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Message par Nestor Cerpa » 06 Mai 2004, 10:00

Le trotskisme désigne, d'une part, les théories de Léon Trotski et, d'autre part, le courant politique créé par lui et dont se réclament plusieurs organisations d'extrême gauche, en France et dans le monde. Tout en se référant au marxisme, les théories de Trotski portent la marque des principales expériences de sa carrière politique: la révolution russe de 1905; la participation sous la direction de Lénine au gouvernement soviétique issu de la révolution de 1917, l'opposition à Staline. D'abord appelé «bolchevisme-léninisme», le courant politique qu'il a créé a pris le nom de «trotskisme», surtout après qu'il eut fondé la IVe Internationale en 1938. Affaiblis par la mort de Trotski, la Seconde Guerre mondiale et les poursuites staliniennes, les trotskistes ne retrouvèrent une audience qu'à la fin des années 1960.


La révolution permanente

La thèse de la «révolution permanente» est l'une des thèses centrales du trotskisme. Trotski la formula dès les années 1904-1906, mais la Révolution permanente fut publiée en russe en 1929, et en français en 1931. Pour Trotski, la révolution doit suivre un processus historique précis, défini par plusieurs étapes nécessaires. Il se réfère en cela à l'exemple de la révolution russe qui, outre la répétition générale constituée par 1905, est passée par deux étapes: la révolution bourgeoise (février), la révolution prolétarienne (octobre). Il en donne cette définition: «La révolution démocratique, au cours de son développement, se transforme directement en révolution socialiste et devient ainsi une révolution permanente.» Dans ce processus historique, Trotski assigne — dans le droit fil du marxisme — le rôle dirigeant au prolétariat ouvrier. Les masses paysannes et les intellectuels ne peuvent constituer qu'une force d'appoint. La classe ouvrière doit s'organiser en soviets, organes du pouvoir de classe, mais c'est l'avant-garde consciente du prolétariat, groupée dans le parti communiste, qui prend les décisions et mène l'action.




La révolution mondiale

Comme Lénine, Trotski pensait que le déclenchement de la révolution en Russie (le «maillon le plus faible de la chaîne impérialiste», selon Lénine) serait le point de départ de la révolution mondiale. Des troubles révolutionnaires éclatèrent effectivement en Italie, des tentatives de révolution eurent lieu en Allemagne et en Hongrie, mais ce fut l'échec. Malgré cela, Trotski est resté fidèle à sa conception internationaliste: selon lui, seule l'exportation de la révolution peut sauver le premier pays socialiste de l'encerclement et le préserver de toute dégénérescence bureaucratique et militariste. « La révolution socialiste ne peut être achevée dans les limites nationales. [...] Ainsi la révolution socialiste devient permanente au sens nouveau et le plus large du terme: elle ne s'achève que dans le triomphe définitif de la nouvelle société sur toute notre planète. » Face à Staline qui prônait l'édification du socialisme dans un seul pays, le conflit était inévitable.




La « révolution trahie »
Expulsé d'Union soviétique en 1929, Trotski est amené à analyser l'évolution du régime soviétique depuis la mort de Lénine. Il définit ainsi ce qui va constituer l'essentiel de son action: critique implacable du stalinisme et défense intransigeante des conquêtes d'Octobre. Il accuse Staline de trahir la révolution d'Octobre en établissant sa dictature sur le parti communiste, en renonçant à propager la révolution et en n'appliquant pas les idées de Lénine dans le domaine économique. La prise du pouvoir par Staline est pour Trotski une contre-révolution, l'équivalent de Thermidor pour la Révolution française.





Les causes de cette trahison ne tiennent cependant pas toutes à la personnalité de Staline. Trotski démontre qu'avec lui s'est installée en Union soviétique une puissante bureaucratie qui gouverne le pays selon ses intérêts et n'hésite pas à éliminer physiquement ses adversaires sous prétexte de défendre l'orthodoxie marxiste-léniniste.




