fil "interventions de La Riposte, tendance du PCF"

Re: fil "interventions de La Riposte, tendance du PCF"

Message par Gayraud de Mazars » 01 Déc 2025, 17:57

Salut camarade Zorglub,

Zorglub a écrit :Tant qu'y a pas de vente de chouchen.


Oui, c'est pas mal le chouchen en Bretagne. Il existe aussi dans le coin une autre boisson du même type moins célèbre, le chufere, qui est à base de miel et de cidre. Il est, en général, moins fort que le chouchen, environ 8 à 9°... Excellent mais avec modération !

Fraternellement,
GdM
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Re: fil "interventions de La Riposte, tendance du PCF"

Message par Zorglub » 01 Déc 2025, 21:26

Outre que le mouvement ouvrier doit lutter contre l'alcoolisme, je dévoilais ici mon peu d'appétence pour ledit chouchen.
J'ai d'ailleurs appris récemment que ce n'était pas pareil que l'hydromel.
Du coup, que buvaient Astérix & Obélix, en pleine Armorique, en dehors de la cervoise tiède ? Des exégètes ?
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Re: fil "interventions de La Riposte, tendance du PCF"

Message par Gayraud de Mazars » 11 Déc 2025, 05:00

Salut camarades,

L’année 1936 dans le monde au sommaire du numéro 11 de Molcer
10 décembre 2025
Par David Noël, PCF Méricourt

Couverture-revue-Molcer-numero-11-Copie-1.jpg
Molcer n°11
Couverture-revue-Molcer-numero-11-Copie-1.jpg (202.74 Kio) Consulté 451 fois


https://www.lariposte.org/2025/12/lanne ... de-molcer/

Après un dixième numéro éclectique abordant à la fois la période de la Révolution française, l’affaire Sacco et Vanzetti et Mai 68, la revue Mouvement ouvrier, luttes de classes et révolutions (Molcer) revient pour un onzième numéro consacré à l’année 1936 dans le monde.

Le rôle du Parti communiste français est étudié par Emmanuel Brandely, professeur d’histoire-géographie dans un lycée de Marseille, qui s’est penché sur les raisons pour lesquelles le PCF refuse d’entrer au gouvernement en mai-juin1936, privilégiant le ministère des masses afin de ne pas effrayer le parti radical et de ne pas mettre en péril le traité franco-soviétique d’assistance mutuelle signé l’année précédente par Laval.

Emmanuel Brandely et Dominique Ferré s’intéressent également aux renoncements du Front populaire sur la question coloniale : alors que les peuples colonisés fondaient de grands espoirs sur le Front populaire, ces espoirs sont rapidement déçus. Ainsi, l’obstination de l’Étoile nord-africaine à militer pour une Constituante algérienne et son opposition au projet Blum-Violette amènent le Front populaire à dissoudre l’organisation indépendantiste algérienne le 26 janvier 1937 : « Le gouvernement du Front populaire dissout donc une organisation fondatrice du Front populaire, en utilisant une loi prétendument destinée à combattre les ligues d’extrême-droite » observent Emmanuel Brandely et Dominique Ferré.

Toujours dans le dossier sur l’année 1936, Daniel Dervieux s’intéresse au groupe Octobre et à Jacques Prévert. David Noël s’intéresse à l’année 1936 en Belgique : contrairement à la France, il n’y a pas de Front populaire, mais un gouvernement d’union nationale auquel participent les socialistes du Parti ouvrier belge. Des grèves éclatent cependant en juin 1936, auxquelles prennent part les communistes belges du PCB. Rémy Janneau revient sur la grande révolte arabe en Palestine, durement réprimée par les Anglais. Les affrontements de 1936 qui opposent les Palestiniens aux Anglais et aux sionistes constituent « un grand moment du combat anticolonial en Palestine ».

Jean-Pierre Molénat, directeur de recherche émérite au CNRS-IRHT et spécialiste de l’Espagne revient sur la genèse et la formation du Parti ouvrier d’unification marxiste (POUM) sous la Seconde république espagnole.

En URSS, l’année 1936 est marquée par le début de la Grande Terreur et les procès de Moscou, analysés dans un article extrêmement intéressant de Mark Vassilev.

En dehors du dossier, on retrouve plusieurs articles varia : Maurice Stobnicer se penche sur les influences réciproques entre Marx et le poète Heinrich Heine ; François Ferrette s’intéresse aux origines du Parti communiste en Alsace.

