fil "interventions de La Riposte, tendance du PCF"

Re: fil "interventions de La Riposte, tendance du PCF"

Message par Gayraud de Mazars » 09 Juil 2025, 11:40

Salut camarades,

L’ampleur cachée du massacre à Gaza
Mercredi 9 juillet 2025
Article publié sur le site de La Riposte
Par John Pickard
Article original disponible sur le site Left Horizon

https://www.lariposte.org/2025/07/lampl ... re-a-gaza/

Le traitement médiatique de certaines informations nous rappelle l’hypocrisie sans fond des médias traditionnels. La dernière est l’hystérie sur ce que les artistes ont pu ou non dire au festival de Glastonbury en Angleterre, et qui a été diffusé en direct sur la BBC. Les rédacteurs du Daily Telegraph et du Daily Express étaient en ébullition pour exiger le limogeage du patron de la BBC qui a permis que des chants pro-palestiniens soient diffusés en direct depuis la scène à Glastonbury. [...]


Fraternellement,
GdM
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Message par Gayraud de Mazars » 10 Juil 2025, 16:31

Salut camarades,

Molcer : Robespierre, Saint-Just, Sacco et Vanzetti et Mai 68 au sommaire d’un dixième numéro éclectique
Jeudi 10 juillet 2025
Article publié sur le site de La Riposte
Par David Noël

https://www.lariposte.org/2025/07/molce ... clectique/

Après un précédent numéro consacré aux origines du mouvement ouvrier en France, la revue Molcer (Mouvement ouvrier, luttes de classes et révolutions) nous propose, pour son numéro 10, daté de juin 2025, un numéro varia et éclectique, à l’image de cette revue d’histoire du mouvement ouvrier qui existe depuis maintenant cinq ans et est de plus en plus reconnue dans les milieux militants et chez les historiens du mouvement social.
On y retrouve d’abord plusieurs articles consacrés à la période révolutionnaire : Marc Belissa, maître de conférences émérite à l’Université Paris-Nanterre et Yannick Bosc, maître de conférences à l’Université de Rouen s’intéressent à la figure de Robespierre dans un article titré « Robespierre : fabrication et usages d’un mythe ». L’article est suivi d’une recension de « Découvrir Saint-Just » l’ouvrage des deux mêmes auteurs, récemment paru aux Editions sociales, par Catherine Goblot-Cahen.

Plus loin, dans la rubrique « La bibliothèque oubliée du mouvement ouvrier » consacrée à la présentation d’un « classique » de l’histoire sociale et ouvrière, Jean-Guillaume Lanuque nous présente l’ouvrage de Daniel Guérin, « Bourgeois et bras nus. Guerre sociale durant la Révolution française (1793-1795) », initialement publié en 1973 et réédité aux éditions Libertalia en 2013.

Michel Cordillot, professeur émérite de civilisation américaine à l’Université Paris VIII et auteur d’un récent ouvrage consacré à la Première Internationale paru aux éditions de l’Atelier s’intéresse à la figure d’Eugène Varlin et à son rôle dans l’émergence du collectivisme révolutionnaire en France.

Un article de Michel Lefebvre revient sur le combat de Karl Liebknecht contre la guerre.

Lorenzo Varaldo montre quant à lui dans son article que l’affaire Sacco-Vanzetti a été un combat de classe. Ce sont d’ailleurs les deux anarchistes italiens, exécutés le 23 août 1927 et « devenus dès leur procès, des symboles de la lutte contre l’injustice, le racisme et l’intolérance », qui figurent en couverture de ce dixième numéro de Molcer.

Plus loin, David Noël s’intéresse à « Maître Puntila et son valet Matti », comédie et satire sociale de Bertolt Brecht sur la relation maître-valet, qui parle au fond de lutte des classes.

Molcer publie également un passionnant entretien de Roger Revuz avec Dominique Pinsolle, historien à l’université de Bordeaux Montaigne, auteur d’un livre consacré au sabotage en France et aux Etats-Unis entre 1897 et 1918 qui s’intéresse à la CGT, à Emile Pouget et aux IWW (Industrial Workers of the World).

Roger Revuz s’est également entretenu avec Olivier Mahéo, collaborateur à l’Institut d’Histoire du Temps Présent, auteur d’un bel ouvrage tiré de sa thèse, intitulé « De Rosa Parks au Black Power. Une histoire populaire des mouvements noirs (1945-1970) », paru aux Presses universitaires de Rennes en 2024. L’auteur a voulu rendre compte de « la diversité des courants politiques qui traversent ces mouvements, et la manière dont les plus radicaux tout comme les militantes ont été réduits au silence.

Roger Revuz signe également un article sur les grèves des années soixante, prémisses de mai 68. Il se penche notamment sur la grève des mineurs de 1963 et celle des chantiers navals de Saint-Nazaire de 1967. L’article de Roger Revuz est suivi d’un article de Rémy Janneau sur « Mai-juin 1968, une grève de masse en France », mais Rémy Janneau signe également un article consacré aux 75 ans de la victoire de Mao Zedong et de la proclamation de la République populaire de Chine.

La rubrique « L’inconnu du Maitron » reproduit la notice d’Henri Kunstlinger, né en 1917, membre de la Jeunesse socialiste révolutionnaire, puis du Parti ouvrier internationaliste (POI) avant de rejoindre le PSOP (Parti socialiste ouvrier et paysan) fondé par Marceau Pivert aux côtés d’Yvan Craipeau. Replié à Marseille après l’armistice de 1940, Henri Kunstlinger participe au regroupement des usagers des Auberges de jeunesse de la zone libre, qui servent de couverture à de nombreux militants trotskistes. Membre suppléant du comité central du Parti communiste internationaliste après la fusion des différents groupes trotskistes en mars 1944, il est arrêté à Lyon le 20 juillet 1944, détenu au fort de Montluc avant d’être transféré vers Auschwitz-Birkenau dans le dernier convoi qui part de Lyon le 11 août 1944. Tombé malade, Henri Kunstlinger y est assassiné dans la chambre à gaz au début du mois d’octobre 1944.

