Sanofi : suppressions d'emplois en recherche

Sanofi : suppressions d'emplois en recherche

Message par Plestin » 05 Fév 2021, 08:29

On en sait un peu plus sur le plan de suppression d'emplois de la filiale Sanofi Aventis Recherche & Développement (SAR&D) en France.

Il y a officiellement 364 suppressions de postes (en fait, 364 suppressions nettes, résultant de davantage de suppressions et de quelques créations), réparties sur les 4 sites (Strasbourg, Montpellier, Chilly-Mazarin et Vitry-sur-Seine), avec la fermeture ou la cession du centre de recherche de Strasbourg qui travaille sur l'immuno-oncologie et dont les activités doivent être délocalisées à Vitry ; le personnel de Strasbourg (57 personnes) se voit proposer pour la forme une mutation à Vitry mais il semble que peu de travailleurs soient en mesure d'accepter ; le site de Strasbourg fait l'objet d'un processus de recherche de repreneur relevant de la "loi Florange", à l'issue duquel Sanofi sera parfaitement libre de choisir qui il veut ou même personne.

Le gros des autres suppressions d'emplois se concentre sur Montpellier et Chilly-Mazarin. Entre autres, l'aire thérapeutique des maladies neurologiques rares (issue d'un repositionnement de la neurologie datant d'il y a seulement un an) est entièrement délocalisée de Chilly vers Boston aux Etats-Unis, où existe une équipe plus grosse travaillant sur les neurosciences.

Une bonne partie des suppressions d'emplois résulte, d'une part, de l'arrêt de la neurologie (ce qui implique moins d'activité dans toute une série de services transversaux) et d'autre part, de la réduction de la voilure dans le domaine de la recherche de molécules issues de la chimie de synthèse, sous prétexte de renforcer les biotechnologies (qui ne seront pas renforcées pour autant d'ailleurs...), ainsi que du transfert de certaines tâches vers la sous-traitance.

C'est une suite logique du plan de l'an dernier qui avait vu la fermeture d'Alfortville, l'arrêt de la moitié de l'activité de Strasbourg, l'arrêt du cardiovasculaire, de la neurologie hors maladies rares et enfin du diabète, et d'un autre plan un peu plus tôt qui avait vu Sanofi sortir de la recherche sur les antibiotiques et les antiviraux (sa recherche sur les maladies infectieuses hors vaccins étant cédée à un sous-traitant, Evotec). Sanofi avait aussi fermé en 2017 un pilote de chimie de synthèse flambant neuf à Montpellier (il n'a jamais servi), dont la construction avait coûté 107 millions d'euros. En 2015, il y avait déjà eu la cession du centre de recherche de Toulouse à Evotec et en 2010, la cession du site de Porcheville (Yvelines) au sous-traitant Covance qui l'a lui-même revendu dès 2015.

Sanofi met en avant l'importance de se concentrer sur quelques domaines thérapeutiques où il aurait de meilleures chances d'aboutir à des découvertes sans disperser ses moyens, dont "les vaccins" (en disant cela, il retourne en sa faveur l'argument souvent utilisé contre lui, selon lequel il ne serait plus capable de découvrir un vaccin contre la Covid-19 : cela devient la preuve qu'il faut faire quelque chose), mais c'est une sinistre blague car il taille dans le vif un peu partout et ne recrée pas grand chose, la seule "nouveauté" étant une "digitalisation" accrue de certaines activités. Vitry est "renforcé" par le transfert de certaines activités des autres sites (dont Strasbourg), mais cela ne l'empêche pas d'avoir son lot de suppressions de postes, en particulier dans le Développement précoce et la chimie. Le vrai objectif est clair pour tout le monde, contribuer à un nouveau plan d'économies de 2 milliards d'euros. Cela permettra de continuer à verser toujours plus aux actionnaires, tout en dégageant davantage de moyens pour racheter des molécules "clés en main" déjà trouvées par des start-up, voire racheter les start-up elles-mêmes. Et ni l'oncologie, ni l'immuno-oncologie, ni l'immuno-inflammation, ni les maladies rares, ni les vaccins (qui relèvent d'une autre société, Sanofi Pasteur) ne voient leur recherche renforcée.
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Re: Sanofi : suppressions d'emplois en recherche

