comprenne pas que la démocratie parlementaire, tel qu’elle est organisée actuellement, ne représente pas vraiment les intérêts du peuple. La plupart des politiciens s’intéressent davantage à leurs intérêts personnels qu’à ceux de l’électorat. Ils baignent dans le prestige et les divers avantages de leur position, tandis que ceux d’« en bas » subissent les conséquences du système. De nombreux travailleurs vivent dans la pauvreté. D’autres craignent de les rejoindre. Pour beaucoup d’entre eux, le cirque « démocratique », avec ses discours pompeux et ses fonctionnaires arrogants, n’est qu’une façade, une couverture pour l’iniquité des puissants et l’oppression des faibles. Et en vérité, c’est exactement ce qu’il est. C’est pourquoi l’argument selon lequel l’extrême droite est une menace pour la démocratie n’a que peu d’impact auprès d’une partie croissante de la population. L’idée d’un régime autoritaire fort, libre de l’influence des « élites », gagne du terrain.

Pour contrer ce mouvement autoritaire, les partis de gauche ne doivent pas se présenter comme de simples défenseurs des formes actuelles de démocratie. Ils devraient proposer une alternative, en expliquant la nécessité d’un appareil d’État véritablement démocratique et républicain, dans lequel les élus vivent comme les gens, ne jouissant d’aucun avantage particulier, et ne touchant que le salaire moyen des travailleurs. Aussi faut-il pouvoir les révoquer en cours de mandant s’ils se révèlent indignes de confiance.

Il est fort possible que nombreux travailleurs qui sont aujourd’hui attirés par l’extrémisme de droite seraient convaincus par un programme réellement socialiste. Mais pas tous, évidemment. Une fois que les formules simplistes de la rhétorique nationaliste sont ancrées dans l’esprit des gens, elles sont difficiles à dissiper. Le nationalisme et le racisme ne disparaîtront pas, quels que soient les arguments avancés par la gauche. Il faudra les combattre et les vaincre. Nous devons nous efforcer d’impliquer le grand nombre possible de jeunes et de travailleurs dans ce combat, partout en Europe, quelles que soient leur nationalité, leur origine ethnique ou leurs convictions religieuses.

Nous avons besoin d’un mouvement pour changer la société sur des bases socialistes, pour éliminer le pouvoir des capitalistes et élever le niveau de vie de tous les citoyens. Nous devons en finir avec les souffrances, les peurs, les insécurités et la vulnérabilité dont se nourrit actuellement la réaction nationaliste.
"Un seul véritable révolutionnaire dans une usine, une mine, un syndicat, un régiment, un bateau de guerre, vaut infiniment mieux que des centaines de petits-bourgeois pseudo-révolutionnaires cuisant dans leur propre jus."
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Gayraud de Mazars
 
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