Parmi les notes de lecture avec lesquelles s’achève le numéro, on signalera l’intéressante recension de Florent Godguin sur le livre de John Barzman consacré aux dockers du Havre, celle de Rémy Janneau sur l’ouvrage de Nicolas Tran consacré à l’histoire de la plèbe romaine paru en 2023 aux éditions Passés/Composés ainsi que celle de Jean Hentzgen qui a lu la thèse d’Antoine Aubert, soutenue en 2020 à l’Université Paris I, sur les intellectuels marxistes en France des années 1968 aux années 1990.

Prévu pour le mois de décembre, le prochain numéro de Molcer consacrera son dossier central à l’année 1936 dans le monde.

On peut s’abonner à la revue Molcer ou commander des anciens numéros sur le site https://molcer.fr/.


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Message par Gayraud de Mazars » 13 Juil 2025, 18:27

Salut camarades,

Grand moment de démocratie en interne du PCF si j'ose dire... Le Parti communiste français tiendra son 40ᵉ congrès à l’été 2026.

La Riposte en sera, et présentera un texte alternatif à la direction du PCF, nous verrons bien si nous trouverons les 300 signatures de camarades à jour de cotisation dans les Fédérations pour le soumettre aux voix des communistes en cellules et sections...

Au dernier congrès nous n'avons pu défendre nos couleurs, celle de La Riposte, espérons que ce coup là cela sera possible !

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Message par Gayraud de Mazars » 15 Juil 2025, 09:10

Salut camarades,

Les pieds dans le plat : écologie et/ou Escrologie !
Lundi 14 juillet 2025
Article publié par La Riposte
Par Jacques DELEPINE
(Et réponse de La Riposte)

https://www.lariposte.org/2025/07/les-p ... scrologie/

Le texte qui suit est une proposition du camarade Jacques DELEPINE pour engager un débat avec La Riposte mais aussi avec tous les militants qui luttent contre le capitalisme.

Ici, Jacques DELEPINE, nous donne son point de vue sur la question écologique. Nous avons décidé de publier son texte et nous lui apportons une réponse que vous retrouverez à la fin.


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Message par Gayraud de Mazars » 16 Juil 2025, 12:22

Salut camarades,

Le spectre de « l’islamo-gauchisme »
Mercredi 16 juillet 2025
Article publié sur le site de La Riposte
Par David Noël

https://www.lariposte.org/2025/07/le-sp ... gauchisme/

« Un spectre hante l’Europe : le spectre du communisme. Toutes les puissances de la vieille Europe se sont unies en une Sainte-Alliance pour traquer ce spectre : le pape et le tsar, Metternich et Guizot, les radicaux de France et les policiers d’Allemagne » écrivent Marx et Engels au début du Manifeste du Parti communiste.

Un spectre hante aujourd’hui la droite française : celui de « l’islamo-gauchisme ». Il a suffi que Philippe Baptiste, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche et ancien président du Centre national d’études spatiales (CNES) affirme ce lundi 7 juillet sur LCI l’évidence que « l’islamo-gauchisme [..] n’existe pas en tant que terme universitaire, il n’est même pas bien défini » pour que toute la sphère médiatique de droite et d’extrême droite lui tombe dessus.[...]


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Message par Zorglub » 16 Juil 2025, 19:06

Un spectre hantait le PCF, l' « hitléro-trotskysme », combinant la calomnie au ridicule.
J'dis ça, j'dis rien.
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Message par Gayraud de Mazars » 19 Juil 2025, 17:33

Salut camarades,

« Le moment de vérité », la déclaration de guerre de Bayrou
Samedi 19 juillet 2025
Article publié sur le site de La Riposte
Par Gauthier Hordel

https://www.lariposte.org/2025/07/le-mo ... de-bayrou/

Le 15 juillet, lors de son discours nommé sobrement « le moment de vérité », François Bayrou a présenté son plan de redressement des finances publiques. Ce n’est rien de moins qu’un ensemble de mesures plus réactionnaires les unes que les autres : année blanche en 2026, c’est-à-dire gel des prestations sociales, des retraites, de l’allocation chômage, gel des salaires des fonctionnaires, suppression de deux jours fériés, un départ à la retraite sur trois non remplacé dans la fonction publique dans l’objectif de supprimer 3000 postes, baisse du financement des collectivités territoriales et diminution de la prise en charge des médicaments pour les affections de longue durée Bayrou espère par ces coupes budgétaires économiser près de 44 milliards d’euros.

Ces mesures auront pour premier effet de dégrader considérablement les services publics. Les conditions de travail pour les personnels hospitaliers seront encore plus mauvaises avec toujours moins de personnels et, par conséquent, une diminution de la qualité des soins. , Il en sera de même dans les écoles. Dans leur grande majorité, ces mesures sont une attaque frontale contre les travailleurs et la jeunesse qui bénéficient de ces services publics. Pour donner l’illusion que « l’effort est partagé », Bayrou demandera une « contribution de solidarité » aux foyers « les plus fortunés ». Il a évoqué également des économies à faire sur les hauts revenus, les fraudeurs fiscaux, les niches fiscales des milliardaires et l’optimisation fiscale des grandes fortunes, mais tout cela sans rien annoncer de concret, alors que pour le reste du plan, les mesures sont bien détaillées et chiffrées. Ces dernières paroles ne sont qu’un lot de consolation qui masque le vide.

