Elle a toujours la pêche la camarade !
Décidément, je suis un fan d'Arlette...
a écrit :Mais les travailleurs doivent se méfier de leurs propres organisations, et en particulier des confédérations syndicales. Oh, tous les chefs syndicaux étaient présents à la manifestation du 1er février, bras dessus bras dessous au premier rang ! Mais, pour le moment, ils ne proposent aucun plan de bataille pour la suite. Or, si les travailleurs ont répondu présent, le 1er février comme lors des manifestations précédentes, s'ils ont montré qu'ils n'acceptaient pas qu'on touche à leurs retraites, il est évident que deux ou trois manifestations éloignées dans le temps ne suffiront pas pour faire reculer le gouvernement. Il faudrait une véritable mobilisation. Il faudrait que les actions, les manifestations régionales ou nationales, accompagnées ou non de grèves, se suivant d'assez près pour que le mouvement puisse aller en grandissant, redonne confiance à ceux qui hésitent, et crée les conditions d'un mouvement puissant.
Mais il faut aussi se méfier des objectifs des dirigeants confédéraux. On a entendu le principal dirigeant de la CGT insister sur la nécessité des négociations sans dire ce qui ne serait pas négociable, sans même parler des dirigeants de la CFDT qui sont pour ainsi dire les porte-parole des projets gouvernementaux auprès des travailleurs. Mais le problème n'est pas de négocier la couleur et le goût de la sauce avec laquelle on servira l'allongement de la duré de cotisation et les coupes claires dans le montant des pensions. La négociation, que les responsables syndicaux présentent comme l'objectif de la lutte, est déjà l'annonce de leur capitulation, moyennant peut-être quelques concessions.
L'objectif doit être de faire reculer le gouvernement sur tous ses projets. Le retour à 37 ans et demi de cotisation pour tous, avec une retraite pleine, n'est pas une revendication révolutionnaire, loin de là.
a écrit :APPEL AUX DIRIGEANTS DES CONFEDERATIONS ET FEDERATIONS CGT, FO, FSU
Par la voix de Chirac, le gouvernement a officialisé son offensive contre les retraites.
Ses objectifs sont parfaitement connus:
- Faire passer les fonctionnaires à quarante annuités ("une partie du chemin a déjà été accomplie en 1993", Chirac), s'en prendre à tous les régimes particuliers et leurs acquis (cf. EDF-GDF)
- Introduire les fonds de pension "il est souhaitable de développer l'épargne-retraite"(Chirac)
- Préparer de nouveaux reculs dans le régime général et les retraites complémentaires ("il faudrait aller à 42 ou 43 années de cotisations d'ici dix à quinze ans" – Seillière)
C'est sur cette base que le gouvernement entend engager une "concertation" avec l'ensemble des organisations syndicales, confédérations et fédérations de fonctionnaires notamment. L'objectif d'une telle concertation est exprimé par le ministre Francis Mer: « Au plus tard en juillet prochain, le gouvernement aura présenté devant l’assemblée nationale sa politique de retraite et la fera passer. » .
Alors, dirigeants syndicaux, nous nous adressons à vous:
Nous n'accepterons pas maintenant ce que nous avons rejeté en novembre-décembre 1995.
Il n'y a aucune base de discussion avec le gouvernement!
Accepter de participer à cette concertation, c'est emmener le gouvernement dans un fauteuil jusqu'à l'été au lieu de préparer le combat.
La première mesure à prendre en défense de nos régimes de retraite,
c'est que vous preniez position:
Maintien des 37.5 annuités ! défense inconditionnelle du code des pensions !
que vous déclariez solennellement :
Que vous refusez en conséquence toute discussion avec le gouvernement sur cette question.
a écrit :Mais il faut aussi se méfier des objectifs des dirigeants confédéraux. On a entendu le principal dirigeant de la CGT insister sur la nécessité des négociations sans dire ce qui ne serait pas négociable, sans même parler des dirigeants de la CFDT qui sont pour ainsi dire les porte-parole des projets gouvernementaux auprès des travailleurs. Mais le problème n'est pas de négocier la couleur et le goût de la sauce avec laquelle on servira l'allongement de la duré de cotisation et les coupes claires dans le montant des pensions. La négociation, que les responsables syndicaux présentent comme l'objectif de la lutte, est déjà l'annonce de leur capitulation, moyennant peut-être quelques concessions.
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