Plus loin, Loïc Le Bars revient sur le colloque consacré au couple Gilbert et France Serret, organisé au Teil le 8 juillet 2023 par l’IHS-CGT et la FSU de l’Ardèche, dont le contenu vient d’être publié aux Éditions Syllepse. Instituteurs ardéchois, Gilbert et France Serret ont été des figures de la Fédération unitaire de l’enseignement (FUE), affiliée à la CGTU et de sa revue l’Ecole émancipée. Gilbert Serret en devient le secrétaire fédéral à partir de 1930. Syndicaliste révolutionnaire et attaché à l’indépendance syndicale, il plaide « en faveur d’une unité syndicale basée sur la lutte des classes et respectueuse du droit des tendances à s’organiser et à s’exprimer sans pour autant se réclamer de la Charte d’Amiens comme le fait la Ligue syndicaliste de Monatte ». Il s’oppose également à la majorité de la CGTU et à la mainmise du Parti communiste sur le syndicat jusqu’à la réunification syndicale de 1936. Gilbert Serret est mort le 30 juin 1943, sans doute assassiné par la Milice.

La rubrique « L’inconnu(e) du Maitron » dresse le portrait d’Emma Couriau (1878-1953), typographe lyonnaise syndiquée qui s’est battue tout au long des années 1913-1914 contre le Syndicat du Livre pour la syndicalisation des femmes.

Ce onzième numéro de la revue Molcer s’achève avec quelques comptes-rendus de lecture : Eric Aunoble a lu la Brève histoire des socialismes en France, de Julien Chuzeville, parue chez Libertalia en 2025 ; Rémy Janneau livre une belle recension des Irresponsables de Johann Chapoutot et Roger Revuz présente le petit livre de Stéphanie Prezioso, Découvrir l’antifascisme, paru aux Éditions sociales en 2025. Plus loin, Jean-Guillaume Lanuque revient sur le beau livre de Katja Hoyer, Au-delà du Mur. Histoire de la RDA, qui vient de paraître aux Éditions Passés/Composés.

On peut s’abonner à la revue Molcer ou commander des anciens numéros sur le site https://molcer.fr/.


Fraternellement,
GdM
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Message par Gayraud de Mazars » 14 Déc 2025, 11:32

Salut camarades,

La taxe Zucman : quand même le réformisme le plus timide se heurte au mur du capital
Article publié sur le site de La Riposte
Dimanche 14 décembre 2025
Par Fabien Lecomte

Mur-de-l-argent.png
Article La Riposte
Mur-de-l-argent.png (1.33 Mio) Consulté 231 fois


https://www.lariposte.org/2025/12/la-ta ... u-capital/

La taxe Zucman, défendue par le Nouveau Front Populaire, propose d’imposer à hauteur de 2 % les patrimoines financiers des ultra-riches à l’échelle internationale. L’idée : récupérer une part minuscule de la fortune des multinationales et des grandes fortunes pour financer les services publics et réduire les inégalités. Une mesure présentée comme « pragmatique », « modérée », presque indolore pour les détenteurs de capitaux. Autrement dit, un impôt pensé pour être acceptable même dans le cadre du système actuel — un ajustement fiscal sans conséquence sur la propriété privée des moyens de production, ni sur le pouvoir économique de la bourgeoisie.

Selon les estimations officielles, environ 1 800 foyers fiscaux seraient concernés en France . Le rendement attendu se situerait entre 15 et 25 milliards d’euros par an pour l’État, ce qui en ferait l’une des mesures fiscales les plus efficaces en termes de rapport coût/efficacité. À l’échelle européenne, l’EU Tax Observatory estime que les milliardaires paient aujourd’hui environ 0,3 % de leur patrimoine en impôts effectifs (source : Le Monde, 2024), soit un taux dérisoire comparé à celui qui pèse sur les salariés.

Lors de son passage à l’Assemblée nationale, la proposition a été sèchement rejetée. Non pas parce qu’elle renversait l’ordre social — elle ne faisait que gratter quelques miettes au sommet — mais parce qu’elle touche malgré tout à un principe sacré pour la bourgeoisie : l’idée même qu’on puisse taxer le capital. Le gouvernement, le RN et la droite ont invoqué des prétextes techniques : la « compétitivité », la « fuite des capitaux », la « stabilité économique ». Pourtant, ces arguments sont contredits par les données internationales : 12 pays appliquent déjà des formes d’impôts sur la fortune sans effondrement économique (source : OCDE). La réalité est simple : même une taxe minimale est insupportable pour ceux qui profitent sans limite du système. Pour les classes dominantes, la moindre brèche fiscale pourrait créer un précédent : si on commence à taxer un peu, pourquoi pas davantage demain ?

Il faut le dire haut et fort : la taxe Zucman ne remet pas en cause la structure du capital. Elle ne touche pas à la propriété des moyens de production, n’interdit pas l’accumulation de richesses ou de capitaux, n’affaiblit pas le pouvoir économique des grandes entreprises ou des multinationales. Elle se contente de poser un “plancher” fiscal : que les ultra-riches payent au moins un minimum, même si leur richesse prend la forme d’actifs latents, d’actions non vendues, de holdings opaques ou de multinationales où ils contrôlent la majorité des votes. Autrement dit : c’est un réformisme modéré. Une mesure réformatrice, certes — mais qui ne change rien à l’essence du capitalisme.

