Chaos de l'éducation Nationale !

Re: La colère monte contre les lois Blanquer !

Message par Gayraud de Mazars » 04 Déc 2019, 17:11

Salut camarades,

5 décembre : la propagande de Blanquer
Brève de Lutte Ouvrière, le 04/12/2019

https://www.lutte-ouvriere.org/breves/5 ... 37085.html

La grève du 5 décembre s'annonce massive dans l'Éducation nationale, comme dans bien d'autres secteurs. Inquiet, le ministre Blanquer a fait envoyer un courrier électronique à chaque enseignant, dans lequel il se veut rassurant. Il y répète le mensonge selon lequel la réforme serait positive pour les salariés. Il promet même une « revalorisation salariale » pour les enseignants... à la Saint Glinglin.

En début de semaine, il avait déclaré que « certains sont en grève parce qu'ils ne comprennent pas tout ». Ses communicants ont dû lui dire qu'il n'était pas très malin d'insulter ceux qui contestent massivement la réforme du gouvernement. Son courrier aux montre que le gouvernement craint la réussite du 5 décembre.


Fraternellement,
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Re: La colère monte contre les lois Blanquer !

Message par Gayraud de Mazars » 13 Déc 2019, 11:03

Salut camarades,

Blanquer : le nouveau pompier pyromane
Le 11 Décembre 2019, dans le journal de Lutte Ouvrière n°2680
Par Aline Urbain

https://journal.lutte-ouvriere.org/2019 ... 37664.html

Image

Juste avant la journée du 5 décembre, pour tenter de désamorcer la grève des enseignants, le ministre de l’Éducation nationale Jean-Michel Blanquer s’est fendu d’une lettre très courte et qui a eu le mérite de mettre toutes les salles de maîtres ou de professeurs en émoi.

Loin de calmer le jeu, la prestation écrite de Blanquer a provoqué la colère et en a conforté plus d’un dans l’idée de se mettre en grève. Premier sujet de colère : la promesse que le minimum contributif serait porté à 1 000 euros. En clair, un salarié qui aurait travaillé et cotisé toute sa vie (sans période de chômage) aura la chance de toucher un minimum de 1 000 euros ! Aujourd’hui, le minimum contributif est à 970 euros. On voit que la promesse du gouvernement est plutôt la menace que tous tombent dans la pauvreté. C’est en tout cas ainsi que les enseignants l’ont comprise.

Blanquer promet aussi de revaloriser le salaire des enseignants, parce que ces derniers, touchant peu de primes, se verraient encore plus lésés par le nouveau système de retraite à points. Comme tous les fonctionnaires, avec ce système, les enseignants verraient leur retraite calculée sur l’ensemble de la carrière et non plus sur les six derniers mois, par un mécanisme qui fait baisser mécaniquement les retraites de tous les salariés. Blanquer, peu avare de promesses – qui n’engagent d’ailleurs que ceux qui les croient –, agite donc celle d’augmenter les salaires. Mais, parmi les enseignants, une telle déclaration a fait long feu. En août dernier, le ministre de l’Éducation nationale promettait aussi une prime pour augmenter leur pouvoir d’achat, voulant ainsi calmer la fronde qui s’était exprimée lors du baccalauréat. Cette prime annoncée à grands coups de trompette devait être de 300 euros à l’année, soit 25 euros par mois. Mais, cerise sur le gâteau, cette prime, personne n’en a encore vu la couleur.

Alors Blanquer aboie, les manifestants passent…


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Re: La colère monte contre les lois Blanquer !

Message par Gayraud de Mazars » 29 Déc 2019, 11:50

Salut camarades,

Depuis le 5 décembre 2019, les personnels de l'Education Nationale ont été massivement en lutte, en manifestations et en grève, pour le retrait de la contre - réforme des retraites qui les impactent au plus haut point...

On aurait du faire "confiance" au ministre Blanquer, "sois prof et tais - toi"... Mais non, les profs ont majoritairement choisi le terrain du combat avec les autres travailleurs !

Tous dans la rue le 9 janvier 2020, pour un nouveau temps fort en France de la lutte des classes...
Pièces jointes
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Sois prof et tais-toi...
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Re: La colère monte contre les lois Blanquer !