La IVe Internationale
Afin de rassembler ses partisans et les adversaires de Staline, Trotski fonde, en 1938, la IVe Internationale et le parti mondial de la révolution socialiste. Il fait adopter le «programme de transition», composé du programme maximal (les exigences socialistes) et du programme minimal (les réformes démocratiques immédiates). Au début de la guerre, dont il démontre le caractère mondial et impérialiste, il affirme la nécessité de défendre malgré tout l'Union soviétique: atteinte de «dégénérescence bureaucratique», elle n'en reste pas moins un «État ouvrier» menacé par la barbarie fasciste. La IVe Internationale rassemble des partisans épars de Trotski: en France, dès 1929, des hommes avaient défendu l'opposition de gauche à Staline; pratiquant l'«entrisme» à la SFIO avant d'en être exclus, divers groupes, animés par Naville, Craipeau, Frank, fusionnent en 1936 pour former le parti ouvrier internationaliste (POI); cette organisation subit l'échec du Front populaire (elle avait pris une part active dans le mouvement des occupations d'usines) et connaît le reflux. Trotski prône alors, pour le POI, section française de la IVe Internationale, l'entrée au parti socialiste ouvrier et paysan (PSOP) de Marceau Pivert.





La guerre est pour le mouvement trotskiste la cause de graves crises: scission de la section américaine, le Socialist Workers Party, dirigé par Schachtman, qui, indigné par le pacte germano-soviétique, refuse de défendre inconditionnellement l'Union soviétique; assassinat de Trotski; répression nazie dans les pays occupés. En France, plusieurs groupes n'en continuent pas moins une action clandestine de résistance dans les maquis et de propagande dans les usines et les casernes; ils se réunifient en 1943 au sein du parti communiste internationaliste (PCI). Malgré sa forte combativité (notamment lors de la grève chez Renault de 1947), ce parti subit les contrecoups des bouleversements de l'après-guerre: permanence du stalinisme, guerre froide. Des scissions affectent le mouvement trotskiste.




Scissions et renouveau
En 1952, une scission intervient au sein de la IVe Internationale. L'Organisation communiste internationaliste (OCI), dirigée en France par Lambert, et la Socialist Labour League en Grande-Bretagne reprochent à Michel Raptis, dit Pablo, alors dirigeant de l'Internationale, d'abandonner le trotskisme en prônant l'entrée dans les organisations ouvrières. En 1962, le chef de la section argentine, Posadas, se sépare de l'Internationale. Enfin, Pablo est exclu, en 1965, pour ses positions favorables à l'autogestion.





Surtout actives en milieu étudiant, ces diverses tendances, organisées en partis, reçoivent une impulsion des événements de mai 1968, et mènent depuis lors en France des actions qualifiées de «gauchistes». Autant à cause de ses divisions qu'à cause de l'hostilité des autres partis de gauche, le mouvement trotskiste reste partout minoritaire, sauf peut-être à Ceylan, où le gouvernement de Mme Bandaranaike, en 1970, avait compris des ministres trotskistes (exclus d'ailleurs de la IVe Internationale pour positions droitières).




Les organisations trotskistes en France aujourd'hui
La Ligue communiste révolutionnaire, issue de la Ligue communiste dissoute en 1973 se rattache à la IVe Internationale (tendance Frank). Son dirigeant est Alain Krivine, deux fois candidat à la présidence de la République (1969 et 1974).





L'Organisation communiste internationaliste, active en milieu étudiant, a fait campagne pour l'union de toutes les forces de gauche (elle est hostile au gauchisme, à la différence de la LCR).




L'Alliance marxiste révolutionnaire suit les thèses de Pablo sur l'autogestion.




Enfin, Lutte ouvrière est issue d'un courant hostile dès le début à la IVe Internationale. La mieux implantée dans les usines, elle a présenté Arlette Laguiller aux élections présidentielles de 1974 à 1995.
Nestor Cerpa
 
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Message par artza » 06 Mai 2004, 11:40

Cher Nestor Cerpa je ne vois pas l'utilité de diffuser ce genre de prose anecdotique, apolitique et mensongère. Ceux qui connaissent cette histoire n'apprendront rien et seront irrités par autant de petites falsifications bien connues et régulièrement dévoilées. Ceux qui ne la connaissent pas mémoriseront beaucoup de bêtises dont il est parfois difficile de se séparer.
a écrit :ils se réunifient en 43 au sein du PCI

