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Message Publié : 27 Fév 2009, 07:55
par Sterd
("clicanoo.com" a écrit :Lutte ouvrière prône une grève générale illimitée

CLICANOO.COM | Publié le 27 février 2009

“Une seule journée de mobilisation ne suffit pas. Le 5 mars doit marquer le début des grandes luttes. Ce n’est qu’une étape qui devrait mener vers une grève générale plus massive car cette année, il va falloir bloquer toutes les attaques du gouvernement.” Lutte ouvrière, par la voix de Jean-Yves Payet entouré de ses camarades lors d’une conférence de presse donnée hier à Saint-Benoît, ne cache pas son “admiration” face aux travailleurs guadeloupéens qui entament leur sixième semaine de manifestation et ceux de Martinique grâce à qui la grève générale ne faiblit pas. “Nicolas Sarkozy a fait des vagues de promesses, mais ne semble pas prêt à arrêter ses réformes et autres suppressions des services publics. Déjà, l’État aurait bien pu commencer par bouger le Smic.” LO signale par ailleurs que la dégradation de la situation s’accélère à la Réunion : “On a des licenciements pratiquement tous les jours comme c’est le cas dans l’entreprise Legros où les postes sont alors occupés par des emplois précaires. Il en est de même dans la branche BTP d’Apavou. Chez Royal Bourbon, on nous a signalé une trentaine de licenciements, de même que chez Caillé Automobile. Chez Champion de Saint-Benoît, 4 salariés ont été mis à la porte pour avoir récupéré des produits périmés. Partout la politique des patrons est la même : plus de travail pour moins de travailleurs. Ils cherchent à faire payer la crise due à leur système économique par les salariés. Ils parlent de crise mondiale mais en vérité, l’argent existe : ce sont 54 milliards d’euros qui ont récemment été payés aux actionnaires des entreprises du CAC40. On ne pourra envisager une meilleure répartition que lorsque le monde du travail sera bouleversé. Seule une grève générale est susceptible de le faire prendre conscience aux patrons”. LO ne croit pas au “numéro d’illusionniste de Sarkozy : les états généraux ne suffiront pas à remplir les portes-monnaies des ménages”. D’où le soutien aux revendications du Collectif qui dénonce enfin l’utilisation des emplois d’intérim par certaines grandes surfaces pour remplacer les grévistes

P.R.

Message Publié : 01 Mars 2009, 20:49
par com_71
(Témoignages.re site du journal du PCR a écrit :
Lutte Ouvrière : « mettre le paquet le 5 mars »

vendredi 27 février 2009
Manuel MARCHAL

Membre du COSPAR, L.O. a fait part hier de son analyse de la situation sociale dans les DOM et a lancé un appel à faire du 5 mars une réussite.

« Il faut changer le rapport de force, que le patronat soit sous la menace d’une grève générale. C’est ce qu’ont compris nos camarades de Guadeloupe et de Martinique » : Lutte Ouvrière fait part de sa solidarité et de sa convergence de lutte avec les grévistes guadeloupéens et martiniquais. « Ils sont cette partie de nous-mêmes qui a engagé la lutte ».
Jean-Yves Payet constate que, d’une part, la rencontre des syndicats avec Nicolas Sarkozy n’a débouché sur aucune avancée en termes d’augmentation du SMIC. Le chef de l’État n’a pas non plus annoncé l’arrêt des suppressions de postes dans la fonction publique. Autrement dit, pas de réponses aux 2 millions de manifestants du 29 janvier en France, aux Guadeloupéens en grève générale depuis le 20 janvier et aux Martiniquais qui ont lancé un mouvement identique le 5 février.
À Saint-Denis et à Saint-Pierre, lors des deux manifestations organisées à l’appel du COSPAR, « tous ensemble pour faire la démonstration de force des classes populaire et ouvrière de La Réunion », indique Jean-Yves Payet.
« Ces journées d’actions doivent être des étapes vers la grève générale qui doit être poursuivie jusqu’à la satisfaction des revendications », ajoute le militant de L.O. « Tous les jours, des centaines de travailleurs perdent leur travail et sont poussés vers la pauvreté. Le grand patronat, avec l’aide de l’État, cherche à faire payer aux salariés le prix de leur crise », poursuit Jean-Yves Payet.
54 milliards d’euros de dividendes ont été distribués aux actionnaires l’an dernier, c’est là que se situent les marges de manœuvre pour une redistribution des richesses, précise L.O.