Message par Gayraud de Mazars » 01 Jan 2020, 08:43

Salut camarades,

Éducation : ne faire confiance qu’à la lutte !
31 Décembre 2019, par Aline URBAIN
Dans le journal Lutte Ouvrière n°2683, 1er janvier 2020

https://journal.lutte-ouvriere.org/2019 ... 39028.html

Aucun poste créé dans l’Éducation nationale, voilà à quoi se sont résumées les annonces aux syndicats enseignants le 18 décembre. Après les promesses mensongères sur les revalorisations salariales et les annonces inquiétantes sur la « requalification du métier d’enseignant », cela ajoute une nouvelle raison pour continuer de lutter.

Pour faire croire à une amélioration de la situation, le gouvernement veut déshabiller le secondaire pour habiller – à peine – le primaire : 440 postes sont supprimés d’un côté et 440 créés de l’autre. Le ministère ose affirmer qu’il va y avoir un rééquilibrage des postes entre académies. Mais ces chiffres masquent une réalité, celle de la montée démographique. Sur l’ensemble du pays, 22 500 jeunes supplémentaires vont rentrer en collège et en lycée. D’après les syndicats, pour maintenir le nombre d’adultes dans les établissements du second degré et accueillir ces nouveaux jeunes, il aurait fallu recruter au bas mot 1 100 professeurs. Ainsi, il y aura bien des nouveaux dédoublements en grandes sections de maternelles dans les zones relevant de l’éducation prioritaire, mais ailleurs, les conditions d’enseignement vont considérablement se dégrader. Ce sera le cas non seulement dans les autres classes de primaire non dédoublées, mais aussi dans le secondaire.

Les classes de collèges et de lycées vont donc être surchargées et les élèves en difficulté surnageront toujours plus difficilement. Le ministère a le culot de prétendre qu’il n’en sera rien parce qu’il demandera aux professeurs de faire des heures supplémentaires. L’an passé déjà, il a imposé une deuxième heure supplémentaire obligatoire aux enseignants du secondaire. Depuis des années, la hiérarchie impose, par petites touches, avec des réunions supplémentaires, des ateliers, des tutorats, des aides aux devoirs, une véritable augmentation du temps de travail des enseignants. Nombre de ceux-ci voient où cela mène : faire travailler plus les enseignants permettra de continuer à supprimer des postes.

Le résultat le plus net de cette politique est la dégradation des conditions d’accueil des élèves, qui sont en présence de toujours moins d’adultes. Dans nombre d’établissements, en plus des postes d’enseignants supprimés, il manque des infirmières scolaires et on n’a pas vu de médecin depuis belle lurette. Les locaux sont mal entretenus car il manque des agents d’entretien et ceux qui sont là doivent s’épuiser à faire le double de travail. Il n’y a pas assez d’assistantes sociales, pas assez de conseillers d’orientation, pas assez de surveillants, d’assistants pédagogiques, d’AESH pour les élèves handicapés.

À cela s’ajoutent les salaires bloqués depuis des années. Les promesses du ministre Blanquer, sur une possible revalorisation salariale, ne trompent pas grand monde.

Les raisons de se battre sont nombreuses. C’est pourquoi beaucoup d’enseignants ont fait grève avant les vacances contre la réforme des retraites. C’est pourquoi il est nécessaire de continuer à partir du 6 janvier et au-delà.


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Re: La colère monte contre les lois Blanquer !

Message par Gayraud de Mazars » 11 Jan 2020, 10:45

Salut camarades,

Une fois n'est pas coutume, je publie un article de Révolution, le journal de la Tendance Marxiste Internationale (TMI) en France...

La forte mobilisation des enseignants
Le 8 janvier 2020 par Gaëtan P.

https://www.marxiste.org/index.php?opti ... t-syndical

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Depuis le milieu des années 2000, la situation dans l’Education nationale n’a cessé de se dégrader. Alors que le nombre d’élèves a augmenté de 5 % entre 2005 et 2018, le nombre d’enseignants a baissé de 5 % [1]. De plus, entre 2001 et 2018, quelque 8000 écoles primaires ont été fermées, ce qui correspond à une baisse de 15 % du nombre d’écoles publiques. Dans le même temps, la part du PIB consacrée au budget de l’Education nationale est passée de 7,3 % à 6,7 %.

