Philippe Douste-Blazy annonce un plan d'un milliard d

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Philippe Douste-Blazy annonce un plan d'un milliard d'euros pour la psychiatrie française

AP | 04.02.05 | 10:53


PARIS (AP) -- Le ministre de la Santé Philippe Douste-Blazy a annoncé vendredi les grandes orientations d'un plan d'un miliard d'euros d'ici 2010 pour répondre au malaise de la psychiatrie française.
Ce plan pour la santé mentale comprend un triplement des investissements de l'Etat dans les hôpitaux psychiatriques d'ici 2010 et un accroissement de 280 millions d'euros des crédits de fonctionnement.
La première priorité du plan sera de «réinvestir dans les murs» des hôpitaux psychiatriques.L'Etat va investir 750 millions d'euros d'ici 2010 pour rénover et humaniser ces hôpitaux, a annoncé M. Douste-Blazy. Ce montant représente un triplement par rapport aux crédits prévus par le plan Hôpital 2007, a précisé M. Douste-Blazy. Il permettra de générer «plus d'un milliard et demi d'euros d'investissements supplémentaires» dans les hôpitaux psychiatriques, a estimé le ministre de la Santé. «Je veux rompre avec le cercle vicieux du désinvestissement chronique», a-t-il lancé.
M. Douste-Blazy a par ailleurs annoncé le déblocage de 140 millions d'euros d'ici 2008 pour créer 2.500 postes médicaux et non-médicaux dans les hôpitaux publics. Le nombre d'internes en psychiatrie sera porté de 245 à 300 par an.
La formation des personnels sera encouragée par 25 millions d'euros par an de nouveaux crédits. Dès 2005, les nouveaux personnels bénéficieront de cinq périodes de trois jours de «formation-adaptation à l'emploi». Un système de «compagnonnage-tutorat» va être mis en place pour le personnel infirmier, sous la forme d'un accompagnement de trois heures par semaine.
L'Etat va par ailleurs investir 86 millions d'euros en trois ans pour améliorer l'offre médico-sociale. Il va financer 1.900 places dans les services d'accompagnement à domicile et 1.000 places d'hébergement dans les établissements médico-sociaux.
Philippe Douste-Blazy a annoncé enfin des mesures spécifiques pour les détenus et la prévention du suicide.
Ces mesures, qui feront l'objet d'une concertation «dès la semaine prochaine» avec les professionnels, sont destinées à répondre au malaise de la psychiatrie française, mis en lumière par le drame de Pau, a expliqué Philippe Douste-Blazy. «Ma volonté est d'apporter une réponse construite avec l'ensemble des acteurs», a déclaré le ministre de la Santé, en précisant qu'il ne s'agissait que des «grandes orientations» d'un «document de travail». AP