Message par crazy horse » 05 Fév 2021, 11:59

https://www.apesac.org/images/document/ ... n-2019.pdf

j'ai trouvé ce texte intéressant bien que quelques illusions (p 18) comme:LE BILAN , LA STRATEGIE ? qu'ils soient vautours ou bien requins, les patrons successifs de sanofi ne font preuve d’aucune vision stratégique, d’aucune Gestion Prévisionnelle des Emplois et des Compétences. Le seul fil rouge des réorganisations successives, des cessions de sites et d’activités est de baisser encore et toujours la masse salariale.En 20 ans, ce qui constituait le fleuron de la recherche pharmaceutique française et européenne a été presque entièrement démantelé. En France, des17 centres de R&Dprésentsil y a 20 ans,il n’en reste plus que 5

OU LE DESSIN "PATRONS VOYOUS!" (que je n'arrive pas à recopier ici) en fait non! ce sont des patrons c'est le fonctionnement "normal" du système capitaliste
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Re: Sanofi : suppressions d'emplois en recherche

Message par Gayraud de Mazars » 06 Fév 2021, 10:13

Salut camarades,

Sanofi fait des milliards de bénéfice, touche des millions de l'Etat pour la recherche, offre en cadeau des milliards aux actionnaires, et licencie des centaines de salariés... Chercher le scandale pour les travailleurs... Le capitalisme est vraiment pourri !

Fraternellement,
GdM
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Re: Sanofi : suppressions d'emplois en recherche

Message par Plestin » 09 Fév 2021, 08:32

Merci à crazy horse pour le lien partagé sur les "Sanofric".

Voici une interview bien cynique d'Olivier Bogillot, président de Sanofi France, par France Info, le 5 février 2021.

"Excellents résultats" de Sanofi : les salariés vont "aussi bénéficier" de la hausse du dividende, assure le président de Sanofi France

Alors que Sanofi est critiquée pour son choix d'augmenter le dividende de ses actionnaires peu de temps après avoir annoncé la suppression d'un millier d'emplois, le président de Sanofi France, Olivier Bogillot, assure que les salariés seront aussi bénéficiaires de cette décision.

Article rédigé par
franceinfo

Radio France
Publié le 05/02/2021 19:04 Mis à jour le 05/02/2021 19:04

Sanofi enregistre en 2020 un bénéfice record de 12,3 milliards d'euros, soit une hausse de 340 % par rapport à 2019. Le groupe va verser 4 milliards d'euros de dividendes à ses actionnaires. De quoi relancer la polémique après l'annonce de la suppression d'un millier de postes en France dont 400 dans la recherche et le développement. "C'est une bonne nouvelle pour les salariés qui vont toucher une partie de ces résultats directement (...) Le dividende, ils vont aussi en bénéficier", a répondu sur franceinfo Olivier Bogillot, président de Sanofi France.

franceinfo : Les actionnaires passent-ils avant les salariés ?

C'est une bonne nouvelle d'avoir de bons résultats, c'est bien pour le groupe, pour l'économie française. Bercy a publié les chiffres des exportations françaises : la pharmacie est le seul secteur qui est positif sur les exportations et c'est en grande partie grâce à Sanofi. C'est une bonne nouvelle pour les salariés de Sanofi qui vont toucher une partie de ces résultats directement et puis pour les actionnaires et les investisseurs qui prennent des risques, qui viennent chez nous parce qu'ils ont confiance en nous.

Est-ce la bonne stratégie de réduire l'effectif et d'augmenter les dividendes ?

