Dans le Nord-Pas-de-Calais, les sept élus LO....

Message par Barikad » 20 Jan 2004, 08:47

Sur le site de Ouest France
a écrit :
Dans le Nord-Pas-de-Calais, les sept élus Lutte ouvrière tirent à vue.
Régionales : les trublions d'extrême gauche


La région Nord-Pas-de-Calais est celle où l'extrême gauche est aujourd'hui la mieux représentée : 7 militants de Lutte ouvrière (LO) y siègent depuis 1998 (sur 27 élus d'extrême gauche dans l'ensemble des conseils régionaux). Comment travaillent-ils ? Que disent-ils ? Comment sont-ils perçus ? Enquête à Lille.

LILLE (de notre envoyé spécial). ­ En six ans, le Conseil régional du Nord-Pas-de-Calais a fini par s'habituer à la présence en son sein de l'extrême gauche. À son comportement particulier, à ses attaques tous azimuts, à ses sarcasmes aussi. Les sept élus de Lutte ouvrière (LO) sur un total de 113 n'ont pas leur pareil pour jouer des contradictions des uns et des autres et renvoyer tout le monde, d'un même mouvement, dans les cordes. La gauche, la droite, le centre, les Verts, le Front national, personne ne trouve grâce à leurs yeux dans cette assemblée qu'ils aiment transformer en jeu de quilles.

« Ce qui m'a le plus frappée en arrivant, confie l'une des militantes trotskistes, Nathalie Hubert, professeur de français dans un lycée professionnel de Lens, c'est l'espèce de consensus qui règne ici. La gauche et la droite s'affrontent régulièrement, mais c'est pour la galerie. En réalité, ils sont tous copains, en tout cas tous d'accord sur la même politique. »

À chaque occasion qui s'offre à eux, les sept élus de Lutte ouvrière prennent un malin plaisir à mettre les pieds dans le plat. Ils votent contre le budget évidemment, mais ils traquent surtout les « cadeaux » faits aux entreprises privées sous couvert d'aide à l'emploi et toutes les subventions « aux écoles religieuses » au nom de l'égalité entre tous les élèves. Autant de « scandales » que Nicole Baudrin, la présidente du groupe, dénonce avec force.

Le groupe Lutte ouvrière se fait également un devoir de relayer « la colère » des travailleurs en lutte. « Quand les ouvriers de Métaleurop ont envahi l'hémicycle, se rappelle Nathalie Hubert, on est repartis avec eux. »

« Ils sont contre tout »

« Notre utilité est là, analyse Dominique Wailly. On témoigne, on alerte. Sans nous, beaucoup de choses se feraient en catimini. Et la vie réelle ne serait pas souvent à l'honneur dans les débats. »

Les autres groupes politiques trouvent que Lutte ouvrière se donne facilement le beau rôle. « Je ne vois pas une seule décision où ils ont pu peser », assure Dominique Plancke (Les Verts). « Ils sont contre tout, affirme Françoise Hostalier (UMP), l'ancienne secrétaire d'État à l'Enseignement scolaire dans le gouvernement Juppé. Leur discours est totalement négatif. Ils ne cherchent pas à construire. »

« Faux, rétorque Nathalie Hubert. Nous votons tout ce qui sert la santé, l'enseignement public et la politique de la ville. » Nicole Baudrin a fait ses calculs. « Sur un an, nous avons approuvé les deux tiers des délibérations présentées en commission permanente. »

Daniel Percheron (PS), qui préside la Région, concède qu'il les regarde avec « la sympathie » du professeur d'histoire qu'il fut. Mais aussi avec « la désapprobation » de l'élu qu'il est devenu. « Je comprends qu'ils ne nous suivent pas sur tous les dossiers, mais ils pourraient nous accompagner au moins sur certains. » Au lieu de cela, remarque-t-il, « ils joignent souvent leurs voix à celles de l'UMP, quand ce n'est pas à celles de l'extrême droite ». De là à les trouver « profondément inutiles »...

« On n'est pas de leur milieu »

De toute façon, les copains nordistes d'Arlette Laguiller n'ont que faire du jugement des autres. « On n'est pas de leur milieu, c'est sûr, et on ne veut pas en faire partie », confirme Nicole Baudrin. Ils sont ainsi les seuls à reverser intégralement leurs indemnités à leur parti : 1 784,03 € par mois, nets d'impôts.

Les élus de Lutte ouvrière ont aussi réduit les civilités au strict minimum. Leur présidente donne leur code de conduite : « On se limite à dire bonjour, sauf aux élus du Front national, et on refuse de serrer la main aux anciens ministres, de droite comme de gauche. »

Une telle attitude choque dans une ambiance souvent feutrée. « Les élus trotskistes ont un fonctionnement sectaire, tranche un élu UMP. S'ils reviennent plus nombreux dans la prochaine assemblée, ça ne va pas être drôle. »

Comme partout ailleurs, Lutte ouvrière a fait ici alliance avec la Ligue communiste révolutionnaire (LCR). Elle espère ainsi doubler son score de 1998 pour passer le cap des 10%, condition du maintien au seond tour.

