Travailleurs de new Fabris

Message par Crockette » 15 Juil 2009, 22:35

en tous cas tout ce que vous venez de dire c'est pas mal, c'ets un bon constat au sens social et historique.

je dirais aussi que comme le manque de pain au 18ème siècle voir en 1871, (1848 je me rapelle plus le contexte exact) puis suite à la 1èere guerre mondiale en allemagne, en europe en 2009-2010, les couches du bas de l'échelle vont grossir :
en france 900 000 chomeurs de plus, au bas des stats sont attendus d'ici fin 2009...

en 2010, les chomeurs en fin de droit vont être légions...et ils seront aussi des centaines de milliers à ne pas retrouver de boulot...car 2010 risque d'être aussi mauvais que 2009...

alors que va faire la classe des exploités ? lorsqu'elle n'aura que comme perspective de survivre avec 400 euros par mois ??

sure et nous en sommes conscients : ce n'est pas sur des bases culturelles ou de lutte des classes que les travailleurs vont se révolter...ce sera à cause du manque d'argent...et du manque de perspective de pouvoir s'acheter une maison ou un appart ou une voiture ou de payer des vacances à ses gosses etc.
car qu'apprend on depuis que nous avons 5 ans à l'école et y compris par nos parents ? travaille bien à l'école, écoute, obéis, et essaye d'avoir un bon métier...pour te payer tout ce que tu veux.


enfin LO et le NPA ont interet à radicaliser leur discours pour dénoncer la dictature du MEDEF qui a tous les droits sur les travailleurs dans ce pays aujourd'hui avec la complicité du PS comme de l'UMP.
Crockette
 

Message par Proculte » 16 Juil 2009, 01:44

a écrit :Nortel : des salariés en colère

Les salariés de l’entreprise Nortel (Châteaufort, Yvelines), spécialisée dans la maintenance des réseaux de téléphonie mobile, en liquidation judiciaire, menacent de faire sauter leur usine, comme ceux de New Fabris (Châtellerault). 480 des 683 postes doivent en effet être supprimés. Les salariés réclament de vraies indemnités de licenciement et de ne plus être promenés par le liquidateur.

Leur colère est entièrement légitime. Et les hommes politiques, les patrons et les médias qui protestent ont l’indignation sélective : vive face à la menace des salariés, mais indifférents à la violence patronale avec laquelle ces derniers sont traités.
Proculte
 
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Message par Crockette » 16 Juil 2009, 22:16

vou savez sur france inter la radio qui se targue d'être la plus objective grace au service public : ils ont employé le mot "tache d'huile" pour ce genre de méthode employée par les ouvriers..

le mot tache d'huile derrière ce vocable se cache en fait leur pensée réelle et intime de ce que représente pour eux la détresse des ouvriers/employés :
avec unpeu de dialectique on peut en déduire la chose suivante :
les ouvriers sont des taches...et l'huile ce sont les méthodes qu'ils emploient.

lamentables !

des grands professionnels impartiaux ces journalistes du service public...
Crockette
 

Message par pelon » 16 Juil 2009, 22:29

(Crockette @ jeudi 16 juillet 2009 à 21:16 a écrit : vou savez sur france inter la radio qui se targue d'être la plus objective grace au service public : ils ont employé le mot "tache d'huile" pour ce genre de méthode employée par les ouvriers..

le mot tache d'huile derrière ce vocable se cache en fait leur pensée réelle et intime de ce que représente pour eux la détresse des ouvriers/employés :
avec unpeu de dialectique on peut en déduire la chose suivante :
les ouvriers sont des taches...et l'huile ce sont les méthodes qu'ils emploient.

lamentables !

des grands professionnels impartiaux ces journalistes du service public...

