Atten,dez, pour etre complet, il faut dire que cet article est un texte d'un militant nationaliste corse d'A Munca Nazionale. Dans le meme numero, et sur la meme page, il y a un article de Duval, dirigeant de la LCR que je vous met:
("Duval" a écrit :Malaise
La polémique qui a éclaté à propos de l’accord SNCM est sûrement déplorable. Ainsi, quand Patrick Devedjian évoque sans sourciller le « statut des Juifs sous l’Occupation », on peut juger qu’il dépasse la mesure, lui dont la jeunesse militante s’est située au sein de la droite extrême, voire de l’extrême droite. Mais quand le STC dénonce le « clientélisme » de la CGT marseillaise, on a envie de dire que c’est l’hôpital qui se fout de la charité ! Certes, la volonté affirmée de « rééquilibrer les nouveaux recrutements » n’implique en elle-même aucune « dérive ethnique », aussi longtemps que le critère retenu est bien celui de la résidence. Pour autant, cet accord et cette polémique suscitent un malaise : du rééquilibrage à la corsisation des emplois - puisque tel est bien l’arrière-plan du débat - il n’y a qu’un pas que le mouvement syndical serait bien avisé de ne pas franchir. L’exigence de « vivre et travailler au pays », la prise en compte de la question nationale corse, la lutte pour le droit à l’autodétermination, la reconnaissance du peuple corse et la caractérisation de l’économie corse comme une économie dominée, soumise aux exigences de la bourgeoisie française, n’impliquent nullement comme réponse du mouvement ouvrier, corse ou français, cette version insulaire de la « préférence nationale ». Comment en effet ne pas noter que, au-delà des cris d’orfraie de certains ministres, le gouvernement Raffarin s’est empressé d’avaliser cet accord ? La raison profonde en est fournie sans fard par F. Goulard, secrétaire d’État aux Transports et à la Mer : après tout, affirme-t-il crûment, les dispositions de l’accord entre la SNCM et le STC s’apparentent « aux avantages qu’offrent les zones franches ». Tel est bien l’enjeu de la discussion : l’avenir de la Corse passe-t-il par la transformation de l’île en une gigantesque zone franche avec une fiscalité dérogatoire, une législation du travail dérogatoire ? Et demain, un Smic et des minima sociaux dérogatoires... Ce n’est pas dans cette direction qu’il faut rechercher la voie de la libération nationale et sociale.
François Duval