Manuel Marchal

Message Publié : 01 Mars 2009, 20:54
par com_71
(Lo Réunion Tract du 15 février 2009 a écrit : - VIVE LA GRÈVE DES TRAVAILLEURS ANTILLAIS
Non seulement la grève pour les 200 € continue en Guadeloupe mais elle s'est propagée à la Martinique depuis le 5 février. Ici, à la Réunion, à l'initiative d'un collectif d'organisations syndicales et de partis de gauche et d'extrême gauche, un appel à la grève générale a été lancé pour le 5 mars. C'est bien le moins qui pouvait être fait. La situation des travailleurs de l'île est des plus difficiles : chômage massif, salaires trop bas. Et même les travailleurs qui gardent encore un emploi sont sous la menace de licenciement et subissent de plein fouet l'aggravation des conditions de travail comme de vie. Manifestement, la classe capitaliste est en train de prélever sur les salariés de quoi faire face à la crise qu'elle a elle-même provoquée.
C'est enfoncer des portes ouvertes de dire que Sarkozy gouverne entièrement dans l'intérêt du grand patronat et des banquiers qu'il entend secourir face à la crise, quitte à démolir encore plus les conditions d'existence des classes populaires. Car ce que l'Etat donne aux banquiers et au grand patronat, il ne le donnera pas aux écoles, au système hospitalier, aux services publics, c'est-à-dire à tout ce qui est utile à la population et vital pour les plus pauvres.
Dans ces conditions il est normal que des travailleurs n'acceptent pas. Ceux des Antilles sont en lutte pour obtenir des augmentations de salaires et la baisse des prix des produits de première nécessité. Leur détermination, la profondeur de leur mouvement, la participation massive de la population force l'admiration, laissant espérer un printemps des luttes, une extension de la grève générale qui puisse faire reculer le patronat et le gouvernement.
C'est le moment qu'ont choisi les dirigeants du Parti socialiste pour intervenir. Martine Aubry, sa dirigeante nationale, a déclaré qu'elle craignait une propagation du conflit à la Métropole, reprenant ainsi les déclarations faites quelques jours plus tôt par Ségolène Royal. Et puis le PS a envoyé des délégations dans chaque DOM, tandis que le président socialiste du Conseil général de Guadeloupe invitait les grévistes à assouplir leur grève et à se contenter d'une prime de 100 € (limitée dans le temps qui plus est) contre les 200 € revendiqués. Cela est évidemment significatif de ce que sont tous ces politiciens. Mais leurs déclarations sont-elles vraiment surprenantes ?
Il reste cependant une chose : tous les politiciens aux ordres de la bourgeoisie, qu'ils soient de droite ou de gauche, craignent la propagation de la grève des Antilles. Et s'ils la craignent, c'est parce qu'ils savent que les problèmes des travailleurs sont les mêmes, quelles que soient les latitudes où ils vivent et où ils travaillent. Et cela, ils le savent d'autant mieux qu'ils sont proches des exploiteurs (puisqu'ils les servent), qui mettent le monde entier en coupe réglée que ce soient aux Antilles, à la Réunion, en Métropole ou ailleurs. Alors, quand on a des exploiteurs communs, on a obligatoirement des intérêts communs à défendre contre eux. L'oublier c'est diviser les forces du monde du travail, c'est affaiblir le camp des exploités, celui qu'on dit vouloir défendre.
C'est pourquoi il faut se méfier de tous les discours sur la spécificité réunionnaise qui voudraient mettre en avant les différences plutôt que les ressemblances. Quand on se défend, il faut le faire avec un maximum d'atouts. Et c'est ce que les salariés ont en commun qui les soude et les renforce. Ceux qui ignorent cette vérité veulent-ils vraiment la victoire du camp des travailleurs ?
Si la grève est circonscrite aux Antilles, les travailleurs de là-bas arriveront peut-être à obtenir satisfaction. Mais si elle s'étend à l'ensemble des territoires DOM, TOM et Métropole, les rapports de forces s'en trouveront modifiés et les chances de tous de faire céder l'adversaire seront plus grandes encore.
GRÈVE LE 5 MARS
Le collectif appelle à la grève le 5 mars. La date est lointaine et de ce fait elle ne peut pas donner aux travailleurs antillais l'espoir d'une extension rapide de leur grève, alors que beaucoup l'attendent. Mais même lointaine, nous devons ici tout faire pour que cette journée soit une réussite et le début d'un mouvement ample et profond.
Les motifs ne manquent pas : la précarité, les bas salaires, les faibles revenus… et des prix exorbitants. Les revendications ne manquent pas non plus : 200 € d'augmentation pour tous, transformation des CDD en CDI, transformation des temps partiels non choisis en temps complets, embauche dans les services publics et dans les entreprises privées, en particulier celles qui pratiquent les heures supplémentaires, baisse des prix des produits de première nécessité ; sans oublier la nécessaire construction de 30 000 logements, et une réelle amélioration des conditions d'enseignement dans l'éducation nationale.
Mais l'important d'ici le 5 mars, c'est que partout les travailleurs soient consultés, réunis, puissent ensemble discuter de leur future grève et la préparer de la façon la plus efficace. C'est-à-dire avec la plus grande participation possible et en toute démocratie.
Les travailleurs de Guadeloupe et de Martinique se sont engagés sur la seule voie qui peut leur permettre d'imposer la satisfaction de leurs revendications et le droit à un salaire qui leur permette de vivre. Ils nous montrent l'exemple.

