L'auberge espagnole du non souverainiste

Message par Barikad » 03 Fév 2005, 12:15

a écrit :L'auberge espagnole du non souverainiste

Chevènement, Gremetz et Dupont-Aignan unis dans leur refus de la Constitution européenne.


Par Christophe FORCARI

jeudi 03 février 2005 (Liberation - 06:00)


Retour de flamme pour les souverainistes, de gauche comme de droite, autour du non au référendum sur la Constitution européenne. Hier soir, dans un amphithéâtre bondé de la Sorbonne, plus de 400 personnes étaient venues entendre Jean-Pierre Chevènement, président du Mouvement républicain et citoyen (MRC), Nicolas Dupont-Aignan, député UMP de l'Essonne, président de Debout la République, et Maxime Gremetz, député PCF de la Somme, brocarder une Constitution qualifiée d'«antieuropéenne» par l'ancien ministre de l'Intérieur de Lionel Jospin.

«Il n'est pas question de constituer un front uni pour le non», se défend Nicolas Dupont-Aignan qui, «face à un oui monocolore défendu par l'UMP et le PS qui mènent la même politique depuis vingt ans», veut préserver la diversité du non : «La leçon du référendum sur Maastricht où droite et gauche ont fait parfois campagne ensemble en faveur du oui prouve qu'il n'est pas bon de fusionner». «On n'a pas les mêmes idées mais il y a une convergence évidente, c'est que nous sommes tous pour le non. Même si on ne donne pas la même signification au non», résume Maxime Gremetz, qui prend le pari que le non dépassera les 70 %... en Picardie.

Diversité. Les opposants à cette Constitution cultivent donc soigneusement une diversité qui tient parfois de l'auberge espagnole. A l'origine de cette réunion, Paul Thibault, ancien directeur de la revue Esprit, Anne-Marie Le Pourhiet, professeure de droit à l'université de Rennes, et François Morvan, ancien de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR), à la tête aujourd'hui de Vive la République, regroupement de «chevènementistes hétérodoxes». Pour l'ancien militant trotskiste, «le non perdra s'il est morcelé. S'il transcende les clivages, il peut gagner et apparaître comme un vote d'avenir. Chacun doit mobiliser son électorat».

Avant de retourner à l'Assemblée nationale participer au débat sur les 35 heures, Maxime Gremetz se déclare, pour sa part, sans ambages «contre toute Constitution européenne. Là-dessus, il y a débat même au sein de mon parti. Qu'elle soit Giscard, Chirac, Medef ou PS parce qu'elle se substitue à la Constitution française».

Pronostic. Toujours prompt à jouer les Cassandre, Jean-Pierre Chevènement prédit que «ce texte ne portera que ruine et désolation à force de vouloir éradiquer les nations. Une Constitution, c'est ce qu'un peuple se donne. S'il y avait un peuple européen, ça se saurait». Et l'ancien candidat à la présidence de la République de prédire une victoire du non «si les Français, les couches populaires ne s'abstiennent pas». Car, selon lui, François Hollande est parfaitement incapable de «mobiliser ces catégories en faveur du oui ».
Barikad
 
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Message par Valiere » 04 Fév 2005, 15:08

Ce n'est plus le front populaire, c'est l'union nationale!?
Cela sent mauvais, très mauvais.
Valiere
 
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