Il semble que cela ne soit pas nouveau. Lorsque l'économie capitaliste est en crise, les capitalistes sont plus individualistes que jamais et cherchent soit à récupérer leurs capitaux perdus soit à continuer à s'enrichir. Au détriment, bien sur, de la classe ouvrière mais aussi, parfois, du fonctionnement même de leur économie et de leurs entreprises.
J'illustre mes propos par un extrait d'un article de la LDC d'octobre 2008 :
(Etats-Unis - Le New Deal de Roosevelt : le sauvetage du grand capital par l'Etat a écrit :L’effondrement de l’économie
[...] Lorsque Roosevelt prit ses fonctions de président le 4 mars 1933, il prononça ces mots devenus célèbres : « La seule chose que nous ayons à craindre, c’est la peur elle-même ».
Et de fait, il y avait de quoi avoir peur. Le krach de la Bourse d’octobre 1929 avait fait éclater une crise économique sans précédent. En trois ans, les actions avaient perdu 83 % de leur valeur maximum. Les énormes montants de valeurs fictives qui s’étaient accumulés lors de la bulle spéculative des années 20 s’étaient évaporés, engendrant ainsi une crise générale de liquidité, réduisant considérablement l’accès au crédit pour les entreprises. Ces dernières ne pouvaient plus payer leurs factures et les salaires. La production s’effondra et les faillites se multiplièrent brutalement. L’ensemble du système financier commençait à s’effondrer, entraînant avec lui les activités de production dans un cercle vicieux qui s’alimentait de lui-même.
La dépression s’étendit à travers tous les États-Unis et se propagea sur le plan international car les États-Unis étaient déjà le centre de l’économie mondiale. La chute économique eut un impact exceptionnel. Entre 1929 et 1933, le Produit National Brut des États-Unis déclina de 33 % ; les investissements de 89 % ; la valeur des constructions résidentielles de 75 % ; la production de fer et d’acier de 59 % ; et la production automobile de 65 %.
Les entreprises avaient réalisé près de dix milliards de profits en 1928. En 1932, elles enregistraient des pertes nettes de plus de trois milliards de dollars. Les petites entreprises furent les plus durement touchées. Plus les entreprises étaient importantes, plus grandes étaient leurs chances de faire tout de même un profit, bien que souvent moins élevé qu’avant la Grande Dépression.
Au milieu de cet effondrement, la classe capitaliste se protégeait des conséquences de la crise de son propre système. Au cours des quatre premières années de la Dépression, les sociétés payèrent 17 milliards de plus en dividendes que ce qu’elles avaient réalisé comme profit après impôts. C’est-à-dire qu’elles vidaient les sociétés de leurs actifs et affaiblissaient la santé financière de leurs entreprises. Les capitalistes utilisèrent leur contrôle sur les sociétés pour les cannibaliser. [...]