T'es sûr que l'utilisation de l'expression "fait tâche d'huile" est aussi malveillante ? Quand les journalistes veulent dire du mal des ouvriers ce n'est pas crypté.
pelon
 
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Message par Sterd » 17 Juil 2009, 07:44

(Crockette @ jeudi 16 juillet 2009 à 23:16 a écrit : vou savez sur france inter la radio qui se targue d'être la plus objective grace au service public : ils ont employé le mot "tache d'huile" pour ce genre de méthode employée par les ouvriers..

le mot tache d'huile derrière ce vocable se cache en fait leur pensée réelle et intime de ce que représente pour eux la détresse des ouvriers/employés :
avec unpeu de dialectique on peut en déduire la chose suivante :
les ouvriers sont des taches...et l'huile ce sont les méthodes qu'ils emploient.

lamentables !

des grands professionnels impartiaux ces journalistes du service public...

:blink:


Faire tâche d'huile c'est une expression archi connue qui veut dire qu'un phénomène quelconque s'étend. Ici, dire que ça fait tache d'huile, ça veut dire que la méthode des bouteilles de gaz utilisée chez Fabris est reprise par d'autres. Ça n'a vraiment absolument rien de péjoratif
Sterd
 
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Message par Proculte » 20 Juil 2009, 19:57

a écrit :Les "Fabris" suspendent "momentanément" leur menace de faire sauter l'usine
Le délégué CGT Guy Eyermann devant les bouteilles de gaz retirées le 20 juillet 2009 du site New Fabris de Châtellerault

Les "Fabris", qui menaçaient de faire sauter leur usine à Châtellerault, ont décidé lundi de retirer temporairement leurs bouteilles de gaz, obtenant immédiatement un rendez-vous mercredi avec le ministre de l'Industrie Christian Estrosi.

Réunis en assemblée générale dans l'usine, lundi en milieu de journée, une centaine de salariés se sont prononcés à l'unanimité pour la suspension "momentanée" de leur menace de faire sauter l'usine, décidant de retirer les bouteilles de gaz installées dans l'usine depuis le début du mois de juillet.

"Aujourd'hui, il y a un blocage. Nous avons donc décidé de faire un gros effort en enlevant les bonbonnes pour montrer que nous ne sommes pas des voyous, montrer notre bonne volonté et pour faire bouger les choses", a indiqué à la presse Guy Eyermann, délégué CGT et secrétaire du CE.

"C'est un retrait momentané. Si, à l'issue de la réunion au ministère, il n'y a rien de concret concernant les primes, une demi-heure après, les bouteilles seront sur les toits", a-t-il précisé.

Le retrait des bouteilles de gaz était un préalable pour être reçus par Christian Estrosi qui avait prévenu qu'aucun rendez-vous n'était possible "sous la menace".

Moins de deux heures après l'annonce du retrait des bonbonnes, M. Estrosi a annoncé qu'il recevrait une délégation des salariés mercredi.

"Nous préparons cette rencontre et allons veiller à ce que personne ne soit laissé sur le bord du chemin", a souligné M. Estrosi, sans plus de précision quant aux pistes gouvernementales pour aider l'entreprise placée depuis la mi-juin en liquidation judiciaire.

"Mais il faut que les employés soient raisonnables", a-t-il ajouté.

Les 366 salariés de New Fabris, spécialisée dans la fabrication de pièces mécaniques pour l'automobile, réclament 30.000 euros d'indemnité par employé à leur principaux clients, Renault et Peugeot, sous peine de faire sauter l'usine au 31 juillet.

"Ce n'est pas une menace contre l'Etat mais contre les constructeurs. L'ultimatum reste valable en cas d'échec mercredi", a indiqué Dominique Duval, délégué FO, pour qui "le gouvernement peut faire pression sur les constructeurs. Mais je ne suis pas sûr qu'il le fasse".

"On pourrait être le mauvais exemple, rien obtenir et aller à la catastrophe", a commenté pour sa part Eric Poisson, délégué CFDT.

Les salariés se sont donné rendez-vous jeudi pour une AG, au lendemain du déplacement de la délégation, six personnes, à Paris.