Et pour cause, Bayrou répond à un impératif, celui des intérêts capitalistes. Dans son discours, il a mis une priorité forte à la compétitivité des entreprises françaises. Le capitalisme français est entré en déclin depuis de nombreuses années, distancé et dépassé par ses concurrents économiques en Europe et dans le monde. L’objectif de rendre les entreprises françaises plus compétitives est une nécessité vitale pour, d’une part, éviter de se faire écraser par la concurrence et, d’autre part, pour que les milliardaires tels que Bernard Arnaud et ses semblables continuent à amasser toujours plus de profits. Si Bayrou souhaitait faire des économies, il aurait très bien pu les faire du côté des aides attribuées aux entreprises, qui s’élèvent à 210 milliards d’euros par an, alors que peu avant le discours de Bayrou, l’INSEE publiait un rapport qui montre dans le détail un accroissement du nombre de personnes vivant sous le seuil de pauvreté. C’est bien là, la démonstration que Bayrou n’est qu’un laquais du capital, un serviteur de la classe capitaliste.

Dans son discours, Bayrou a consacré de longues minutes à agiter le spectre de la dette : « Cela fait 50 ans que, tous gouvernements confondus, le budget est en déficit », « il y a plus de dépenses que de recettes », etc. En faisant la leçon, il s’est présenté comme celui qui gère son budget en bon père de famille. Il est vrai que la dette n’a jamais cessé de croître et s’établit aujourd’hui à 345,8 milliards d’euros, soit 114 % du PIB. L’argument souvent avancé est que si l’État ne maîtrise pas ses finances et laisse filer sa dette, les taux d’intérêts pourraient s’envoler et par conséquent augmenter considérablement le coût des emprunts. C’est d’ailleurs ce qui s’était passé fin 2024 avec l’instabilité politique et la dégradation de la note de la France par l’agence de notation Moody’s (voir notre article sur le sujet). Mais, il faut noter que les emprunts de la France se font sur les marchés financiers et sont soumis à la spéculation (à la hausse et à la baisse). En d’autres termes, le taux d’emprunt de la dette est suspendu à la loi du marché et aux agissements des spéculateurs qui brandissent la menace de l’envolée des taux, voire le refus de prêter. Sur ce point nous ne pouvons que donner raison à Bayrou lorsqu’il réexplique comment, en Grèce, Alexis Tsipras a « dû » capituler seulement quelques jours après son élection face à la menace de la troïka (BCE, Commission européenne et FMI) et les chefs des gouvernements de l’époque, François Hollande et Angela Merkel en premier lieu, ainsi que les capitalistes spéculateurs brandissant la même menace. Son programme de réformes sociales s’est transformé en un plan d’austérité draconien : 15 % de baisse des salaires des fonctionnaires, 30 % de baisse de pension de retraite, pour ne citer que ces exemples (voir notre article sur le sujet). Telle est la mécanique du système capitaliste qui obéit à ses propres lois. C’est une leçon importante que nous devons garder en tête. La classe capitaliste opposera une résistance farouche contre toute tentative de réformes de progrès social. Tant qu’elle conservera le pouvoir économique et politique, elle aura les moyens de mettre en échec les gouvernements réformistes. Ce n’est nullement un hasard si Bayrou a cité cet exemple. Il faut le prendre comme un avertissement.

Parmi ces coupes et restrictions, seul le budget militaire se voit augmenter. D’emblée, Bayrou a annoncé une augmentation de 3,5 milliards en 2026 et 2027 qui s’ajoute à la loi de programmation militaire. Pour justifier cette augmentation, Bayrou a brandi la menace de la guerre qui pèse sur la France. Par ces mots, « nous ne braderons pas notre impératif de sécurité », il tente d’instiller la peur et nous prépare à la guerre contre un ennemi inconnu. Si la France mène une guerre, ce sera avant tout dans l’objectif de défendre les intérêts capitalistes français. Par ce moyen, les dirigeants politiques œuvrent pour renforcer la puissance et la domination économique au profit des capitalistes français contre ses rivaux. L’appel au patriotisme et à l’unité nationale en évoquant ennemi étranger est un classique des représentants de la classe capitaliste. Ils tenteront par tous les moyens de ranger les travailleurs derrière la bannière des intérêts capitalistes alors qu’au même moment ils subiront austérité et privation et par là même de faire accepter l’austérité comme un mal nécessaire.

L’industrie de l’armement se frotte les mains car l’augmentation des budgets militaires se traduira par des commandes supplémentaires de matériel de guerre. Les actionnaires verront les dividendes et le rendement de leurs actions augmenter alors qu’ils atteignent déjà des niveaux records. Nous devrons subir l’austérité, la dégradation de nos services publics avec moins de moyens pour les hôpitaux et les écoles pour qu’une poignée de capitalistes s’enrichisse et nous emmène vers les horreurs de la guerre.

Deux obstacles risquent de se dresser devant le « programme » d’austérité de la classe capitaliste. À peine dévoilé par Bayrou, il suscite déjà l’impopularité. Il se peut que, devant une opinion publique hostile, le budget 2026 ne soit pas adopté. Bayrou serait alors obligé d’avoir recours au 49.3, ce qui offrirait la possibilité aux députés de faire tomber ce gouvernement par une motion de censure à l’Assemblée nationale. Il faudrait que l’ensemble de la gauche et le RN l’adoptent comme cela a été le cas en 2024. Autant il est aisé de prévoir la position du PCF et de LFI qui seront probablement à l’initiative, autant il est moins évident de prévoir celle du PS. Ces derniers se sont laissés flouer consciemment ou inconsciemment par Bayrou lors de la dernière motion de censure à l’Assemblée en échange de la remise en chantier de la réforme des retraites qui s’est soldée par un échec total. Bayrou tentera la même manœuvre en ouvrant les discussions et en tendant la main vers le PS, entre autres.

Le deuxième obstacle possible, et peut-être le plus décisif, est la réaction des travailleurs et de la jeunesse. Ce recul social, considéré comme tel aux yeux de tous, en dépit de tous les tours de passe-passe pour faire avaler la pilule (menace de la guerre, crise de l’endettement), pourrait être le point de départ d’une mobilisation massive. Mais cela dépendra de l’attitude des directions syndicales, au premier chef desquelles la CGT, qui aura pour tâche de préparer les syndicats et les travailleurs en donnant des objectifs et des directives de lutte concrètes. La lutte contre ce gouvernement doit prendre la forme d’un mouvement extraparlementaire pour infliger une défaite cinglante à ce gouvernement et redonner ainsi aux travailleurs confiance en leur capacité de lutter et la possibilité de victoires. Ce serait une première étape dans l’objectif du renversement révolutionnaire des gouvernements réactionnaires et de l’édifice capitaliste dont ils sont les représentants politiques.