Suite à la crise mondiale de 2008, les différents gouvernements ont gelé le point d’indice qui détermine l’évolution de la rémunération des fonctionnaires. Or, depuis 2009, l’inflation globale a été de 11 %. Le pouvoir d’achat des enseignants – comme celui de l’ensemble des fonctionnaires – a donc nettement reculé.

Image
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Evolutions effectifs

Contre-réformes

Les dernières réformes s’inscrivent dans cette logique de réduction des coûts. Face à l’augmentation du nombre d’élèves et à la baisse du nombre d’enseignants, les différents gouvernements diminuent le nombre d’heures d’enseignement et augmentent le nombre d’élèves par classe. En 2016, avec la réforme du collège, les élèves ont perdu 10 % d’heures de mathématiques et de français, par exemple.

En 2018 et en 2019, le dédoublement des classes de CP et de CE1, dans les zones d’éducation prioritaires, a eu pour conséquence d’augmenter le nombre d’élèves dans les autres classes de l’école primaire.

La réforme Blanquer, avec la disparition des filières dans les lycées généraux et la mise en place des familles de métiers dans les lycées professionnels, fait augmenter le nombre d’élèves par classe et diminuer le nombre d’heures d’enseignement. Les conditions d’étude des élèves se détériorent et la charge de travail des enseignants augmente.

Mobilisation

L’année scolaire 2018-2019 a été marquée par d’importantes mobilisations des enseignants. Leurs revendications étaient nombreuses : ils rejetaient la réforme du lycée et du futur baccalauréat, ainsi que le projet de loi sur « l’école de la confiance ». Ils militaient aussi pour de meilleurs salaires et de meilleures conditions de travail. Mais les différentes journées de grève n’ont pas permis de faire plier le ministre de l’Education nationale.

Le 18 juillet 2019, le rapport Delevoye était publié. Selon ses préconisations, les enseignants perdraient en moyenne 30 % de leur pension de retraite. Avec des salaires qui baissent en pouvoir d’achat et des conditions de travail qui se dégradent d’année en année, cette perspective d’une baisse drastique des pensions a particulièrement mobilisé. Selon le ministère de la Fonction publique, le 5 décembre, 43 % des enseignants étaient en grève (entre 70 et 75 % selon les syndicats) ; le 10 décembre, 15 % (entre 30 et 60 % selon les syndicats) ; le 17 décembre, 22 %. C’est du jamais vu depuis le grand mouvement de 2003. Des milliers d’écoles ont été totalement fermées. Dans nombre d’établissements, le principal ou le proviseur s’est trouvé seul, ou presque pour accueillir les élèves.

Face à la grève historique des enseignants, Blanquer promet des primes supplémentaires en guise de revalorisation salariale, mais surtout une « redéfinition » du métier : c’est-à-dire une augmentation du temps de travail. Quelle provocation !

Aujourd’hui, les enseignants ont montré qu’ils étaient prêts à se battre. Les directions des syndicats de l’enseignement doivent appeler clairement à rejoindre les autres secteurs des travailleurs en grève reconductible.

[1] Sources : Insee et Depp


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Re: La colère monte contre les lois Blanquer !

Message par Gayraud de Mazars » 03 Avr 2020, 14:27

Salut camarades,

Un communiqué du MJCF (Mouvement Jeunes Communistes de France) qui me semble juste !

Baccalauréat : le contrôle continu est la pire des solutions

https://www.jeunes-communistes.fr/bacca ... solutions/

Vendredi 3 avril, le ministre de l’Éducation nationale a présenté les mesures choisies par le gouvernement concernant l’organisation les épreuves du baccalauréat.

En tablant sur un retour en classe aux alentours du début du mois de juin, afin de maintenir des enseignements jusqu’au 4 juillet, Jean-Michel Blanquer a choisi d’exclure la possibilité de maintenir les épreuves de contrôle terminal. Ainsi, l’intégralité des épreuves du baccalauréat de terminale se déroulera via le contrôle continu basé sur notes obtenues durant les trois trimestres de l’année.

