un patron mis en examen

Message par Aumance » 24 Oct 2009, 19:07

article sur le site de "la semaine de l'Allier" aujourd'hui

le patron a de la peine ....

a écrit :Article du 24/10/2009 à 00:06
A.B. : "Je suis écoeuré..."

Entouré de sa famille et du Ministre de l'Industrie Christian Jacob, A.B. a reçu la légion d'honneur en 2005.Au terme de 48h de garde à vue, A.B., le PDG de l'entreprise, a été mis en examen par le juge Verschuère pour abus de bien sociaux et escroquerie. "Dégoûté", A.B. a néanmoins voulu tenir, en présence de son conseil Me Joseph Roudillon, une conférence de presse pour faire taire "la rumeur", en attendant que la justice "rétablisse la vérité".

La garde à vue d'A.B., PDG de l'entreprise, dans les locaux du commissariat de Montluçon (Allier) aura duré le temps maximal. Le fondeur montluçonnais a été présenté à la juge d'instruction Amélie Verschuere, qui l'a entendu.
Au terme de cette audition, le juge Verschuere a mis en examen A.B. pour abus de biens sociaux et escroquerie. Le magistrat a placé A.B. sous contrôle judiciaire. Il est, en outre, interdit à cette figure du bassin montluçonnais  de gérer une entreprise et il lui est interdit de quitter le territoire français.
C'est probablement son conseil, Me Joseph Roudillon, qui a convaincu son client, très éprouvé par sa garde-à-vue, de tenir à ses côtés, une conférence de presse dans la soirée, dès vendredi. A.B. a clamé son innocence, en reprenant les deux faits pour lesquels il est mis en examen et un troisième, sur lequel le SRPJ (Service Régional de Police Judiciaire) de Clermont-Ferrand poursuit son enquête, une possible banqueroute.

"Faire cesser les rumeurs"
Avant de laisser la parole à son client "parce qu'il ne peut pas s'exprimer sur une instruction en cours", Me Joseph Roudillon a déclaré qu'avec A.B., ils avaient voulu cette conférence de presse, pour "faire cesser les rumeurs". La plus alarmante de celles-ci, selon l'avocat, ayant été cette phrase lancée au fils d'A.B. : "Alors, ton père est incarcéré à Lyon ?".
" A.B. n'a rien à dire contre le fait que la justice fasse son travail (...)" a-t'il poursuivi.  Mais il était, pour Me Roudillon,  temps d'endiguer le flot de contre-vérités qui naissait. "A.B. est satisfait de connaître ce qu'on lui reproche". D'autant  que lorsqu'il avait fait l'objet d'une agression "particulièrement brutale" et "particulièrement odieuse", ces "rumeurs" malveillantes avaient déjà surgi : "on" s'était autorisé à "suggérer" que l'industriel montluçonnais avait lui-même mis en scène son agression. "Je rappelle que les auteurs de l'agression d'A.B. ont été arrêtés et "définitivement condamnés par la justice".

Banqueroute ? A.B. est "serein"
Mon souhait était de créer un pôle de fonderie à Montluçon avec toutes les synergies qui découlaient des activités et de Vaux et de l'entreprise (...) Je souhaitais également rappeler dans quelles conditions A.B. est parti et dans quelles conditions il a créé en chemin le groupe ". Selon l'industriel, l'ancien groupe, qui réalisait alors 57 M d'€ "réaliserait aujourd'hui" 12 M € et ses effectifs seraient donc passés de 630 ou 640 salariés à 200 d'ici à fin 2009.
Le dirigeant a rappelé qu'à son départ de l'entreprise, celle-ci avait encore juridiquement une "valeur de rebond". En revanche, l'administrateur l'aurait laissée "perdant 6,2 M €". "Qui a creusé le trou ?" a-t'il demandé. "Que l'instruction fasse son travail...à charge et à décharge. Je suis serein".

Abus de biens sociaux ? "Surréaliste !"
Pour ce qui concerne l'abus de biens sociaux, un des deux motifs de sa mise en examen, A.B. a dit "être tombé de (son) arbre" lorsqu'il avait entendu qu' "une partie des faits reprochés avaient trait à la remise de sa légion d'honneur". Il pensait jusqu'à présent que cette décoration, à laquelle Christian Jacob, alors Ministre de l'Industrie, a assisté n'avait pour but que de "rendre à (son) père et à '(sa) famille la légitimité". Ces cérémonies,  courantes, dans le ministères, ne suscitent  jamais,  a-t'il ajouté en substance, aucun commentaire.

Escroquerie ? "Je suis outré !"
Le fait d'escroquerie que la justice soupçonne reviendrait, selon A.B., au simple "non remplacement des outillages" qui permettaient de fabriquer les commandes de pièces du client majeur de Bréa, Renault. Il a expliqué que tout "renouvellement" correspondait à une durée moyenne d'utilisation.  Si celle-ci n'était pas atteinte, Bréa pouvait, selon son ancien dirigeant, les utiliser, sans les renouveler entièrement au moins et, bien sûr, sans altérer la qualité des pièces produites : "Jamais Renault ne s'est dit insatisfait", a-t'il martelé. Le client de Me Roudillon s'est dit prêt à "débattre avec les magistrats".

"Pourvu que l'entreprise ne souffre pas de cette calomnie..."
"J'ai l'habitude des coups (...) Je souhaite simplement trouver la force nécessaire pour surmonter cette nouvelle épreuve...". A.B. a dit qu'il se battait d'ailleurs depuis "quelques mois". Et il souhaite que l'entreprise ne souffre pas de "toutes ces turpitudes". Car les hommes et les femmes qui sont dans l'entreprise "vivent la même souffrance" que leur dirigeant. Il faudrait que le travail de la justice les épargne, eux qui sont, aux yeux d'A.B., les garants de l'histoire de l'entreprise : "Eux, ils savent...". Et A.B. d'évoquer en particulier la relative indépendance que l'entreprise aurait trouvé vis-à-vis du secteur de l'automobile, après s'être positionnée l sur les marchés ferroviaire ou de mobilier urbain.
A.B. s'est dit convaincu que la justice, en laquelle il "a confiance" allait finir par "rétablir la vérité".

En attendant, A.B. va donc devoir abandonner la présidence de son entreprise. Il a prévu de conserver un rôle de conseil auprès de l'entreprise.
Cependant, l'industriel montluçonnais n'a pas tu son "dégoût", après s'être autant investi comme développeur économique permanent "jusqu'en 2002" . D'une période faste, l'entreprise d'A.B. serait "passée au tapis avec ". Double peine, en sorte, pour le fondeur montlçonnais, qui doit subir aussi "la calomnie". C'est en "homme désabusé" qu'A.B. s'est présenté. Un homme qui se demande aujourd'hui si "on conservera longtemps des chefs d'entreprise" dans le bassin montluçonnais et "comment on pourrait bien en attirer".
Entre "coups virtuels"  (ceux que lui aurait donné le groupe ) et "coups réels", A.B. aurait  ainsi d'abord accumulé coups personnels et coups assénés à son entreprise... avant l'agression physique... qui a précédé ainsi  "la calomnie" d'aujourd'hui. Il sent qu'il a "de moins en moins envie de se battre". Du "recul", A.B.  s'apprêtait à en prendre dès cette année. Maintenant, "vaille que vaille...", a-t'il conclu.



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