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Message par Gayraud de Mazars » 20 Juil 2025, 13:46

Salut camarades,

Il y a 19 ans ce jour, 20 juillet, disparaissait en Grande Bretagne, le grand théoricien et dirigeant marxiste, Ted Grant, fondateur de l'ancien groupe Militant.

Hommage à Ted Grant (1913-2006)
juillet 2006
Article publié sur le site de La Riposte
Par Greg Oxley

https://www.lariposte.org/2006/07/homma ... 1913-2006/

Ted Grant.jpg
Ted Grant...
Ted Grant.jpg (52.78 Kio) Consulté 632 fois


Le 20 juillet 2006, le marxiste et militant révolutionnaire Ted Grant est décédé, quelques jours après son 93ème anniversaire. Ainsi disparaît un homme qui fut le plus grand théoricien marxiste de sa génération. Il a consacré sa vie entière à la cause de la classe ouvrière et à la défense des idées du socialisme scientifique.

Ted a vécu une existence longue et active, dont il est difficile de rendre compte en quelques paragraphes. Je vais tout de même essayer d’en retracer les étapes et les accomplissements principaux.

Ted Grant est né en Afrique du Sud, en 1913. A l’âge de 15 ans, il adhère aux idées du marxisme. Il en avait fait connaissance grâce à un jeune communiste sud-africain du nom de Ralph Lee (Raphaël Lévy). Lee avait adhéré au Parti Communiste sud-africain en 1922, mais en avait était exclu dès la première vague d’« épurations » staliniennes.

A l’époque, l’Internationale Communiste, formée en 1919, subissait les conséquences de la dégénérescence bureaucratique de l’Etat soviétique. Léon Trotsky et l’Opposition de gauche menaient la lutte pour défendre l’internationalisme révolutionnaire contre la théorie stalinienne du « socialisme dans un seul pays ». Mais la défaite de la révolution chinoise (1925-1927) a scellé le sort de l’Opposition, qui fut exclue de l’Internationale en 1927. L’année suivante, Trotsky a été déchu de sa citoyenneté et expulsé d’URSS.

Au sixième congrès de l’Internationale, une copie de la Critique du projet de programme de l’Internationale Communiste, dans lequel Trotsky expliquait les positions de l’Opposition, est tombée entre les mains du militant communiste américain James Cannon. A son retour aux Etats-Unis, Cannon a fondé The Militant. C’est en lisant ce journal, qu’ils ont trouvé dans une librairie de gauche de Johannesburg, en 1929, que Ralph Lee et Ted Grant ont fait connaissance avec les idées de l’Opposition.

Ted a quitté l’école à 15 ans, puis a trouvé un emploi dans une compagnie de commerce maritime. Il consacrait son temps libre à l’étude des classiques du marxisme. En 1934, l’Opposition de gauche sud-africaine a pris forme à Johannesburg. Ted, avec Ralph et Millie Lee, fut parmi ses membres fondateurs. Mais peu de temps après, Ted décida de quitter l’Afrique du Sud et de s’installer en Grande-Bretagne. Lors de son voyage, il passa par la France, où lui et le camarade qui l’accompagnait, Sid Frost, ont rencontré Léon Sédov, le fils de Léon Trotsky, qui était une figure centrale de l’Opposition. Il arriva à Londres vers la fin de 1934.

Ted s’est immédiatement lancé dans l’activité politique. Il a participé à la célèbre « bataille de Cable Street », où 100 000 travailleurs britanniques ont dressé des barricades pour barrer la route à une manifestation de l’Union Britannique des Fascistes, dirigée par Sir Oswald Mosley. Les 7000 « chemises noires » ont été mises en déroute et ne se sont jamais relevées de cette magnifique riposte ouvrière.

Ted appartenait à une organisation, connue sous le nom de « Groupe Militant ». Elle n’était pas très grande, mais était très active, et ses militants faisaient preuve de beaucoup d’enthousiasme. Ses points forts étaient à Londres et à Liverpool. Ted disait toujours que cette période appartenait à la « préhistoire » du trotskisme britannique. Le travail n’a été mis sur une base politique et organisationnelle vraiment solide qu’à partir de la formation de la Workers International League (WIL), à la fin de 1937.

L’année 1938 a vu la création de la IVe Internationale. Pendant les années 30, l’appareil stalinien menait une politique de répression, de purges et d’exécutions contre les membres de l’Opposition, en Russie comme dans le reste du monde. La dégénérescence bureaucratique de l’Internationale Communiste avait atteint un point de non-retour. Face à la dictature stalinienne, au fascisme qui s’étendait en Europe et à la perspective d’une nouvelle guerre mondiale, il fallait hisser le drapeau de l’internationalisme et du socialisme pour préparer l’avenir. La WIL ne fut pas admise dans la IVe Internationale en 1938, car elle refusait « l’unité » artificielle – sans accord sur le programme, l’orientation et les perspectives – avec les autres groupements se réclamant des idées de Trotsky, unité qu’exigeait Cannon d’une façon purement bureaucratique.

La WIL n’avait pas tort de se tenir à l’écart. L’unité sans principes des groupements rassemblés par Cannon n’a pas fait long feu, et la section « officielle » de la IVe Internationale en Grande-Bretagne n’aboutit à rien. Malgré les difficultés exceptionnelles de l’époque, la WIL, à l’inverse, connut une croissance régulière de ses effectifs et de ses moyens d’action. La façon dont elle a mené son travail pendant la deuxième guerre mondiale mériterait à elle seule un article, et nous y reviendrons. La WIL a mené un travail exemplaire dans le mouvement ouvrier comme dans les forces armées. La lutte des classes n’a pas cessé pendant la guerre. A partir de 1943, surtout, un important mouvement de grève s’est développé, notamment dans les charbonnages. 120 000 mineurs ont fait grève dans le Yorkshire, 100 000 au Pays de Galles, et plusieurs milliers dans d’autres régions minières.