Message Publié : 05 Mars 2009, 12:15
par com_71
(AP 12h a écrit :Forte mobilisation à La Réunion contre la vie chère

L'accord signé quelques heures plus tôt en Guadeloupe, après 44 jours de grève générale, n'a pas dissuadé jeudi les Réunionnais de manifester à leur tour contre la vie chère. L'appel à la mobilisation générale lancé par le Collectif des organisations syndicales, politiques et associatives de La Réunion (COSPAR) a été entendu et suivi par une grande partie de la population. Selon les premières estimations de la préfecture, ils étaient au moins 15.000 dans les rues. Une nouvelle journée est prévue le 10 mars.

A Saint-Denis, les rues étaient noires de monde. Dès 7h, les manifestants se sont retrouvés sur le site de l'ancienne gare routière, devant le front de mer. Trois heures plus tard au moment de s'élancer pour rejoindre la préfecture, l'objectif des 10.000 manifestants semblait largement atteint. Un chiffre confirmé par une première estimation des forces de l'ordre. De même, à Saint-Pierre (sud), on recensait plus de 5.000 manifestants.

De quoi réjouir les représentants du COSPAR. "Notre objectif est largement rempli", s'est félicité Jean-Hugues Ratenon, président de l'association Agir pou nout tout (Agir pour nous tous) et porte-parole du collectif regroupant 39 organisations. "On retrouve La Réunion unie, unitaire et solidaire. Cette manifestation appartient aux Réunionnais. C'est l'aboutissement d'une longue préparation. Le gouvernement doit écouter le peuple".

A côté de cette forte affluence, peu d'opérations coup de poing étaient à signaler. A noter toutefois, le blocage de l'entrée Est de Saint-Denis et de l'enceinte portuaire du chef-lieu, alors que les transports en commun étaient arrêtés et que les commerces avaient baissé rideau. Aucun débordement n'a été signalé.

En tête du cortège à Saint-Denis, sur fond de musique séga, le collectif a déroulé une grande banderole: "Chômage, précarité, pauvreté, bas salaires... Arète ek sa!" (Arrêtez avec ça). Fait rare à La Réunion, toutes les composantes de la société étaient présentes: salariés de la Fonction publique, du privé, étudiants, chômeurs et retraités. Quelques personnalités politiques se sont montrées tels Pierre Vergès, président communiste de la région ou Didier Robert, député-maire UMP du Tampon.