Bien que la situation exceptionnelle puisse justifier des aménagements profonds, la formule adoptée par le ministre est une remise en cause complète du caractère du baccalauréat, et n’est pas acceptable. En choisissant le 100% de contrôle continu, Jean-Michel Blanquer vient d’ores et déjà de condamner les élèves ayant obtenu de mauvais résultats lors des deux premiers trimestres à l’échec au baccalauréat. Comment alors dans ces conditions espérer susciter de la « motivation » chez les élèves à poursuivre leur année lorsque celle-ci apparaît déjà terminée pour certains ?

Cette année, le baccalauréat ne sera donc pas national, mais consistera en une multiplicité de diplômes remis par chaque établissement, sur la base d’évaluations propre à chaque lycée, et n’ayant jamais été présentées aux élèves comme support à l’obtention du baccalauréat. Et ce n’est pas l’existence d’un jury d’harmonisation aux contours extrêmement flous qui viendra pallier à ce problème.

Pourtant, en maintenant les oraux de français pour les classes de première fin juin, le ministre prouve qu’il est encore envisageable d’organiser des épreuves terminales cette année.

D’autres épreuves pourraient être maintenues. La priorité n’est pas au maintien absolu des cours pour les terminales jusqu’au 4 juillet, mais à l’adaptation des mois restants afin de permettre à chacun à préparer des épreuves terminales dans de bonnes conditions.

La situation exceptionnelle exige la réquisition de tous les centres d’examens nationaux ainsi que de tous locaux pouvant accueillir des épreuves écrites, permettant ainsi aux établissements de continuer les enseignements pour les autres classes. Avec une reprise des cours en mai telle qu’actuellement envisagée, rien ne s’oppose à la tenue d’épreuves terminales, avec des contenus aménagés.

Le Mouvement jeunes communistes de France exige le maintien des épreuves du baccalauréat en contrôle terminal sur la base des enseignements dispensés jusqu’au confinement afin de garantir l’égalité entre tous les élèves et le caractère national du diplôme.


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Re: La colère monte contre les lois Blanquer !

Message par com_71 » 03 Avr 2020, 18:38

Le Mouvement jeunes communistes de France exige le maintien des épreuves du baccalauréat en contrôle terminal sur la base des enseignements dispensés jusqu’au confinement afin de garantir l’égalité entre tous les élèves et le caractère national du diplôme.

...conformément aux traditions républicaines !
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Re: La colère monte contre les lois Blanquer !

Message par Gayraud de Mazars » 16 Avr 2020, 10:23

Salut camarades,

Un court article mais qui a le mérite de bien résumer la situation...

Enseignement : les enfants à l’école, les parents au travail
15 Avril 2020, dans le journal de Lutte Ouvrière n°2698
Par Gilles BOTI

https://journal.lutte-ouvriere.org/2020 ... 45424.html

Dans son allocution du 13 avril, Macron a finalement annoncé la reprise progressive des crèches, des écoles, des collèges et des lycées à partir du 11 mai.

Le président a présenté sa décision comme une mesure d’égalité, soudain soucieux de l’avenir des enfants des quartiers populaires et des campagnes privés d’outils numériques. Touchante découverte après un mois de confinement laissant les parents livrés à eux-mêmes malgré le dévouement des enseignants, et alors que le ministre de l’Éducation nationale expliquait que tout avait été parfaitement préparé.

Pour bien des parents, et même certains enfants, l’annonce de la reprise des cours a pu susciter un soulagement. Le confinement rend encore plus difficile la vie et l’apprentissage scolaire dans les appartements des quartiers populaires, quand bien souvent il y a au plus un ordinateur à se partager pour toute la famille. Bien des parents expriment en même temps leurs inquiétudes et hésitent à renvoyer leurs enfants à l’école devant les risques de contamination.

Que peut signifier la promesse de Macron de « bien protéger » les enseignants et les enfants dans des établissements qui regroupent 800, parfois plus de 1 000 élèves ? Quels peuvent être les gestes barrière alors que les élèves se massent dans les couloirs, dans la queue à la cantine, et qu’il n’y a à disposition déjà en tant normal que deux ou trois points d’eau, et encore, sans savon ? Quelle distanciation dans les cars de ramassage scolaire ou dans des salles de classe où s’entassent désormais plus de 35 élèves en lycée ? Même si les enfants ne développent qu’exceptionnellement des symptômes, comment s’assurer qu’ils ne contamineront pas ensuite leur famille, sans oublier le million de salariés de l’Éducation nationale soumis à des risques accrus ?