La Parti Communiste s’opposait catégoriquement au mouvement de grève, au nom de « l’union nationale » avec le gouvernement de Churchill, « allié » de Staline. Dans sa propagande, il imputait les grèves à l’agitation des « trotskistes », qu’il assimilait aux fascistes. Mais en réalité, même si la WIL soutenait les grèves, elle n’en était pas la cause. Les grèves exprimaient la colère croissante des travailleurs face aux profiteurs capitalistes et à la politique réactionnaire du gouvernement. Les années 1943 et 1944 ont vu le plus grand mouvement de grève depuis la grève générale de 1926. Dans ce contexte, la WIL, dont Ted était le secrétaire national, a pu étendre son influence dans les syndicats et recruter une nouvelle couche de militants ouvriers expérimentés. La WIL a également gagné une influence importante dans les forces armées, et notamment dans les « parlements de soldats » qui existaient dans la 8e armée, en Libye et en Egypte, ainsi que dans la Royal Air Force.

James Cannon ne pouvait que reconnaître la supériorité politique et organisationnelle de la WIL par rapport à la section officielle de l’Internationale, qui avait passé toute la période de la guerre à stagner dans un retranchement pacifiste stérile, ce qui la coupait irrémédiablement des travailleurs. En mars 1944, une fusion entre les groupes eut lieu – cette fois-ci sur la base des positions de la WIL. Cette fusion donna naissance au RCP (Parti Communiste Révolutionnaire), un nom choisi pour se distinguer de la politique d’« union sacrée » défendue par le Parti Communiste britannique. Lors du congrès fondateur du RCP, une nouvelle grève de 100 000 mineurs éclata. Des mouvements de grèves se multipliaient dans d’autres secteurs de l’économie. La grève des « apprentis ouvriers » prit une grande ampleur. Les services secrets britanniques (MI5) ont organisé une série de rafles dans les locaux du RCP, à Londres et dans d’autres régions. De nombreux dirigeants de l’organisation furent arrêtés, inculpés et incarcérés pour « implications dans des grèves illégales ». Mais grâce à une campagne nationale particulièrement vigoureuse menée par le RCP, le procès a donné lieu à un acquittement et les détenus ont dû être libérés sur-le-champ.

A la fin de la deuxième guerre mondiale, en 1945, Ted Grant avait 32 ans. Il était un révolutionnaire expérimenté et éprouvé. Et pourtant, s’il fallait déterminer la période la plus importante de sa vie, du point de vue de l’histoire du mouvement marxiste, je dirais sans hésiter que c’est l’après-guerre. L’issue de la guerre a débouché sur un contexte international auquel personne – pas même Léon Trotsky, assassiné par un agent de Staline en 1940 – ne s’attendait. Pour permettre à la nouvelle génération de militants révolutionnaires de comprendre l’époque, d’en dégager des perspectives et s’y orienter correctement, il fallait être capable d’appliquer la méthode du marxisme à cette nouvelle donne. Malheureusement, sans Trotsky, les dirigeants de la IVe Internationale n’en étaient pas capables. Ils répétaient, tels des perroquets, les perspectives et hypothèses formulées par Trotsky avant sa mort, et ne voulaient pas tenir compte des réalités.

Les Etats-Unis émergeaient de la guerre avec un appareil industriel non seulement intact, mais considérablement renforcé. Ceci leur permettait, par le biais du Plan Marshall, d’accélérer la reconstruction des économies dévastées du continent européen. Comme Ted l’expliquait alors, la perspective qui se dessinait, dans les pays industrialisés, était celle d’une période de croissance économique et d’une stabilité relative des rapports de classe, en même temps qu’une consolidation du stalinisme en URSS. Mais les chefs de l’Internationale ne voulaient rien savoir. Ernest Mandel, par exemple, insistait sur l’idée que le capitalisme britannique ne « connaîtrait plus jamais d’essor économique ». La direction de la IVe Internationale avançait l’idée que le capitalisme ne pourrait plus gouverner que par la dictature militaire. Elle prétendait également que l’URSS avait était été tellement affaiblie par la guerre qu’une « simple pression diplomatique » suffirait à « la détruire à court terme ».

L’abolition du capitalisme et l’établissement de régimes de type staliniens, en Chine et en Europe de l’Est, les laissaient tout aussi perplexes. Dans un premier temps, ils nièrent le fait que, dans ces pays, le capitalisme avait été aboli. Puis, dans une volte-face de 180°, ils se mirent à attribuer à certains d’entre eux un certificat « socialiste ». Ils considéraient, par exemple, que le régime dictatorial de Tito était une authentique « démocratie ouvrière ». Ces analyses erronées, et les innombrables soubresauts absurdes qu’elles engendraient, ne pouvaient que semer la confusion et la démoralisation dans les rangs de l’Internationale, la condamnant à l’impuissance et à une longue série de conflits internes, d’exclusions – dont celle de Ted et de son organisation – et de scissions.

Les écrits Ted Grant au cours de cette période conservent aujourd’hui toute leur validité. Ils sont, à côté des textes et résolutions des quatre premiers congrès de l’Internationale Communiste (1919-1923) et du premier congrès de la IVe Internationale (1938), un témoignage de la supériorité du marxisme comme méthode d’analyse. Les plus importants des écrits de Ted ont été publié par les éditions Wellred, en anglais, il y a de cela quelques années, dans un livre intitulé The Unbroken Thread. Les idées qu’il a défendues contre les dirigeants de la IVe Internationale sur les questions du « guérillérisme », du terrorisme, du Tiers-mondisme, du Titoisme, du Maoïsme, du Keynésianisme et de toutes les autres manifestations idéologiques du déclin et de la désintégration de la IVe Internationale, sont résumées dans son texte Le Programme de l’Internationale, publié en en mai 1970.