En fin de matinée, la foule s'est rassemblée devant la préfecture et une délégation du COSPAR a été reçue par le préfet Pierre-Henri Maccioni. Ce dernier s'est vu remettre une plateforme de 62 revendications qui seront négociées dans les jours à venir avec les représentants de l'Etat et du patronat. Les principales portent sur une hausse de 200 euros des bas salaires et petites retraites et à une baisse de 20% des prix des produits de grande consommation.

"On va s'appuyer sur la victoire aux Antilles pour satisfaire le plus grand nombre de nos revendications, a certifié Ivan Hoareau, syndicaliste de la CGTR au COSPAR, ajoutant: "Si on continue ici, c'est aussi pour aider les copains antillais". Ainsi, un autre appel à la grève a été lancé pour le mardi 10 mars. AP

Message Publié : 05 Mars 2009, 16:14
par Proculte
(le monde.fr 15h45 a écrit :A la Réunion, des milliers de personnes manifestent contre la vie chère



Un appel à une grève générale et reconductible contre la vie chère et pour des hausses salariales a été lancé, jeudi 5 mars, à la Réunion par le Collectif des organisations syndicales, politiques et associatives de la Réunion (Cospar). Des manifestations ont réuni dans la matinée entre 15 000 et 30 000 personnes, selon les sources, dans les deux plus grandes villes de l'île, Saint-Denis et Saint-Pierre.


La dispersion du cortège a donné lieu à quelques tensions, certains manifestants annonçant leur intention de bloquer les rues ou d'aller fermer de force les supermarchés qui étaient restés ouverts. Les forces de l'ordre ont évacué, dans l'après-midi, un barrage installé par des jeunes encagoulés à l'entrée de la route du Littoral, l'un des principaux axes de la Réunion. Des grenades lacrymogènes ont été tirées par les policiers pour évacuer les manifestants, qui leur ont répondu par des jets de pierres. Des membres du collectif réunionnais Cospar avaient tenté en vain de les convaincre de lever le barrage.

Créé le 10 février, le Cospar compte dans ses rangs les principaux syndicats du public et du privé (CGTR, CFDT, CFTC, UNSA, Solidaires, FSU...) ainsi que des associations de chômeurs et des partis de gauche (Parti communiste réunionnais, PS, Parti de Gauche, NPA...). Il a présenté lundi une plate-forme de 62 revendications, dont quatre "mesures immédiates" destinées à lutter contre la vie chère.

"L'EXASPÉRATION À SON COMBLE"

La principale revendication porte, comme aux Antilles, sur une hausse de 200 euros net des bas salaires, des minimas sociaux, des petites retraites et des bourses étudiantes. Les grévistes réclament également une baisse de 25 % du prix de la bouteille de gaz, l'interdiction de licencier pour les entreprises faisant des profits, le gel des loyers et la gratuité des tickets de transport pour les chômeurs.

A la fin de la manifestation de Saint-Denis, une délégation du collectif a été reçue par le préfet de l'île, qui lui a annoncé une baisse du prix de la bouteille de gaz à compter du 12 mars ainsi qu'une baisse du prix des carburants au 1er avril. "Les réponses sociales, de réorganisation de l'économie, de contrôle des prix que nous apportons à la Guadeloupe, l'engagement que nous avons obtenu des banques, des grandes surfaces, s'appliquent de la même manière à La Réunion et dans tous les départements d'outre-mer", a déclaré pour sa part le secrétaire d'Etat à l'outre-mer, Yves Jégo.

Le Cospar, qui se défend de vouloir "suivre le mouvement antillais", affirme que "l'exaspération de la population réunionnaise est à son comble" avec un taux de 52 % des 750 000 habitants de l'île vivant en dessous du seuil de pauvreté, contre 18 % en métropole. Le collectif n'a cependant pas appelé au blocage de l'île, alors que la Guadeloupe, où un accord de sortie de grève a été signé dans la nuit, avait été bloquée dès le démarrage du mouvement le 20 janvier.