On augmente les dividendes pour montrer à ceux qui investissent chez nous qu'investir dans le long terme, cela a du sens. Quand vous investissez, vous voulez avoir un retour sur investissement et tout le monde le comprend. Même les petits actionnaires, épargnants veulent avoir un retour sur investissement. Quand vous investissez dans un groupe comme Sanofi, avoir un dividende c'est quelque chose de tout à faire normal. La réduction d'effectifs c'est un plan de départs volontaires. On laisse le choix aux gens. Ils lèvent la main et ils partent dans de très bonnes conditions. Pourquoi on fait ça ? Parce qu'on recentre nos équipes et nos investissements sur des médicaments très innovants. On ne peut pas nous reprocher de ne pas être innovant et lent, et en même temps, lorsqu'on fait des transformations pour être plus rapide, nous le reprocher aussi.

Quel est le rapport entre l'innovation et la réduction d'effectif ?

Le modèle de recherche change. Il faut avoir des gens qui sont concentrés là où c'est nécessaire. Donc les gens qui étaient sur les plateformes de recherche anciennes, aujourd'hui, ne sont plus nécessaires par rapport aux plateformes très innovantes. On a besoin d'avoir des gens qui sont concentrés sur des plateformes innovantes. Parfois il faut être moins nombreux et avoir des gens qui regardent vers l'extérieur. Le modèle de recherche n'est plus totalement en interne, il est aussi à l'extérieur. Il est nécessaire qu'on ait des chercheurs qui soient très focalisés, très spécialisés en interne, on en a, ils sont très bons notamment en cancérologie et sur les vaccins. Sanofi continuera malgré les réductions d'effectifs d'investir 2 milliards d'euros par an dans sa recherche et son développement en France.

Les syndicats demandent une augmentation générale des salaires. Allez-vous le faire ?

Sanofi, en 2020, au cœur de la crise, a donné une prime à 15 000 salariés sur 25 000 d'environ 1 500 euros. Nous avons ensuite augmenté les salaires des non-cadres. Sur les cadres, on a préféré valoriser la rémunération variable. Là, les résultats nous permettent d'augmenter la rémunération variable collective. 90 % des salariés de Sanofi sont actionnaires du groupe, donc le dividende, ils vont aussi en bénéficier. Compte tenu de la masse salariale, une augmentation collective dérive sur des chiffres extrêmement important et dans le contexte actuel on fait attention, donc on a préféré le variable.

Comment vivez-vous ces résultats et les critiques qui vous sont adressées, notamment sur les retards du vaccin anti-Covid ?

On a été les premiers déçus, on était censés arriver en juin, pas en fin d'année. On a remis le travail sur l'ouvrage. On lance notre étude de phase 2, on aura nos résultats au mois de mai, on pourra ensuite lancer notre étude de phase 3 pour être disponible en fin d'année. On lancera la production dès qu'on aura les résultats de phase 2. Dans le même temps, on a choisi de collaborer avec BioNtech dans un effort de solidarité. Nous allons mettre des usines à disposition en Allemagne. On va travailler pour mettre en place une nouvelle ligne dans notre usine. Une fois que tout cela sera prêt, on pourra libérer d'ici à la fin de l'année plus de 100 millions de doses.


Je vous laisse apprécier ce passage : "Donc les gens qui étaient sur des plateformes de recherche anciennes ne sont plus nécessaires"...

Les travailleurs de Sanofi n'ont plus qu'à tous réclamer leur licenciement pour faire monter le cours de leurs actions...
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Re: Sanofi : suppressions d'emplois en recherche

Message par Gayraud de Mazars » 13 Fév 2021, 10:39

Salut camarades,

Sanofi va donc supprimer 1750 postes (dont 400 chercheurs), mais verse 4 milliards à ses actionnaires, se rate sur le vaccin.... Et le gouvernement décide encore de filer 300 millions à l'industrie pharmaceutique !