Ted expliquait que la longue période de croissance – les « trente glorieuses » – ne pouvait pas durer indéfiniment. Et effectivement, en 1973-74, il y eut la première récession mondiale depuis la fin de la guerre. Le chômage de masse et l’inflation galopante, inconnus en Europe depuis les années 30, minèrent le niveau de vie des travailleurs. En Grande-Bretagne et à travers l’Europe, des mouvements sociaux de grande ampleur se sont produits. J’étais lycéen à l’époque, à Ellesmere Port. Les manifestations et grèves provoquées par le blocage des salaires et les lois anti-syndicales imposées par le gouvernement conservateur d’Edward Heath m’avaient incité, avec quelques amis, à organiser une section du National Union of School Students, un syndicat lycéen qui venait de se créer. C’est à cette époque que j’ai rencontré Ted Grant. Son organisation, la Militant Tendency s’était résolument orientée vers les organisations de la classe ouvrière, et avait réussi à s’y établir comme la tendance majoritaire dans l’organisation de jeunesse du Parti Travailliste, le LPYS (Labour Party Young Socialists).

Je me souviens encore de la petite réunion publique à laquelle j’ai assisté – au printemps de 1973, me semble-t-il – dans le siège du Parti Travailliste, à Chester. Ted était un orateur exceptionnel. Il avait une connaissance solide de l’histoire et de l’actualité du mouvement ouvrier international, et expliquait les idées du marxisme d’une manière claire et percutante. Sa conviction, sa confiance inébranlable dans les perspectives qu’il développait et dans la capacité de la classe ouvrière à changer la société, étaient contagieuses. La réunion fut mémorable pour une autre raison. La salle était assez sombre, et il n’y avait pas d’ampoule au plafond. Au début de la soirée, cela ne posait pas de problème, mais nous nous sommes rapidement trouvés dans une obscurité quasi-totale. On ne discernait plus que la vague silhouette de l’orateur, qui ne nous voyait pas davantage. Mais cela ne l’a pas perturbé pour autant.

Ted et la Militant Tendency accordaient une importance primordiale à l’étude et à la discussion théoriques. Ceci nous donnait un avantage colossal dans le développement de nos idées et dans tous les aspects de notre activité. « Il n’y a pas d’action révolutionnaire sans théorie révolutionnaire », disait-il. Ce qui a fait le succès de cette organisation, c’était, d’une part, son attitude sérieuse en matière de théorie, de programme, de perspectives, d’organisation – et, d’autre part, son orientation vers les organisations traditionnelles de la classe ouvrière.

A partir de 1973, le Militant commençait à capter l’attention de militants individuels et de groupes révolutionnaires à l’étranger. Sa campagne de solidarité et de lutte contre la dictature franquiste, en Espagne, lui a permis de développer une organisation révolutionnaire clandestine, en Espagne, qui après la chute de Franco a connu un développement impressionnant, et publie aujourd’hui El Militante. Il a également pu établir une organisation en Irlande. D’autres contacts ont été pris en Allemagne, en Suède et en Italie. Mais la plus grande section de l’organisation internationale qui prenait forme restait la section britannique. Au moment de mon adhésion, en 1973, il y avait environ 250 adhérents. Vers la fin des années 80, il y en avait près de 7000, avec quelques 200 permanents, une base sociale massive à Liverpool, de nombreux élus locaux et deux députés travaillistes à la Chambre des Communes (le Parlement britannique).

A partir de 1990, l’irresponsabilité de plusieurs collaborateurs de Ted a détruit une partie de ce qui avait été accompli en Grande-Bretagne. Un certain nombre de dirigeants du Militant se sont convaincus qu’ils n’avaient plus besoin de s’orienter vers le mouvement travailliste et sa base syndicale massive. Ils considéraient également qu’une attitude trop insistante, à l’égard de la théorie et des méthodes de travail, constituaient un obstacle au développement du « parti révolutionnaire de masse », envisagé désormais comme un objectif à très court terme. Ted Grant et Alan Woods, en particulier, se sont opposés à cette dérive ultra-gauchiste, ce qui a entraîné leur exclusion et une scission. Le Militant a donc cessé d’exister au profit du journal d’un « Parti Socialiste » lancé dans l’indifférence générale. Cette aventure sectaire a abouti à un véritable effondrement de l’organisation britannique, dont les effectifs n’ont cessé de chuter.

Bien que minoritaire en Grande-Bretagne, la plateforme de Ted Grant et Alan Woods était largement majoritaire dans l’organisation internationale, et Ted ne fut pas perturbé outre mesure par ce revers. C’était tout à fait dans sa nature. Rien ni personne ne pouvait ébranler sa confiance dans l’avenir du mouvement marxiste. Cette confiance, il l’a gardée jusqu’à son dernier souffle. Il faut juste se remettre au travail, disait-il, rétablir les orientations et les bases théoriques du mouvement, et les désagréments occasionnés par la scission seront rapidement surmontés.

Encore un fois, il n’avait pas tort. Le mouvement international marxiste qui s’est construit sur les épaules de cet homme impressionnant n’a jamais été plus fort qu’aujourd’hui. Il est implanté dans près d’une trentaine de pays, du Pakistan aux Etats-Unis, en passant par pratiquement tous les pays de l’Europe occidentale et plusieurs pays latino-américains. Son autorité politique n’a jamais été aussi si grande.

C’est là un témoignage vivant de la grandeur et de l’accomplissement de cet homme. Ted Grant conservera à tout jamais, dans nos coeurs et dans l’esprit révolutionnaire qui nous anime, la place qui revient à l’un des plus grands représentants de la pensée et de l’action marxistes dans l’histoire du mouvement ouvrier. Il a donné toute sa vie, chaque fibre de son être, à la défense des opprimés de ce monde. Il mérite notre respect et notre gratitude. Mais avant tout, nous lui offrons notre engagement, nous aussi, de consacrer notre énergie, notre dévouement et notre vie à la grande cause du socialisme international.