Et pourtant : même ce réformisme modéré a été combattu et rejeté. Pourquoi ? Parce qu’il touche aux intérêts de la bourgeoisie. Dans le capitalisme, ce n’est pas la modération qui compte, mais le rapport de force. Ce n’est pas parce qu’une mesure paraît “raisonnable” et “juste” qu’elle a plus de chance d’être acceptée — bien au contraire. L’histoire du mouvement ouvrier montre que les patrons combattent tout, le faible comme le fort : baisse de temps de travail, congés payés, retraites, statuts, salaires… Tout a toujours été combattu, parfois farouchement, même lorsque les revendications étaient modestes.

Le réformisme “à petits pas” souffre d’un autre défaut : il mobilise peu. Pourquoi les travailleurs se mobiliseraient-ils massivement pour une taxe qui ne change presque rien à leur vie quotidienne ? La taxe Zucman vise 1 800 personnes : elle ne soulève donc aucune force collective si elle n’est pas intégrée dans une perspective plus large de lutte contre les inégalités et le pouvoir des riches. Résultat : sans mobilisation massive, le rapport de force reste du côté du capital — et la réforme tombe.

Les grandes conquêtes sociales — sécurité sociale, retraite, congés payés, santé publique, droits syndicaux — n’ont pas été arrachées par des réformes tièdes, mais par des luttes massives, parfois insurrectionnelles. Elles ont été imposées parce que la bourgeoisie craignait l’effondrement de son pouvoir. Ces acquis n’avaient rien de “raisonnable” aux yeux des capitalistes de l’époque. Si la classe ouvrière avait attendu une revendication “modérée” pour gagner, elle n’aurait jamais rien obtenu.

Le parallèle avec la réforme des retraites est frappant : même la revendication minimale — revenir à 62 ans — a été combattue comme si elle menaçait l’ordre établi. Et pourtant, cette revendication était trop faible pour répondre aux besoins réels : millions de travailleurs épuisés, espérance de vie en bonne santé en baisse, carrières longues non reconnues… Résultat : la bourgeoisie combat, les travailleurs ne se mobilisent pas assez, et la réforme passe. C’est exactement ce qui se produit lorsqu’on demande “un tout petit peu mieux”.

En fin de compte, l’échec de la taxe Zucman confirme une vérité dure : dans une société capitaliste, les concessions — même faibles — ne sont jamais faites librement. Elles sont arrachées : soit par la lutte, soit jamais. La taxe Zucman apparaissait comme un compromis possible, un “premier pas”. Mais ce pas a suffi à déclencher une offensive des puissants. Ils savent que la moindre brèche dans la forteresse fiscale peut préparer les travailleurs à exiger davantage.

C’est pourquoi le réformisme modéré n’est pas une stratégie. C’est une impasse. Et pour réellement gagner — pour imposer la justice fiscale, l’égalité, la redistribution — il faut viser plus haut, exiger plus fort, et construire la mobilisation de masse qui fasse trembler les fondations mêmes du pouvoir des riches.

Ce n’est pas en demandant moins qu’on obtient plus. L’histoire sociale l’a prouvé mille fois : seules les revendications ambitieuses peuvent mobiliser, et seules les mobilisations massives peuvent arracher des victoires.


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Re: fil "interventions de La Riposte, tendance du PCF"

Message par Zorglub » 14 Déc 2025, 15:37

;Les capitalistes ont bien compris le passage de la qualité à la quantité, d'une taxe aussi faible soit-elle sur les patrimoines financiers.
L'article ne se contente que du quantitatif pour les travailleurs. S'il est dit qu'une taxe ne « remet pas en cause la structure du capital », oui et ?
Oui, ce n'est pas parce qu'on ne revendique que des miettes qu'il ne faudra pas lutter. Et donc autant lutter pour autre chose que des miettes. Quid alors des « revendications ambitieuses » ? Lutter pour une société dans laquelle nous n'aurons pas besoin de lutter.


Si tant est que l'on puisse parler encore de réformisme dans le cas de la taxe Zucman, plutôt d'une comédie. Sauf à qualifier, p.ex., Giscard (président de la répu, 74-81) de réformiste avec son taux d'imposition sur les sociétés à 50%.
C’est pourquoi le réformisme modéré n’est pas une stratégie. C’est une impasse.

Le réformisme radical aussi...
L’histoire sociale l’a prouvé mille fois...

Dans la période actuelle, le réformisme, modéré ou radical, est une comédie.
Et le réformisme radical est de dire :
Et pour réellement gagner — pour imposer la justice fiscale, l’égalité, la redistribution — il faut viser plus haut, exiger plus fort, et construire la mobilisation de masse qui fasse trembler les fondations mêmes du pouvoir des riches.


La transformation de quantité, revendications et mobilisations des masses, en qualité, c'est grâce à un programme révolutionnaire, le Programme de transition.
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