Roland GODEFROY.
Barikad
 
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Message par pelon » 20 Jan 2004, 09:40

(Barikad @ mardi 20 janvier 2004 à 08:47 a écrit : Sur le site de Ouest France
a écrit :
Dans le Nord-Pas-de-Calais, les sept élus Lutte ouvrière tirent à vue.
Régionales : les trublions d'extrême gauche


La région Nord-Pas-de-Calais est celle où l'extrême gauche est aujourd'hui la mieux représentée : 7 militants de Lutte ouvrière (LO) y siègent depuis 1998 (sur 27 élus d'extrême gauche dans l'ensemble des conseils régionaux). Comment travaillent-ils ? Que disent-ils ? Comment sont-ils perçus ? Enquête à Lille.

LILLE (de notre envoyé spécial). ­ En six ans, le Conseil régional du Nord-Pas-de-Calais a fini par s'habituer à la présence en son sein de l'extrême gauche. À son comportement particulier, à ses attaques tous azimuts, à ses sarcasmes aussi. Les sept élus de Lutte ouvrière (LO) sur un total de 113 n'ont pas leur pareil pour jouer des contradictions des uns et des autres et renvoyer tout le monde, d'un même mouvement, dans les cordes. La gauche, la droite, le centre, les Verts, le Front national, personne ne trouve grâce à leurs yeux dans cette assemblée qu'ils aiment transformer en jeu de quilles.

« Ce qui m'a le plus frappée en arrivant, confie l'une des militantes trotskistes, Nathalie Hubert, professeur de français dans un lycée professionnel de Lens, c'est l'espèce de consensus qui règne ici. La gauche et la droite s'affrontent régulièrement, mais c'est pour la galerie. En réalité, ils sont tous copains, en tout cas tous d'accord sur la même politique. »

À chaque occasion qui s'offre à eux, les sept élus de Lutte ouvrière prennent un malin plaisir à mettre les pieds dans le plat. Ils votent contre le budget évidemment, mais ils traquent surtout les « cadeaux » faits aux entreprises privées sous couvert d'aide à l'emploi et toutes les subventions « aux écoles religieuses » au nom de l'égalité entre tous les élèves. Autant de « scandales » que Nicole Baudrin, la présidente du groupe, dénonce avec force.

Le groupe Lutte ouvrière se fait également un devoir de relayer « la colère » des travailleurs en lutte. « Quand les ouvriers de Métaleurop ont envahi l'hémicycle, se rappelle Nathalie Hubert, on est repartis avec eux. »

« Ils sont contre tout »

« Notre utilité est là, analyse Dominique Wailly. On témoigne, on alerte. Sans nous, beaucoup de choses se feraient en catimini. Et la vie réelle ne serait pas souvent à l'honneur dans les débats. »

Les autres groupes politiques trouvent que Lutte ouvrière se donne facilement le beau rôle. « Je ne vois pas une seule décision où ils ont pu peser », assure Dominique Plancke (Les Verts). « Ils sont contre tout, affirme Françoise Hostalier (UMP), l'ancienne secrétaire d'État à l'Enseignement scolaire dans le gouvernement Juppé. Leur discours est totalement négatif. Ils ne cherchent pas à construire. »

« Faux, rétorque Nathalie Hubert. Nous votons tout ce qui sert la santé, l'enseignement public et la politique de la ville. » Nicole Baudrin a fait ses calculs. « Sur un an, nous avons approuvé les deux tiers des délibérations présentées en commission permanente. »

Daniel Percheron (PS), qui préside la Région, concède qu'il les regarde avec « la sympathie » du professeur d'histoire qu'il fut. Mais aussi avec « la désapprobation » de l'élu qu'il est devenu. « Je comprends qu'ils ne nous suivent pas sur tous les dossiers, mais ils pourraient nous accompagner au moins sur certains. » Au lieu de cela, remarque-t-il, « ils joignent souvent leurs voix à celles de l'UMP, quand ce n'est pas à celles de l'extrême droite ». De là à les trouver « profondément inutiles »...

« On n'est pas de leur milieu »

De toute façon, les copains nordistes d'Arlette Laguiller n'ont que faire du jugement des autres. « On n'est pas de leur milieu, c'est sûr, et on ne veut pas en faire partie », confirme Nicole Baudrin. Ils sont ainsi les seuls à reverser intégralement leurs indemnités à leur parti : 1 784,03 € par mois, nets d'impôts.

Les élus de Lutte ouvrière ont aussi réduit les civilités au strict minimum. Leur présidente donne leur code de conduite : « On se limite à dire bonjour, sauf aux élus du Front national, et on refuse de serrer la main aux anciens ministres, de droite comme de gauche. »

Une telle attitude choque dans une ambiance souvent feutrée. « Les élus trotskistes ont un fonctionnement sectaire, tranche un élu UMP. S'ils reviennent plus nombreux dans la prochaine assemblée, ça ne va pas être drôle. »

Comme partout ailleurs, Lutte ouvrière a fait ici alliance avec la Ligue communiste révolutionnaire (LCR). Elle espère ainsi doubler son score de 1998 pour passer le cap des 10%, condition du maintien au seond tour.

Roland GODEFROY.

a écrit :
S'ils reviennent plus nombreux dans la prochaine assemblée, ça ne va pas être drôle.


On va déranger la bonne ambiance ? :hinhin:
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