Pour tenter de rassurer, le ministre de l’Éducation nationale a évoqué des rentrées décalées et la mise en place de petits groupes à l’image de ce qui se fait à l’heure actuelle pour les enfants du personnel soignant. Mais avec quels moyens matériels et humains, qui manquent déjà cruellement en temps normal ? Et qu’en est-il des projets du gouvernement, qui après avoir supprimé 2 600 postes dans les lycées et les collèges en 2019, en prévoit encore 820 de moins à la rentrée prochaine dans le secondaire, malgré 28 000 élèves supplémentaires ?

Même progressive, la reprise des cours le 11 mai prochain reste largement hypothétique, et surtout lourde de dangers.

La décision du gouvernement signifie concrètement prendre le risque d’un nouveau pic épidémique. Pas pour préserver l’avenir des enfants, mais pour contraindre les parents à retourner au travail.


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Re: La colère monte contre les lois Blanquer !

Message par Gayraud de Mazars » 18 Avr 2020, 10:17

Salut camarades,

RENTRÉE SCOLAIRE : «Les camarades pensent à la grève» indique Violette Richard-Andrieu pour la CGT Éduc’action
Sur le site de Info Dijon, par Jean-Christophe Tardivon

https://www.infos-dijon.com/news/vie-lo ... ction.html

L'annonce d'une rentrée à partir du 11 mai suscite de nombreuses interrogations chez les enseignants. La CGT Éduc’action pose plusieurs conditions avant une reprise des cours. Enseignante au collège des Lentillères à Dijon, Violette Richard-Andrieu demande au ministre «pourquoi jouer avec le feu ?».

Le président de la République a pris à contre-pied les syndicats enseignants en annonçant le 13 avril dernier que la rentrée scolaire post-confinement aurait lieu à partir du 11 mai prochain. Le temps de formuler les positions respectives et l'on constate que, trois jours après, la plupart des syndicats sont vent debout contre cette date de rentrée.

La CGT Éduc’action évoque une «décision très hasardeuse» qui susciterait des «interrogations» et des «craintes» chez l'ensemble des concernés : personnels de l’Éducation nationale, élèves, parents, agents des collectivités territoriales et des administrations chargées de mettre en application cette décision.

Les annonces d'aménagements et d'organisations spatiales particulières laissent la CGT Éduc’action «dubitative» face aux capacités de l’État d'«assurer cette reprise dans des conditions sanitaires raisonnables». Reste à définir ce qui est raisonnable compte-tenu des nombreuses incertitudes autour du coronavirus SARS-CoV-2.

Les restaurants fermés, les établissements scolaires en service

La CGT Éduc’action fait le parallèle avec la situation dans les établissements de santé et médico-sociaux avant de faire le lien avec d'anciennes revendications du monde enseignants : «comment imaginer que l’Éducation nationale et les collectivités territoriales seront en capacité d’avoir d’ici un mois à disposition des stocks suffisants de matériel de protection et de tests pour équiper les établissements et garantir la santé de tous alors même que les besoins actuels ne sont ni garantis, ni couverts dans les centres hospitaliers, les EHPAD ou pour toute autre profession travaillant encore actuellement ? Comment imaginer que les équipes pédagogiques seront en capacité d’aménager des espaces d’étude alors même que les classes sont déjà trop petites ou surchargées ? Comment imaginer que des élèves après deux mois de confinement, seront en capacité de respecter de façon maximale les mesures de distanciation sociale ?».

Une contradiction est pointée : «comment, en effet, expliquer que les cafés ou les restaurants doivent demeurer clos et permettre en même temps aux élèves de se réunir massivement alors qu’ils sont décrits comme potentiellement vecteurs asymptomatiques du virus — ce qui avait amené à la fermeture des écoles ? Comment demander aux personnes à risque de rester confinées tout en envoyant leurs enfants à l’École ?».

