par emman » 16 Mars 2005, 00:55
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[b]La mobilisation des lycéens faiblit[/b]
PARIS (Reuters) - Des dizaines de milliers de lycéens ont manifesté de nouveau à Paris et en province contre la loi Fillon sur l'école mais la mobilisation a marqué le pas depuis la semaine dernière.
La Fédération indépendante et démocratique lycéenne (FIDL) a revendiqué 100.000 manifestants à travers la France, contre 165.000 à 200.000 le 8 mars. Les lycéens mobilisés étaient 100.000 le 10 février.
LES LYCÉENS MANIFESTENT
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Face à la détermination du gouvernement, la FIDL et l'Union nationale lycéenne (UNL) avaient appelé à cette journée nationale d'action au premier jour de l'examen du texte par les sénateurs.
Le ministre de l'Education, François Fillon, a réaffirmé avant d'aller défendre son projet de loi au Sénat que rien ne le ferait renoncer à réformer l'école en France.
LES LYCÉENS DE NOUVEAU DANS LA RUE
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Les syndicats lycéens lui ont répondu que la mobilisation restait conséquente après six semaines de mobilisation et, selon eux, une campagne visant à dissuader les lycéens de descendre dans la rue après les violences du 8 mars.
La FIDL a appelé chaque lycée à organiser jeudi des référendums lycéens sur les principales revendications du mouvement.
"La journée de jeudi sera l'occasion de tordre le cou à une campagne de dénigrement des mobilisations lycéennes", a déclaré Coralie Caron, secrétaire générale du syndicat.
"Nous sommes majoritaires, chez les lycéens, à nous battre pour que l'école soit un lieu d'égalité et d'apprentissage de la citoyenneté. Les résultats des référendums organisés seront l'occasion de voir qui, des manifestants ou des parlementaires, est au diapason de la jeunesse", a-t-elle ajouté.
LES CASSEURS ECARTES
Les chances d'obtenir un retrait total du texte s'amenuisant, les lycéens ont recentré leurs revendications sur des mesures qui n'y figurent pas, du rétablissement des travaux personnels encadrés à l'embauche de personnel d'encadrement.
A Paris, 20.000 jeunes, selon les organisateurs, 4.000 à 5.000 pour la police, ont battu le pavé sous le soleil et la protection d'un imposant service d'ordre qui a réussi à écarter l'action d'éventuels "casseurs".
La semaine dernière, La FIDL avait dénombré 40.000 manifestants et la police 9.000.
"Tout s'est extrêmement bien passé, nous avons eu zéro souci avec les 'casseurs'", a dit Julien Roux, porte-parole de l'Union nationale lycéenne (UNL).
Une quarantaine de jeunes perturbateurs ont été interpellés par les forces de l'ordre, qui s'étaient vu reprocher leur "passivité" face aux débordements lors d'une précédente manifestation dans la capitale.
"Lycéens en colère, on ne va pas se laisser faire", ont scandé des jeunes venus à pied de différents quartiers de Paris aux cris de "Résistance".
La mobilisation était en baisse dans le mouvement lycéen à Bordeaux où la manifestation a réuni 3.000 personnes, pour les syndicats lycéens, et 2.000, selon la police. Les chiffres étaient trois fois plus importants le 8 mars.
Le cortège où se sont mêlés des parents d'élèves et des enseignants s'est élancé de la place de la République derrière des banderoles "pour une vraie réforme, la voix lycéenne" et "nous défilons pour le retrait pur et simple de la loi Fillon".
A Marseille, près de 1.500 lycéens, selon les organisateurs, environ 650, d'après la police, ont manifesté de la place Castellane au Vieux-Port. Le cortège était entouré d'un imposant service d'ordre lycéen pour éviter les débordements.
Dans la matinée, un millier de jeunes ont également manifesté devant le rectorat d'Aix-en-Provence.
A Toulouse, les lycéens sont restés relativement mobilisés, les organisateurs dénombrant 8.000 à 9.000 manifestants et la police 5.000, des chiffres proches de ceux de la semaine dernière.
A Rouen, la police a comptabilisé 3.200 manifestants, soit à peu près la participation du 8 mars. A Rennes, les lycéens étaient 800, pour la police, et 1.500, selon les organisateurs.[/quote]