"On nous écoute enfin!. Il faut que cette histoire se termine bien. Il est question de 366 salariés et autant de familles", lâche Christophe, 15 ans de maison, avant de retrouver ses camarades à la cantine.

Les bouteilles de gaz étaient installées dans trois endroits de l'usine. Après la médiatisation des menaces le 12 juillet, d'autres salariés avaient suivi l'exemple, chez l'équipementier en télécommunications Nortel à Châteaufort (Yvelines), et l'entreprise spécialisé dans les nacelles élévatrices JLG à Tonneins (Lot-et-Garonne).

Chez Nortel, les salariés ont vite abandonné la menace et récupéré la dizaine de bouteilles de gaz qu'ils avaient placées sur le site, tout en poursuivant leur grève.

Chez JLG, les salariés en grève depuis trois semaines, ont également rapidement levé leur menace, obtenant la tenue d'une réunion avec la direction.
Proculte
 
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Message par Barnabé » 20 Juil 2009, 20:04

LE communiqué de presse de la CGT New fabris

a écrit :
COMNUNIQUE DE PRESSE CGT NEW-FABRIS

Châtellerault le 20 juillet à 17h

Réunis en assemblée générale ce lundi 20 juillet à 13h, les salariés de New Fabris ont décidé d’enlever les bouteilles de gaz installées sur le site de Châtellerault. C’était la condition mise par M. Estrosi pour une rencontre.

Suite à ce vote, nous avons appris par l’AFP que M. Estrosi recevrait une délégation des salariés de New Fabris mercredi 22 juillet à 13h au ministère de l’Industrie à Bercy (Paris) au lieu de jeudi comme cela était initialement prévu.

Nous nous étonnons de l’attitude cavalière du ministre qui a averti l’ensemble des médias mais pas les principaux intéressés, c’est-à-dire les salariés de New Fabris. Bien entendu une délégation se rendra au ministère.

Mais comme nous l’avons dit en assemblée générale, nous exigeons une prime de licenciement de 30 000 euros en plus des indemnités légales. Nous rappelons à M. Estrosi que si cette revendication n’était pas satisfaite, nous entendons bien continuer le combat, y compris de la manière dont nous l’avons engagé jusqu’ici.

Une nouvelle assemblée générale décidera de la suite de l’action jeudi 23 juillet à 13h, sur le site de Châtellerault.

Nous appelons l’ensemble des salariés des entreprises qui, comme nous, sont sous la menace d’une fermeture d’entreprise ou de licenciements, à nous apporter leur solidarité et à nous contacter de façon à coordonner nos luttes.

Vous pouvez nous contacter en écrivant à : newfabrisenlutte@yahoo.fr
Barnabé
 
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Message par Barnabé » 25 Juil 2009, 19:20

Encore un communiqué de la CGT New Fabris:

a écrit :
COMNUNIQUE DE PRESSE CGT NEW-FABRIS

Châtellerault le 23 juillet à 17h

Réunis en assemblée générale ce jeudi 23 juillet à 13h, les salariés de New Fabris ont décidé de continuer leur mouvement car ils considèrent que les 11 000 euros avancés par M. Estrosi la veille ne sont pas suffisants.

Nous exigeons toujours une prime de licenciement de 30 000 euros en plus des indemnités légales.

Nous appelons l'ensemble des salariés des entreprises qui, comme nous, sont sous la menace d'une fermeture de leur entreprise ou de licenciements, du bassin châtelleraudais et de toute la France, à nous contacter de façon à coordonner nos luttes et à former un collectif contre les patrons voyous et licencieurs..

Nous appelons l'ensemble des salariés en lutte pour l'emploi à une manifestation
à Chatellerault
jeudi 30 juillet à 14h.