Message Publié : 05 Mars 2009, 16:45
par com_71
Une photo :


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Message Publié : 05 Mars 2009, 16:46
par com_71
Et une autre :


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Message Publié : 05 Mars 2009, 22:56
par com_71
(LEMONDE.FR | 05.03.09 | 19h13 a écrit :Les raisons de la mobilisation à la Réunion


Jean-Hugues Ratenon préside l'association Agir pou nou tout et fait partie du collectif des organisations syndicales, politiques et associatives de la Réunion (Cospar), à l'origine du mouvement social.


Le préfet de la Réunion a annoncé, jeudi 5 mars, une baisse du prix de la bouteille de gaz, à compter du 12 mars, ainsi qu'une baisse du prix des carburants au 1er avril. Etes-vous satisfaits de ces propositions ?

Satisfaits, oui, mais à moitié seulement. Le préfet reconnaît notre légitimité, mais on ne sait rien du montant des baisses annoncées. Et d'autres dossiers très urgents attendent toujours d'être traités. Le Cospar réclame notamment une baisse de 20 % des prix de cinq cents articles de première consommation, et une hausse de 200 euros nets mensuels pour les bas salaires, les basses retraites, les minima sociaux, les bourses d'étudiants... Sur ces questions-là, nous n'avons pas de réponses pour le moment. Nous devons rencontrer le préfet demain à 11 heures pour en discuter.

Quelle est la situation économique à la Réunion ?

L'association UFC-Que choisir a mené, en 2007, une enquête sur les différences de prix entre la Réunion et la métropole. D'après leurs chiffres, certains produits sont jusqu'à 50 % plus chers dans l'île. A cela s'ajoute des revenus nettement moins élevés qu'en métropole et dans les autres DOM. Il y a véritablement un malaise au niveau du pouvoir d'achat des Réunionnais.

Comment expliquez-vous ces disparités ?

Le monde traverse une crise économique conjoncturelle très grave, mais ces problèmes ne sont pas nouveaux chez nous. L'île souffre depuis longtemps de situations de monopole qui perdurent et s'amplifient. On retrouve les mêmes personnes et les mêmes flux financiers entre certaines enseignes et certaines entreprises. Compte tenu de la tension qui règne aujourd'hui dans le pays, je ne donnerai pas de noms. Mais le Cospar réclame plus de transparence sur la formation des prix et les marges que se font certains bénéficiaires. Celui qui paye a le droit de savoir.

Votre collectif se défend de vouloir suivre le mouvement antillais. En quoi cette mobilisation se distingue-t-elle des autres ?

C'est un mouvement qui s'étale dans le temps et monte en puissance. Dès le mois de septembre 2008, l'organisation Agir pou nou tout a publié des rapports démandant aux autorités de faire la lumière sur la formation des prix. En janvier, l'intersyndicale a commencé à manifester. Nous sommes plusieurs associations à avoir tiré la sonnette d'alarme, mais nous savions que nous ne pouvions pas déclencher une grève générale du jour au lendemain. Il ne fallait surtout pas le faire au moment où la mobilisation se durcissait aux Antilles. Cela aurait mis en péril la cohésion sociale de l'île.

Le secrétaire d'Etat à l'outre-mer, Yves Jégo, a assuré que le gouvernement avait toutes les réponses aux revendications du Cospar. Qu'en pensez-vous ?

Quelles réponses ? Aucun accord n'a été signé pour le moment à la Réunion. Aucune rencontre n'a eu lieu entre les représentants de la grande distribution et le Cospar. Pareil pour les bailleurs sociaux et le patronat. Il ne faut pas se fier aux discours des gouvernants. Seuls les écrits comptent.

Vous avez appelé à la grève générale mardi prochain, mais, contrairement à ce qui s'est passé en Guadeloupe, vous ne réclamez pas le blocage de l'île. Pourquoi ?

La population souhaiterait que le Cospar durcisse le ton et mène des actions plus dures. Mais bloquer l'île, c'est mettre en difficulté les plus pauvres, les artisans, les personnes malades et ceux qui ont besoin de travailler tous les jours. Aujourd'hui, le préfet est d'accord pour négocier. Si nous sentons que ces discussions n'aboutissent pas, nous alerterons l'opinion. Attendons encore quelques jours. Le rassemblement de mardi sera décisif.