La CGT Éduc’action demande des masques renouvelés toutes les quatre heures

Une explication est apportée par le syndicat lui-même : «le président de la République souhaite surtout et avant tout relancer l’économie en 'libérant' les parents de leurs enfants afin qu’ils retournent travailler comme le souhaite le patronat». De ce fait, «la CGT Éduc’action condamne cette vision de l’École comme simple lieu de garderie» et attend du ministre de l’Éducation nationale de préciser les modalité d'une rentrée «douce et progressive» comme annoncée par la rectrice de l'Académie de Dijon (lire notre article).

Avant d'envisager une «reprise dans des conditions de sécurité sanitaire satisfaisantes», le syndicat pose quelques conditions : les tests (du virus et de l’immunité) généralisés pour élèves et adultes, des effectifs permettant de maintenir partout plus d’un mètre de distance entre chacun (en classe, dans la cour, les transports...), des masques renouvelés toutes les quatre heures, du savon et du gel, des sanitaires propres, les objectifs pédagogiques de la reprise...

«L'échec de l'enseignement à distance»

Ce message du syndicat, Violette Richard-Andrieu l'a fait sien. Professeure d’histoire-géographie au collège des Lentillères à Dijon, elle est élue CGT Éduc’action à la Commission Administrative Paritaire Académique (CAPA).

Les annonces du ministère passent difficilement après un mois de continuité pédagogique sévèrement jugée. «La mise en route a été assez compliquée» se souvient Violette Richard-Andrieu alors qui ni les élèves, ni les parents n'étaient préparés à la soudaineté du dispositif. L'enseignante a constaté que les collégiens n'étaient «autonomes» et qu'il y avait chez les parents «beaucoup d'angoisse et beaucoup de stress».

La syndicaliste fait référence à la Belgique où l'homologue de Jean-Michel Blanquer a diffusé «une circulaire avec des consignes claires pour éviter de creuser les inégalités entre les élèves». Le collège des Lentillères a dû prêter une petite dizaine d'ordinateurs sans pour autant résoudre la situation des élèves n'ayant pas accès à une connexion Internet. Le problème a été contourné en transmettant les cours à l'administration afin de les imprimer pour que les parents puissent venir les chercher au collège.

Il y a eu «des élèves en difficulté que l'on a définitivement perdus» regrette Violette Richard-Andrieu. Dans sa classe, elle constate qu'une moitié des collégiens répondent aux QCM. La situation révèlent des fragilités pédagogiques : «il suffit que les parents ne soient pas derrière, que les parents ne parlent pas français, qu'il y ait plusieurs enfants dans la fratrie» pour amplifier le risque de décrochage scolaire.

Dans cette situation, la demande du ministre de faire appel aux professeurs volontaires pour dispenser des cours de soutien durant les vacances scolaires est jugée comme un «non-sens» car «on ne fait pas du soutien à distance pour pallier l'échec de l'enseignement à distance».

La crainte de «nouveaux clusters»

Violette Richard-Andrieu demande au ministère de «hiérarchiser et mettre en place des priorités» car elle ne craint rien moins que la création de «nouveaux clusters» et d'une «nouvelle vague» épidémique en supposant qu'avec un retour en classe, il se pourrait que «les élèves se contaminent entre eux» mettant ainsi à mal les deux mois de confinement. «Si nous sommes dans l'incertitude, pourquoi jouer avec le feu et pourquoi prendre des risques ?» lance l'enseignante.

L'hypothèse d'une rentrée par groupes de niveaux ne contribue à rassurer : «qu'est-ce que ça change une classe de trente ou des groupes de quinze ?» insiste Violette Richard-Andrieu en pensant aux personnels techniques pour ne serait-ce que gérer la restauration scolaire.

En conséquence, les enseignants partagent entre eux leurs interrogations car le confinement n'empêche pas la continuité syndicale. Même si les annonces sont encore fraîches et que la stratégie est en réflexion, Violette Richard-Andrieu constate que «des camarades CGT pensent à la grève». Au niveau national, la CGT Éduc’action a d'emblée signalé qu'elle considérait les personnels comme «fondés à appliquer leur droit de retrait» faute de mesures sanitaires satisfaisantes.


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Re: La colère monte contre les lois Blanquer !

Message par com_71 » 18 Avr 2020, 10:32

la CGT Éduc’action a d'emblée signalé qu'elle considérait les personnels comme «fondés à appliquer leur droit de retrait» faute de mesures sanitaires satisfaisantes.


Quelle radicalité !
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