Ça fait 10€ par foyer... que nous allons payer de nos impôts pour licencier en engraisser les actionnaires. Voilà ce que ça veut dire, concrètement, "faire un cadeau aux riches" !

Fraternellement,
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Re: Sanofi : suppressions d'emplois en recherche

Message par com_71 » 13 Fév 2021, 11:44

Comment sais-tu que Sanofi s'est "raté" sur le vaccin ?
On ne connaît rien de leurs choix et de leurs arbitrages.
Ce ne sont pas des philanthropes. Sur les profits, ils ne se sont pas "ratés".
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Re: Sanofi : suppressions d'emplois en recherche

Message par Plestin » 13 Fév 2021, 18:46

com_71 a écrit :Comment sais-tu que Sanofi s'est "raté" sur le vaccin ?

Très bonne remarque.

Il y a bien eu un "ratage" mais qui n'a fait que retarder de quelques semaines ou mois la sortie du vaccin Sanofi qui était initialement prévue à l'été 2021 et est repoussée en fin d'année. Ce n'est pas (pour l'instant) un ratage définitif.

Sanofi avait pris depuis longtemps une option technologique sur ce vaccin (le vaccin à protéine virale) qui nécessitait forcément davantage de délai pour aboutir, et le groupe a cyniquement misé sur le fait qu'il avait les plus grosses capacités de production de toute la profession : même si son vaccin arrivait après les autres, ceux arrivés les premiers ne pourraient de toute façon pas fournir des quantités suffisantes pour vacciner tout le monde.

Mais il y a eu un contretemps. Pour préparer son vaccin, Sanofi a dû acheter un voire deux réactifs indispensables pour pouvoir caractériser la teneur en protéines du vaccin via une technique de chromatographie. Il s'est avéré que ce ou ces réactifs étaient de mauvaise qualité. Sans doute qu'un banal objectif d'économies assigné au service Achats a conduit à ce choix, mais force est de constater que le système qualité de Sanofi a été incapable de repérer à temps que ce ou ces réactifs étaient défaillants et faussaient les résultats. Cela a conduit à avoir un vaccin sous-dosé par rapport au nécessaire dans les essais cliniques, d'où une protection insuffisante des vaccinés en particulier âgés. C'est ça qui est le plus fou : qu'un tel problème n'ait pu être repéré suffisamment tôt. Cela suggère une perte d'efficacité interne, dans une entreprise où les équipes sont réorganisées tous les ans, ce qui semble coller avec ce qu'on peut constater par ailleurs dans ce groupe.

Donc, l'arrivée tardive du vaccin était prévue et planifiée, mais un retard supplémentaire s'est ajouté, ce qui fait moins les affaires de Sanofi car cela laisse des semaines ou des mois supplémentaires aux vaccins concurrents et risque de diminuer sa future part de marché, au moins dans certains pays riches.

L'autre ratage qui est ressenti en interne, est dû au fait que Sanofi aurait été sollicité par Moderna et BioNTech pour des partenariats sur des vaccins (avant la Covid-19) et les aurait éconduits, ne jugeant pas intéressante la voie de l'ARN messager.

Mais il faut se méfier de cet argument du "ratage" de Sanofi. Il est à double tranchant car la direction s'en sert pour justifier ses restructurations, sous prétexte qu'on ne peut pas reprocher à Sanofi de manquer d'agilité dans sa recherche et de ne pas procéder aux restructurations prétendument indispensables pour redevenir "agile". Et si demain, grâce aux économies réalisées sur le dos de ses travailleurs, Sanofi rachète BioNTech ou Moderna - parce que c'est de plus en plus de cette façon qu'il fait de la recherche -, il redeviendra rétroactivement le premier ou le deuxième à avoir lancé un vaccin contre la Covid-19 !
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Re: Sanofi : suppressions d'emplois en recherche

Message par Gayraud de Mazars » 14 Fév 2021, 10:52

Salut camarade Plestin,

Merci de cette réponse limpide, qui rectifie le tir sur le "ratage" de Sanofi sur le vaccin contre la Covid 19...