Vous pouvez nous contacter en écrivant à : newfabrisenlutte@yahoo.fr
Barnabé
 
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Message par akira1917 » 01 Août 2009, 01:33

Dans l'Huma
a écrit :Les Fabris rassemblent autour d’eux
« Moi, j’attends surtout les filles d’Aubade. » Les salariés de Fabris perdent leurs emplois, pas leur humour. Autour des salariés de l’équipementier automobile, trente délégations venues de toute la France ont manifesté pour s’opposer à la liquidation de l’industrie.

Châtellerault (Vienne), envoyé spécial.

« Moi, j’attends surtout les filles d’Aubade. » Les salariés de Fabris perdent leurs emplois, pas leur humour. Hier après-midi, à Châtellerault, la manifestation avait pour but de rassembler les luttes menées dans toute la France autour de celle des « Fabris ». De regrouper un maximum de salariés qui se battent ici ou là dans leur entreprise en péril. Un pari difficile, surtout au cœur de l’été. L’établissement Fabris, en liquidation judiciaire, est occupé depuis la mi-juin par ses salariés. Hier, dès midi, dans la cour de l’usine, ils faisaient griller les premières merguez, chauffer les premiers cafés.

Depuis l’épisode des bonbonnes de gaz, ceux-ci ont suscité un peu plus que les autres l’intérêt des médias. Mais une kyrielle d’entreprises, en proie aux délocalisations et aux licenciements, se trouvent dans une situation comparable à celle de l’équipementier automobile. Les Fabris, en échange du stock de pièces usinées, exigent des donneurs d’ordres, Renault et PSA, la somme de 11 millions d’euros, ce qui financerait les indemnités supralégales : 30 000 euros pour chacun des 366 salariés. Les deux constructeurs automobiles sont accusés d’avoir asphyxié leur sous-traitant.
« La métallurgie, ça va faire comme la sidérurgie »

Dans la cour de l’usine, les premiers manifestants arrivent. D’abord les « fils de lutte » de Continental, venus de Clairoix : « Les patrons profitent de la crise, ça ne peut pas continuer. Les patrons voyous ne sont jamais condamnés. » Ont aussi fait le déplacement, des syndicalistes CGT des sites PSA de La Garenne-Colombes et de Renault Technocentre. Pendant ce temps, Stéphane fait visiter l’usine à des camarades d’une fonderie d’Angers.

Dans l’immense atelier, il leur explique les processus de fabrication, fier du savoir-faire accumulé ici. « Ce n’est pas du gâchis ? On avait tout pour continuer ! » « La métallurgie, ça va faire comme la sidérurgie », lui répond, pessimiste, l’un des visiteurs. Heureusement pour les « Fabris », il reste « le trésor de guerre », ces milliers de pièces, collecteurs d’échappements ou éléments de systèmes de freins… Dans la cour arrivent d’autres délégations, venues de Blanquefort (Ford), de Montrouge (TDF). Il y a aussi les Molex de Villemur-sur-Tarn, en Haute-Garonne. Et les ouvrières si attendues d’Aubade. Les salariés toulousains de Freescale ont rebaptisé leur entreprise « Freesquale ».

Les formations politiques sont aussi présentes. Jacques Chabalier, de la coordination nationale du PCF, représente Marie-George Buffet : « Les politiques de délocalisation sont dans l’impasse. On pourrait taxer les produits quand ils reviennent et, surtout, en amont, interdire les licenciements pour les entreprises qui font des profits et donner plus de pouvoir aux salariés. » « On comprend le ras-le-bol des gens et on demande à l’État de faire le nécessaire », plaide le sénateur Verts de Paris, Jean Desessard. Même les élus UMP sont là. Édith Cresson, qui fut maire de la ville et premier ministre, est accaparée par les télés, ce qui provoque la colère d’un militant communiste : « Interviewez plutôt la vraie gauche ! » Au total, trente délégations et un millier de personnes participent, jusqu’au centre-ville, à cette manifestation interentreprises et interluttes.

Bruno Vincens
akira1917
 
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