Admettons personne n'est tenu de mentionner l'UC (dite parfois groupe Barta) groupe très petit...mais la suite:
a écrit :malgrès sa forte combativité notamment lors de la grève Renault en 47 ce parti...
là on ne peut de cette façon parler de la grève RNUR de 47 à propos du PCI(?!) et ne pas évoqué l'UC et/ou Pierre Bois pour le savoir il suffit de lire "France-SOIR" de l'époque. Tout ce comprend mieux lorsque on lit plus loin
a écrit :LO hostile dès le début à la 4ème inter
.
Dès le début? C'est à dire en 38? Mensonge, d'abord LO n'existait pas en 38, ensuite Barta était militant du POI le groupe français de la 4. Ce qui n'était le cas ni de P. Frank ni de Lambert membre d'un groupe "dissident" soit dit en passant pour ceux qui apprécient tant détails et précisions. A quoi servent ces petites "erreurs" si souvent rectifiées et toujours répétées?
artza
 
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Message par Barnabé » 06 Mai 2004, 11:48

a écrit : Enfin, Lutte ouvrière est issue d'un courant hostile dès le début à la IVe Internationale. 

ça à été écrit par un militant de CPS??? :blink:
Barnabé
 
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Message par sophie » 06 Mai 2004, 13:16

Tu as raison de rectifier ces "imprecisions" (tu y vas un peu fort à parler de "mensonges" et "falsifications")

mais le mieux serait encore de les envoyer à Yahoo plutot que de t'en prendre à nestor


tu crois pas ??
sophie
 
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Message par alex » 06 Mai 2004, 13:47

Les organisations trotskistes en France aujourd'hui


L'Alliance marxiste révolutionnaire suit les thèses de Pablo sur l'autogestion.


Ah bon, ça existe encore ?
alex
 
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Message par Nestor Cerpa » 06 Mai 2004, 14:00

T'inquiète soso ça me passe au dessus surtout venant de la part d'artza...
Vue le nombre de connerie qui ont été posté sur ce forum il me semble que lire ce qu'on écrit sur nous sur un média aussi connu est assez intérèssant mais bon...
Nestor Cerpa
 
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Message par artza » 06 Mai 2004, 14:30

a écrit :lire ce qu'on écrit sur nous (...)est assez intéressant

Certes. En quoi pour toi Nestor? Pour moi il est intéressant et surtout amusant. Un bref historique se présentant comme tout à fait neutre et dépassioné reprend mine de rien tous les petites contre-vérités anti-LO distillées pendant des décennies par les "lambertistes" plus rarement par la LCR. Encore une fois quel est l'intérêt, le but de tout celà?
artza
 
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Message par Mariategui » 06 Mai 2004, 15:01

a écrit :Encore une fois quel est l'intérêt, le but de tout celà?


De toute évidence, il s'agit d'une attaque voilée et insidieuse contre la seule organisation réellement révolutionnaire de France (et par extension, du Monde) qui prouve une fois de plus la nature profondément réactionnaire, opportuniste et capitularde de tous les militants de la LCR.

Tu n'aurais pas une vision légèrement policière des rapports avec les personnes et les organisations?
Mariategui
 
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Message par zejarda » 06 Mai 2004, 16:24

invective interdite. Merci de les signaler aux modérateurs, plutôt que de répondre par d'autre invectives.
zejarda
 
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Message par com_71 » 06 Mai 2004, 16:36

(alex @ jeudi 6 mai 2004 à 14:47 a écrit : Les organisations trotskistes en France aujourd'hui


L'Alliance marxiste révolutionnaire suit les thèses de Pablo sur l'autogestion.


Ah bon, ça existe encore ?

L'article entier traîne sur Yahoo depuis plus de 5 ans, il n'a simplement pas été mis à jour.

Sinon il ne fait que reprendre le credo commun à tous les fragments de la IVème Internationale issus de l'éclatement du SI en 52-53 sur la [petite] histoire du mouvement trotskyste en France.

En gros "Barta et son groupe n'a jamais été solidaire de la IVème Internationale, de son programme et de son fondateur".

Les militants du "courant" UC sachant à quoi s'en tenir et le reste du public étant "peu" préoccupé par ces questions, ceux qui ont colporté de telles âneries ont menti avant tout à leurs propres militants.
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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