Fraternellement,
GdM
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Re: fil "interventions de La Riposte, tendance du PCF"

Message par Gayraud de Mazars » 24 Juil 2025, 14:14

Salut camarades,

Guerre culturelle dans l’Allier
Jeudi 24 juillet 2025
Article publié sur le site de La Riposte
Par David NOËL

La cour du Centre national du costume et de la scène (CNCS) de Moulins a accueilli pendant trois jours, du 11 au 13 juillet dernier, un spectacle qui a fait couler beaucoup d’encre, intitulé « Murmures de la Cité ».

Ecrit par Guillaume Senet, le spectacle, avec ses 300 figurants, se veut une réplique de la Cinéscénie du Puy-du-Fou et ambitionne de « retracer plus de 2 000 ans d’histoire », de Vercingétorix à la Seconde Guerre mondiale, en faisant la part belle aux rois, aux saints et aux chevaliers dans une vision parfaitement archaïque de l’histoire.

Le spectacle « Murmures de la cité » a pu bénéficier de 169 000 euros de subventions versées par la préfecture de l’Allier, la communauté de communes, le département et la région Auvergne-Rhône-Alpes, toutes dirigées par des majorités LR. Le spectacle a aussi bénéficié de la manne financière du Fonds du bien commun (FBC), créé en 2021 par le milliardaire ultraconservateur Pierre-Édouard Stérin pour soutenir les initiatives de l’extrême droite dans une volonté de « rechristianiser » la France au service d’un projet capitaliste, xénophobe et réactionnaire.

Pierre-Edouard Stérin, qui a fait fortune en vendant des coffrets cadeaux Smartbox, est devenu l’un des principaux financeurs de l’extrême droite. Les révélations de l’Humanité ont permis de mettre en lumière son projet, baptisé Périclès – acronyme pour Patriotes / Enracinés / Résistants / Identitaires / Chrétiens / Libéraux / Européens / Souverainistes – pour installer l’extrême droite au pouvoir. Début juillet, on apprenait également dans Le Monde que l’investisseur a été entendu en juin 2024 par la justice pour son rôle présumé dans un système de prêts électoraux illégaux en 2020 et en 2021 à plusieurs candidats RN.

Guillaume Senet, dont le spectacle bénéficie des subsides de Pierre-Edouard Stérin, n’est pas un simple amateur de reconstitutions historiques en costumes. Le président de « Murmures de la cité » dirige une autre association nommée « Sophia Polis – Communauté et chrétienté » qui prévoit « de reconquérir la France en commençant par les villages et les églises » et dont l’université d’été a accueilli des figures d’extrême droite comme Bruno Gollnisch (RN) ou Jean-Yves Le Gallou.

Au-delà du spectacle « Murmures de la cité », la galaxie Stérin subventionne également la création d’une école privée hors-contrat, le « Cours Zita – Académie d’Arts & d’Excellence », porté par l’Association Familiale du Bourbonnais (AFB) et dirigée par Florent Machabert, économiste libéral et conservateur. Sur la page d’accueil de l’école, M. Machabert explique vouloir donner aux enfants qui s’inscriront à la rentrée prochaine « la triple formation catholique, académique et artistique qui leur permettra de s’épanouir pleinement sur scène, à l’école et dans la vie de la Cité ». Le nom de l’école privée hors-contrat renvoie à Zita de Bourbon-Parme (1892-1989), dernière impératrice d’Autriche, reine de Hongrie et de Bohême, que certains, dans les milieux catholiques, voudraient béatifier.

Alertée par Vincent Présumey, professeur d’histoire-géographie à Moulins, animateur d’Aplutsoc (Arguments pour la lutte sociale) et syndicaliste FSU dans l’Allier, la gauche locale s’est insurgée contre un spectacle financé par de l’argent public au service d’un projet politique et idéologique réactionnaire.

Le député communiste de la première circonscription de l’Allier, Yannick Monnet, s’est particulièrement mobilisé pour dénoncer le soutien de la région Rhône-Alpes et des autres collectivités locales à un spectacle dont le contenu a par ailleurs été critiqué dans une tribune signée par des dizaines d’archéologues, historiens, enseignants et acteurs du patrimoine.

Au conseil régional, le groupe socialiste et écologiste est intervenu, en vain, pour demander le retrait de la subvention de la région à un spectacle qui promeut « une relecture idéologique de l’histoire de France, portée par des réseaux ultra-conservateurs et financée par un fond engagé contre le droit à l’IVG et les principes de laïcité ».

Une manifestation contre le spectacle s’est tenue le 11 juillet à l’appel d’un collectif d’associations et de syndicats dont la FSU et la CGT. Trois cents manifestants ont répondu présent selon le journal local, La Montagne.

Furieux, les réseaux d’extrême droite et la réacosphère se sont déchaînés sur CNews, dans Le JDD, sur Boulevard Voltaire et sur Riposte laïque contre Vincent Présumey, qualifié de « gourou gauchiste » et d’« idéologue trotskiste ».

Pire, Emmanuel Ferrand, le maire et conseiller régional LR de Saint-Pourçain-sur-Sioule, s’en est pris publiquement à Vincent Présumey dans un post Facebook calomnieux, affirmant que Vincent Présumey serait un professionnel du syndicalisme qui bénéficierait d’une décharge totale du SNES-FSU, ce qui est évidemment faux, et qu’il « fricote[rait] avec l’islamisme ».

Condamnant des « allégations mensongères », le SNES-FSU et le comité français du Réseau européen de solidarité avec l’Ukraine (RESU), dont Vincent Présumey est l’un des animateurs, lui ont tous deux apporté leur soutien.