Propos recueillis par Elise Barthet

Message Publié : 06 Mars 2009, 08:10
par Ottokar
les déclarations de Nathalie Arthaud aux quatre vérités sont reprises dans les dépêches d'agences
a écrit : Arthaud (LO) soutient la "grève générale"
AFP 05/03/2009
La porte-parole de Lutte ouvrière Nathalie Arthaud a soutenu la "grève générale illimitée" à La Réunion, estimant qu'il fallait suivre l'exemple de la Guadeloupe et ne pas se contenter d'une seule journée de grève et de manifestations. Les Guadeloupéens "nous montrent vraiment la voie à suivre", "ils montrent qu'une grève générale illimitée est possible et qu'elle peut être victorieuse", a déclaré sur France 2 Arthaud, peu avant l'appel à une grève générale et reconductible lancé par le collectif Cospar à la Réunion.
A La Réunion, "il ne faut pas une journée de grève même massive, ça ne suffit pas, c'est pas une journée isolée qui permettra de faire avancer les revendications des travailleurs, qui permettra mettre un coup d'arrêt à cette vague de licenciements, à cette vague de chômage partiel", a-t-elle ajouté évoquant également la journée d'action du 19 mars en métropole.
"Ce qu'il faut c'est effectivement aller vers une grève générale, que cette journée du 19 mars (...) débouche sur d'autres journées", a-t-elle dit. Selon Nathalie Arthaud, une extension de l'action menée en Guadeloupe pour la hausse des bas salaires est "crédible sur l'ensemble du pays".

Message Publié : 06 Mars 2009, 12:24
par Proculte
(AFP 10h a écrit :Ouverture des négociations à la Réunion sur les revendications du Collectif



Le préfet de la Réunion, Pierre-Henry Maccioni, a annoncé vendredi l'ouverture des négociations à 14h00 locales (11h00 à Paris) entre l'Etat, le Collectif contre la vie chère, le patronat et les présidents des assemblées locales.

"Ces négociations porteront sur les prix, les salaires et les loyers", a dit le préfet qui souhaite qu'elles se poursuivent en fin de semaine et même la nuit si nécessaires pour tenter d'arriver au plus vite à un accord. "On fera du non-stop s'il le faut", a-t-il ajouté.

"On va aller sereinement à ces négociations", a déclaré à l'AFP le secrétaire général de la CFDT, Jean-Pierre Rivière, tout en annonçant que le Collectif maintenait son mot d'ordre de grève générale reconductible prévue pour mardi. "Les négociations dureront le temps qu'il faudra mais nous resterons mobilisés", a dit Jean-Hugues Ratenon, un des porte-parole du Collectif. "Nous avons besoin du soutien de la population pour peser sur les négociations" a-t-il ajouté.

Sur la question sensible de la hausse de 200 euros réclamée par le Collectif, M. Maccioni a rappelé que l'Etat apportera 100 euros et qu'il exonérera des cotisations sociales la part qui serait versée par les entreprises. "Mon but est d'introduire de la lisibilité" dans les négociations salariales, a-t-il déclaré à l'AFP.

Selon une source informée, les présidents du conseil régional Paul Vergès (PCR) et du conseil général Nassimah Dindar (DVD) seraient prêts à verser 25 euros chacun, si les représentants du patronat consentent à apporter les 50 euros qui restent. Les deux présidents assisteront au premier round des négociations à la préfecture.

Le patronat sera représenté par les responsables du Medef et de la CGPME. Le président de la Chambre de commerce et d'industrie de la Réunion Eric Magamootoo sera également présent en tant qu'observateur.

Le préfet semble vouloir aller vite pour essayer d'aboutir à un accord avant la grève générale de mardi. Dès jeudi, il avait annoncé une baisse du prix de la bouteille de gaz à partir de la semaine prochaine et une baisse du prix des carburants fin mars-début avril, figurant parmi les 62 revendications du Collectif.