En Chine : Un patron battu à mort par ses ouvriers licenciés

[ianovka]

Un patron battu à mort par ses ouvriers licenciés
NOUVELOBS.COM | 28.07.2009 | 12:31

Les salariés chinois d'une usine de sidérurgie ont battu à mort leur directeur général après l'annonce d'un plan de licenciement massif.


La Chine est en perte de vitesse à cause de la crise mondiale et les licenciements massifs se multiplient. Les conflits sociaux également. Vendredi dernier, la restructuration de l'usine sidérurgique Tonghua Iron and Steel au nord-est du pays, a tourné au drame, révèle Le Figaro, lundi 27 juillet. Le directeur général de l'entreprise, Chen Guojun a été battu à mort par des ouvriers à la suite de l'annonce d'un plan de 30.000 licenciements (sur 35.000 salariés).
Des milliers d'employés ont d'abord cessé le travail afin de protester contre ces suppressions d'emplois liées au rachat de l'usine par un groupe privé, Jianlong. Un groupe de 3.000 salariés s'en est ensuite pris physiquement à Chen Guojun.

Provocation

Le China Daily, raconte que les ouvriers ont ensuite affronté les forces de l'ordre et ont interdit l'accès de l'usine aux ambulances venues porter secours à Chen Guojun grièvement blessé. Ce dernier décèdera quelques heures plus tard à ses blessures.
Le quotidien chinois rapporte que «Chen a déçu et provoqué les ouvriers en annonçant que la plupart d'entre eux seraient mis au chômage dans les trois jours. La foule a été saisie de fureur lorsque Chen a fait savoir que le nombre total de travailleurs serait réduit à 5.000». Une centaine de personnes aurait également été blessée au cours des affrontements selon le Centre d'Information pour les droits de l'homme, basé à Hong-Kong.

Fusion annulée

Face à ce déferlement de violence et afin d'empêcher que la situation ne dégénère, le gouvernement de la province de Jilin, où se situe l'usine, a décidé d'annuler la fusion entre les deux entreprises. Elle a également lancé une enquête pour meurtre.
Un meurtre qui a profondément choqué Jean-Philippe Béja, du Centre d'études français sur la Chine contemporaine (CEFC) basé à Hong Kong. « J'ai entendu des cas de patrons séquestrés récemment, mais pas de patrons battus à mort de cette façon (...) à ma connaissance c'est la première fois, en tout cas, que c'est annoncé ».
(Nouvelobs.com)

[quijote]

Comme disait Xavier Mathieu leader de Continental .. " c'est fini on n 'est plus gentils" . CE genre de situation devrait amener un certain nombre de patrons ( européens) à réfléchir , eux qui se plaignent des "séquestrations abusives " et c 'est là qu 'on voit aussi les limites du "miracle chinois" .basé sur la surexploitation et un véritable esclavage .. Beja est " choqué" certes mais ne semble pas trop scandalisé par ce licenciement massif des travailleurs de cette entreprise mais doit-il penser que c'est dans l 'ordre des choses ...

[eno 2]

Je crois qu'ils ne comprennent que la violence, c'est pour ça qu'elle est dans l'ordre des choses.

[jeug]

La violence de l'exploitation quotidienne est peut-être invisible du haut des fauteuils du "Centre d'études français sur la Chine contemporaine" bien prompt à s'émouvoir de la réaction violente des ouvriers chinois. Peut-être ne font-ils pas bien la relation entre les 2 violences ?
Mais les autorités ne s'y trompent pas qui ont procédé à un prudent retour arrière.

[pelon]

La violence de l'exploitation quotidienne est peut-être invisible du haut des fauteuils du "Centre d'études français sur la Chine contemporaine" bien prompt à s'émouvoir de la réaction violente des ouvriers chinois. Peut-être ne font-ils pas bien la relation entre les 2 violences ?

Ou alors ils sont tout simplement effrayés quand ils découvrent la violence de classe.

pelon

 

Message(s) : 33

Inscription : 30 Août 2002, 10:35

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[logan]

30 000 vies dévastés par le chômage ça c'est normal, c'est la loi du marché hein...

Mais 1 patron molesté alors là c'est du terrorisme

Et l'info vient du Figaro donc à prendre avec des pincettes

[Crockette]

heureusement en france nou sommes à l'abri de ce genre d'évènements tragiques,
car le medef et la cgt nous prépare la flexsécurité à la rentrée... :dry:

quand les ouvriers se feront virés comme des m....ils pourront avoir droit à un petit capital temps de formation transférables à leur prochaines entreprises...

bien sur ce petit projet CGT-medef ne parle pas de l'hypothèse où les ouvriers ne retrouvent plus d'entreprises...