Fraternellement,
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Re: Sanofi : suppressions d'emplois en recherche

Message par Plestin » 07 Jan 2022, 06:47

En 2021, Sanofi a finalement racheté la société TranslateBio qui travaille dans le domaine des vaccins à ARN messager. Cela lui a coûté beaucoup moins cher que racheter BioNTech ou Moderna. TranslateBio, c'est le "partenaire" avec lequel il travaillait sur son propre vaccin Covid-19 à ARNm qu'il a finalement abandonné malgré de bons résultats parce que la place sur le marché solvable était déjà prise (alors que des tas de gens de pays non solvables manquent encore de vaccin) ; à la place, il travaille sur des vaccins ARNm pour d'autres maladies, dont la grippe parce que, en tant que n°1 mondial sur les vaccins grippe, si l'ARNm s'avère plus efficace et qu'il n'y est pas présent cela pourrait balayer son marché ; mais pour l'instant les vaccins grippe ARNm qui ont fait l'objet de travaux chez des concurrents ne montrent qu'une efficacité équivalente à ce qui existe déjà, pas meilleure, c'est-à-dire entre 40% et 60%. Il travaille aussi sur d'autres maladies respiratoires et, grâce au rachat d'une autre boîte, Origimm, sur l'acné.

Il continue de développer son vaccin Covid-19 à base de protéine recombinante (issue du génie génétique) dont il a encore repoussé de quelques semaines la publication des résultats qui devait avoir lieu en décembre 2021 et qui est prévue pour ce début 2022.

Pour en revenir au sujet initial de ce fil, les suppressions d'emplois en recherche, la presse patronale (BFM Business du 6 janvier 2022) a publié quelques données sur la vente du centre de recherche de Sanofi à Strasbourg à la PME locale Novalix (qui va déménager ses installations trop à l'étroit à Illkirch en banlieue de Strasbourg pour occuper le site strasbourgeois). Selon un syndicaliste CFDT local interrogé :

(...) sur les 56 salariés en CDI du site, 15 ont accepté de rejoindre Novalix, au prix de baisses de salaires, "5 à 6" autres salariés quittent Strasbourg pour rester au sein du groupe Sanofi, et "une quinzaine de personnes" partiront en pré-retraite, accessible dès 56 ans. Des "discussions et aménagements demeurent" pour d'autres salariés.


Le nombre de transferts sur d'autres sites Sanofi est faible et ça n'est pas étonnant. Le plan de restructuration de Sanofi prévoyait le transfert de tous les postes de Strasbourg à Vitry en région parisienne et proposait aux travailleurs de suivre tout en sachant très bien que les candidats au déménagement seraient peu nombreux (il aurait sans doute été bien embêté si tout le monde avait dit oui). Il reste donc pour l'instant environ 20 personnes sans solution, bien que le syndicaliste CFDT estime qu'une issue sera trouvée dans la plupart des cas. (Mais la "solution" ça peut aussi être le licenciement...)

Il y a quelques années, Sanofi a réorienté le site de Strasbourg, qui faisait autre chose, vers la recherche en immuno-oncologie (lutter contre les cancers en utilisant le système immunitaire contre eux) en affirmant que ça se justifiait pleinement car c'était l'avenir ; c'est toujours l'avenir, sauf que le grand centre mondial spécialisé en immuno-oncologie c'est Vitry et que la réorientation de Strasbourg n'était qu'une étape vers le transfert à Vitry... Après que le personnel de Strasbourg ait fait de gros efforts pour accompagner ce revirement vers l'immuno-oncologie, Sanofi confisque cet effort et transfère cyniquement tous les projets et une partie du matériel à Vitry.
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