La Riposte apporte également son soutien à Vincent Présumey face aux attaques dont il est l’objet.

L’affaire « Murmures de la cité » est révélatrice des liens étroits entre la droite LR de Wauquiez et Retailleau, le RN, Reconquête, les sites de la fachosphère et de puissants capitalistes déterminés à mener la bataille idéologique pour faire triompher leurs idées rances. Les capitalistes sont prêts à tout pour conserver leur pouvoir et détruire les organisations ouvrières et les droits des travailleurs.

Pour La Riposte, le combat pour faire reculer les idées réactionnaires qui empoisonnent notre société passera nécessairement par le réarmement idéologique de nos organisations de classe, le PCF et la CGT, et par la lutte pour abattre le système capitaliste.


Fraternellement,
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Re: fil "interventions de La Riposte, tendance du PCF"

Message par Gayraud de Mazars » 26 Juil 2025, 14:00

Salut camarades,

Libération de Georges-Ibrahim Abdallah : la fin d’un déni de justice
Samedi 26 juillet 2025
Article sur le site de La Riposte
Par David Noël

https://www.lariposte.org/2025/07/30171 ... e-justice/

La cour d’appel de Paris a ordonné jeudi 17 juillet, la libération de Georges Ibrahim Abdallah. Le prisonnier politique le plus ancien dans une prison française a été expulsé ce vendredi 25 juillet vers le Liban, qui s’était dit prêt à l’accueillir. La Riposte se réjouit de sa libération.

Né à Kobayat au Liban en 1951, instituteur dans un village de la plaine de la Bekaa, Georges Ibrahim Abdallah avait rejoint le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP) avant de participer en 1979 à la création de la Fraction armée révolutionnaire libanaise (FARL).

Incarcéré depuis 1984, Georges Ibrahim Abdallah avait été condamné en 1987 à la réclusion criminelle à perpétuité pour complicité d’assassinat de l’attaché militaire de l’ambassade américaine Charles Ray et du diplomate israélien Yacov Barsimentov, abattus à Paris en 1982, ainsi que pour complicité dans la tentative d’assassinat de Robert O. Homme, consul américain à Strasbourg. Les FARL avaient revendiqué ces attentats commis en réaction à l’invasion du Liban par Israël en 1982, avec le soutien des États-Unis.

Lors de son procès, Georges Ibrahim Abdallah, d’abord défendu par l’avocat Jean-Paul Mazurier – qui avouera ultérieurement avoir trahi son client et pris contact avec la DGSE – n’a jamais reconnu son implication dans les assassinats des diplomates à Paris, mais les a toujours qualifiés d’« actes de résistance » contre « l’oppression israélienne et américaine ».

Dans un entretien accordé à France 24 en 2011, Yves Bonnet, l’ancien directeur de la DST, les services de contre-espionnage français, avouait que « La France a subi tout au long de cette affaire d’énormes pressions diplomatiques pour que celui qui a assassiné non pas des diplomates mais en réalité un agent de la CIA et un membre du Mossad (services secrets israéliens) reste en prison ».

Libérable depuis 1999, Georges Ibrahim Abdallah, qui était incarcéré à la prison de Lannemezan, avait déposé de nombreuses demandes de libération conditionnelle, toutes rejetées.

Ainsi, en novembre 2003, alors que le tribunal de Paul avait ordonné sa libération, Dominique Perben, ministre de la Justice de l’époque, avait fait appel de la décision et avait été suivi par la Cour d’appel. Six ans plus tard, en mai 2009, une autre demande de libération était également rejetée par la cour d’appel de Paris, s’appuyant sur la loi Dati sur la rétention de sûreté promulguée l’année précédente, pour considérer que le détenu est un « activiste résolu et implacable », risquant de récidiver dans son combat révolutionnaire, en cas d’expulsion vers le Liban.

Au total, entre 2004 et 2020, neuf des demandes de libération conditionnelle ont ainsi été refusées par la justice française.

De nombreuses organisations, dont le PCF, la CGT ou la LDH appelaient à la libération de Georges Ibrahim Abdallah. Plusieurs municipalités avaient également apporté leur soutien à l’ancien chef des FARC en faisant adopter des motions en conseil municipal, à l’image de la municipalité communiste de Grenay (Pas-de-Calais).

Les soutiens de Georges Ibrahim Abdallah se sont réjouis de sa libération. Ainsi, la Ligue des droits de l’homme (LDH) observe que « La durée de sa détention est la conséquence d’un traitement d’exception manifestant un acharnement à son égard, avec les refus successifs des ministres de l’Intérieur d’ordonner son expulsion vers le Liban qui aurait permis sa libération plus tôt et avec les appels systématiques du parquet contre les décisions de justice qui lui étaient favorables. Il aura fallu plus de 20 ans à la justice pour faire droit à cette demande de libération ».

L’acharnement de l’État français, mais aussi des États-Unis et d’Israël, qui étaient parties civiles dans le procès, se sera poursuivi jusqu’au bout puisque dans un communiqué lundi 21 juillet, le parquet général de Paris avait annoncé se pourvoir en cassation, estimant que cette décision « n’est pas conforme à la jurisprudence de la chambre criminelle de la cour de cassation selon laquelle une personne condamnée à la réclusion criminelle à perpétuité pour des faits de terrorisme ne peut bénéficier d’une libération conditionnelle sans mesure probatoire ».

La cour d’appel de Paris avait néanmoins rappelé que « cette voie de recours ne suspend pas l’exécution de la décision ». Georges Ibrahim Abdallah, sorti de prison ce vendredi 25 juillet, a donc pu prendre un avion à l’aéroport de Roissy en direction de Beyrouth. C’est la fin d’un déni de justice dont La Riposte se réjouit.

Si l’histoire des FARL appartient désormais au passé, le Liban est aujourd’hui un pays divisé et meurtri. Pour la gauche libanaise et les marxistes, le combat pour un Liban laïc, démocratique et socialiste se poursuit.


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